Comme le dit un vieil adage :
Rien n’est si beau que son pays ;
Et de le chanter, c’est l’usage ;
Le mien je chante à mes amis, (bis.)
L’étranger voit avec un œil d’envie
Du Saint-Laurent le majestueux cours ;
A son aspect le Canadien s’écrie :
Ô Canada ! mon pays ! mes amours ! (bis)
Mon pays, mon pays, mes amours ! (bis.)
Maints ruisseaux, maintes rivières
Arrosent nos fertiles champs ;
Et de nos montagnes altières,
De loin on voit les longs penchants.
Vallons, coteaux, forêts, chutes, rapides,
De tant d’objets est-il plus beau concours ?
Qui n’aimerait tes lacs aux eaux limpides ?
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !
Les quatre saisons de l’année
Offrent tour-à-tour leurs attraits.
Le printemps, l’amante enjouée
Revoit ses fleurs, ses verts bosquets.
Le moissonneur, l’été, joyeux s’apprête
À recueillir le fruit de ses labours,
Et tout l’automne et tout l’hiver, on fête.
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !
Le Canadien, comme ses pères,
Aime à chanter, à s’égayer.
Doux, aisé, vif en ses manières,
Poli, galant, hospitalier,
À son pays il ne fut jamais traître,
À l’esclavage il résista toujours ;
Et sa maxime est la paix, le bien-être
Du Canada, son pays, ses amours.
Chaque pays vante ses belles ;
Je crois bien que l’on ne ment pas ;
Mais nos Canadiennes comme elles
Ont des grâces et des appas.
Chez nous la belle est aimable, sincère ;
D’une Française elle a tous les atours,
L’air moins coquet, pourtant assez pour plaire.
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !
Ô mon pays ! de la nature
Vraiment tu fus l’enfant chéri ;
Mais d’Albion la main parjure,
En ton sein, le trouble a nourri.
Puissent tous tes enfants enfin se joindre,
Et valeureux voler à ton secours !
Car le beau jour déjà commence à poindre.
Ô Canada ! mon pays ! mes amours !
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