Sainte-Beuve et ses inconnues/Chapitre 8
VIII
SAINTE-BEUVE REFUSE D’EMBRASSER LE CALVINISME. — CHRONIQUES PARISIENNES.
L’agrément de ce séjour à Lausanne n’allait pourtant pas sans quelques
ennuis. L’historien de Port-Royal ne cessa même d’y être poursuivi par
une tracasserie à laquelle nous aurions peine à croire, si elle n’était
attestée par de nombreux témoignages, et qui dut contribuer à hâter son
départ : les Suisses, quelle folie ! s’étaient mis dans la cervelle de le
convertir au protestantisme.
Pour comprendre un si étrange dessein, il faut se représenter Sainte-Beuve, avec sa politesse de bon goût, sa douceur de caractère, sa complaisance à entrer dans les idées des autres et à ne les contredire en rien. S’étant convaincu de bonne heure que la nature est plus grande et plus variée qu’elle ne l’avait prouvé en le créant, et n’ayant pas la fatuité naïve de se prendre pour le patron universel, il ne se croyait pas tout l’esprit en partage ; il admettait fort bien qu’on eût des opinions différentes et même opposées ; il entrait au besoin dans ces opinions pour les comprendre, les expliquer, en retirer la parcelle de vérité qu’elles peuvent contenir, et il vous les commentait si intelligemment que vous finissiez par croire qu’il les adoptait. De là un malentendu parfois plaisant.
En général, les gens s’imaginent avoir en eux tout le bon sens et la vérité possible. Quand ils discutent avec vous, ils n’écoutent qu’eux-mêmes, prennent vos politesses pour des avances, et votre silence pour un acquiescement. En entendant Sainte-Beuve exposer avec tant de feu les ardeurs religieuses des nonnes et des solitaires de Port-Royal, on se persuada qu’il en partageait les croyances. De janséniste à calviniste il n’y a que la main. Il fallait donc lui faire franchir le pas. Chacun s’y employait avec zèle et le sermonnait de son mieux. On comptait beaucoup pour le succès de cette bonne œuvre sur M. Vinet, le grand homme de ce petit monde, qui était arrivé à Lausanne en même temps que Sainte-Beuve, dont celui-ci estimait la haute valeur morale et auquel il témoignait toutes sortes de respect.
D’après ce qu’on dit de M. Vinet, il devait avoir trop de tact et d’intelligence pour accepter pareille mission. Proposer à un homme d’honneur de changer de religion, c’est lui faire la plus mortelle injure. Les dévots, dans leur ridicule suffisance, ne comprennent pas cela. Aussi les âmes pieuses ne cessaient d’assiéger M. Vinet, qui avait le tort de se prêter à ce rôle, lui demandant : « Eh bien ! est-il converti ? » À quoi il répondait avec impatience : « Si vous voulez savoir le fond de ma pensée, je le crois convaincu et non pas converti. »
Bien entendu, Sainte-Beuve n’était ni l’un ni l’autre. Il n’avait jamais vu dans ces combinaisons réputées divines que les plus belles des illusions ou, si vous voulez, des espérances humaines. Sa parole n’excédait pas sa pensée et les réserves y étaient toujours présentes. Cela ne l’a pas empêché d’être jusqu’à la fin en butte aux importunités des convertisseurs. On l’attaquait de plus d’un côté ; il avait à repousser à la fois les assauts de Genève et ceux de Rome. Un an avant sa mort, une demoiselle suisse, du nom de Couriard, lui ayant écrit pour l’endoctriner encore, il répondit :
« Pourquoi donc me prêchez-vous ? qu’ai-je fait pour cela ? Laissez-moi vous soumettre une singularité qui me frappe.
