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« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 1.djvu/222 » : différence entre les versions

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LE SECOND HAMLET.

n’est-elle déjà venue! —Jusque-là, reste calme,mon âme ! Les noires actions, — quand toute la terre les couvrirait, se dresseront aux yeux des hommes.

il sort.

SCÈNE III

[Une chambre dans la maison de Polonius.]

Entrent Laertes et Ophéua. LAERTES.

— Mes bagages sont embarqués, adieu. — Ah! sœur, quand les vents seront bons - et qu’un convoi sera prêt à partir, ne vous endormez pas, -mais donnez-moi de vos nouvelles.

OPHÉLIA.

En pouvez-vous douter?

■ LAERTES.

— Pour ce qui est d’Hamlet et de ses frivoles, attention s,

— regardez cela comme une fantaisie, un jeu sensuel,

— une violette de la jeunesse printanière, — précoce mais éphémère, suave mais sans durée, — dont le parfum remplit une minute ; — rien de plus.

OPHÉLIA.

Rien de plus, vraiment?

LAERTES. Non, croyez-moi, rien de plus. — Car la nature, dans la croissance, ne développe pas seulement — les muscles et la masse du corps ; mais, à mesure que le temple est plus vaste, — les devoirs que le service intérieur impose à l’âme - grandissent également. Peut-être, vous aime-til aujourd’hui; — peut-être aucune souillure, aucune déloyauté ne ternit-elle — la vertu de ses désirs ; mais