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Rapport fait par la citoyenne Lacombe

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Rapport fait par la citoyenne Lacombe (1793)
(p. 1-15).

RAPPORT
FAIT PAR LA CITOYENNE
LACOMBE
À LA SOCIÉTÉ DES RÉPUBLICAINES RÉVOLUTIONAIRES,
de ce qui s’est passé le 16 Septembre à la Société des Jacobins, concernant celle des Républicaines Révolutionaires, Séante à S. Eustache, et les dénonciations faites contre la Citoyenne LACOMBE personnellement.

Séparateur


Je transporte mes lecteurs dans la salle des Jacobins, et je commence. Un secrétaire dit, la société des Républicaines Révolutionnaires, a toujours donné des preuves d’un excellent Patriotisme ; et vous lui en avez rendu toute la justice méritée cependant elle vient d’y déroger aujourd’hui en rayant de la liste de ses membres une bonne Républicaine, la Citoyenne Gobin parce qu’elle a donné carière à son énergie en dénonçant le nommé le Clere ; Je répond que ce que le sécrétaire avance est un faux ; puis qu’il tenoit la lettre que la Présidente daprès le vœu de la Société avoit écrite à la Citoyenne Gobin, qui portoit non pas qu’elle étoit rayée ; mais qu’elle eût a aporter a la Société les preuves qu’elles avoit des inculpations qu’elle avoit faite contre le Citoyen le Clere, affin que ce dernier fut poursuivi comme contre Révolutionnaire et que faute par elle d’apporter les preuves de ce qu’elle avoit avancés elle serait rayée de la Société ; et affichée comme calomniatrice, ainsi pour prouver qu’elle ne l’etoit point elle nous a fait dénoncer a la Société des Jacobins, Chabot : … Il est tems de dire toute la verité au sujet de ces femmes prétendues Revolutionnaires, je vais vous dévoiler les intrigues qui les agitent et je vous assure qu’elles vous surprendrons, je sais à quoi l’on s’expose en aigrissant une femme, a plus forte raison lorsque lon en aigris un grand nombre, mais Je ne crains ni leur intrigue, ni leur propos, ni leur ménaces ; il y a qu’elques jours que je fus appellé par le chef de ces Femmes, la Citoyenne Lacombe : qui me demanda ce que nous voulions faire du ci-devant Maire de Toulouze, je lui répondit que j’étois étonné qu’elle solicitat en faveur dun ex Noble d’un homme qui avoit fait emprisonner des Patriotes : elle me répondit qu’il donnoit du pain aux Pauvres, et mais repliqu’ai-je esse ainsi que lon fait la contre revolution ; enfin elle me ménaça de toute lanimadversion des Femmes Révolutionnaires, si Je ne donnois pas conjointement avec le Comité de sureté générale ; l’ordre de son élargissement, J’avoue que la Je lâchai le gros mot et je me retirai : le landemain elle vint chez moi encore pour me répéter ce qu’elle m’avoit die la veille, la mème chose, Madame Lacombe, car je ne peus pas la traiter de Citoyenne, m’avoua que ce nétoit pas Monsieur de Ray qui iui tenoit au cœur, mais bien son neveu, moi quon accuse de ne laisser mener par les Femmes, lui dis-je alors : je ne ferai Jamais pour elles ce que vous font faire les hommes et toutes les Femmes la terre ne me feront jamais rien faire que ce que j’ay envie de faire pour la République : Madame Lacombe me teins alors des propos les plus Feuillans, prétendit que lon ne devoit pas tenir ainsi des Femmes en prison ; que Révolution, ou non Révolution, il faloit les intéroger dans les 24 heures, les mettre en liberté s’ils étoient innocens et les envoyer promptement à la Guillotine s’ils étoient coupables, enfin tous les propos que tiennent continuellement les Aristocrates, quand nous arrêtons quelqu’un de leurs amis c’est parceque J’aime les Femmes, que Je ne veux pas qu’elles fassent corps à part ; et qu’elles calomnient la vertu même, elles ont osé attaquer Robespierre et l’apeller M. Robespierre Je demande que vous preniez en vers les Femmes Révolutionnaires des mesures violentes propres à reprimer cette manie insensée qui les a saisies : Je demande qu’elles se purgent de toutes les intrigantes qu’elles ont dans leur sein, et qu’elles en soient invitées par une lettre.

