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VLADISLAS JAGELLON ET HEDWIGE, ou la Réunion de la Lithuanie et de la Pologne, au XVIe siècle, nouvelle historique, 2 vol. in-12, 1823. — L’auteur de cette nouvelle, qui est elle-même Polonaise, nous apprend qu’elle a médité son ouvrage au milieu des ruines du château de Jagellon, et l’on conçoit facilement avant de l’avoir lu, mais bien mieux encore en le lisant, que d’inspirations tendres et sublimes a dû fournir à l’âme patriotique d’une digne Polonaise, la contemplation de cet antique berceau de la grandeur des Lithuaniens. L’époque qu’elle a choisie est on ne peut plus intéressante. Une contrée sauvage, livrée à la barbarie d’un culte homicide, touchait par ses frontières à un vaste État déjà civilisé par le christianisme. Un grand homme, Jagellon, était à la tête des Lithuaniens, et avait acquis, par ses exploits militaires, cet ascendant irrésistible qui ajoute à la puissance légale tout ce qu’elle peut recevoir d’accroissement par la confiance des peuples ; l’amour vint encore augmenter cette puissance. Hedwige, à peine âgée de quatorze ans, d’une beauté éclatante et parée de toutes les grâces de la jeunesse, Hedwige avait été appelée au trône par le vœu unanime des Polonais enchantés. Mais la jalousie des grands consentait à se donner une reine, et réservait le droit de lui choisir un époux. Hedwige avait disposé de son cœur en faveur d’un de ses parents qui réunissait toutes les qualités propres à plaire, mais qui n’en possédait aucune de celles qui auraient pu le rendre digne de régner. Jagellon aimait sans être aimé. Cependant son courage, sa générosité, la voix de l’État, la nécessité de se maintenir sur un trône glissant d’où elle peut être précipitée par la même volonté qui l’y a placée, tout se réunit pour déterminer Hedwige au sacrifice de ses sentiments ; elle joint son sort à celui d’un héros. En peu d’années, l’exemple des vertus de la reine, plus puissant encore que la vue de ses charmes, civilise les Lithuaniens, change en chrétiens fervents ses nouveaux sujets. Telle est l’action grande et héroïque qui revit dans les récits animés de Mme la comtesse de Choiseul-Gouffier, à qui l’on doit encore :
*Barbe Radziwil ; 2 vol. in-12, 1820. — Le Nain politique ; 4 vol. in-12, 1826.