Aller au contenu

« Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/340 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
a été contestée par les mieux informés de ses biographes. On a d'elle quelques écrits : ''l'Esprit de l'Institut des filles de St-Louis'', 1699, des ''Proverbes'', publiés par Monmerqué, 1849, des Lettres, publ. par Labeaumelle en 1756, mais d'une manière infidèle, et une Correspondance avec Mme des Ursins, 1826, 4 v. ïn-8. Ses écrits ont été réunis pour la 1" fois par Th.. La-vallée, sous le titre i'OMuvres de Mme de Maintenon, collationnées sur les manuscrits ou sur des copies authentiques, Paris, 1854-56,10 vol. in-12. Son style se distingue par une élégante simplicité, par la netteté , la justesse et par la force de la raison. Ses Zettres surtout sont remarquables par l'urbanité, la bienveillance et la sagesse des conseils et des réflexions. On doit à Labeaumelle de curieux Mémoires sur Mme de Maintenon, 1756, 6 vol. in-12, et au duc de Noailles une Histoire de Mme de Maintenon, 1848, 2 v. 8°.
a été contestée par les mieux informés de ses biographes. On a d'elle quelques écrits : ''l'Esprit de l'Institut des filles de St-Louis'', 1699, des ''Proverbes'', publiés par Monmerqué, 1849, des ''Lettres'', publ. par Labeaumelle en 1756, mais d'une manière infidèle, et une ''Correspondance avec Mme des Ursins'', 1826, 4 v. ïn-8. Ses écrits ont été réunis pour la 1{{re}} fois par Th. Lavallée, sous le titre d’''Œuvres de Mme de Maintenon'', collationnées sur les manuscrits ou sur des copies authentiques, Paris, 1854-56, 10 vol. in-12. Son style se distingue par une élégante simplicité, par la netteté, la justesse et par la force de la raison. Ses ''Lettres'' surtout sont remarquables par l'urbanité, la bienveillance et la sagesse des conseils et des réflexions. On doit à Labeaumelle de curieux ''Mémoires sur Mme de Maintenon'', 1756, 6 vol. in-12, et au duc de Noailles une ''Histoire de Mme de Maintenon'', 1848, 2 v. 8°.


MAIRAN (J. J. DORTons de), physicien, mathématicien et littérateur, né à Beziers en 1678, mort en 1771, fonda, avec le D* Bouillet, l'Académie de Béziers, fut élu en 1718 membre de l'Académie des sciences, et devint après Fontenelle secrétaire perpétuel de cette compagnie (1740). Il fut chargé avec Varignon de proposer un procédé pour le jaugeage des vaisseaux qui prévint les fraudes et les réclamations ; ils visitèrent à cet effet les principaux ports de la Méditerranée; leur projet fut accueilli par l'Académie, et sanctionné par le roi. On a de Mairan : Dissertation sur la glace, Paris, 1749; Traité de l'aurore boréale, 1731; Lettres au P. Parennin, 1770; Éloges des membres de l'Académie des sciences, 1747; Lettres à Malebranche, et de nombreux mémoires dans le recueil de l'Académie des sciences.
MAIRAN (J. J. DORTons de), physicien, mathématicien et littérateur, né à Beziers en 1678, mort en 1771, fonda, avec le D* Bouillet, l'Académie de Béziers, fut élu en 1718 membre de l'Académie des sciences, et devint après Fontenelle secrétaire perpétuel de cette compagnie (1740). Il fut chargé avec Varignon de proposer un procédé pour le jaugeage des vaisseaux qui prévint les fraudes et les réclamations ; ils visitèrent à cet effet les principaux ports de la Méditerranée; leur projet fut accueilli par l'Académie, et sanctionné par le roi. On a de Mairan : Dissertation sur la glace, Paris, 1749; Traité de l'aurore boréale, 1731; Lettres au P. Parennin, 1770; Éloges des membres de l'Académie des sciences, 1747; Lettres à Malebranche, et de nombreux mémoires dans le recueil de l'Académie des sciences.