« J’ai à Boulogne-sur-Mer une cousine, une vieille cousine de beaucoup d’esprit, qui s’était mise, il y a deux ans, à rentrer avec moi en commerce de lettres, renouant ainsi avec mes souvenirs d’enfance. Et puis, tout d’un coup, un jour, elle m’a proposé de me recommander aux prières de tout un couvent, dont la supérieure, disait-elle, était une de nos parentes. En un mot, elle a fait preuve à mon égard du zèle catholique et monastique le plus intempestif et le plus déplacé. Je le lui ai dit.
« Or, comment se fait-il aujourd’hui qu’il m’arrive de Genève, et d’un côté non catholique, la même insinuation, la même tentative de prédication ? Il y a de quoi faire réfléchir un philosophe. »
Peut-être oublie-t-il d’avouer que plus d’une fois il a donné des espérances de conversion aux jolies prêcheuses de Lausanne, afin d’obtenir d’elles la même récompense que lui avait value son adhésion momentanée au parti catholique ?
Lorsque, au lieu de femmes ou de demoiselles, il avait affaire à des hommes, comme il n’y avait pas de compensation gracieuse à espérer, le ton devenait plus vif ; il me semble l’entendre :
— Pourquoi m’adressez-vous un sermon ? Est-ce que je me permets de vous en adresser un, à vous ? Et pourquoi les choses ne seraient-elles pas égales entre nous ? Vous avez pitié de moi et de mon malheur, je vous en remercie, mais qui vous a dit que j’étais si à plaindre ? Vous jouissez des consolations que vous donne la foi, laissez-moi celles que je tire de la philosophie. Vous me vantez les beautés du christianisme et voulez me les faire comprendre : qui vous a dit que je ne les comprenais pas ? Ce ne serait pas du moins faute d’étude. De quel droit m’appelez-vous athée, injure banale dont les orthodoxes de tous les temps ont voulu flétrir ceux qui les gênaient. Lisez mes écrits, vous y trouverez plus de doutes que d’affirmations sur les choses que je ne sais pas. Ne croit pas à la révélation qui veut. Bornez-vous à ignorer ce que je pense et ce que je sens. Vous ne savez si je suis gallican ou ultramontain, ou janséniste ou catholique, ou calviniste, pas plus que vous savez si je suis philosophe idéaliste ou naturaliste. Tenez-vous-en là. Notre monde est plein d’empressés qui vous invitent à la foi, sans s’apercevoir qu’eux-mêmes en changent plus souvent que de chemise. Je ne rencontre que gens qui me disent : Vous ne croyez à rien ! — En effet, monsieur, car je ne crois pas à vous. M’est-il jamais venu à la pensée d’ôter ou de diminuer la croyance chez qui la possède ? Traitez-moi donc comme je fais les autres. Je ne tracasse personne, qu’on me laisse en repos : ce n’est pas trop demander, je pense ?
Son cours terminé, Sainte-Beuve revint en France et se replongea aussitôt dans le courant de la vie parisienne, son élément véritable. Il n’oubliait pas cependant les amis qu’il avait laissés au bord du Léman, et il se rappelait à leur souvenir par des lettres fréquentes. Quelques extraits de cette correspondance nous donneront une idée exacte de la tendresse de ses sentiments pour eux et de l’intimité de leurs relations.
« Cher Olivier, je suis tenté… de quoi ? de retourner passer un hiver à Lausanne pour achever Port-Royal. J’ai ici des habitudes trop prises, trop chères même, à rompre. Si j’avais plus de vigueur, je me donnerais peut-être encore auprès de vous une année de travail et de solitude…
Je voudrais bien passer encore avec vous, chers amis, quelques-uns de ces jours qui appartiennent au cœur ; le fait est que le cœur ici est supprimé. On ne trouve plus de temps pour rien dans ce flot de monde. Oh ! tout cela me mènera-t-il à quelques années d’une vie cachée et solitaire avant la mort ? Je me le figure par moments, mais je ne prends guère le chemin direct.
