À Madame la duchesse Mazarin.
De tous ces dits des anciens, que vous avez si judicieusement remarqués, et si heureusement retenus, il n’y en a point qui me touche davantage que celui d’Agésilas, lorsqu’il recommande l’affaire d’un de ses amis à un autre. Si Nicias n’a point failli, délivre-le ; s’il a failli, délivre-le pour l’amour de moi : de quelque façon que ce soit, délivre-le. Voyez, Madame, jusqu’où va la force de l’amitié. Un roi des Lacédémoniens, si homme de bien, si vertueux, si sévère ; un roi qui devoit des exemples de justice à son peuple, ne permet pas seulement, mais ordonne d’être injuste, où il s’agit de l’affaire de son ami.
Qu’un homme privé eût fait la même chose qu’Agésilas, cela ne surprendroit pas. Les particuliers ne trouvent que trop de contrainte dans la vie civile. Une des plus grandes douceurs qu’ils puissent goûter, c’est de revenir quelquefois à la nature, et de se laisser aller à leurs propres inclinations. Ils obéissent à regret à ceux qui commandent ; ils aiment à rendre service à ceux qui leur plaisent. Mais qu’un roi, occupé de sa grandeur, renonce aux adorations publiques, renonce à son autorité, à sa puissance, pour descendre en lui-même et y sentir les mouvements les plus naturels de l’homme ; c’est ce qu’on ne comprend pas facilement, et ce qui mérite bien que nous y fassions réflexion.
Il est certain qu’on ne doit pas regarder son prince, comme son ami. L’éloignement qu’il y a de l’empire à la sujétion, ne laisse pas former cette union des volontés, qui est nécessaire pour bien aimer. Le pouvoir du prince et le devoir des sujets, ont quelque chose d’opposé aux tendresses que demandent les amitiés.
Exercer la domination, sans violence, c’est tout ce que peut faire le meilleur prince ; obéir sans murmure, c’est tout ce que peut faire le meilleur sujet. Or, la modération et la docilité ont peu de charmes. Ces vertus sont trop peu animées, pour faire naître les inclinations, et inspirer la chaleur de l’amitié. La liaison ordinaire, qui se trouve entre les rois et leurs courtisans, est une liaison d’intérêt. Les courtisans cherchent de la fortune avec les rois : les rois exigent des services de leurs courtisans.
Cependant, il y a des occasions, où l’embarras des affaires, où le dégoût de la magnificence, oblige les princes à chercher, dans la pureté de la nature, les plaisirs qu’ils ne trouvent pas, dans leur grandeur. Ennuyés de cérémonies, de gravités affectées, de contenances, de représentations, ils cherchent les douceurs, toutes naturelles, d’une liberté que leur condition leur ôte. Travaillés de soupçons et de jalousies, ils cherchent, enfin, à se confier, à ouvrir un cœur qu’ils tiennent fermé à tout le monde. Les flatteries des adulateurs leur font souhaiter la sincérité d’un ami ; et c’est là que se font ces confidents, qu’on appelle Favoris : ces personnes chères aux princes, avec lesquelles ils se soulagent de la gêne de leurs secrets, avec lesquelles ils veulent goûter toutes les douceurs, que la familiarité du commerce, et la liberté de la conversation, peuvent donner aux amis particuliers.
