Pour les voleurs

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Imprimerie Bénard (3p. 1-15).

LES CEUX DE CHEZ NOUS
(QUAND J’ÉTAIS P’TIT)


Marcel Remy


Pour les
Voleurs !



CONTE III

LIÉGE
Imprimerie Bénard, société anonyme
Rue Lambert-le-Bègue, 13
1916

III

Pour les voleurs !


S’ils venaient, donc, les voleurs ! J’ai tellement peur des voleurs, moi. Et comme je ne sais pas quoi est-ce que c’est, et que je n’en ai jamais vu du tout, j’ai encore plus peur. Comment est-ce qui sont ? Est-ce qu’ils ont des autres figures, et un costume exprès ? Quand je veux demander à ma tante, elle crie toujours :

Taihive, mâlhereux ! Et elle regarde de tous les côtés, en faisant des yeux pour savoir si on n’a pas entendu. Alors, on ne peut même pas en parler, des voleurs. Sans doute qu’ils savent tout et écoutent tout ce qu’on raconte. J’ai encore plus peur, moi, paraît.

Le gros Baiwir a venu passer la sise ; on a mis des marrons à petter sur la stoufe ; c’est mon oncle qui les crenne lentement, un à un, avec son fiemtai. Mais moi j’en ai mis aussi sur la plate buse, et sans faire de crin, en exprès ; puis, tout d’un coup, il y a un marron qui pette envoye, et ils ont tous peur, et moi aussi. Puis ils me barbotent parce qu’ils ont happé une sogne ; mais moi j’ai eu bon d’avoir peur.

Le gros Baiwir, lui — c’est le goherrlî (bourrelier) d’ici tout près — il a la peau des mains tellement dure et noire de horpike (poix), que les marrons ne sont jamais trop chauds pour lui. Il les prend tout bolands et il en mange plus que sa part. Quand il n’est pas là, mon oncle dit que c’est un grossir homme. Mais Baiwir raconte toujours des histoires avec les voleurs, quand il vient à la sise ; il en sait toujours des nouvelles parce que les messagers et les charrons vont boire une goutte chez lui pour aller acheter des chesseutes.

Cette fois-ci Baiwir a raconté celle avec un homme qu’on appelle Gigot et qui s’habille à femme pour rattendre les gens sur les routes et leur prendre leurs cennes.

Encore l’autre samedi Gigot a arrêté un maçon qui venait de lever son argent et qui remontait vers Micheroux en halcotant parce qu’il avait bu. Et Gigot, qui avait mis une cotte de moutonne, une marinière et une gâmette, faisait d’abord semblant d’être soûl aussi. Puis le maçon l’avait appelé sôleye, puis avait voulu danser avec, et puis l’avait pris à cabasse pour aller encore boire une goutte ensemble « Au repos du Thier ».

Mais quand ils avaient arrivé à la « Vîle voye », près des Plopes, Gigot avait tiré une brique ou une demi-brique hors de sa poche et il avait maqué le maçon sur la tête pour l’estenner. Puis il lui avait happé toutes ses cennes et son bleu mouchoir avec ses usteyes et encore sa casquette avec.

Et on n’el pou piçi todi, téllemint qu’il est habeye, dit ma tante en riant. Mais Baiwir dit que le garde champette a fort peur de Gigot et qu’il va toujours se promener du côté qu’il n’est pas. Et quand Gigot est soûl et qu’il dort toute la journée dèsconte une haie aux Deux Boulions, le garde champette fait les qwances de ne pas le voir pour ne pas se battre avec lui et se faire déchirer ses affaires. Parce que quand Gigot est fâché il pousse son bras dans le saro de l’autre et il tâche de l’déchirer en lui tirant sur la figure, puis il donne des coups de tête dans le ventre.

