Qu’importe ?
Apparence
QU’IMPORTE !
Ah ! puisque en ta beauté demeurent
Les beautés que le temps ravit,
Qu’importe que les roses meurent !
— Sur tes lèvres leur pourpre vit.
Puisque en ta splendeur se recueillent
Les splendeurs qu’atteignit l’affront,
Qu’importe que les lis s’effeuillent !
— Leur blancheur reste sur ton front.
Puisque en ton être se rallume
La flamme qui s’éteint aux cieux,
Qu’importe l’air qui la consume !
— Sa clarté renaît dans tes yeux.
Puisque en ton âme se repose
L’âme de tout charme défunt,
Qu’importe l’étoile ou la rose !
— Toi seule es lumière et parfum !