Répertoire national/Vol 1/Chanson (Air De la Colonne)

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Collectif
Texte établi par J. Huston, Imprimerie de Lovell et Gibson (Volume 1p. 191-192).

1831.

CHANSON.

 

Air : De la Colonne.


Enfin le jour de la justice,
Par nos vœux longtemps appelé,
Semble de sa clarté propice
Ranimer le peuple accablé, (bis.)
Au loin emporté par l’orage,
Le navire touche le port ;
Il ne faudra plus qu’un effort
Pour le préserver du naufrage.

Saluons de cris d’allégresse
L’aurore de la Liberté ;
Enfin le despotisme cesse,
Notre droit sera respecté.
Sur nous de sa rage insolente
L’étranger aiguisa les traits ;
De nos défenseurs les succès
Confondent la ligue impuissante.

Canada, ma chère patrie,
Ils sont passés ces jours de pleurs ;
Relève ta tête flétrie
Par des Séjans adulateurs.

  

Sur tes profondes cicatrices
Répands le baume de l’oubli,
Et quand ton espoir est rempli,
Bénis les mains libératrices.

À toi, parlement britannique,
Qui nous a promis ton appui :
À toi surtout, chambre héroïque,
Qui nous secourus avant lui ;
À toi, dont la voix éloquente
Des méchants brava les clameurs ;
À vous tous, zélés défenseurs,
La nation reconnaissante.