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Cependant la population viennoise applaudissait à la victoire
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le 6 octobre, un bataillon de grenadiers italiens, qui avaient
le 6 octobre, un bataillon de grenadiers italiens, qui avaient
ordre de rejoindre Jellachich, refuse de quitter Vienne,
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HISTOIRE

que sans doute il a mission de dissoudre la diète. À cette nouvelle, la diète indignée proteste contre les rescrits impériaux, se constitue en permanence et déclare la patrie en danger. Kossuth revient (27 septembre) des bords de la Theiss où, dans l’espacé de trois jours, il a levé dix mille volontaires.

Au milieu de l’agitation causée par de si graves événements, le comte Lamberg est arrivé à Bude (28 septembre), et il se dispose à entrer en fonctions. Mais le peuple dont le patriotisme s’exalte de jour en jour ne peut supporter la pensée qu’on va dissoudre la diète nationale. La vue de l’envoyé, autrichien l’exaspère. Le comte Lamberg est massacré sur le pont de Pesth dans un tumulte populaire.

Au récit de ce meurtre, l’empereur, malgré une déclaration de la diète de Pesth, qui, en déplorant l’événement, supplie encore Sa Majesté de faire cesser l’abus de son nom et la violation des lois, prononce la dissolution de l’assemblée, déclare la Hongrie en état de siège et proclame Jellachich son alter ego. Ce jour-là même, le ban entrait à Stuhlweissembourg ; il n’était plus qu’à une journée de Pesth.

Le général Moga, à la tête des jeunes levées amenées par Kossuth, lui offre la bataille à Pakozd (29 septembre), le bat et le met en fuite ; Perczel et Gœrgey, isolant et enveloppant à Ozora un corps de huit mille hommes commandés par les généraux Roth et Philippowitch, les forcent à mettre bas les armes (6 octobre). Mais Jellachich ayant passé la Laitha, qui marque la frontière autrichienne, Moga, encore plein de scrupules, n’ose le poursuivre.

Cependant la population viennoise applaudissait à la victoire de Pakozd et se passionnait pour la cause hongroise ; le 6 octobre, un bataillon de grenadiers italiens, qui avaient ordre de rejoindre Jellachich, refuse de quitter Vienne, mais placé entre deux régiments de cavalerie, il est contraint d’obéir et de se mettre en marche. En arrivant à l’embarcadère, les soldats y trouvent la légion académique