Sous l’éventail/07

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Sandoz & Fischbacher (p. vii).


vii

Tumidum Mare


Quoi ! ton courroux sur moi sévira-t-il sans cesse ?
Et la pâleur au front m’efforcerai-je en vain
D’adoucir la fierté de tes yeux de princesse
Et de reconquérir ton sourire et ta main ?…

Quelques jaloux transports qu’affecte une maîtresse
N’entrevoyons-nous pas, à travers son dédain,
Le regard qui guérit près du regard qui blesse
Et le geste amical près du geste hautain ?…

Trêve donc aux rigueurs que ta voix me présage !
Puisse un calme profond naître après cet orage,
Puissent nos deux cœurs vivre en un rêve éternel !

Car le pardon est doux à toute lèvre humaine,
Car tout cède à l’amour — & tu sais que Chimène
« En poursuivant le crime aimait le criminel. »