Orig. B. R. Fonds Béthune, his. 8854, fol. 76 recto.
À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,
Mon Cousin, J’envoye le sr d’Espalungues devers vous, pour vous prier de ma part de faire en sorte que mes gardes puissent estre payés de ce qui leur est deu du passé, considerant les longueurs et grands frais qui ont esté faicts jusqu’à present à la poursuite. J’ay ordonné qu’ils logeroient cy-aprés, pendant mon sejour en ceste ville, et partout ailleurs où j’iray, dans les villes et lieux où je logeray, et non aux villages, en faisant moderer le prix des vivres pour leurs chevaulx, du consentement du pays circonvoisin, pour eviter, en ce faisant, la foule et plainctes du peuple ; mais il est de besoing, pour leur donner meilleur moyen, qu’ils touchent ce qui leur est deub. À quoy je vous prie de rechef de vouloir donner ordre, et en parler à ces fins à monsr de Gourgue, à qui j’en escris un mot, et aux aultres des finances à qui il appartiendra, et, où vous seriés en chemin pour vous en venir, de leur en escrire favorablement ; et vous ferés chose fort utile et profitable, et à moy un tres grand plaisir : priant Dieu,
Mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde, me recommandant affectueusement à vostre bonne grace. De Nerac, ce xvje jour de mars 1583.