Je réponds au très Patriote Monsieur Chabot, dabord il est vrai que Je le fis sortir des Jacobins Vendredi 13 du courant ; voici le discours que Je lui tins, il est un peu diférent que celui qu’il a mis dans ma bouche.

Chabot, Je viens vous inviter à vous rendre un service, à vous… pas à moi ; il s’agit du Maire de Toulouze que vous avez destitué depuis 3 Mois avec deux Administrateurs J’ai appris que ces deux derniers avoient été renvoyés chez eux et comme le Maire a été destitué pour le même fait. J’ai appris avec étonnement que c’étoit une Victime que vous vous étiez réservé le droit de vous sacrifier je viens donc vous inviter pour vous même à lui rendre la Justice que ses Collegues ont obtenue il est Coupable avec eux ou avec eux il est Innocent.

Il est coupable me répondit Chabot, il a fait incarcérer des Patriotes au nombre de dix-sept à Toulouze, je ne le croirai lui dis-je, que lorsque vous m’en aurez donné des preuves matérielles, dailleurs dit-il : il est assez Riche pour vivre à Paris Je sais lui dis-je que c’est un crime que l’on lui fait d’avoir de la Fortune mais il n’en est pas moins vrai qu’il ne s’en est servi que pour soulager les Malheureux depuis la Révolution, il est chéri de tout le Peuple de Toulouze, c’est ainsi que font les Aristocrates pour tromper le peuple, ils lui font du bien, daillieur, me répondit-il en élevant la voix il est Noble, voila la meillieur preuve que vous puissiez me donner de son innocence lui dis-je puisque n’étant pas destitué a cause de sa Noblesse, vous en faites un grand Cheval de Bataille. Je vous annonce en vrai Républicainne que si vous ne lui randez pas la Justice qui lui est due J’irai à la Barre de la Convention Nationale pour la lui faire obtenir, J’ingore ce que Monsieur Chabot appelle son gros mot : Je sçait que sur mon dernier il me tourna les talons, le landemain je me randis chez lui : dire que je ne venois pas lui faire ma cour, puisque Je ne la faisois a Personne mais lui demander s’il étoit mieux disposé que la veille a rendre justice au Maire de Toulouze. il me dit que c’etoit un Contre Révolutionnaire eh bien il faut le prouver, et le faire Guillotiner, cherchant a éluder la question, il me dit que nous étions une Société de Femmes qui nous laissions mener.