Oh ! quand le calme et la vie paisible ! Dans l’autre vie ou dans je ne sais quel automne passé auprès de vous. »
Ne dirait-on pas, à l’entendre, qu’il vit à Paris malheureux et désolé comme un ramier exilé de son nid ? En réalité, il s’était, suivant sa coutume, remis à l’étude de plus belle, sans compter que le cœur, puisque cœur il y a, ne chômait pas, ainsi que nous le verrons plus tard. Ces poëtes ont une façon de dire qui, tout en étant sincère au fond, ne laisse pas de donner le change.
Il ne s’en tint pas à de purs témoignages platoniques ; son esprit inventif trouva bientôt le moyen de rendre service aux deux époux. Ceux-ci, tentés par l’ambition, avaient acheté la Revue Suisse qu’ils rédigeaient et administraient en commun. Lui-même ne tarda guère à les aider de ses conseils, de son expérience et aussi de son active collaboration. Il leur écrivait à ce sujet :
« Je reviens aux affaires qui, pour moi, se rejoignent aux affections. Tâchez de fonder là-bas quelque chose, un point d’appui quelconque, un organe à la vérité : je serai tout à vous. Ce que Voltaire a fait à Ferney avec son génie et ses passions, pourquoi ne le fonderait-on pas à Lausanne avec de la probité et du concert entre trois ? Faites-nous là-bas bien vite une patrie d’intelligence et de vérité ; je vous aiderai ici de tout mon pouvoir et peut-être un jour de plus près, durez seulement. Je voudrais être plus libre que je ne suis. Si je l’étais un jour, et si cette Revue allait et durait, on pourrait y établir quelque rêve. » On le voit, il les berçait de l’espoir qu’il irait un jour se fixer auprès d’eux.
Les époux Olivier avaient compté que, grâce à leurs talents conjoints, cette publication ferait du bruit en France et y conquerrait des abonnés. Sainte-Beuve se hâta de leur enlever cette illusion, de leur montrer que le public auquel ils devaient s’adresser était la société cosmopolite qui, de tous les points de l’Europe, afflue en Suisse ou y passe pour se rendre en Italie.
« Figurez-vous bien qu’on ne lit pas ici la Revue Suisse. Ce n’est jamais à Paris qu’elle trouvera ni lecteurs ni abonnés. Il faut partir de là. Je vous assure que c’est ma conviction intime, quand même je n’y serais pas intéressé. Son public, auquel elle doit viser de plus en plus, c’est le dehors, c’est la Suisse et l’Allemagne : Suisse allemande et française et ce qui s’en suit. Conquérons ce champ, s’il se peut ; vouloir faire d’ici un centre, c’est une chimère. Laissons là Paris et visons à Appenzel. La gloire au bout du compte s’y retrouverait. »
Enfin, prenant part à la rédaction du recueil, il se mit à leur expédier régulièrement des Chroniques parisiennes pleines de vivacité, de mordant, de malices, où il se permettait de dire autre part qu’aux roseaux :
Midas, le roi Midas, a des oreilles d’âne.
Recueillies depuis en volume, elles se font lire encore avec plaisir, bien que l’intérêt de ce genre de littérature diminue à mesure que l’on s’éloigne des événements qui y ont donné lieu.
