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créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude d’empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, — béatitude d’écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l’airain, — plus dur que de l’airain, plus noble que l’airain. Le plus dur seul est le plus noble. |
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Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : ''DEVENEZ DURS'' ! |
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Ô toi ma volonté ! Trêve de toute misère, toi ''ma'' nécessité ! Garde moi de toutes les petites victoires ! |
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Hasard de mon âme que j’appelle destinée ! Toi qui es en moi et au-dessus de moi ! Garde-moi et réserve-moi pour ''une'' grande destinée ! |
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Et ta dernière grandeur, ma volonté, conserve-la pour la fin, |
Et ta dernière grandeur, ma volonté, conserve-la pour la fin, — pour que tu sois implacable ''dans'' ta victoire ! Hélas ! qui ne succombe pas à sa victoire ! |
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Hélas! quel |
Hélas ! quel œil ne s’est pas obscurci dans cette ivresse de crépuscule ? Hélas ! quel pied n’a pas trébuché et n’a pas désappris la marche dans la victoire ! — Pour qu’un jour je sois prêt et mûr lors du grand Midi : prêt et mûr comme l’airain chauffé à blanc, comme le nuage gros d’éclairs et le pis gonflé de lait : — prêt à moi-même et à ma volonté la plus |
Version du 22 septembre 2010 à 15:42
créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude d’empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, — béatitude d’écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l’airain, — plus dur que de l’airain, plus noble que l’airain. Le plus dur seul est le plus noble.
Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : DEVENEZ DURS !
30.
Ô toi ma volonté ! Trêve de toute misère, toi ma nécessité ! Garde moi de toutes les petites victoires !
Hasard de mon âme que j’appelle destinée ! Toi qui es en moi et au-dessus de moi ! Garde-moi et réserve-moi pour une grande destinée !
Et ta dernière grandeur, ma volonté, conserve-la pour la fin, — pour que tu sois implacable dans ta victoire ! Hélas ! qui ne succombe pas à sa victoire !
Hélas ! quel œil ne s’est pas obscurci dans cette ivresse de crépuscule ? Hélas ! quel pied n’a pas trébuché et n’a pas désappris la marche dans la victoire ! — Pour qu’un jour je sois prêt et mûr lors du grand Midi : prêt et mûr comme l’airain chauffé à blanc, comme le nuage gros d’éclairs et le pis gonflé de lait : — prêt à moi-même et à ma volonté la plus