Version du 29 juillet 2021 à 20:12

Cette page n’a pas encore été corrigée

a été contestée par les mieux informés de ses biographes. On a d'elle quelques écrits : l'Esprit de l'Institut des filles de St-Louis, 1699, des Proverbes, publiés par Monmerqué, 1849, des Lettres, publ. par Labeaumelle en 1756, mais d'une manière infidèle, et une Correspondance avec Mme des Ursins, 1826, 4 v. ïn-8. Ses écrits ont été réunis pour la 1re fois par Th. Lavallée, sous le titre d’Œuvres de Mme de Maintenon, collationnées sur les manuscrits ou sur des copies authentiques, Paris, 1854-56, 10 vol. in-12. Son style se distingue par une élégante simplicité, par la netteté, la justesse et par la force de la raison. Ses Lettres surtout sont remarquables par l'urbanité, la bienveillance et la sagesse des conseils et des réflexions. On doit à Labeaumelle de curieux Mémoires sur Mme de Maintenon, 1756, 6 vol. in-12, et au duc de Noailles une Histoire de Mme de Maintenon, 1848, 2 v. 8°.

MAIRAN (J. J. DORTons de), physicien, mathématicien et littérateur, né à Beziers en 1678, mort en 1771, fonda, avec le D* Bouillet, l'Académie de Béziers, fut élu en 1718 membre de l'Académie des sciences, et devint après Fontenelle secrétaire perpétuel de cette compagnie (1740). Il fut chargé avec Varignon de proposer un procédé pour le jaugeage des vaisseaux qui prévint les fraudes et les réclamations ; ils visitèrent à cet effet les principaux ports de la Méditerranée; leur projet fut accueilli par l'Académie, et sanctionné par le roi. On a de Mairan : Dissertation sur la glace, Paris, 1749; Traité de l'aurore boréale, 1731; Lettres au P. Parennin, 1770; Éloges des membres de l'Académie des sciences, 1747; Lettres à Malebranche, et de nombreux mémoires dans le recueil de l'Académie des sciences.

MAIRE, officier municipal. 7. ce mot dans notre Dictionnaire univ. des Sciences.

MAIRES DU PALAIS, Majores domus, officiers de la couronne qui étaient primitivement chargés de l'administration de la fortune privée du roi et du gouvernement intérieur- du palais, mais qui ne tardèrent pas à acquérir une grande puissance politique. Dès 575, Gogon, maire d'Austrasie, fut chargé du gouvernement du pays; en 614, Warnachaire, maire de Bourgogne, obtint de Clotaire II que cette charge fût inamovible et que l'élection des maires appartînt non plus au roi, mais au grands vassaux. Sous les successeurs de Dagobert, on remarque Erchinoald, Ébroïn, S. Léger, Pépin d'Héristal, Charles-Martel, qui ajoutèrent de plus en plus au pouvoir des maires. En Austrasie, dès 677, il n'y eut plus de rois, et le gouvernement appartint tout entier aux maires sous le titre de ducs ou princes des Francs ; après le triomphe de Pépin d'Héristal sur les Neustnens à Testry, 687, la mairie devint héréditaire; enfin Pépin le Bref, maire des trois royaumes, non content d'exercer le pouvoir d'un véritable roi, voulutenavoir le titre : il déposa en 752 le faible Childério III, etse fit proclamer roi à sa place par les grands du royaume, avec l'assentiment du pape Zacharie I. La charge de maire du palais eut peu d'importance sous la 2* race; elle fut définitivement abolie sous Hugues Capet.

MAIRET (Jean), poète tragique. né à Besançon en 1604, mort en 1686, est le premier qui ait donné sur notre théâtre des tragédies régulières.; il jouit d'une grande réputation jusqu'au moment où parut Corneille, qui ne tarda pas à l'éclipser. Nommé résident de la Franche-Comté auprès de la France, il obtint en 1649 pour son pays un traité de neutralité avantageux. A la paix des Pyrénées, il présenta à la reine mère un sonnet sur la paix qui lui valut mille louis. Il se retira de bonne heure du théâtre, ne pouvant lutter contre Corneille. Ses meilleures tragédies sont Sophonisbe, 1629, et Cléopâtre, 1630.

