Tout l'Esperanto en 12 dialogues/Texte
et à la Société d’Enseignement Populaire
Trésorier du Groupe Espérantiste de Paris
TOUT
L’ESPERANTO
EN 12 DIALOGUES
MANUEL POPULAIRE
sans grammaire
DU MÊME AUTEUR
AVERTISSEMENT
Ce petit ouvrage s’adresse surtout aux débutants esperantistes qui n’ayant conservé que de vagues notions de grammaire, recherchent la compréhension sans trop de technologie.
Nous nous sommes efforcés d’y réunir, sous une forme un peu récréative, les remèdes aux quelques petites fautes les plus coutumières dans l’étude de l’Esperanto.
Les versions reposent sur les règles grammaticales. Quant aux thèmes, ils ont été constitués par les exercices sur le vocabulaire et la formation des mots, et cela de telle manière qu’on pourra facilement contrôler soi-même l’exactitude de ses traductions.
Qu’on nous permette quelques remarques :
— La traduction en français d’un mot esperanto n’est pas toujours possible ; un esperantiste comprendra très bien, par exemple, le sens exact du mot « samideano », qu’on ne peut traduire en français que par la périphrase « partisan de la même idée » ;
— Un bon moyen pour retenir un affixe est d’apprendre le mot donné en exemple pour son emploi ; — Des phrases usuelles, non classées volontairement, se trouvent à la fin de chaque leçon. N'y prêter une grande attention qu’après entière assimilation des règles grammaticales, qui alors feront comprendre de suite la traduction ;
— Quelques mots, d’un usage fréquent et dont le sens offre quelque difficulté à un Français, ont été répétés à dessein dans plusieurs parties du vocabulaire.
Les mots dits « simples » se retrouvent groupés, avec leur signification, dans le 12e tableau.
Nous avons l’espoir que nous aurons fait profiter de nos conseils un bon nombre de « samideanoj », et à ce sujet, nous devons remercier ici nos collègues MM. P. Benassy et J. Marty, des renseignements pratiques qu’ils ont bien voulu nous permettre de joindre aux nôtres.
Puisse ce petit livre atteindre le but désiré et apporter ainsi son humble contribution pour le triomphe des deux nobles causes humanitaires :
Un coup d’œil préliminaire
TOUTE LA STRUCTURE DE LA GRAMMAIRE
SUR TROIS PAGES
FINALES. — Les substantifs finissent par o ; les adjectifs par a ; les adverbes par e ; le pluriel par j ; le complément direct et but d’un mouvement par n.
FINALES DES VERBES. — À toutes les personnes, le présent finit par as ; le passé par is ; le futur par os ; le conditionnel par us ; l’impératif par u ; l’infinitif par i.
Le participe | passé actif se termine par int. |
« | présent actif se termine par ant. |
« | futur actif se termine par ont. |
Le participe | passé passif se termine par it. |
« | présent passif se termine par at. |
« | futur passif se termine par ot. |
LISTE DES PRÉFIXES ET SUFFIXES
PRÉFIXES
bo, parenté par mariage : patro, père ; bopatro, beau-père.
dis, dispersion : ĵeti, jeter ; disĵeti, éparpiller.
ek, début d’une action : kanti, chanter ; ekkanti, commencer à chanter.
eks, correspond au français ex : eksprezidanto, ex-président.
ge, réunion des deux sexes : onklo, oncle ; geonkloj, oncle et tante.
mal, contraire : fermi, fermer ; malfermi, ouvrir.
pra, arrière-parent : avo, grand-père ; praavo, arrière-grand-père.
re, réitération, retour : veni, venir ; reveni, revenir.
SUFFIXES
aĉ, péjoratif, prix en mauvaise part : ĉevalo, cheval ; ĉevalaĉo, rosse.
ad, action, durée : parolo, parole ; parolado, discours.
aĵ, une chose concrète : blanka, blanc ; blankaĵo, une chose blanche.
an, partisant, habitant : ligo, ligue ; ligano, ligueur ; Parizo, Paris ; Parizano, Parisien.
ar, collection, réunion : vagono, wagon ; vagonaro, train.