Dans un de ses Nouveaux Lundis, i l explique fort clairement le plaisir qu’il prit à cette collaboration clandestine :
« On peut, avec probité et sans manquer à rien de ce qu’on doit, bien voir à Paris sur les auteurs et sur les livres nouveaux ce qu’on ne peut imprimer à Paris même à bout portant, et ce qui, à quinze jours de là, s’imprimera sans inconvénient, sans inconvenance, dans la Suisse française. Je l’ai éprouvé durant les années dont je parle (1843-1845). J’avais en ces pays un ami, un de ceux de qui l’on peut dire qu’ils sont unanimes avec nous, un autre moi-même, M. Just Olivier, et nous nous sommes donné le plaisir de dire pendant deux ou trois ans des choses justes et vraies sur le courant des productions et des faits littéraires. On le peut, on le pouvait alors sans être troublé, ni même soupçonné et reconnu. »
Il n’était pourtant pas sans inquiétude à ce sujet. En envoyant ses chroniques à Lausanne dans le plus grand secret, il n’oubliait pas de recommander la prudence. « Donnez-le comme tiré de vous-mêmes, tiré des journaux ; enfin, qu’il y ait un double rideau de mon côté. Je vous dirai que je ne suis pas sans quelque souci pour cette chronique. Ma position personnelle est très-bonne, quand je ne vais pas dans le monde et que je boude. Alors j’ose. Quand j’y retourne, quand je suis repris, alors je deviens plus timide. »
Son incognito ne fut pas trahi ; la Revue Suisse passa inaperçue et ne fit pas la fortune de ses propriétaires. Dans l’intervalle, la réputation de Sainte-Beuve se consolidait ; sa position, d’abord assez précaire, s’améliorait. Il avait été nommé en 1840 conservateur à la Bibliothèque Mazarine, en 1844 membre de l’Académie française ; il était devenu le critique influent et autorisé de la Revue des Deux-Mondes ; les salons aristocratiques se le disputaient ; bref il prenait peu à peu la place que méritait la supériorité de son talent.
Par un destin contraire, Olivier, non-seulement n’obtenait pas de sa Revue ce qu’il avait espéré, mais perdait encore sa chaire de professeur à l’Académie, à la suite d’une révolution locale, sorte de tempête dans un verre d’eau. Quand il vit, d’un autre côté, que son ancien collègue renonçait décidément au séjour de Lausanne et faisait florès à Paris, il se décida lui-même à venir le retrouver, descendit place Royale, et s’y établit avec sa famille.
Voilà nos gens rejoints et je laisse à penser
De combien de plaisir ils payèrent leur peine.
Sainte-Beuve reprit ses habitudes familières. Nous le voyons en 1848, pendant la tumultueuse journée du drapeau rouge, traverser tranquillement la foule, que calme à son gré l’éloquence de Lamartine, pour aller lire à ses amis son troisième volume de Port-Royal, qui était sur le point de paraître. Il ne put toutefois leur rendre tous les bons offices qu’ils paraissent avoir attendu de lui. S’ils croyaient qu’il fût en son pouvoir de les lancer dans le monde littéraire et de fonder leur réputation, ils durent en rabattre. « Le critique n’a pas le don de deviner le talent caché qui n’a pas encore jailli. Il n’est pas comme l’abbé Paramel qui, une branche de coudrier à la main, découvre les sources cachées. » La poésie du canton de Vaud, cueillie sur place, exhale une verdeur rustique, alpestre, qui ne déplaît pas. Mais dès qu’on la transplante, cette rose des montagnes perd son léger parfum et ne garde plus que les épines. Voyez ce qui arrive à Mme de Gasparin. Malgré tout le mouvement que l’on s’est donné pour elle, ses livres n’ont pu réussir en France : on la loue, mais on ne la lit pas. Un de mes amis, quand on lui présente un volume de cette provenance, a coutume de dire : « Non, merci, ça sent le réformé. »
En outre, Mme Olivier, comprenant que la vraie poésie d’une mère de famille est dans les soins et l’éducation de ses enfants, reprisait et lavait leurs bas au lieu de tremper les siens dans l’indigo. Son mari, réduit à ses propres ailes, ne prit pas un grand essor. À peine si, à la faveur de leur ami, il parvint à glisser dans les Revues deux ou trois articles. Le peu que j’ai lu de lui me fait penser que l’on trouva à son style trop de gravité, trop de barbe et de poids. Il prit enfin le bon parti, entra dans une imprimerie comme correcteur et n’écrivit plus qu’à ses heures perdues.
Tout cela avait un peu refroidi les relations avec Sainte-Beuve ; une dernière circonstance acheva de les brouiller.
