bookPremières poésiesEudore ÉvanturelAugustin Côté et Cie1878QuébecTObsèquesÉvanturel - Premières poésies, 1878.djvuÉvanturel - Premières poésies, 1878.djvu/3191-192
OBSÈQUES
CLOCHES, tintez dans le ciel terne,
Et pleurez sur mon triste sort.
Les pavillons sont mis en berne :
Mon cœur est mort ! mon cœur est mort !
Dix fois tué par toi, cruelle,
Adieu, mon pauvre cœur s’en va.
En noir les murs de la chapelle ! Dies irae, dies illa.
L’orgue dans l’église soupire,
Gémit et se plaint par moment.
Mignonne, on ne doit pas sourire :
C’est le jour d’un enterrement.
La foule en noir, ces funérailles,
Égayent ton rire enfantin.
— Mais parions que tu tressailles,
Sous ton corsage de satin !