C’est qui donreut l’côp d’el moert, savez, dit Baiwir d’un air capable. Et il raconte encore que c’est sans doute chez Groubiotte que Gigot va se cacher quand les deux gendarmes de Soumagne passent de temps en temps par ici le dimanche après-midi. C’est là qu’il va s’habiller à femme pour aller attaquer les gens sur les routes.

Oh awet allez, dit mon oncle, ils fet ine bande neure essonle. Ci deut esse Groubiotte qui va s’disfer des affaires qui l’aute a happé. Il les va suremint rimette à Lige dé costé del rowe del Crasse Poye wisse qu’i n’a des r’vindeux.

Groubiotte, lui, il reste pas loin de chez nous, dans une toute petite maison de vieilles pierres avec un toit de paille brun qui goutte encore bien longtemps après qu’il ne pleut plus. Ce n’est pas son vrai nom, Groubiotte, je crois. C’est parce qu’il a une bosse dans le cou, à la hanette, qu’on l’appelle comme ça, et il tient sa tête de côté comme pour se moquer. Il rie toujours et il est accropou tout le temps devant sa maison, près de la rigole, à fumer une toute courte pipe noire qui a du fil blanc tourné autour du tuyau, et que la fumière lui vient dans le nez.

I n’ouveure pu pace qui dit qu’a co des doleurs è vinte dispoye qu’a stu pris divins on côp d’aiwe à l’houyi et qu’on li fait ine rinte, dit mon oncle.

C’est lui qui doit avoir été happer tout un gros pot de beurre chez le curé, et qu’il l’a mangé tout seul sans pain ni rien, que pendant huit jours il avait tout le temps son menton et ses mains déplaquées et tout gras. « C’est dè cèrat, qu’il disait, pace qui ji m’a digretté divint les ourteyes. »

Des autres fois on voit des plumes dans la horotte, près de chez lui, et alors on raconte qu’il a encore un coup été marauder une poule ou l’autre dans les prairies. Et quand on lui dit : « Hie, Groubiotte, a co surmint bé fait dè vint ciss nutte po qu’les plomes di poye vinesse ainsi è voss horotte, » alors il répond : « Surmint n’èdon ! » et il ôte sa petite pipe hors de sa bouche pour mieux rire.

Mais moi j’ai dit une fois à ma tante :

— Puisque c’est des voleurs, Groubiotte et Gigot, pourquoi est-ce que les gendarmes ne viennent pas les chercher ?

Taihive, scélérat, qu’elle dit ; qu’è sé-t-on, si c’est des voleurs ?

— Vous le dites tout le temps, et Baiwir vient toujours le raconter.

Ci n’est nin des raisons çoula. On n’a nolle prouve èdon. Ni l’allez nin rèpoerter fou d’chal savez, pasqui c’est vo qui les gendâres vinrît qwèrit !

— C’est bon, mon Dieu, je n’dirai plus rien ; j’ai encore plus peur des gendarmes avec leur gros poyou bonnet que des voleurs. Mais tout le même, je croyais que les voleurs ce n’étaient pas des laides gens que tout le monde connaît comme Groubiotte. Parce que un jour, mon ami Zante de chez Djôr m’a montré en dedans de la couverture de son cahier qu’il avait fait des portraits.

Il y avait un roi avec une couronne, un l’empereur avec une grande n’épée, le pape avec un haut chapeau. Puis il m’a montré un autre portrait, un homme méchant avec une grosse barbe noire et une croix sur le front, et monté sur un cheval, avec tout plein des couteaux et un grand manteau qui pend.

Et Zante qui faisait des hauts sourcils en me montrant le portrait m’a dit tout bas : Un voleur ! et nous avons eu fort peur tous les deux.

C’est à ce vrai voleur-là que je pense maintenant que mon oncle dit qu’on va aller dormir.

Awet djan ! no l’lairan ax rése po houye, dit le gros Baiwir, et il rafle encore une poignée de marrons, les derniers qui restaient, pour réchauffer ses mains dans ses poches, qu’il dit.

