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Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État: ils suspendent au-dessus |
Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d’eux un glaive et cent appétits. |
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Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas |
Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’État et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois. |
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Je vous donne ce signe: chaque peuple a son langage du bien et du mal: son voisin ne le comprend pas. Il |
Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage du bien et du mal : son voisin ne le comprend pas. Il s’est inventé ce langage pour ses coutumes et ses lois. |
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Mais |
Mais l’État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu’il dit, il ment — et tout ce qu’il a, il l’a volé. |
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Tout en lui est faux; il mord avec des dents volées, le hargneux. Même ses entrailles sont falsifiées. |
Tout en lui est faux ; il mord avec des dents volées, le hargneux. Même ses entrailles sont falsifiées. |
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Une confusion des langues du bien et du mal |
Une confusion des langues du bien et du mal — je vous donne ce signe, comme le signe de l’État. En vérité, c’est la volonté de la mort qu’indique ce signe, il appelle les prédicateurs de la mort ! |
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Beaucoup trop |
Beaucoup trop d’hommes viennent au monde : l’État a été inventé pour ceux qui sont superflus ! |
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Voyez donc comme il les attire, les superflus! Comme il les enlace, comme il les mâche et les remâche. |
Voyez donc comme il les attire, les superflus ! Comme il les enlace, comme il les mâche et les remâche. |
Version du 22 septembre 2010 à 15:01
C’est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ils servaient la vie.
Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d’eux un glaive et cent appétits.
Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’État et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois.
Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage du bien et du mal : son voisin ne le comprend pas. Il s’est inventé ce langage pour ses coutumes et ses lois.
Mais l’État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu’il dit, il ment — et tout ce qu’il a, il l’a volé.
Tout en lui est faux ; il mord avec des dents volées, le hargneux. Même ses entrailles sont falsifiées.
Une confusion des langues du bien et du mal — je vous donne ce signe, comme le signe de l’État. En vérité, c’est la volonté de la mort qu’indique ce signe, il appelle les prédicateurs de la mort !
Beaucoup trop d’hommes viennent au monde : l’État a été inventé pour ceux qui sont superflus !
Voyez donc comme il les attire, les superflus ! Comme il les enlace, comme il les mâche et les remâche.