Revue des Romans/Mme Jos. Périn de Gradenstein

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Revue des romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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PERIN DE GRANDENSTEIN (Mme), né à Bruxelles en 1779.


LA DAME GRISE, ou Histoire de la maison de Beauchamp, in-12, 1815. — La Dame grise est un roman de chevalerie, où l’on trouve de vieux châteaux gothiques, des apparitions, des voyages d’outre-mer, des combats, des tournois et des chevaliers courant le monde avec ou sans leur dame. La Dame grise est une bonne petite dame, qui ne paraît dans le manoir de Beauchamp que pour annoncer de bonnes nouvelles. Le seigneur de ce manoir, après une absence de onze années, pendant lesquelles il n’a écrit que deux fois à ses parents, revient de la Palestine. Plus heureux que la plupart de ses confrères, il retrouve sa femme fidèle, ses vassaux soumis, ses enfants bien élevés ; mais ses voisins lui contestent la propriété de son domaine, et parviennent à force d’intrigues à empêcher le suzerain de lui rendre justice. Sa fille, la charmante Berthe, n’est guère plus heureuse ; elle a eu le malheur de donner son cœur au chevalier Arnaud, qui a juré d’être fidèle aux mânes d’une maîtresse morte depuis longtemps. Arnaud se fait ermite dans la forêt des Ardennes, et Berthe prend le voile dans un monastère voisin : c’est ce que voulait la Dame grise ; il fallait qu’un certain nombre de filles de la famille de Beauchamp se fissent religieuses pour que son âme fût en repos et pour qu’elle cessât ses apparitions. Les amours du frère de Berthe avec la jeune châtelaine de Sainte-Croix forment un épisode intéressant de ce roman, qui n’est ni plus amusant ni plus ennuyeux que beaucoup d’autres.

On a encore de cette dame : Contes gothiques, 2 vol. in-12, 1818.