Puis il tire sa casquette dans sa tête en frottant des petits coups avec la penne sur son front, et il s’en va en répétant cinq ou six fois Bonne nutte, bonne nutte, comme s’il grognait.

Mon oncle allume une petite lanterne où on ne met jamais qu’une demi-chandelle qui coule de tous les côtés, puis il souffle la lampe.

Voilà qu’il fait presque tout noir, la place, les gens et les meubles ont l’air tout changé et j’ai peur. Et je ne veux pas aller dormir sans lumière comme ma tante, j’aime mieux aller avec mon oncle et la lanterne pour fermer les portes à clef.

Voilà ma tante qui remonte l’horloge ici, à côté dans l’autre place ; elle tire les chaînes et ça fait un bruit, crrrrr, comme une bête qui va mordre, et il me semble que le grand balancier avec son rond jaune de cuivre frappe toujours plus fort et plus fort, comme si l’horloge vivait quand il fait nuit, et que…

J’ai peur. Ma tante monte lentement l’escalier, et j’entends d’ici que chaque gré crie autrement. C’est des vieilles planches, mais du jour, je crois qu’on entend rien. Alors, la nuit, les grés crient comme s’ils avaient mal. Qu’il est long l’escalier ; je ne sais plus si ma tante monte ou descend parce que les grés, il me semble, wignent toujours plus fort. J’ai si peur !

Mon oncle ferme les volets et il met la barre de travers. Puis nous allons à toutes les portes et il pousse les verrous en mettant la lanterne tout près pour voir. Avec leurs verrous poussés dans le mur les portes ont l’air solide et méchant, et je ne les reconnais presque plus parce qu’elles me semblent autrement que du jour. Par en dessous il vient du vent ; ça houle si fort comme une bête qui souffle avec sa gueule en poussant, pour entrer.

Et les petits barreaux font des grandes ombres partout, à terre et sur les murs, et elles vont si vite, comme si quelqu’un était caché et faisait des signes avec des longs bois noirs. J’ai peur.

Dans l’écurie des vaches, il y en a une qu’on appelle Braibant qui n’est pas couchée, mais les autres c’est comme des gros paquets qu’on dirait qu’elles ne pourront jamais se relever.

Braibant, elle, se retourne lentement pour voir ce qu’on veut avec la lanterne. Elle mangeait justement, et elle continue à faire tout doucement niam, niam, comme pour compter ses bouchées. Avec son ventre qui barloque entre ses quatre maigres pattes, c’est comme deux hommes qui portent une barre sur leurs épaules avec un lustre qui pend enveloppé dans une toile.

Près des chevaux maintenant. On arrange un peu leur paille et on remet du foin dans leur russli pour qu’ils mangent quand ils ne savent pas quoi faire.

Mon oncle a mis la lanterne sur la huche à l’avoine pour faire ça. Et pendant ce temps-là il y a Bayard le grand cheval moray qui a mis sa tête sur le dos de Blanc-pîd pour me regarder avec des grands yeux tout tristes. Il a des si beaux yeux, tout luisants avec des grands cils autour comme des noires épingles. Et il me fixe toujours comme pour parler ; il a l’air de dire : « Ne m’battez pas, ne m’battez pas ». Pourquoi que le grand cheval moray a l’air si triste ? Peut-être parce qu’il n’est qu’un cheval, et qu’il voudrait être un petit garçon comme moi. Et pourtant je n’ai pas si bon, allez !

Maintenant nous retournons : quand je sors, je vois que Bayard, au lieu de manger avec les autres, tourne encore sa tête pour me regarder partir, avec ses grands yeux qu’il remue comme pour me faire comprendre quelque chose, tout bas, qu’il ne peut pas dire. Je ne sais pas quoi, mais je deviens triste aussi.

