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ler sur son roc, de peur qu’une gazelle, ou une cigogne, ou un chamois sauvage ne vînt s’y abriter. à présent que j’ai fini ma journée, où sont les vierges que le prophète m’a promises ? Quel vaisseau vous les a pu apporter sans que sa voile se soit penchée pour prendre leur haleine ? Dans quelle étoile vous les a-t-on vendues, sans que l’étoile ait songé à les baiser de ses rayons ? Avez-vous peint vous-même leurs sourcils avec le pinceau dont vous faites les nuits d’hiver ? Avez-vous roulé sur leurs têtes un turban de lumière comme aux femmes d’émirs ? Avez-vous blanchi leurs épaules, comme à la source du Guadalquivir son écume ? Et leur avez-vous appris déjà à filer leur coton sur leurs nattes, jusqu’à ce que leur maître, en arrivant, secoue de ses pieds, à leur porte, le sable de la mort ?
Peuples du Moyen âge.
Arrière, maures et sarrasins ! En entendant leur
voix, l’épée claque dans le fourreau ; la
bouche de fer du haubert crie sous le cimier ;
et Babiéça, le bon cheval du Cid, Don
Rodrigue De Bivar, pleure sous ses
caparaçons de fer que Valence lui a faits.
Nos casques sont bridés. Si vous voulez,
seigneur, nous allons retourner tous, avec notre
targe dorée, avec notre épée d’acier fourbi,
avec nos haumets de couleur, avec nos rondaches,
pour vous aider à les mieux désarçonner.
Chœur des Arabes.
Nous sommes prêts à la joute, nos chevaux alezans
aussi ; nos flèches sont sur la corde.
Chœur des Saints.
Encore un combat ! Que va-t-il arriver ? Là ils
courent ; là ils crient. Le levant et le
couchant qui croisent la lance ! Deux mondes
armés ! Deux tombeaux ouverts ! Lequel sera
rempli ? Dans son carquois chacun porte autant
de flèches emplumées. Je tremble qu’un dard