GUISCRIFF, scènes de la terreur dans une paroisse bretonne, in-8, 1835. — Ce roman est précédé d’une notice sur la chouannerie qui lui sert de prologue. Les acteurs principaux du drame sont : un curé constitutionnel qui, après avoir prêté le serment exigé, se trouve, de concession en concession, et par la pente irrésistible d’une fausse position poussé jusqu’à l’oubli de ses devoirs de prêtre, jusqu’au crime et à la trahison la plus infâme envers son prédécesseur, vieux et vertueux prêtre qui a préféré la déportation à l’apostasie. Le caractère du curé Melven est bien tracé, ainsi que celui de Bonaventure, robuste et zélé partisan ; de Florent, ancien comédien sifflé, bâtard d’un grand seigneur, qui fait expier à l’ordre social qui s’écroule les martyres de son ambition déçue et de son amour-propre froissé. En général, il y a dans ce roman du naturel et de la vérité, et une observation presque érudite des mœurs et des superstitions de la Bretagne.