J’ai vite monté les escaliers pendant que mon oncle met les derniers verrous ; j’ai si peur, je croyais qu’il y avait quelqu’un après moi qui allait me pousser. Et il me semble que la peau de ma figure et de ma tête est devenue trop petite et ça me tire. Je me déshabille vite en jetant mes affaires à terre, pendant que la lumière de mon oncle, qui monte tout doucement, fait des grands carrés clairs sur le plafond, puis sur les murs, toujours plus grands et plus larges.

Enfin il entre avec, il fait clair et je n’ai plus si peur.

Avez-ve bin ressèré tot ? que ma tante dit de son lit.

Awet djan no n’polan co mâ, qu’il répond comme s’il voulait commencer à se disputer.

Je suis dans mon petit lit, et à travers les barreaux qu’il y a des deux côtés pour que je ne tombe pas hors, je regarde la lumière qui brûle. Ça fait une flamme pointue avec comme une boule jaune autour, on dirait un abricot en lumière. De temps en temps, on ne sait pas pourquoi, la flamme pousse des petits coups en haut comme si elle voulait s’envoler, puis, après, elle se penche sur un côté et l’autre pour dire : « Non, non », et on voit une petite crolle noire de fumée qui monte. Et sur le plafond la lumière remue tout le temps comme de l’eau qui tribole.

Et puis, quand je cligne un peu mes yeux, il me semble que ça fait des grands fis d’arka en or, et la petite lumière a un air fatigué et triste comme si elle attendait après quelque chose. Est-ce peut-être parce qu’elle sait bien qu’on va l’éteindre. J’ai peur aussi et je voudrais bien qu’elle ne soit pas éteindue, mais mon oncle va la souffler comme toujours.

Y esté-ve ? crie-t-il tout d’un coup. Et il me faut répondre :

Awet, bonne nutte.

Et je vois qu’il la prend et la met près de sa bouche ouverte comme pour la manger, mais : Puah ! qu’il fait, et la flamme jaune devient toute plate et s’en va. Il fait si noir, tout d’un coup, mais au fond de mes yeux je vois encore des fis d’arkas d’or et des mouches d’argent qui font des ronds. Et voilà que je pense au voleur qui est dans le cahier de Zante, avec une croix sur le front. S’il allait venir maintenant !

Je crois qu’il est en bas des escaliers et qu’il va monter ; j’entends chaque gré qui crie, mais je ne savais pas qu’il y avait tellement des escailers ; il n’arrive jamais ! Aha ! ce n’est pas lui qui monte, c’est mon cœur qui batte, tellement que j’ai peur ! Pourtant voilà qu’il me semble qu’il crie tout doucement avec une grosse voix comme dans un beurlô.

Qu’est-ce qu’il veut dire ? on ne comprend pas les mots ; est-ce que les voleurs doivent parler comme ça ? Puis il crie encore plus gros comme s’il tournait son beurlô de notre côté. Comme j’ai peur donc ! Mais c’est peut-être la vache Braibant qui brait comme ça !

Et j’entends roubiner tenez maintenant, comme si on frappait contre le mur, en bas avec des marteaux.

Est-ce que le voleur veut faire un trou dedans pour venir me prendre ? Il frappe, il frappe, je crois que le trou avance, et qu’il va arriver et me tirer par les pieds ; je les rasèche en dessous de moi-même. Et voilà qu’il rie d’une voix si drolle et si méchante, que je crois que je vais tomber faible de peur. Mais c’est peut-être Bayard qui crie et gratte avec sa patte quand il veut pleuvoir.

J’ai fait venir ma tête tout doucement hors d’en dessous des couvertures et je me retourne parce qu’il fait clair. C’est la fenêtre qui est un carré bien droit tout blanc ; il y a la lune qui regarde dans la chambre pour savoir ce qu’on fait dans les maisons.

C’est une grosse figure triste, celle de Bawdin qui est dans la lune, et il me regarde comme un malade qu’on vient voir, tout ennuyé parce qu’il ne peut pas sortir. Je ne sais pas comment Bawdin a fait pour aller dans la lune ; on ne peut jamais me l’expliquer quand je le demande ; mais pourtant il y est, puisqu’on voit sa figure dedans.