Je lui répondis, Chabot, jamais les cajolleries, ni les Assignats n’ont fait courir les Femmes Révolutionnaires, dailleurs Je vous annonce que Je ne connois le Maire de Toulouze qu’indirectement Je ne m’intéresse a lui que par ce que J’ai l’intimité de son Innocence, Je sçai, après avoir fait prendre des renseignemens des mellieurs Patriotes de Toulouze : qu’il na commis d’autre crimes que celui d’avoir blessé votre amour propre, lorsque vous futes envoyez Commissaire dans son Département. il se vit obligé de sévir contre un de vos Agens qui avoit été dénoncé a la commune, pour avoir prêché des principes qui étoient peu Révolutionnaire, Monsieur Chabot se fachat, et me protesta qu’il ne feroit point faire le rapport au Comité, Je lui ai demandé pour quoy les Administrateurs qui avoient étés destitues avec le Maire, avoient étés renvoyés de préférence a ce dernier, Monsieur Chabot me répondit, qu’il avoit bien voulu faire grâce, notamment à Dardignac, Président du directoire qui en cette qualité avoit signé tous les Arrêtés Je lui témoignai mon étonnement de ce qu’il s’arrogeoit le droit de faire grace, Je lui dit que nous navions pas détruit le Tyran pour en remettre d’autres a la place, il me dit dénoncez-moi faites moi traduire au tribunal Révolutionnaire ca m’est égal. il est bien étonnant lui dis-je qu’un homme qui se dit Patriote, le soit si peu dans ses actions : vous êtes une Société de femmes me dit-il qui voulez vous mêler d’affaires et qu’on induis en erreur, Je lui fit ma premiere réponce que Jamais les Cajolleries ni les Assignats ne feroient courir les Révolutionnaires, nous ne nous intéressons qu’aux Oprimés et Je regarde le Maire comme une victime qu’il vous plait de vous immoler, cela est si vrai, que vous avéz fait offrir a son Neveu que vous connoissez pour un excellent Patriote, et qui de puis la disgrâce de son Oncle ne la pas quitté un seul instant, vous lui avez dis-Je pour perdre l’Oncle avec plus de facilité, fait offrir des places par trois fois pour l’éloigner de Paris, et ôter par la à l’oncle la seul consolation qui lui reste, est ce ainsi que doivent se conduire des hommes envers leur semblables. J’ose vous assurer que si vous ne faittes pas rendre au Maire la Justice qu’il a lieu d’attendre, Je le présenterai moi-même a la Barre de la Convention, et nous verrons si vous avez le droit, Dictateur sans pouvoirs, de vous immoler des Patriotes tandis que tous les Jours les Centre Révolutionnaires sont favorisés par vous, Je vous préviens que si Je vais a la Barre Je dirai des verités qui ne seront pas a votre avantage ; alors Monsieur Chabot composant son phiſique, se tournant vers moy avec un air tartufe et me regardant avec les yeux d’un Caffard il me dit vous le voulez eh bien, Je ferai faire le rapport ce soir et demain le Maire pourra partir cependant il ne sera plus Maire, nous l’enverrons chez lui parce que si nous l’envoyons à Toulouze. le Peuple le renommeroit, Je ne puis disconvenir qu’il n’ait fait un bien infini au Peuple il a dailleurs d’excellentes qualités. mais il a trop d’influence à Toulouze il faut qu’il n'y retourne pas ; Je laisse au lecteur a faire les réfléxions dont ce passage est susceptible, Monsieur Chabot me dit toujours en me regardant qu’il n’avoit jamais su rien refuser aux Femmes : Je lui répondis que j’étois bien fâchée qu’il fut Homme Puplic, que je plaignois ma Patrie puisque les Contre Révolutionnaires ayant aussi des Femmes ils ne leurs seroit pas dificile d’obtenir leurs Graces, en les adressant à lui.

Voilà la vérité de ce qui s'est passé entre Monsieur Chabot et moi, il a dit qu’il avoit des témoins je me dois, de les désigner, en entrant chez-lui, Je vis d’abord, vile Compagne de sa vie déréglée lorſque je fus dans son sallon je vis sur un Canapé une Dame musquée avec un Monsieur vêtu d’une rédingotte couleur de capucine ayant sur son collet un très large galon d’Argent, voilà les personnes que Monsieur Chabot peut me produire.

Je continue la Séance des Jacobins,.. Bazire dit : ... Et moi aussi, tout dhétif que vous me voyez j'ai été aux prises avec les Femmes Révolutionnaires,. (on rit.) Renaudin dit ne riez pas, ceci peut devenir plus sérieux que vous ne pensez, Bazire :. je m’explique, l'autre jour sept à huit Femmes Révolutionnaires vinrent au Comité de sûreté générale, reclamer la Liberté d’un nommé Sémandy déteuu à Sainte Pélagie qu’elles prétendoient arrêté à tort ; nous leur décarâmes qu’on préparoit une concantre Rion Sectinnaire a Faris comme on ar Lyon Marseille Bordeaux &c. &c. que Seman ly; neus avoit été dénonc dan les Deputés des ues du Rhmme com ne ayant joré-un des principaux rôle dans celle de Marseille je répond à Monsieur Bazire, et je ne balance pas four dire qu'il en impos lorsqu'il a avancé que la Dépa ation avoit demand! Pelirgissement de Sémandy, elle s'inoma des/tsit pour les qu'elles il étoit détenu, affin que s'il n'étoit pas cur pable, d'obrenir justice en le faisant élargir par le trabumil devait en connoitre, ce qui est bien diferent. Il mene; lorsq ose avancer que nos Gommissaires, lui ont demandes une pr- ission pour visiter toutes les Prisons, pour s'int mor de motif a estation des Prisoniers et pouvoir forcer leur élargissement si elle le jugesient à propost les Rivolitisa pres la LOF, et ce n'est que d'après elle que nous serions Velas au secours des Patriotes opprimés:.. Il ment, avec l'inipu- deur qui lui est si naturelle, lorsqu'il dit que nos Communis saires l'on traités de Blanc buc, les Révolutionnaire connuissent trop la portée des mots, pour en avoir adressés a Mosur Bazine. un ausi infignifiant, je veux croire que c'en sa modeste qui se est approprié.

