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« Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 2, 1909.djvu/12 » : différence entre les versions

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Il convient de relever les considérations
12
de Wundt sur les tendances actuelles de
la sociologie, particulièrement en France.
Il distingue quatre groupes de théories
sociologiques. Les deux premiers groupes
ont une orientation collectiviste, et comprennent
les théories de l’organisation
sociale sur le type biologique, et les
théories de la civilisation. C’est dans ce
dernier groupe que se trouve classé
M. Durkheim, et il est jugé d’après son
livre sur « La division du travail social »
(p. 472). Les deux autres groupes ont une
orientation individualiste, et comprennent
les théories de la lutte des classes ou des
races, et la théorie de l’imitation, dont
le représentant éminent est Gabriel Tarde,
et à laquelle Wundt reconnaît de grands
mérites. Si la théorie de l’imitation n’a
pas trouvé une base psychologique suffisante
pour la sociologie, elle a du moins
montré la nécessité urgente d’un fondement
de cette nature. « Une sociologie
scientifique a besoin avant tout d’une
investigation psychologique des ''motifs''
d’où résulte la société même, ainsi que
des motifs qui la soutiennent aux différents
degrés de la civilisation. Que l’on




















attribue une semblable investigation la ci
sociologie même, ou à une psychologie rethnique,
qui en serait tout d’abord dis— ui
tïncte il importe peu. Mai ? que l’on ne ir
puisse faire un seul pas dans ta sociologie pi
empirique, sans s’être assuré auparavant ti
des fondements psychologiques indispen— n
sables, c’est le mérite indéniable de cette v<
nouvelle tendance de-la sociologie fran— d
raise de t’avoir reconnu ip. un), Et il.-̃
faut ajouter que c ? est aussi le grand e
mérite de Wundt, a l’beure aoti.riie, de c
travailler mieux que tout autre U poser l «
ces fondements reconnus nécessaires. h
Das Erkenntnisproblem in der F

Philosophie und "Wissenschaft der • ;
neueren Zeit, von D. Iïbkest Cas-ibcb. j
Zweiter Band i vol. gr. in-s de.32 p.. t
Berlin, Bruno Cassiret, 190". Le second i
volume de l’ouvrage de— SI. Cassirer est
divisé en quatre livres Forthddung u, ul i
Vûllendung des Hationn/i^uis.– L’as
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fies Empirisiiius).– Vou Seu-ton zu h-titt. –
Die K-Atisclw Philosophie.

L’ordre des livres et des chapitres, la
répartition,’dans les livres et les chapitres,
des’auteurs et des doctrines, sont assurément
ce qui appelle les plusfortes réserves.
Notons en particulier que Hobbes arrive
ainsi après Leibniz, que les. doctrines
combattues par LockR, dans le livre, de
l’Essai consacré à rinnéité, sont exposées i.



cent pages après ta doctrine de Lor-Ue,
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que Norris, Collier se Irouvent are très
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arbitrairement séparés de Berkeley. La
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place de Boyle étonne un peu M.Cassirer,
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qui manifeste à plusieurs reprises dans =
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ce volume une très heureuse indépendance :“
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d’esprit, n’aurait peut-étro pas -lu accepter
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D’une façon gènerak. le travail de
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M Cassirer s’offre sous un aspect un peu
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éfinivonue. Sagit-H vraiment a’une histoire
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d’i problème de i;i connaissance:
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Ou s’i-sit-il d’une histoire des systèmes
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philosophiques? Si vraiment, M. Cassirer
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se iroposait de déterminer les origines,
se iroposait de déterminer les origines,
le développement, les transformations des
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i diverses notions des divers principes
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philosophiques concern.xH la connais-mee.
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n’auwit-il pas été préférable qu il
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renonçât décidément aux monographies .“
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et qu’il adoptât, dans tout le volume, la
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I méthode l|u"U applique r-fi particulier à
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l’étude de la philosophie cl de la science
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du xviir’ tiède, c’est-à-dire qu’il exposât;
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qivil expliquât des questions, des probleuirs-,
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plutôt que dos systèmes? N’ayant
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pas procédé de la sorte, i! n’a pas évite
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un certain défaut, de proportions et
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comme un manque d’équilibre. Considérerat-on
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une signification et une portée
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différente de celles qu’ils avaient chez
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Spinosa. Peut-être ne pouvait-on pas ,“
Spinosa. Peut-être ne pouvait-on pas,
écrire une histoire. du problème de la
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connaissance sans rechercher plus profondement,
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propos de chaque auteur,
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si sa philosophie pouvait admettre une
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position spéciale de ce problème et en
position spéciale de ce problème et en
quel sens elle pouvait l’admettre.
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Si nous entrons dans le détail de l’cxiij
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cution, noué avons aussi quelques réserves
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à formuler.
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t M. Cassirer. dans son dosif décondenser
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I les -doctrines en des formule* nettes et
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s vigoureuses, simplifie parfois à l’excès ces
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doctrines, et s-uppriine toute nuance. Par
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Dieu dans la métaphysique de Descartes,
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et le rôle de l’idée da Dieu dans l’établissement
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de cette métaphysique. – Bijrna-
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nosa, eu même temps qu’il critique très
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tiou d’une finalité externe, n’a. pas intros
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duit plus ou moins expressément et sous
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e une forme compatible avec ses prînripes,
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s une notion très féconde de la finalité, ou
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répartition, ’dans les livres et les chapitres,
des’ auteurs et des doctrines, sont assurément
ce qui appelle les plusfortes réserves.
Notons en particulier que Hobbes arrive
ainsi après Leibniz, que les. doctrines
combattues par LockR, dans le livre, de
l’Essai consacré à rinnéité, sont exposées i.

