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« Page:Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra (trad. Albert, 1903).djvu/421 » : différence entre les versions

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Pour ces hommes d’aujourd’hui je ne veux ni être lumière, ni être appelé lumière. Ceux-là — je veux les aveugler. Foudre de ma sagesse ! crève-leur les yeux !


8.


Ne veuillez rien au-dessus de vos forces : il y a une mauvaise fausseté chez eux qui veulent au-dessus de leurs forces.

Surtout lorsqu’ils veulent de grandes choses ! car ils éveillent la méfiance des grandes choses, ces subtils faux-monnayeurs, ces comédiens : —

— jusqu’à ce qu’enfin ils soient faux devant eux-mêmes, avec les yeux louches, bois vermoulus et revernis, attifés de grand mots et de vertus d’apparat, par un clinquant de fausses œuvres.

Soyez pleins de précautions à leur égard, ô hommes supérieurs ! Rien n'est pour moi plus précieux et plus rare aujourd’hui que la probité.

Cet aujourd’hui n’appartient-il pas à la populace ? La populace cependant ne sait pas ce qui est grand, ce qui est petit, ce qui est droit et honnête : elle est innocemment tortueuse, elle ment toujours.


9.


Ayez aujourd’hui une bonne méfiance, hommes supérieurs ! hommes courageux ! hommes francs ! Et tenez secrètes vos raisons. Car cet aujourd’hui appartient à la populace.