Vous n'entez Monsieur Bazire, quand vou osez dite que nos Commissa res ont traité, Robespierre de Monsieur, nous venons sur tous les Hommes Publics.

Et rous sommes loin, d'assimiler le Citoyen Robespierre avec ka Bazice di Jour prend garde à toi Robes, eife at the bus

  1. posque que ceux qu'on accuse d'uvoir ióvariid cro, ne

der 1 d.nonciation en accusant ceux davui dit da mal de toi; prend garde que cada que Dat besoin de se faire un manteau de tes vertus ne t'entraine avec eux dans le précipice : quand a vous Monsieur Bazire, le grand Cheval de Bataille que vous vous êtes fait de moi Monsieur Robespière, que vous avez mis dans la Bouche de nos Comissaires, prouve seul que vous n'êtes qu'un misérable menteur : Rerandin ; la Citoyenne Lacombe, ou Madame Lacombe ; qui aime tant les Nobles, donne retraite à un Noble chez elle : on vient de m'aprerdre : qu'elle loge chez elle Monsieur le clere ci-devant, et contre Révolutionnaire bien prouvé : Je declare moi : que je ne Connois en aucunes manieres celui qui mi dénoncže, ni les motifs l'on portés a le faire, mais son pssers on cst si Béte cat si fausse en meme tems que le l'evoie p ur toute réponse a l'Hotel de Pretag e Rue Croix des petits Champs, ou Jai logé pendant 22 Mois il aurait toat lieu de se convaincre, qu'il arive souvent qu'on n'est que l'écho d'un sot quand on parle d'après les autres. j'observe que je suis arvés à li tribune ouvois l'habitude d'aller au mo- ment ou c. Renaudin ne dénorcait je dessendis de suite et comme il est en mui de me presenter toujours en face de mes Enremis Je me tranportai a la porte d'entré de la salle, Je dis au portier je suis dénoncées, il faut que j'eutie pour répondre a mes dénon- ciateurs le portier me dit je ne puis prendre sur moi de vous laisser entrer, mais passcz au secrétariat, écrivéz au Président je porterai votre Billet, je suivis son conseil j'écrivit au Président qui etoit Sijas (qu'en entrant dans une tribune je venois de m'en- tendre dénoncer, mais que je me fatois que les amis de la Li- terte et de 'Egalité qui avoient utendu mes dénonciateurs voudroient bien n'accorder l'entrée de la Searce pour me Justifier que l'aitois prête a paroitte ) Le portier porta mon Billet au Fresident: ce dernier pris sur lui sans consulter sans consulter la Société de me lo renvoyer aves ; l’hi antè réponse que je ne pouvoit pas être admised comme le davois l’être ; Je remontai la Tribune l’uli quel et ai moment ou le Président alit faire pren fre a la Spenc- té une délibération qui l’auro’t déshonorée Je deman lai li parole, Je dis qu’avant de délibérer les amis, de la Lovete at de l’Egalité se devoient de m’entendre. C’est me seroit difficile de dicire Is efets que produisis ma jove demande : peiguez vous vous le paurez les femmes d. là Tribune ou jetois, se levant en majeur parte, en criant a bas Intrigante, a bas la nouvelle Cor let, và tans Malheureuse, on n. allons te mêtre en pieces ; au même