ĉj, diminutif caressant (masculin) : Henriko, Henri ; Henrikĉjo, petit Henri.
ebl, possibilité : vidi, voir ; videbla, visible.
ec, qualité abstraite : amiko, ami ; amikeco, amitié.
eg, augmentatif : granda, grand ; grandega, immense.
ej, lieu affecté à : lerni, apprendre ; lernejo, école.
em, penchant, inclination : trinki, boire ; trinkema, buveur.
er, parcelle, élément : polvo, poussière ; polvero, grain de poussière.
estr, chef : familio, famille ; familiestro, chef de famille.
et, diminutif : branĉo, branche ; branĉeto, branchette.
id, descendant : ŝafo, mouton ; ŝafido, agneaux
ig, faire, rendre : porti, porter ; portigi, faire porter.
iĝ, se faire, devenir : bela, beau ; beliĝi, devenir beau.
il, outil, instrument : segi, scier ; segilo, scie.
in, féminin : fraŭlo, célibataire ; fraŭlino, demoiselle.
ind, mérite, dignité : laŭdi, louer ; laŭdinda, louable.
ing, étui, contenant partiel : kandelo, chandelle ; kandelingo, chandelier.
ist, profession : seruro, serrure ; seruristo,, serrurier.
nj, diminutif caressant (féminin) : patrino, mère ; patrinjo, maman.
obl, multiplicatif : tri, trois ; triobla, triple.
on, fractionnaire : du, deux ; duobla, double.
op, collectif : kvar, quatre ; kvarope, à quatre.
uj, contenant total : sukero, sucre ; sukerujo, sucrier.
ul, être caractérisé par : juna, jeune ; junulo, jeune homme.
um, sens indéterminé : kolo, col ; kolumo, faux-col.
PREMIER TABLEAU
Il y a 28 lettres dans l’alphabet :
Aa | Bb | Cc | Ĉĉ | Dd | Ee | Ff |
Gg | Ĝĝ | Hh | Ĥĥ | Ii | Jj | Ĵĵ |
Kk | Ll | Mm | Nn | Oo | Pp | Rr |
Ss | Ŝŝ | Tt | Uu | Ŭŭ | Vv | Zz |
Il n’y a pas de lettres muettes en Esperanto. Une lettre équivaut à un son et un son à une lettre. Les lettres gardent partout le son alphabétique.
L’accent tonique (élévation de la voix) se place toujours sur l’avant-dernière syllabe d’un mot.
Sauf les exceptions suivantes, les lettres se prononcent comme en français :
c | ts | cedi | prononcez | TSÉdi |
ĉ | tch | ĉapelo | — | tchaPÉlo |
e | é | eble | — | Éblé |
g | gue | gitaro | — | guiTAro |
ĝ | dj | ĝardeno | — | djarDEno |
h | aspiré | havi | — | HAvi |
ĥ | (très asp.) | ĥino | — | Hino |
j | y (yeux) | kaj | — | caille |
ĵ | j français | ĵeti | — | JÉti |
s | ss | raso | — | RASso |
ŝ | ch | ŝirmo | — | CHIRmo |
u | ou | ĵuri | — | JOUri |
ŭ | ou (bref) | baldaŭ | — | CHIRmo |
Les diphtongues françaises an, in, un, on, en, um, etc., se prononcent ann’ inn’ ounn’, onn’, énn’, oumm.
Remarques : ŭ consonnant ne s’emploie jamais isolé, mais accolé à A et E, Il donne alors les sons aŭ et eŭ (aou et eou), d’une seule émission de voix, comme dans le mot français miaou (cri du chat).
j est aussi une demi-voyelle. Ex. : patroj (PAtroill’) — pomujo (poMOUillo).
EXERCICE DE LECTURE
(AVEC PRONONCIATION FIGURÉE)
bato | ete | historio |
BAto | Eté | histoRIo |
boato | tiel | horloĝo |
boAto | TIél | horLOdjo |
donaco | ĉar | semajno |
doNAtso | tchar | seMAYno |
ĉielo | ĵaketo | ruina |
tchiElo | jaKEto | rouIna |
gueavoj | ie | je |
guéAvoill’ | Ié | illé (yé) |
bluaĵo | tiam | ŝarĝo |
blouAjo | TIamm’ | CHARdjo’ |
kiu | ĥemio | ĵaŭde |
Klou | heMIo | JAOUdé |
ŝerci | ekscii | ĵaluzo |
CHERtsi | eksTSIi | jaLOUzo |
kie | juĝi | bonan |
KIé | YOUdji | BOnann’ |
trouzi | ja | inciti |
troOUzi | ya (illa) | inTSIti |
ŝeloj | ia | ankaŭ |
CHEloill’ | Ia | ANNkoau |
eĉ | regni | ankoraŭ |
étch | REGUni | annKOraou |
krajonoj | tuj | kiu |
kraYOnoill’ | touill’ | KIou |
kiel | tagon | sanas |
KIél | TAgonn’ | Sanass |
sinjorino | ĉu | estas |
sinyoRIno | tchou | EStass |
adiaŭ | danke | ago |
aDIaou | DANNké | Ago |
aŭtomobilo | se | aĝo |
aoutomoBIlo | sé | Adjo |
ĝis | jaron | vesperon |
djiss | YAronn | véssPEronn |
krucumi | aeroplano | buŝo |
krouTSOOUmi | aéroPLAno | BOUcho |
celo | fraŭlo | instrui |
TSSElo | FRAOUlo | innsTROUi |
ĵuse | ĝuado | lingvo |
JOUsé | djouAdo | LINNGvo |
plaĉis | neĝo | kuzino |
PLAtchiss | NEdjo | kouZIno |
DIALOGUE
— Dis donc, Bourrache ?