Mais que ces amitiés sont dangereuses, à un favori qui songe plus à aimer qu’à se bien conduire ! Ce confident pense trouver son ami où il rencontre son maître ; et, par un retour imprévu, sa familiarité est punie, comme la liberté indiscrète d’un serviteur qui s’est oublié. Ces gens de cour, de qui l’intérêt règle toujours la conduite, trouvent dans leur industrie de quoi plaire, et leur prudence leur fait éviter tout ce qui choque, tout ce qui déplaît. Celui qui aime véritablement son maître, ne consulte que son cœur. Il croit être en sûreté de ce qu’il dit, et de ce qu’il fait, par ce qu’il sent ; et la chaleur d’une amitié mal réglée le fait périr, quand la précaution des personnes qui n’aiment pas lui conserveroit tous les avantages de sa fortune. C’est par là qu’on perd ordinairement les inclinations des princes, plus exacts à punir ce qui blesse leur caractère, que faciles à pardonner ce qu’on fait, par les mouvements de la nature. Heureux les sujets, dont les princes savent excuser ce que la faiblesse de la condition humaine a rendu excusable dans les hommes ! Mais ne portons point d’envie à tous ceux qui se font craindre ; ils perdent la douceur et d’aimer et d’être aimés. Revenons à des considérations plus particulières, sur l’amitié.
J’ai toujours admiré la morale d’Épicure, et je n’estime rien tant, de sa morale, que la préférence qu’il donne à l’amitié, sur toutes les autres vertus2. En effet, la justice n’est qu’une vertu, établie pour maintenir la société humaine. C’est l’ouvrage des hommes : l’amitié est l’ouvrage de la nature ; l’amitié fait toute la douceur de notre vie, quand la justice, avec toutes ses rigueurs, a bien de la peine à faire notre sûreté. Si la prudence nous fait éviter quelques maux, l’amitié les soulage tous ; si la prudence nous fait acquérir des biens, c’est l’amitié qui en fait goûter la jouissance. Avez-vous besoin de conseils fidèles ? qui peut vous les donner qu’un ami ? À qui confier vos secrets, à qui ouvrir votre cœur, à qui découvrir votre âme, qu’à un ami ? Et quelle gêne seroit-ce d’être tout resserré en soi-même, de n’avoir que soi pour confident de ses affaires, et de ses plaisirs ? Les plaisirs ne sont plus plaisirs, dès qu’ils ne sont pas communiqués. Sans la confiance d’un ami, la félicité du ciel serait ennuyeuse3. J’ai observé que les dévots les plus détachés du monde, que les dévots les plus attachés à Dieu, aiment en Dieu les dévots, pour se faire des objets visibles de leur amitié. Une des grandes douceurs qu’on trouve à aimer Dieu, c’est de pouvoir aimer ceux qui l’aiment.
Je me suis étonné, autrefois, de voir tant de confidents et de confidentes sur notre théâtre : mais j’ai trouvé, à la fin, que l’usage en avoit été introduit fort à propos ; car une passion, dont on ne fait aucune confidence à personne, produit plus souvent une contrainte fâcheuse, pour l’esprit, qu’une volupté agréable, pour les sens. On ne rend pas un commerce amoureux public, sans honte ; on ne le tient pas fort secret, sans gêne. Avec un confident, la conduite est plus sûre, les inquiétudes se rendent plus légères, les plaisirs redoublent, toutes les peines diminuent. Les poëtes, qui connoissent bien la contrainte que nous donne une passion cachée, nous en font parler aux vents, aux ruisseaux, aux arbres ; croyant qu’il vaut mieux dire ce qu’on sent, aux choses inanimées, que de le tenir trop secret, et se faire un second tourment de son silence.
Comme je n’ai aucun mérite éclatant à faire valoir, je pense qu’il me sera permis d’en dire un, qui ne fait pas la vanité ordinaire des hommes ; c’est de m’être attiré, pleinement, la confiance de mes amis ; et l’homme le plus secret que j’aie connu en ma vie, n’a été plus caché avec les autres, que pour s’ouvrir davantage avec moi4. Il ne m’a rien celé, tant que nous avons été ensemble ; et peut-être qu’il eût bien voulu me pouvoir dire toutes choses, lorsque nous avons été séparés. Le souvenir d’une confidence si chère m’est bien doux ; la pensée de l’état où il se trouve m’est plus douloureuse. Je me suis accoutumé à mes malheurs, je ne m’accoutumerai jamais aux siens ; et puisque, je ne puis donner que de la douleur à son infortune, je ne passerai aucun jour sans m’affliger, je n’en passerai aucun sans me plaindre.