instant, représaurez un grand nombre de soi —disant Membres quitant leur place pr venir autour de la tribune ou j’ero me renir te mâne langare que ces Femmes égarées ou perfil, voyez a majorité des Taibenes applaudir avec transport a se mouvement insensé, et vous frém pour ma vie, rassurez vour Amis de la Liberté le vois tenir t. : à cet horde que la passion seul cond it, songós quis vont combate une Femme libre, qui n’est que colomaise et non coupable, malgré le danger qui l’entoure conserve le sangfroi de linocence Arme-terrible qui và térasser ceux qui ont voulus la pendis, je répondia a ceux qui avec de cris de rage mindonnent de eller que Je ne sort rois pas, qu’il puti voient massassinór que toit une action digne de leur courige, mais qu’ils n’auroient. Ja- mais le pouvoir de me ranvoyer ; ici Je périrai, on Je serv due est-ce ainsi Lache, que vous vous montrer les Amis de la fiss tice en étoufant la Vérité, ici se fit un mouvement tant de la port des Femmes. que de ceux qui les instiguaient pour tomber sur mot alors prenant cette fierté, et ee courage digne d’ane Répu- bliquaine, Je leurs dit, le premier de yous qui ose avaneci Je m’anvais lui apprendre ce que peut une Femmes libre: n'eut pas plutôt entendu ce dernier mot, qne ralantissant les cris et les jeste, j'entendis prononcer par un d'eux; co mot terrible qui me fit connaitre ce que des laches pouvoient oser pur accabler la foiblease; et me fit voir en même tems toute l'étendué du danger que j'avois cours, le croiriez-vous ina vic, osa Citoyens, un Honm: voyant que j'étois décidée a vendre cher dir dire, prenez garde, cette G. est toujour armée ainsi si ayant eu le courage de prendre les armes pour ma Patric on n'eut pas scus que j'avois la précaution d'en porter Four ma propre deffer ce; c'etoit fait de moi; ah! faite, faite pour moi les tristes refflections dont ce passage est suscepti- He : pour l'honeur de Phir anité et de la Liberté, ils n'existe pas en assez grand nom- brej ces Monstres qui ne sont fort que lorsqu'ils opriment les fo.bles erfin voyart qu'd kuratoit impossible de me renvoier cn se sentinta de me laisser un garde pour m'inposer fence s'il me prenoit envie de dire la vité, lorsque le calme fut, rétabli y la f'risident m'apostropha en me disant que ce Mae croyons ensemble que ou G netoit pas faire voir la bonté ma causc que dexciter ainsi le ticuble en demandant la parolle de la Tribune ou j'étois vous seriez vous attend as Citoyens que le méme Président qui choit de me renvoyer mon billet, oseroit me faire une P** seille ponte; les denonciations continue tant sur moi que sue la Société, on nous impute tous les malheur qui accable Paris ( nous accuse davoir fai le pillage du Sucre qui à eu lies mois avant notre existance en Société populaire d'avoir fait les autorités constituces réunies au Département Paris, nous ont v une adresse, dans laqu'etle eles nous avons bien mélté de la Parts pour avoir empêcher le village.