— Hein ?
— T’es un chic type, pas vrai ? Alors, c’est pour te dire que hier soir j’ai été à la première leçon du cours d’Esperanto. J’ai la bonne intention de l’apprendre et ce serait pour te demander un coup de main de temps en temps pour m’expliquer, toi qui le sais sur le bout du doigt !
— C’est à voir, hum !… Mon vieux Seboule, j’ m’en vas d’abord te dire une bonne chose : vu que j’ suis ton supérieur gradé et vu que j’ suis d’ la classe et toi d’ la « petite », je consens, mais à condition que tu me repasses une bonne pipe par-ci par-là. Et puis, j’ m’en vas t’avertir d’une chose, c’est que si tu n’ comprends pas mes explications assez vite, j’ te fourrerai d’dans tout quasiment comme dans l’ service melitaire ! Ah ! mais oui !
— Tu dis çà, mais…
— Suffit ! Çà suffit !… Autre chose encore, que j’ peux te dire entre quatre-z-yeux, c’est que si je suis « calé » en théorie esperantiste, c’est vu que j’ai toujours dans ma poche un calepin, où qu’ j’avais noté toutes les remarques de mon professeur !
— Pour lors, je comprends, maintenant, Bourrache !
— Tais-toi ! C’est pas vrai ! Tu n’ peux pas comprendre !… Et puis, commençons tout d’ suite ! Passe-moi ton cahier… Combien de lettres en Esperanto ?
— Ben ! 28.
— Très bien, Seboule, très bien ! Nomme-moi les lettres françaises qui ne font pas partie de l’alphabet esperantiste ?
— Les lettres q, x, y.
— Et comment que tu traduirais un x français ?
— Tiens, pardi, quand il a le son de ks, comme dans fixe, par un k et un s, qui font ks, puisque en Esperanto toutes les lettres se prononcent.
— Maintenant, comment tu écrirais, en esperanto, d'après le son, le mot « rouille » ?
— Par un r, un u et un j : ruj.
— Parfait ! Prononce-moi le mot français « stagnant », en esperanto !
— Voilà : stag’nannt’.
— Bougre de gourde ! Et ton accent tonique, qu’est-ce que t’en fais ? Oh ! mais, il n’ faudra pas aller comme çà ! Tu dois prononcer stag’ plus fortement que nant’. Ouvre tes oreilles et écoute parler la théorie : C’est l’accent tonique qui… que… Attends voir que j’ prends mon calepin !… C’est l’accent tonique bien placé qui fait la véritable unité de prononciation de l’Esperanto. La syllabe tonique est toujours l’avant-dernière syllabe du mot. » As-tu compris ?
— Je retiendrai cela !
— Maintenant, encore un : comment que tu prononcerais : foire ?
— fo-I-ré.
— Perfekte !
— Hein ?
— C’est parfait, que j’ te dis ! C’est tout c’ qui t’embêtait ?
— Il y a encore le aŭ.
— Eh ben, çà se prononce comme aou, mais seulement d’un seul coup, Ainsi laŭ ne forme qu’une syllabe.
— Çà va.
— Et surtout fais attention à n’ pas voir à prononcer le u esperanto comme le u français ou alors… Tiens, repos ! T’as-t’y ton tabac fin, Seboule ?
VOCABULAIRE
(À APPRENDRE PAR CŒUR)
à, vers | al |
âge | aĝo |
bien | bone |
bière | biero |
bouche | buŝo |
bras | brako |
de | de |
douleur | doloro |
en, dans | en |
enfant | infano |
est-ce que | ĉu |
et | kaj |
être | esti |
jour | tago |
heure | horo |
homme | homo |
la, le, les, l’ | la |
matin | mateno |
non, ne… pas | ne |
nuit | nokto |
oui | jes |
papier | papero |
qui, lequel | kiu |
tête | kapo |
très | tre |
vent | vento |
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— Bonan tagon, Sinjoro.
