« Page:Schoebel - Le Mythe de la femme et du serpent.djvu/86 » : différence entre les versions
en cours |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
⚫ | |||
{{en cours2}} |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
on leur montrait des faits significatifs, des faits |
on leur montrait des faits significatifs, des faits |
||
qui leur révélaient un état propre à les rapprocher de |
qui leur révélaient un état propre à les rapprocher de |
||
Ligne 12 : | Ligne 11 : | ||
Quant à connaître ces mystères dans tous leurs détails, |
Quant à connaître ces mystères dans tous leurs détails, |
||
nous ne pouvons. Qu’importe d’ailleurs ? D’après ce que |
nous ne pouvons. Qu’importe d’ailleurs ? D’après ce que |
||
nous en disent, à mots plus |
nous en disent, à mots plus ou moins couverts, l’hymne |
||
homéride à |
homéride à Cérés <ref>Suivant R. Fœrster, l’hymne date d’avant Solon, de la première |
||
moitié du |
moitié du {{rom-maj|VII|7}}{{e|e}} siècle. (V. ''{{lang|de|Der Raub und die Rückkehr der Persephone}}'', |
||
p. 39.)</ref>, Aristote, |
p. 39.)</ref>, Aristote, Apollodore, Diodore, |
||
Hygin, Plutarque, Lucien, Pausanias, les Philosophumena, |
Hygin, Plutarque, Lucien, Pausanias, les Philosophumena, |
||
Clément d’Alexandrie, Tertullien, Porphyre, Arnobe, Proclus, |
Clément d’Alexandrie, Tertullien, Porphyre, Arnobe, Proclus, |
||
puis les monuments figurés, nous en savons assez |
puis les monuments figurés, nous en savons assez |
||
pour |
pour pouvoir dire que le fond sur lequel ils pivotaient |
||
était la doctrine de la continuité personnelle de l’homme, |
était la doctrine de la continuité personnelle de l’homme, |
||
notre immortalité physique. La connaissance de cette |
notre immortalité physique. La connaissance de cette |
||
Ligne 28 : | Ligne 27 : | ||
un rapt sur le domaine du créateur. Aussi la foi naïve et |
un rapt sur le domaine du créateur. Aussi la foi naïve et |
||
craintive, mais fort grossière, de la haute antiquité, reculant |
craintive, mais fort grossière, de la haute antiquité, reculant |
||
devant l’impiété des entreprises prométhéiques, |
devant l’impiété des entreprises prométhéiques, s’était-elle |
||
déchargée d’une initiation si périlleuse sur un être |
déchargée d’une initiation si périlleuse sur un être |
Version du 30 octobre 2016 à 18:31
[texte grec]παθειν χαι διατεθῆναι [1]. Ainsi, psychologiquement préparés, on leur montrait des faits significatifs, des faits qui leur révélaient un état propre à les rapprocher de la divinité et à les exalter. On rêvait les yeux ouverts, mais ces rêves étaient d’un si haut et puissant attrait qu’on s’explique l’attachement et la grande estime que les hommes les plus considérables de l’antiquité ne cessèrent de porter aux représentations éleusiniennes.
Quant à connaître ces mystères dans tous leurs détails, nous ne pouvons. Qu’importe d’ailleurs ? D’après ce que nous en disent, à mots plus ou moins couverts, l’hymne homéride à Cérés [2], Aristote, Apollodore, Diodore, Hygin, Plutarque, Lucien, Pausanias, les Philosophumena, Clément d’Alexandrie, Tertullien, Porphyre, Arnobe, Proclus, puis les monuments figurés, nous en savons assez pour pouvoir dire que le fond sur lequel ils pivotaient était la doctrine de la continuité personnelle de l’homme, notre immortalité physique. La connaissance de cette durée se perpétuant à l’indéfini, la connaissance que l’homme est immortel dans l’ordre cosmique et cosmogonique empiétait, dans la pensée des premiers âges, sur la science divine, et son acquisition était considérée comme un rapt sur le domaine du créateur. Aussi la foi naïve et craintive, mais fort grossière, de la haute antiquité, reculant devant l’impiété des entreprises prométhéiques, s’était-elle déchargée d’une initiation si périlleuse sur un être