Séances de la Société agricole et scientifique de la Haute-Loire/7 juillet 1881

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SÉANCE DU 7 JUILLET 1881.


Présidence de M. le Dr Langlois.

Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la précédente séance, M. le Président communique la lettre qu’il a adressée à M. Foucher de Careil, pour lui transmettre les observations que la Société a cru devoir formuler précédemment au sujet de son assimilation à la Société nationale d’encouragement à l’agriculture.

M. le Président lit ensuite une note insérée par M. Zundel, vétérinaire supérieur d’Alsace-Lorraine, dans le Journal de l’agriculture, sur la désinfection des wagons qui servent au transport du bétail. Cet auteur préconise comme excellent désinfectant l’emploi de la vapeur d’eau d’une locomotive. Cette eau est projetée à l’aide d’un gros tuyau de caoutchouc dans toutes les fissures des wagons. Ce procédé aussi rapide qu’économique (il coûte 1 fr 25 c. par wagon), est employé avec beaucoup de succès en Alsace-Lorraine.

Après diverses observations échangées entre M. le Dr Langlois et M. Couderchet au sujet de cette communication, l’assemblée émet le vœu que la Compagnie P.-L.-M., tout en continuant d’employer les désinfectants jusqu’ici usités, fasse l’essai du procédé de M. Zundel.

Au sujet du concours de Montbrison, M. le Président insiste d’une façon toute particulière sur les progrès très sensibles de nos éleveurs, qui ont pris une éclatante revanche du concours régional de Clermont-Ferrand, Il est aussi heureux de constater, une fois de plus, que l’étable de M. Couderchet a été à hauteur de son ancienne et légitime renommée.

M. A. Jacotin signale la découverte d’une plaquette rarissime, intéressant le Velay, le Forez et le Lyonnais et due à la plume d’un de nos compatriotes né à Jax, au commencement du XVIIe siècle. Cette brochure sera bientôt rééditée par les soins de la Société des bibliophiles de la Haute-Loire, actuellement en formation. Les membres présents constatent que les récoltes de notre département, qui donnaient au mois de mai dernier les plus belles espérances, ont assez souffert de la gelée du 8 juin. Les pommes de terre et les maïs ont surtout été éprouvés. Le grain du froment, quoique abondant, est généralement sec et peu gros ; les seigles, couchés pendant trois jours par la neige, se sont relevés et promettent une récolte satisfaisante ; les orges et les avoines sont presque partout serrées ; elles ont donné dans les parties sèches et abritées de la gelée un rendement supérieur à celui des années précédentes.

D’après les renseignements qui lui ont été obligeamment fournis par M. E. Guimet, de Lyon, M. A. Jacotin donne quelques explications sur les couveuses artificielles et notamment sur la couveuse Roullier et Arnoult. Il résulte de cette communication qu’à moins de s’adonner d’une façon spéciale à l’élève du poulet, il vaut mieux employer les moyens naturels, c’est-à-dire la couvaison, que de se servir de couveuses qui exigent des soins minutieux, patients et expérimentés.

M. Moullade signale la présence à Saint-Pierre-Eynac de silice à l’état gélatineux. Notre confrère conclut de ce fait à l’existence de geysers dans ces parages.

À propos du gisement diatomifère de Ceyssac, le même membre dit qu’à l’analyse il a produit 70 0/0 de silice, du fer à l’état de phosphate, ainsi que de l’alumine. Ce terrain contient une grande quantité de végétaux diatomifères fossiles.


A. Jacotin.