Revue des Romans/Caroline Lamb

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Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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LAMB (Car.).


GLENARVON, traduit de l’anglais par Mme M***, 3 vol. in-12, 1819. — Glenarvon est un personnage bizarre, fantasque, ultra-romantique, un petit maître dont toutes les femmes raffolent et qu’il séduit sans prendre la peine de les tromper, un être odieux qui rit du tourment de ses victimes, et dont la triste gaieté a quelque chose d’infernal. On prétend que dans le personnage de Glenarvon il faut reconnaître lord Byron ; on dit même que la dame, auteur de cet ouvrage, est une des victimes de la scélératesse du prétendu Glenarvon. Si le fait est vrai, il faut que les dames anglaises soient plus aisées à séduire que nos aimables compatriotes, car il n’y a pas une jolie femme à Paris qui n’eût fait fermer sa porte à M. Glenarvon. — Ce roman a eu beaucoup de succès en Angleterre ; la haute société de Londres l’a recherché avec empressement, parce ce qu’on a cru y reconnaître la plupart des personnages qui y figurent.