Dans ces confidences si entières, on ne doit avoir aucune dissimulation. On traite mieux un ennemi qu’on hait ouvertement, qu’un ami5 à qui on se cache, avec qui on dissimule6.
Peut-être que notre ennemi recevra plus de mal, par notre haine ; mais un ami recevra plus d’injure, par notre feinte. Dissimuler, feindre, déguiser, sont des défauts qu’on ne permet pas, dans la vie civile ; à plus forte raison ne seront-ils pas soufferts, dans les amitiés particulières.
Mais, pour conserver une chose si précieuse que l’amitié, ce n’est pas assez de se précautionner, contre les vices, il faut être en garde, même contre les vertus ; il faut être en garde contre la justice. Les sévérités de la justice ne conviennent pas avec les tendresses de l’amitié. Qui se pique d’être juste, ou se sent déjà méchant ami, ou se prépare à l’être. L’Évangile ne recommande guère la justice, qu’il ne recommande aussi la charité ; et c’est, à mon avis, pour adoucir une vertu, qui seroit austère, et presque farouche, si on n’y mêloit un peu d’amour. La justice, mêlée avec les autres vertus, est une chose admirable : toute seule, sans aucun mélange de bon naturel, de douceur, d’humanité, elle est plus sauvage que n’étoient les hommes qu’elle a assemblés ; et on peut dire qu’elle bannit tout agrément de la société qu’elle a établie.
L’amitié n’appréhende pas seulement les rigueurs de la justice, elle craint les profondes réflexions d’une sagesse qui nous retient trop en nous, quand l’inclination veut nous mener vers un autre. L’amitié demande une chaleur qui l’anime, et ne s’accommode pas des circonspections qui l’arrêtent : elle doit toujours se rendre7 maîtresse des biens, et quelquefois de la vie de ceux qu’elle unit.
Dans cette union des volontés, il n’est pas défendu d’avoir des opinions différentes : mais la dispute doit être une conférence pour s’éclaircir, non pas une contestation qui aille à l’aigreur. Il ne faut pas se faire de la passion, où vous ne cherchez que des lumières. Nos sentiments ne doivent avoir rien de fort opposé, sur ce qui regarde la religion. Celui qui rapporte tout à la raison, et celui qui soumet tout à l’autorité, s’accommoderont mal ensemble. Hobbes et Spinosa, qui n’admettent ni prophéties, ni miracles, qu’après un long et judicieux examen, feront peu de cas des esprits crédules, qui reçoivent les Révélations de sainte Brigitte8 et la Légende des Saints9 comme des articles de foi. Il me souvient d’avoir vu de l’aliénation parmi les dévots, dont les uns alloient à tout craindre de la justice de Dieu, et les autres à tout espérer de sa bonté.
Ce ne seroit jamais fait, si je voulois expliquer ici toutes les choses qui contribuent à établir, ou à ruiner la confiance de ces amitiés. Elles ne subsistent point, sans fidélité et sans secret. C’est ce qui les rend sûres ; mais ce n’est pas tout, pour nous les rendre agréables. Il se forme une certaine liaison, entre deux âmes, où la sûreté seule ne suffit pas : il y entre un charme secret, que je ne saurois exprimer, et qui est plus facile à sentir qu’à bien connoître. À mon avis, le commerce particulier d’une femme belle, spirituelle, raisonnable, rendroit une pareille liaison plus douce encore, si on pouvoit s’assurer de sa durée. Mais, lorsque la passion s’y mêle, le dégoût finit la confiance, avec l’amour ; et, s’il n’y a que l’amitié, les sentiments de l’amitié ne tiennent pas longtemps, contre les mouvements d’une passion.
