Prologue (Mendès)

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PhilomélaJ. Hetzel, libraire-éditeur (p. 7).

PROLOGUE


Deux monts plus vastes que l’Hécla
Surplombent la pâle contrée
Où mon désespoir s’exila.

Solitude qu’un rêve crée !
Jamais l’aube n’étincela
Dans cette ombre démesurée.

La nuit ! la nuit ! rien au delà !
Seule, une voix monte, éplorée ;
Ô ténèbres ! écoutez-la.

C’est ton chant qu’emporte Borée,
Ton chant où mon cri se mêla,
Éternelle désespérée,
 
Philoméla ! Philoméla !