Répertoire national/Vol 1/Un espoir

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Collectif
Texte établi par J. Huston, Imprimerie de Lovell et Gibson (Volume 1p. 249).

1834.

UN ESPOIR.

Enterré tout vivant dans la prison profonde,
Que j’ai crié de fois en proie au désespoir,
En mesurant des yeux les murs du cachot noir,
Et les membres flétris sur une paille immonde ;

Que j’ai crié de fois : « N’est-il plus dans le monde
Des lacs bleus caressés par la bise du soir,
Et de moelleux gazons où l’on puisse s’asseoir,
Et des soupirs d’amour, et d’écho qui réponde ? »

Mais parfois dans mon âme — ainsi qu’en une tombe,
Un rayon du soleil, — une espérance tombe,
Et s’en vient adoucir l’âpreté de mon sort !
Oh ! que j’aime à penser qu’une amante fidèle,
Pénétrant jusqu’à moi malgré la sentinelle,
Viendra briser mes fers — et ce sera la mort !

g. g.