Je me suis étonné, cent fois, de ce qu’on avoit voulu exclure les femmes du maniement des affaires ; car j’en trouvois de plus éclairées, et de plus capables que les hommes. J’ai connu, à la fin, que cette exclusion ne venoit point, ni de la malignité de l’envie, ni d’un sentiment particulier d’aucun intérêt ; ce n’étoit point aussi par une méchante opinion que l’on eût de leur esprit. C’étoit, (cela soit dit sans les offenser) c’étoit par le peu de sûreté que l’on trouvoit en leur cœur, foible, incertain, trop assujetti à la fragilité de leur nature. Telle qui gouvernerait sagement un royaume aujourd’hui, se fera demain un maître, à qui on ne donnerait pas douze poules à gouverner, pour me servir des termes de M. le cardinal Mazarin. De quoi ne seroient pas venues à bout madame de Chevreuse, la comtesse de Carlisle, la princesse Palatine10, si elles n’avoient gâté, par leur cœur, tout ce qu’elles auroient pu faire, par leur esprit ? Les erreurs du cœur sont bien plus dangereuses que les extravagances de l’imagination. L’imagination n’a point de folies, que le jugement ne puisse corriger ; le cœur nous porte au mal, et nous y attache, malgré toutes les lumières du jugement :
Video meliora proboque,
Deteriora sequor.
Une femme fort spirituelle11 me disoit un jour qu’elle rendait grâces à Dieu, tous les soirs, de son esprit, et le prioit, tous les matins, de la préserver des sottises de son cœur. Ô Lot ! Ô Lot12 ! que vous avez peu à craindre de ces sottises ! Rendez grâces à Dieu de vos lumières, et reposez-vous sur vous-même de vos mouvements. J’en connois de peu intéressées, Lot, à remercier Dieu de votre esprit. La petite Bouffete consentiroit volontiers que vous eussiez le cœur troublé et que vous n’eussiez pas l’esprit si libre.
Esprit du premier ordre, que vous donnez de plaisir à vos sujets, de faire admirer en vous tant de raison, et tant de beauté ! Quel plaisir de vous voir mépriser ce discours ennuyeux de beautés ; ces fades entretiens de coiffes, de manches, et d’étoffes des Indes ! Quel plaisir de vous voir laisser à la fausse galanterie des autres les Corbeilles pleines de Rubans, et la gentille canne de M. de Nemours13 ! Âme élevée au-dessus de toutes âmes, quelle satisfaction de vous voir faire un si noble usage de ce que vous avez ; de vous voir regretter si peu ce que vous avez eu, désirer si peu ce que vous n’avez pas !
Joignez, Madame, joignez le mérite du cœur à celui de l’âme et de l’esprit ! défendez ce cœur des Rendeurs de petits soins14, de ces gens empressés à fermer une porte et une fenêtre, à relever un gant et un éventail!
L’amour ne fait pas de tort à la réputation des dames ; mais le peu de mérite des amants les déshonore. Vous m’offenseriez, Madame, si vous pensiez que je fusse ennemi de la tendresse tout vieux que je suis, il me fâcheroit d’en être exempt. On aime autant de temps qu’on peut respirer. Ce que je veux dans les amitiés, c’est que les lumières précèdent les mouvements, et qu’une estime justement formée dans l’esprit, aille s’animer dans le cœur, et y prendre la chaleur nécessaire, pour les amitiés comme pour l’amour. Aimez donc, Madame, mais n’aimez que des sujets dignes de vous. Je me démens ici sans y penser, et défens tout ce que je veux permettre. Vous conseiller de la sorte, c’est être plus sévère que ceux qui prêchent, et moins indulgent que les confesseurs.
Si mes souhaits avoient lieu, vous seriez ambitieuse, et gouverneriez ceux qui gouvernent les autres15. Devenez maîtresse du monde, ou demeurez maîtresse de vous, non pas pour passer des jours ennuyeux, dans cette inutilité sèche et triste, dont on a voulu faire de la vertu ; mais pour disposer de vos sens avec empire, et ordonner vous-même de vos plaisirs.
