À MA MUSE
TOUT est fini. Fermons la porte.
Et mettons la barre aux volets.
Fais tes malles, petite ! Emporte
Tes colliers d’or, tes bracelets.
Vite, défais ta robe neuve,
Détache ton tablier blanc,
Rajuste ta coiffe de veuve,
Donne un baiser à ton amant.
Fais tes adieux à notre chambre,
Et fermons notre livre ouvert.
Ma strophe a froid : voici décembre,
Ne chantons plus, car c’est l’hiver.
À quoi nous servirait, ma reine,
De pleurnicher sur notre amour ?
Le torrent passe et nous entraîne ;
L’heure est sonnée.
L’heure est sonnéeAllons, bonjour !
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