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Hélas ! l’homme reviendra éternellement ! L’homme petit reviendra éternellement ! » —

— « Hélas ! l’homme reviendra éternellement ! L’homme petit reviendra éternellement ! » —


Je les ai vus nus jadis, le plus grand et le plus petit des hommes : trop semblables l’un à l’autre, — trop humains, même le plus grand !
Je les ai vus nus jadis, le plus grand et le plus petit des hommes : trop semblables l’un à l’autre, — trop humains, même le plus grand !
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Trop petit le plus grand ! — Ce fut là ma lassitude de l’homme ! Et l’éternel retour, même du plus petit ! — Ce fut là ma lassitude de toute existence !
Trop petit le plus grand ! — Ce fut là ma lassitude de l’homme ! Et l’éternel retour, même du plus petit ! — Ce fut là ma lassitude de toute existence !


Hélas ! dégoût ! dégoût ! dégoût ! » — Ainsi parlait Zarathoustra, soupirant et frissonnant, car il se souvenait de sa maladie. Mais alors ses animaux ne le laissèrent pas continuer.
Hélas ! dégoût ! dégoût ! dégoût ! » — Ainsi parlait Zarathoustra, soupirant et frissonnant, car {{Corr|i-|il}} se souvenait de sa maladie. Mais alors ses animaux ne le laissèrent pas continuer.


« Cesse de parler, convalescent ! — ainsi lui répondirent ses animaux, mais sors d’ici, va où t’attend le monde, semblable à un jardin.
« Cesse de parler, convalescent ! — ainsi lui répondirent ses animaux, mais sors d’ici, va où t’attend le monde, semblable à un jardin.


Va auprès des rosiers, des abeilles et des essaims de colombes ! va surtout auprès des oiseaux chanteurs : afin d’apprendre leur ''chant'' !
Va auprès des rosiers, des abeilles et des essaims de colombes ! va surtout auprès des oiseaux chanteurs : afin d’apprendre leur ''chant !''


Car le chant convient aux convalescents ; celui qui se porte bien parle plutôt. Et si celui qui se porte bien veut des chants, c’en seront d’autres cependant que ceux du convalescent. »
Car le chant convient aux convalescents ; celui qui se porte bien parle plutôt. Et si celui qui se porte bien veut des chants, c’en seront d’autres cependant que ceux du convalescent. »

Version du 21 juillet 2011 à 06:07

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— « Hélas ! l’homme reviendra éternellement ! L’homme petit reviendra éternellement ! » —

Je les ai vus nus jadis, le plus grand et le plus petit des hommes : trop semblables l’un à l’autre, — trop humains, même le plus grand !

Trop petit le plus grand ! — Ce fut là ma lassitude de l’homme ! Et l’éternel retour, même du plus petit ! — Ce fut là ma lassitude de toute existence !

Hélas ! dégoût ! dégoût ! dégoût ! » — Ainsi parlait Zarathoustra, soupirant et frissonnant, car il se souvenait de sa maladie. Mais alors ses animaux ne le laissèrent pas continuer.

« Cesse de parler, convalescent ! — ainsi lui répondirent ses animaux, mais sors d’ici, va où t’attend le monde, semblable à un jardin.

Va auprès des rosiers, des abeilles et des essaims de colombes ! va surtout auprès des oiseaux chanteurs : afin d’apprendre leur chant !

Car le chant convient aux convalescents ; celui qui se porte bien parle plutôt. Et si celui qui se porte bien veut des chants, c’en seront d’autres cependant que ceux du convalescent. »

— « Ô espiègles que vous êtes, ô serinettes, taisez-vous donc ! — répondit Zarathoustra en riant de ses animaux. Comme vous savez bien quelle consolation je me suis inventée pour moi-même en sept jours !

Qu’il me faille chanter de nouveau, c’est la consolation que j’ai inventée pour moi, c’est là la