Que tantôt la raison sévère à vos désirs,
Ne leur permette pas le plus secret murmure ;
Que tantôt la raison, facile à vos plaisirs,
Hâte les mouvements qu’inspire la nature.
Si la confiance est un des grands bonheurs de la vie, goûtez-en la douceur avec votre chère Lot ; goûtez-en la douceur avec celui dont vous devez être aussi sûre que de vous-même.
1. La duchesse de Mazarin étoit arrivée en Angleterre, en 1673 ; Saint-Évremond étoit au début de sa liaison avec elle. Il s’agissoit de la préserver d’une des grandes fautes qu’elle ait commises en sa vie. Pour rendre les conseils qu’il lui donnoit plus persuasifs, Saint-Évremond voulut s’attacher l’esprit de la duchesse, par la lecture de ce petit traité de l’Amitié, qu’on peut comparer avec le charmant ouvrage de Madame de Lambert, sur le même sujet.
2. Saint-Évremond avoit-il donc, en 1676, changé d’opinion sur la nature de l’amitié : lui qui sembloit professer, comme on l’a vu, en 1647, que l’amitié étoit un commerce, un trafic, plutôt qu’une vertu ? Voy. supra, page 4.
3. Pensée d’un ancien.
4. On a pensé que Saint-Évremond vouloit parler ici du surintendant Fouquet, dont la disgrâce fut l’occasion de celle de Saint-Évremond, et qui étoit alors prisonnier dans la citadelle de Pignerol, où il mourut, en 1680. Voy. M. Chéruel, Mém. sur la vie de Fouquet, 1862, 2 vol. in-8.
5. Var. Un ami avec qui, etc.
6. Autre pensée d’un ancien.
7. Var. Elle doit se rendre toujours, etc.
8. Sainte Brigitte, née en Suède, vers 1302, m. à Rome, en 1373. Ses Révélations, écrites en latin, par un moine Pierre, prieur d’Alvastre, furent imprimées à Rome, en 1488, souvent reproduites, depuis lors, par la presse, et traduites en plusieurs langues.
9. La Légende dorée, ou la vie des saints de Jacq. de Varaggio (de Voragine), composée vers 1260 : l’un des livres le plus anciennement et le plus souvent reproduits par la presse, aux quinzième et seizième siècles. Une traduction francoise en étoit déjà imprimée, à Lyon, en 1476, in-fol. goth. La première édition du texte latin à paru à Bàle, 1470, in-fol. goth., sans l. ni d.
10. Anne de Gonzague, fille du duc de Nevers, épouse d’Édouard, prince palatin du Rhin ; et Marie de Rohan, fille du duc de Montbazon, épouse de Claude de raine,Lorraine, duc de Chevreuse, prirent une part, que tout le monde connoit, aux cabales qui se formèrent à la cour de France, et contre le cardinal Mazarin.
La comtesse de Carlisle, fille d’un duc de Northumberland, n’eut pas moins de part aux intrigues politiques de la cour d’Angleterre, sous Charles 1er.
11. Mademoiselle de Lenclos.
12. Charlotte de Nassau, fille de Louis de Nassau, seigneur de Beverweert, ambassadeur extraordinaire des États généraux de Hollande, en Angleterre. Lot est ici l’abréviation de Charlotte. Madame de Mazarin aimoit passionnément Mademoiselle de Beverweert, pour qui Saint-Évremond eut aussi de l’attachement. Il en sera question, dans la Correspondance.
13. Voyez le roman de la Princesse de Clèves.
14. Voyez la carte de Tendre, dans le premier tome de la Clélie, de mademoiselle de Scudéry.
15. Charles II, roi d’Angleterre, sembloit être, alors, épris de la duchesse de Mazarin ; et celle-ci, loin de répondre à ce sentiment, paroissoit disposée à favoriser la passion du prince de Monaco pour elle.