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Quand les violons sont partis/Mensonge d’automne

La bibliothèque libre.
Quand les violons sont partisLibrairie Léon Vanier ; A. Messein, SuccrPoésies complètes d’Édouard Dubus (p. 34).
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MENSONGE D’AUTOMNE

Pour G.-Albert Aurier.

Croyant que surgiront des soleils éclatants
Parmi les ciels d’automne, aux rires de printemps,
Où s’exhale un avril des mourantes corolles,
Où s’élève un palais fragile, les mains folles,
Pour y passer un triomphal été futur,
Baigné par les splendeurs en feu d’un pur azur.

Quand c’est fini, le vent pleure à chaque fenêtre,
Et le froid seul, bien seul, mortellement pénètre
L’édifice promis aux torrides clartés,
Prophétisant : que les regards épouvantés

Contempleront l’œuvre illusoire en agonie.
Les murs enlinceulés par la neige infinie
Crouleront.
Crouleront. Et dès lors, vagabond des ravins,
On aura, comme juste abri des songes vains,
Après les jours en deuil, où planent les désastres,
Les claires nuits d’hiver, où grelottent les astres.