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parlementaire, pour un pays comme Haïti, ressortait de ces faits[1].

Dans ces circonstances, avons-nous dit, l’opinion publique se rapprocha du Président ; parce qu’elle voyait que la société était menacée d’une grande perturbation, sinon d’une subversion totale. Le jour de l’exécution à mort des condamnés, on vit toute la garde nationale à cheval se réunir spontanement aux troupes, pour prêter main-forte et manifester par là le concours des citoyens.

La Chambre des communes elle-même avait senti la nécessité de donner au pays et au gouvernement, un témoignage public de ses sentimens. H. Dumesle la convoqua dans une séance extraordinaire, qui eut lieu l’après-midi du 2 mai ; après la séance du matin où elle élût le sénateur Décossard. On est seulement étonné qu’il ne saisit pas l’instant de cette réunion ordinaire, peur prononcer les paroles que nous allons reproduire, puisque l’attentat contre la vie du secrétaire général avait eu lieu dans la nuit et avait mis toute la capitale en émoi : c’est une preuve qu’il subit la pression de l’opinion publique :

En ouvrant la séance, à 4 heures, il dit à ses collègues : « qu’un événement sinistre a frappé les esprits d’horreur et de surprise ; qu’une entreprise d’assassinat, suivie de l’effets avait eu lieu sur la personne du secrétaire général vers la fin de la nuit dernière ; que sans doute les membres en particulier en avaient connaissance ; mais qu’il importait au corps de faire éclater son indignation contre cet acte odieux ; qu’en conséquence il proposait à la Chambre dé députer son bureau vers le chef du pou-

  1. Il y a bien d’autres pays où ce régime présente des dangers réels ! Et pourquoi donc le chef de l’Opposition, devenu ministre en 1844, fit-il cesser les séances de l’assemblée législative et emprisonner son président Dumai Lespinasse ? Un certain boyériste a eu l’honneur de concourir a sa mise en liberté.