« Revue des Romans/Jane Austen » : différence entre les versions

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Version du 19 février 2016 à 12:00

Revue des Romans,
recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaitre avec assez d'étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l'intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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Angleterre comme créatrice d’un genre inconnu avant elle, celui de l’extrême simplicité des moyens, et de l’art d’intéresser par le seul développement des caractères, soutenus avec une vérité parfaite, et la peinture vraie des sentiments qui agitent les personnages qu’elle met en scène. L’héroïne de ce roman, qui parut en Angleterre sous le titre de la Persuasion (en 1818), est une jeune personne nourrissant au fond de son cœur une inclination secrète, sans savoir, non plus que le lecteur, si elle est partagée ; ce n’est presque qu’au dénoûment qu’on en est instruit ; il en résulte que miss Austen a su éviter les scènes d’amour, si souvent répétées et si souvent fastidieuses. L’amour dans cet ouvrage, comme dans tous ceux de cet auteur, est presque toujours voilé ; et quand le lecteur le devine, l’intérêt augmente, et devient même assez vif, sans qu’on rencontre d’autres événements que ceux de la vie la plus ordinaire. — La lecture de ce roman est très-agréable et ne laisse que de douces impressions. Le dénoûment, quoique prévu, est bien amené par une lettre qu’on ne peut lire sans attendrissement, et qu’une femme seule pouvait écrire.

ORGUEIL ET PRÉVENTION, traduit de l’anglais par mademoiselle Eloïse Perks, 3 vol. in-12, 1822. — Cet ouvrage n’est point fait pour ceux qui cherchent des événements, et qui courent au dénoûment ; on n’y trouve aucune aventure romanesque, aucune action dramatique, mais des caractères bien tracés, des réflexions heureuses, et de fines observations.

Jane Austen était fille d’un recteur de paroisse, homme très-savant, et qui possédait le goût le plus exquis dans chaque branche de littérature. De bonne heure elle apprit à discerner et à sentir le charme d’un bon style, et mit une sorte d’enthousiasme à perfectionner le sien, ainsi qu’à faire une étude approfondie de sa langue. À la mort de son père, elle vint s’établir au charmant village de Chawton, où elle a publié les romans qui l’ont placée sur la même ligne que les d’Arblay et les Edgeworth. La plupart de ses ouvrages furent composés plusieurs années avant leur publication, et malgré les succès qu’ils obtinrent, rien ne put la décider à mettre son nom en tête de ses productions. — On doit encore à miss Austen : La nouvelle Emma, ou les Caractères anglais du siècle, trad. de l’anglais, 4 vol. in-12, 1816. — Le Parc de Mansfield, ou les Trois Cousines, trad. de l’angl. par H. V**, 4 vol. in-12, 1816. — L’Abbaye de Nothanger, trad. de l’angl. par Mme Hyac de F. (Ferrières), 3 vol. in-12, 1824.

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AVELLANEDA
(Al. Jern. de), romancier anglais du XVIe siècle.


NOUVELLES AVENTURES DE L’ADMIRABLE DON QUICHOTTE DE LA MANCHE, traduite de l’espagnol par Lesage, 2 vol. in-12, 1716. — Cette suite détestable des aventures de Don Quichotte parut en 1614, en 1 vol. in-8° imprimé à Tarragone ; on croit que le nom d’Avellaneda est un pseudonyme. Avellaneda reprend le fil de l’histoire de Don Quichotte, que Cervantes avait laissé dans ses