L’académicien, par deux testaments successifs, déposés entre les mains d’Olivier, l’avait nommé son exécuteur testamentaire. Certes il n’est pas désagréable, surtout lorsqu’on tire le diable par la queue, de se savoir couché sur le testament d’un homme qui a quelque fortune. Mais à quoi cela sert-il, si le testateur s’obstine à vivre ? Or, Sainte-Beuve, loin de songer à réaliser son rêve d’Élysée, arrangeait son existence en vue d’un long avenir. Il avait pris chez lui une certaine dame Vaquez, Espagnole au teint bistré, qui, voulant être maîtresse au logis, en écartait jalousement les anciens habitués. Olivier eut plusieurs fois maille à partir avec elle. De plus, il apprit que son ami, sans lui en souffler mot, avait fait un troisième testament — ce ne devait pas être le dernier, — et qu’il laissait son héritage à d’autres. C’en était trop. Il cessa de venir à la petite maison de la rue Montparnasse et passa quatre ans sans revoir l’ingrat. Celui-ci ne parut pas s’apercevoir de la bouderie. Au bout de ce temps, la sénora étant morte et l’académicien ayant l’air de plier sous l’excès du travail, on se ravisa et on lui écrivit pour renouer avec lui. L’obsession devenait importune ; il y mit fin par la réponse suivante, qui justifie le mot du diplomate anglais, Henri Bulwer : « M. Sainte-Beuve n’écrit pas comme on pend dans mon pays, haut et court » :
« Mon cher Olivier,
Je vous remercie de votre lettre et de l’intention qui l’a dictée. Je n’entre dans aucune explication ; car si détaillées que soient celles que vous prenez la peine de me donner, je ne les crois pas encore complètes. Un seul point m’importe à marquer : lié comme je l’étais avec vous et sans que je pense avoir d’autre tort que celui d’être depuis cinq ou six ans sous le fardeau d’un travail incessant et qui n’est pas devenu plus facile en se continuant, — travail qui m’a interdit tout entretien de relations mondaines ou amicales, et m’a forcé de laisser croître l’herbe sur le chemin de l’amitié, — je me suis un jour aperçu tout d’un coup, et sans m’y tromper, que les ronces avaient poussé entre nous et qu’il n’y avait plus de sentier. Je ne suis pas de ceux qui disent tout ou rien en amitié ; aussi eussé-je accepté et agréé avec reconnaissance tout ce qui m’aurait prouvé que le passé tenait entre nous. Mais évidemment vous aviez accueilli cette idée, que notre amitié pouvait entièrement cesser, et les choses, en tant qu’elles dépendaient de vous, se sont passées en conséquence. Là est pour moi la blessure. Car j’aurais admis tout le reste, diminution, ajournement, tristesse et voile à demi-sombre sur le passé. Mais ce qui domine désormais mes souvenirs en ce qui vous concerne, c’est cette abdication et cette résignation volontaire que vous avez faites de notre passé. Une lettre telle que celle que je reçois aujourd’hui, venue plus tôt et à temps, m’aurait certes suffi et touché ; mais après des années révolues, comment renouer la chaîne ? Est-ce ma faute si j’avais cru que malgré tout, et à travers les absences et les nécessités de la vie imposée à chacun de nous, il y avait quelque chose de sûr et d’essentiel, j’oserai dire d’insoluble, dans notre amitié, et si je ne puis plus le croire ? Au moins qu’il reste de vous à moi une disposition égale et tristement bienveillante ; c’est celle que votre lettre me paraît assez bien exprimer et qu’elle a aussi produite en moi, — une estime durable d’homme à homme. Recevez-en ici l’assurance.
« SAINTE-BEUVE. »
Pour compléter l’histoire, je dois ajouter que cette lettre et la plupart des détails qui la précèdent m’ont été fournis par un écrit posthume de Just Olivier.