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En vain Midi sur les cieux |
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Tend ses lumineuses toiles ; |
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Je cherche toujours leurs yeux |
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Dans les couchants pleins d'étoiles. |
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A la première allumée |
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Sur le bord de l'horizon |
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Je donne en pleurant ton nom, |
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Ma première bien-aimée ! |
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Le regard descend sur moi |
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De celle qui t'a suivie |
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Et me rend l'ancien émoi : |
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Car celle-là prit ma vie... |
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Ainsi chacune se lève, |
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Doux spectre, à travers mes pleurs ; |
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Toutes me jettent dès fleurs... |
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Une seule porte un glaive. |
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Vainement pour fuir ce fer, |
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Je suis vos ombres peureuses, |
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Mes premières amoureuses |
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Par qui je n'ai pas souffert. |
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Et, pour braver ses rayons, |
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Mon coeur où l'effroi murmure |
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Revêt, ainsi qu'une armure, |
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L'or des constellations !</poem> |
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[[Catégorie:Le Parnasse contemporain]] |
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Version du 9 mars 2011 à 16:16
III
LEVER D’ÉTOILES
En vain Midi sur les cieux
Tend ses lumineuses toiles ;
Je cherche toujours leurs yeux
Dans les couchants pleins d’étoiles.
A la première allumée
Sur le bord de l’horizon
Je donne en pleurant ton nom,
Ma première bien-aimée !
Le regard descend sur moi
De celle qui t’a suivie
Et me rend l’ancien émoi :
Car celle-là prit ma vie…
Ainsi chacune se lève,
Doux spectre, à travers mes pleurs ;
Toutes me jettent dès fleurs…
Une seule porte un glaive.
Vainement pour fuir ce fer,
Je suis vos ombres peureuses,
Mes premières amoureuses
Par qui je n’ai pas souffert.
Et, pour braver ses rayons,
Mon cœur où l’effroi murmure
Revêt, ainsi qu’une armure,
L’or des constellations !