Version du 16 octobre 2015 à 14:32

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Il convient de relever les considérations de Wundt sur les tendances actuelles de la sociologie, particulièrement en France. Il distingue quatre groupes de théories sociologiques. Les deux premiers groupes ont une orientation collectiviste, et comprennent les théories de l’organisation sociale sur le type biologique, et les théories de la civilisation. C’est dans ce dernier groupe que se trouve classé M. Durkheim, et il est jugé d’après son livre sur « La division du travail social » (p. 472). Les deux autres groupes ont une orientation individualiste, et comprennent les théories de la lutte des classes ou des races, et la théorie de l’imitation, dont le représentant éminent est Gabriel Tarde, et à laquelle Wundt reconnaît de grands mérites. Si la théorie de l’imitation n’a pas trouvé une base psychologique suffisante pour la sociologie, elle a du moins montré la nécessité urgente d’un fondement de cette nature. « Une sociologie scientifique a besoin avant tout d’une investigation psychologique des motifs d’où résulte la société même, ainsi que des motifs qui la soutiennent aux différents degrés de la civilisation. Que l’on











attribue une semblable investigation la ci sociologie même, ou à une psychologie rethnique, qui en serait tout d’abord dis— ui tïncte il importe peu. Mai ? que l’on ne ir puisse faire un seul pas dans ta sociologie pi empirique, sans s’être assuré auparavant ti des fondements psychologiques indispen— n sables, c’est le mérite indéniable de cette v< nouvelle tendance de-la sociologie fran— d raise de t’avoir reconnu ip. un), Et il.-̃ faut ajouter que c ? est aussi le grand e mérite de Wundt, a l’beure aoti.riie, de c travailler mieux que tout autre U poser l «  ces fondements reconnus nécessaires. h Das Erkenntnisproblem in der F

Philosophie und "Wissenschaft der • ; neueren Zeit, von D. Iïbkest Cas-ibcb. j Zweiter Band i vol. gr. in-s de.32 p.. t Berlin, Bruno Cassiret, 190". Le second i volume de l’ouvrage de— SI. Cassirer est divisé en quatre livres Forthddung u, ul i Vûllendung des Hationn/i^uis.– L’as ErkennihïsprobtKm im System des Empi— > risram (avec un appen<li<-t ha » ptftro « ĩunqenderengîiscl, enP ! iit0sophieaussefhmh fies Empirisiiius).– Vou Seu-ton zu h-titt. – Die K-Atisclw Philosophie.

L’ordre des livres et des chapitres, la répartition,’dans les livres et les chapitres, des’auteurs et des doctrines, sont assurément ce qui appelle les plusfortes réserves. Notons en particulier que Hobbes arrive ainsi après Leibniz, que les. doctrines combattues par LockR, dans le livre, de l’Essai consacré à rinnéité, sont exposées i.


cent pages après ta doctrine de Lor-Ue, que Norris, Collier se Irouvent are très arbitrairement séparés de Berkeley. La place de Boyle étonne un peu M.Cassirer, qui manifeste à plusieurs reprises dans = ce volume une très heureuse indépendance:“ d’esprit, n’aurait peut-étro pas —lu accepter au « hi i<a « ivtuncnt les cadres traditionnels, “ D’une façon gènerak. le travail de M Cassirer s’offre sous un aspect un peu éfinivonue. Sagit-H vraiment a’une histoire d’i problème de i; i connaissance : Ou s’i-sit-il d’une histoire des systèmes philosophiques ? Si vraiment, M. Cassirer se iroposait de déterminer les origines, le développement, les transformations des i diverses notions des divers principes philosophiques concern.xH la connais-mee. n’auwit-il pas été préférable qu il renonçât décidément aux monographies.“ et qu’il adoptât, dans tout le volume, la I méthode l|u"U applique r-fi particulier à l’étude de la philosophie cl de la science du xviir’tiède, c’est-à-dire qu’il exposât ; qivil expliquât des questions, des probleuirs-, plutôt que dos systèmes ? N’ayant pas procédé de la sorte, i ! n’a pas évite un certain défaut, de proportions et comme un manque d’équilibre. Considérerat-on le chapitre sur Spinosa comme «  un exposé de spinosismoï il paraîtra bien insuffisant. Y verra-t-on un exposé du problème de la connaissance tel que le traitait Spiuosaï on pourra alors estimer que les problèmes examinés reçoivent une signification et une portée différente de celles qu’ils avaient chez Spinosa. Peut-être ne pouvait-on pas, “ écrire une histoire. du problème de la connaissance sans rechercher plus profondement, propos de chaque auteur, si sa philosophie pouvait admettre une position spéciale de ce problème et en quel sens elle pouvait l’admettre. Si nous entrons dans le détail de l’cxiij cution, noué avons aussi quelques réserves à formuler.

t M. Cassirer. dans son dosif décondenser I les —doctrines en des formule* nettes et s vigoureuses, simplifie parfois à l’excès ces doctrines, et s-uppriine toute nuance. Par exemple, en ce qui : regarde la place de, “ Dieu dans la métaphysique de Descartes, et le rôle de l’idée da Dieu dans l’établissement de cette métaphysique. – Bijrnãx Ionsqnelqncsoiniï=ions. L’auteur n’aurai til pas dû examiner, par exemple, si SpiZ nosa, eu même temps qu’il critique très vivement et très profondêrafint la concepe tiou d’une finalité externe, n’a. pas intros duit plus ou moins expressément et sous e une forme compatible avec ses prînripes, s une notion très féconde de la finalité, ou