eniin on nous accuse d’ctre contre Révolutionnaires ; an demande que je sois traduite au Comité de sureté géir. ! après plusieurs nouiors plus extravagantes les unes que les autres pour perdre la Cucićié čes Révolutionnaires, car il aloit la perdre a quelque prix que se fut on proposa de faire apposer les scellés chez moi mais Monsieur Chabot qui jusque 1. mavolt traitée comme un des chefs de la contre Revolunan : etoit si convaincu qu’il n’avoit été qu’un vil calomniateur, qu’il ne balanca pas pour dire, que cette derniere propoſnian e’o t un piega tendu a la Société des Jacobins, que fi en levint les scellé, on ne trouvoit que des papiers Patriotes chez moi, il me sero. facile de me justifier, mais qu’il me tenoit pour une Contra Rev.- lutionnaire, et qu’il faloit que sur l’instant je fusse mise a les ordres de Monsieur Chibor në furent point suivis, de point en point mais on m’envoya trois Gardes dans la tribune ou c’étoit d’autant plus indécent qu’il ni avoit que des femmes das s certe tribune me voila donc assise au milieu (018 en état d’arestation en présence de quatre mil Personnes Je dis a un des Gardes que s’il avoit des ordres pour me can- duire quelque part, il pouvoit me les intimer, que j’etois prote m. soumettre aux Loix, il me dit qu’il n’étoit pas encore temps qu’il faloit rescer la, comme je n’avois rien a me reprocher, il netoit as etun ant que Ma Phisicumonie sespirat le calme de Finocence, qui pourai se le persu ler, ce calmé même nraira les insultes les plus grossiérres, je m’entenduis dire voyez ecve nouvelle Cardet, qu’el fond elle à, rien ne peut deconcerter de pareles individus, pour me convoller un des Gardes ne disoit ces malheureux d’aller cocher en Prison Pourquoy plas malheureux pour moi que pour les autres, je tea sar menterai le nombre que d’un de plus. enfin à 9 heures et denie mies Gardes m'enjoigifirent de les suivres, l'obéis, nous désendimes et comme nous sortions dans les cours, Je ne fut pas peu et nnée de les vcir pleines d'une foule immence, qui attendoit la sortie de celle qui seule ignoroit sou Crime ce ne fut pas sans m'avoir donné a plusieurs reprises l'espoir de me voir conduise à la Guillotine, que nous sorriines des cours, nous fumes suivis par un nombre innombrable de personnes, qui me prodiguient les noms les plus odieux Amis de la Liberté J'avoue que mon ame eut été capable de crainte, celle de devenir la Victime d'un peuple égaré etoit la seul qui pouvoit magiter il seroit tant le nombre étoit considérable que Pit ou Co- bourg fut tombé en notre pouvoir, enfin Je parviens au Comité do surete général sans le moindre evenement, après nous avoir fait faire antichambre pendant deux heures, un Gendarme dit a celui qui me gardoit, car de te is Gardes il ne m'en restoit qu'ura les deux autres étant ennuyé d'attendre, qu'il pouvoit entrer après avoir passés la premierelle, un députs courant après mon Gaide, lui dit qu'il ne pouveir pas entré qu'ilni avcit Personnes, alors celui qui me gardoient me dit Citoyenne le suis indigné de la conduite que l'on tiers à votre égard c'est une arbitraire qui na pas d'exemple, il me paroît que le Comité n’est pas dispose a vous entendre Je vais vous reconduire shez vous, arivée à la porte Je lui demandai s'il avoir des ordre pour Garder chez moi la nuit, il me dit que non, Je l'assural que s'il en "recevoit le landemain, il pouvoit venir en toute qu'il me trouveroit chez moi, comme je ne disposnis y mour, le portier de la maison me dit que Je ne le pouvois pas, attendu que les scellés etoient a ma porte Je resertis dans la rue et appellant le garde qui n'etoit pas éloigné je le prioit de me conduire a la Section pour attester quayant passé deux heures heures au Comité de sureté Générale, Je ne pouvois pas être chez moi, arivée a la Section je demandlai au membre du Comité s'ij ne leur setoit pas possible de lever les scellés de mi porte pour les apposer sur mes papiers un membre me dit que cela étoit impossible Jusqu'au landemain, sur labservation and Je lui fis que la nuit étoit avancés , et qu'il étoit très gennant pour une Femme seul détre obligée de chercher un Lit a l'heire qu'il étoit dans da temps de Révolu ion si op venoit à faire la visite domiciliaire, me trouv re couchée aillieur que chez mai qu'el étcit la réponce que j'avais a faire pour ne pas paroitre suspecte, vous direz que le scellé eu chez vous, me repondie on en sortant Je rencontrai deux mem' res d. la Société Révolution- naires qui ayant en li bonté de s'intéresser a moi, étoient decidées de passer la nut en couxes pour sçavoir ce que l'érois devenue m'ayant témoignés la sauf crion q'. des, avoient de me voir Je leurs fit part de mon en taras, anssitôt la soeur de notre Archiviste, me dit, viens coucher chez mi, an mari est aux Frontierres, vicns nous coucheins ensamble, cn mene tems se tour- mant vers celui qu' m'acompan itele lui dis Citoyen, Je réperd de la Cioyenne Lacombe, je ueneu edins tlle Ane a tel Nº. Si vous recevez des ordres vous pouvez l'y venir prendre Je dois rendre Justice au Citoyen Garde, il m'avoit offert trés honnêtement de me faire donner un lis chez lui mais lorsque cette obligeaute Citoyenne. que l'appellerai mon Ange Gardien: m'est offert de partager le sien, Je Pacceptai avec d'autant plus de plaisir, qu'il eut été pénible pour mon coeur de devoir des obligations a celui que Je pe commossais que si désagréable- O ainsi s'est terminé mne Soirée pendant laquel la Société des Républicaines, Révalutionnaire, cente Societe qui puis sa Création n'a pas passé pre seide séance sans donne des preuves de son Patriotisme et de son humanité, a reçu les plus sanglang outrage dans la personne de sa-Président, de celle qui ayant eu l’honneur de meriter sa confiance oss défier tous les ennmis de la Patrie, d’apporter une seule preuve qui atteste que tontes ses démarches n’ayent tendu au bonheur de la République.

