Renaissance (Gilkin)
Apparence
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RENAISSANCE
Mon cœur, mon cœur était un parc abandonné,
Fourrés épais, fouillis de chardons et de ronces,
Où, sous les fleurs de maint arbuste empoisonné,
Erraient sinistrement des jaguars et des onces.
Ô divin messager de prière et d’amour,
Cher enfant vierge et doux qui viens sauver mon âme,
Tes lèvres font l’aurore et tes yeux font le jour
Dans la nuit ténébreuse où j’attendais ta flamme !
Et voici que je sens refleurir vers l’azur
Les rosiers de mon cœur qui se couvrent de roses.
Sur les gazons soyeux un agneau tendre et pur
Rêve dans la candeur renaissante des choses.