— Bonan vesperon, Sinjorino.
— Bonan jaron, Fraŭlino.
— Kiel vi fartas ?
— Kiel vi statas ?
— Kiel vi sanas ?
— Mi dankas vin.
— Danke, ĉu vi volas… ?
— Ĉu vi parolas… ?
— Se vi bonvolas.
— Se plaĉas al vi.
— Bonvolu.
— Adiaŭ.
DEUXIÈME TABLEAU
Article : le, la, les, l’ se traduisent toujours par la. Par conséquent, un seul article en Esperanto (comme en anglais the).
Ex. : la homo, la tablo, la persono.
Un, une, de, des, ne se traduisent pas. Pas d’article indéfini en Esperanto.
Ex. : Le père est un grand homme.
Du, de la, de l’, des exprimant une idée de possession, se traduisent par de la.
Ex. : l’enfant de l’ami.
Racine : Partie fondamentale d’un mot :
La racine est toujours inaltérable. On y ajoute différentes terminaisons grammaticales pour former différentes sortes de mots :
Ex. : patro, père, — persono, personne.
Ex. : patra, paternel, — persona, personnel.
Ex. : patre, paternellement.
Ex. : la tabloj, — la bonaj patroj.
Affixes : l’Esperanto doit sa richesse d’expression, malgré son nombre restreint de racines, à ses terminaisons grammaticales (o, a, e, j, etc.), et surtout à ses affixes (préfixes et suffixes).
Le préfixe se met devant la racine.
Ex. : en français : malheureux, prévoir,
Le suffixe s’ajout à la racine.
Ex. : en français : chambrette, chimiste.
suffixes :
Ex. : patro, patrino, amiko, amikino.
Ex. : societo, societano, urbo, urbano.
Ex. : servi, servisto, ĉapelo, ĉapelisto.
Remarque : deux et quelquefois trois suffixes peuvent se suivre et former ainsi un nouveau mot :
Ex. : grupo, grupano, grupanino.
BOURRACHE EXPLIQUE
— Çà y est, Bourrache ! J’ai vu le 2e.
— Çà va bien, çà va bien ! Attends voir un peu que… que je fasse… permuter les notes de mon calepin… Voyons, t’as-vu l’Article.
— Oui, mais…
— L’as-tu vu ou l’as-tu pas vu ?
— J’ l’ai vu, seulement, on a parlé de noms propres…
— Silence ! j’ai la page… « on ne met jamais l’article « la » devant un nom propre, parce que ce mot représente un nom qui ne convient qu’à l’objet dont on parle ». As-tu compris ?
— Sûrement : pour traduire « le Panthéon » je dirais « Pantheono » sans mettre la.
— Perfekte !
— Pour lors, Bourrache, pour les noms de famille, c’est-y qu’on les traduit ?
— Oh mais non ! Écoute voir que j’ te lise un bonne chose : « Les noms de famille sont invariables. On met quelquefois entre parenthèses leur prononciation phonétique ». C’est bien c’ que j’ pensais. Ainsi moi, Cap’ral Bourrache, je mettrais entre… entre…
— Entre parenthèses…
— Silence ! sacré bavard ! Je mettrais (Buraŝ)… Là-z-à présent, nomme moi des substantifs français ?
— Père, table, oiseau, sont des substantifs parce que je peux mettre un ou une devant.
— Très bien, Seboule, très bien ! Et ces mots là finissent par quoi en esperanto !
— Par o.
— C’est c’ qu’il fallait dire tout de suite ! Au tour des adjectifs…
— Beau, grand, silencieux, sont des adjectifs et ils se terminent par a en esperanto.
— Adverbes ?
— Sagement, ordinairement…
— Remarque bien, Seboule, qu’en français ces mots là finissent souvent par « ment ».
— Je continue, caporal !… sont des adverbes qui se terminent par e en esperanto.
— Pluriel ?
— Pères, table, qui finissent par j.
— Je vois que tu es très intelligent vu que tu fais des progrès.
— Dis donc, Bourrache, korvo, çà veut dire « corbeau », pas vrai ? Et korvino, c’est la femme…
— La femelle, tourte !
— Alors, comment qu’ çà s’ dit en français, le mot korvino ?
— ……
— À c’ qu’il parait, tu n’ pourrais dire, que « corbeau-femelle » !