Mais quelques outrages que nous ayons reçuce nous randrons Justice a la vérité… non Citoyens ce ne sont pas les amis de la Liberté et de l’Egalité qai nous ont oprimées, ce ne peut être ceux qui ont sauvé trois fis la Patrie et qui peuvent la Barver encore, qui se seroi.nt portés à des excès contre celles qui faisoibur leur bonheur de partager hurs dangers, non les vé- tirables Jacobins n’etoient pas ce jour la au lico ordinaire de leurs Séances, l’intrigue seule sot emparée du lieu de leurs Séances ou s’il y avoit quelque amis de la Liberté et de la Justice parmis cette foule d’intrigans, nous osons nous flater que : l’indi gnation seule leur a empêchés de prendre la parolle,

Extrait du procte Verbal de la levée des scellés apposés chez la Citoyenne Lacomle.

Comite de surveillance de la Sectio de la Halle au Bled l’An mil sept cent quatre vingt traise deuxieme de la republique Française une et indivisible, le seizieme de septembre, sur une dénonciation faite a notre Comité, nous Commissaites du dit Comité nous nous sem.les transporté chez la Citoyenne Lacombe Rue Croix des petits Champs maison dite l’Hotel de Bretagne, a l’effets d’y faire examen des papices et y apposer les scellés à lieu, n’ayant pas trouvée la Citoyenne nousa vons apposés les scellés la porte de son appartement en présence des Citoyens Jacques PERDRIAU demenrant aux Invalides, et du Citoyen François le Gats, ec la Citoyerle alxandrine BAIU, 3625 Marguerite CHARLER epouse du Citoyen COURTEIL Principal Locataire, et ont Signé Femme COURTEIL, PRRERIAU LE GRIS, FILION et BRUNET tous deux Commissaires,

Le dix sept dis, la Citoyenne, Lacombe sétant présentée au Comité de Surveillance de la dite Section pour nous requerir pour proceder a la levée des scellés qui étoient apposés sur la porte de son apartement , ayant reconnu les scellés en bon état nous Commissaires avons fait l'examin le plus scrupulens de tous ces papiers n'avons rien trouvés de suspect, au contraire, n'avons trouvés que des correspondances de Sociétés fraternelles qui respire le plus par l'atriotisme, et differentes lettres particulieres ou le bien pubic et Patriotisme y est bien exprimé: nous commissaires sur la requistion de la dite Citoyerne avone arrêté qu'il lui seroit délivré copie pour lui servir et valoir 3 ce que de raison ce 17 septempre 193. l'Au deuxieme de la République Française une et indivisible. et ont signé FILION et BRUNET Commissaire.

Femmes LACOMBE Maldente. SIBON vice résidente POTHEAU et MATEL Secraitaire.