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Sur la mort d’une Dame

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SONNET.

Sur la mort d’vne Dame.



Q
Voy les Dieux meurẽt donc ! & tãt de rares choſes,
N’ont pû ſauuer Procris, de l’effroy du Tõbeau !
Sa noirçeur eſteignant ce lumineux flambeau,
Nous en voyons l’effet, ſans en ſçauoir les cauſes.

Lugubres changemens ; triſtes metamorphoſes ;
Que nous avoit predit, vn funeſte Corbeau ;
Tout l’Vniuers en deüil, perd ce qu’il a de beau ;
Et ces diuins attraits, ont le deſtin des Roſes.

Cette paſle Beauté, nous afflige, & nous plaiſt ;
Elle enchante les yeux, toute morte qu’elle eſt,
Et de ſa belle Cendre, il ſort encor des flames :

Nous en voyons l’eſclat ; nous en ſentons l’effort ;
Et l’on peut voir enſemble, en ce charme des Ames,
Les Parques, & l’Amour ; les Graces, & la Mort.