Elle va si vite, si vite, la lune, que je deviens presque tournisse à la regarder comme elle passe outre dans les nuleyes toutes déchirées comme des vieilles cliquottes. Et pourtant elle reste quand même devant la fenêtre à me fixer, que je commence à avoir peur. Et j’entends qu’il souffle si fort par les crevure de la fenêtre et voilà qu’une branche toute noire du gros marronnier qui commence à me faire des signes.

Elle remue si fort, avec des chocs comme pour dire : « Mon Dieu, mon Dieu ! » ou bien : « Courez vite, habie donc ! » ; puis elle se cache un peu, pour me rattendre, et alors elle remue comme un poing qui dit : « Je t’raurai, je t’raurai ! »

Et le vent qui hoûle par en dessous la porte d’en bas… et Bayard qui roubine contre le mur… et Braibant qui beurleye encore des petits coups tout bas, j’ai peur, j’ai peur !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ji l’aveus si bin dit, dai, l’aveus-je si bin dit vormint !

C’est ine boude, vos n’l’avîz nin si bin dit ; nona vormint.

Sia ji l’aveus todi dit, qu’i vainri.

Eh bin ont v’nou paret, ont v’nou, et vola.

Si v’m’avîz hoûté, et mettou co n’clame di’ pu.

I n’lârîz nin râyi muteoi èdon, pace qui ç’àreut stu voss clame ?

Taihiz-ve ! Edon Trinette qui j’l’aveus todi dit qu’i vainri ?

Awet, noss dame, qui v’l’aviz si bin dit ; et mi ji l’aveus dit ossu. Mains avou noss moncheu, paret…

Taihive, savez-vos, ni k’minciz nin co à stâper.

Trinette pout portant bin dire li vraie ; et vola li vile djeune dyle èvoye loukiz à c’t’heure. Ji l’aveus si bin dit, dai, qu’i vainri. Et ont v’nou, loukiz !

Ont v’nou, paret. Vola.

Justumint l’vix dédon qui j’voléve rosti à l’Noyé. Vo n’aurez nol aute, savez ; vos magnerez çou qu’vo vorez, mains…

Ji magnerai n’tâte di maquaye avou n’cute peure à l’copette. Et ji clorai m’gueuye, av’oyou ?

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C’est mon oncle qui crie et est tout fâché. Ils sont tous les trois près du poli, en dessous de la fenêtre, et ils m’ont réveillé en se disputant.

Et je comprends bien qu’on a venu pendans la nuit voler un vieux dindon qui se laissait toujours prendre par tout le monde sans se sauver.

C’est une vieille dyle avec des plumes jaunes toutes hoyowes comme la tapisserie du colidor.

Et l’horloge sonne, et je compte neuf heures. Ah ! quel bonheur. Trop tard pour aller à l’école. On a oublié de venir me faire lever, et ils sont tout le temps à se disputer près du poli, et ma tante répète toujours qu’elle l’avait bien dit, que les voleurs viendraient. Puis ils disent que ce doit être Groubiotte ou bien Gigot, ou bien les deux.

Il fait si clair dans la chambre, il y a du soleil à terre, un grand carré, et les mouches jouent dedans. Moi je m’amuse à faire tourner les barreaux de mon petit lit. Mais quand on viendra pour m’appeler, je ferai semblant de dormir en fermant mes yeux, pas trop fort, parce que quand on les serre trop fort ils voient bien que ce n’est pas pour le bon.

Alors c’est comme ça les voleurs ? Ils viennent quand on dort et on n’en sait rien. Alors ce n’est pas les peines d’avoir si peur. Et puis voilà que je ne vais pas à l’école, parce que les voleurs ont venu ! Alors je crois que je voudrais bien qu’ils viennent encore…

Tous les jours.

Oui.