MAISON (Joseph), maréchal de France, né à Èpinay (Seine-et-Oise) en 1771, m. en 1840, fit avec distinction les guerres de la République et de l'Empire, jrit Lubek en 1806, fut fait général de division en Russie pour sa belle conduite aux affaires de Zakobovo, d'Oboyarzova et Polotsk (1812), protégea pendant la retraite avec autant d'habileté que de zèle le passage de la Bérésina, fit des prodiges de valeur §. Leipsick (1813), fut, après cette bataille, chargé du commandement en chefde l'armée du Nord-lutta longtemps en Belgique contre des forces supérieures et défendit vaillamment les approches d'Anvers. Après l'abdication de l'Empereur il se rallia au nouveau gouvernement, qui le combla de faveurs : déjà créé comte sous l'Empire, il fut fait pair et marquis. Il conserva néanmoins son indépendance, et refusa déjuger le maréchal Ney. Chargé en 1828 du commandement de l'expédition de Morée, il y obtint un plein succès (V. HOREE) : il rebut en récompense le bâton de maréchal de France (i829). En 1830, il fut un des commissaires qui accompagnèrent Charles X à Cherbourg. Il fut depuis rrîinistre des. affaires étrangères, ministre de la guerre, ambassadeur à Vienne et en Russie

MAISON DE DIEU (Ligue de la). V. CADËE (Lîgue) et GRISONS.

MAISONNEUYE (J. B. SIMOHNET de), né à St-Cloud en 1750, mort en 1819, est auteur de plusieurs pièces de théâtre dont la meilleure est la tragédie de Roxelane et de Mustapha, représentée avec succès en 1785, et de plusieurs autres poésies. Ses OEuvres ont été publiées par Chéron, 1824, in-8.

MAISONS, MAISONS-LAFFITTE, MAÏSONS-SUR-SEINE,

joli village de Seine-et-Oise, sur la r, g. de la Seine, à 7 k. N. de St-Germain; 1200 h. Station du chemin de fer de Paris à Rouen, Superbe château,, bâti par Mansard pour le président de Maisons; parc magnifique. Ce château appartint, avant la Révolution, au comte d'Artois (CharlesX) et, sous le 1"Empire, au maréchal Lannes; puis il fut acheté par le banquier Laffitte. Le parc a été depuis morcelé pour former plusieurs belles maisons de campagne.

MAISONS-ALFORT. F. ALFORT.

MAÏSSOUR (écrit Mysore parles Anglais), v. de l'Inde, capitale du roy. de Maïssour, à 15 kil. S. S. O. de Seringapatam; env. 50000 h. Ville fort ancienne; fortifiée au XVÏ*siècle, souvent prise: rasée en 1787 par Tippou-Saëb, qui transporta le siège du gouvt à Seringapatam; rebâtie par les Anglais.

MAÏSSOUR (Royaume de), un des Etats médiats de l'Inde anglaise, dans la Présidence de Madras, au S. du Balaghat, au N. du Koimbatour, an N. E. du Malabar et du Kanara, peut avoir 360 Kil., en tous sens, et compte env. 3500000hab.; capitale Maïssour. C'est un vaste plateau, élevé de 1000" au-dessus de la mer, entouré des Ghattes tant occidentales qu'orientales, et d'où descendent la Ka'veri, la Toumbedra, la Bhadri, etc. Climat salubre et tempéré ; sol assez fertile : on y recueille du riz et toutes les productions des régions chaudes. On y exploite des mines de fer. — Le Maïssour avait depuis plusieurs siècles des radjahs héréditaires, lorsque le pouvoir fut usurpé en 1760 par Haïder-Ali, ministre de l'un de ces rois; sous ce prince et sous son fils Tippou-SaSb, ce royaume devint, avec l'empire des Manrattes, l'Etat le plus puissant du Décan.: la capitale était alors Seringapatam. Outre le Maïssour, il comprenait le Koimbatour, le Kanara, une partie du Malabar, Bednor, Colar,Sera, Anantpour, le Balaghat, le Kaddapa. Soutenus par les Français, Haïder-Ali et Tippou-Saëb firent longtemps une guerre acharnée aux Anglais; mais Tippou-Saëb étant mort en 1799, en défendant Seringapatam contre le général Harris, son royaume cessa dès lors d'exister ; les Anglais placèrent sur le trône un descendant des anciens rad|ahs du pays, qui n'eut qu'une-autorité nominale : ils sont les maîtres de fait; ils occupent les places fortes et perçoivent la moitié des revenus.

MAISTRE (le comte Joseph de), célèbre écrivain, né en 1754 à Cbambéry, d'une famille d'origine française, mort en 1821, fut chargé par le gouvernement sarde de plusieurs négociations, accompagna dans l'île de Sârdaighe le roï Charles-Emmanuel [ lors de l'invasion de ses Etats par les Français, et se