— Soldat Seboule, j’ vous colle deux jours avec el’ motif pour avoir fait des… des… remontrances envers un supérieur !
— Ah ! zut !
— Suffit ! çà suffit ! Continuons : comment que tu dirais « aimer » ?
— Ami, et même qu’en changeant l’i par un o çà fait amo, amour.
— C’est bien ! quéqu’ çà veut dir « kiu » ?
— Ben, tu sais, Bourrache, j’ m’en rappelle plus !
— On s’en va vous l’ dire, feignant ! « Kiu » sert quelquefois à interroger comme dans les phrases : Qui vient là ? — Lequel paiera la tournée ? et il remplace aussi « qui, que, lequel, laquell », sans interrogation dans une phrase : L’homme que j’ai vu.
— Je comprends : L’homme, « lequel » j’ai vu.
— Allons, repos, çà vient, mais c’est dur !
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
aimer | ami | o |
après, derrière | post | |
au sujet de | pri | |
avant | antaŭ | |
avec | kun | |
car | ĉar | |
cela | tio | |
ceci | tio ĉi | |
celui, cet, cette | tiu | |
celui-ci | tiu ĉi | |
chapeau | ĉapelo | isto |
chat | kato | ino |
cheval | ĉevalo | ino |
courir | kuri | o, isto |
cousin | kuzo | ino |
dire | diri | |
époux | edzo | ino |
est (il, elle) | estas | |
Europe | Eŭropo | ano, anino |
fiancé | fianĉo | ino |
fils | filo | a, e, ino |
frère | frato | a, e, ino |
garçon (petit) | knabo | ino |
homme (mâle) | viro | ino |
laver | lavi | isto, istino |
main | mano | |
mer | maro | isto |
Monsieur | sinjoro | ino |
on | oni | |
oncle | onklo | ino |
ou | aŭ | |
Paris | Parizo | ano, anino |
pays | lando | |
père | patro | a, e, ino, ina |
porter (se) | farti | |
pour | por | |
que | ke | |
qui, lequel | kiu | |
quoi | kio | |
rester | resti | |
saluer | saluti | o |
sembler, ressembler | ŝajni | |
servir | servi | o, isto, istino |
société | societo | ano, anino |
sous | sub | |
sur | sur | |
trop | trop | |
trouver | trovi | |
vendre | vendi | isto, istino |
ville | urbo | ano, anino |
voir | vidi | |
vouloir | voli | o |
VERSION
La mano de la patro. La kato estas kun la katino. Tio estas ĉapelo. Tio ĉi estas brako. La knabo estas sur la ĉevalo. La papero de tiu sinjoro estas sub la mano de la kuzo. La frato de tiu ĉi sinjoro estas kun la knabino. La lavistino kal la vendistino estas (sont) urbaninoj. La societo estas en Parizo. La patrino ne estas en la urbo. La maristo estas sur la maro. La buŝo de la knabo. La virino (femme), kiu estas kun la kuzino, estas la edzino de tiu ĉi viro. Kaj ĉu la infano estas kun la onklo ?
THÈME
L’âge de la fiancée. Le marin est un Parisien. La salut de la petite fille. L’amour paternel, maternel, filiel. Ce chapelier est le cousin du fiancé. Le serviteur est sur la jument. La fille de la tante est à Paris. Les sociétaires sont (estas) dans le pays de ce Monsieur. Le vendeur est un citadin. Les servantes sont dans la ville. Cet enfant est le fils de Monsieur. Ce coureur-ci est le frère de cet homme (viro). Avant la course. La mère ne sera pas (ne estos) à (en) Paris.
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— Ĝis revide.
— Ĝis (la) revido.
— Ĉu vi komprenas ?
— Plezure.
— Plezurege.
— Pardonu al mi.
— Kompreneble.
— Koran saluton.
— Ĉu ne ?
— Mi deziras al vi.
— Kredeble.
— Eble.
— Ĝis morgaŭ.
TROISIÈME TABLEAU
Verbes : Il y a des mots qui servent à désigner l’état ou l’action (l’existence, l’affirmation, la passion, etc.), on les nomme Verbes. Ex. : Paul aime, Louis écrit, Henri dort ; aime, écrit, dort, sont des verbes.
L’étude des verbes dans une langue est la terreur des étudiants : par exemple, en français, il y a plus de 2.000 formes (altérations) du verbe. L’allemand, le russe n’ont rien à envier au français.
En Esperanto, il y en a seulement 12 (6 pour les temps simples, 6 pour les temps composés) au moyen desquelles on peut traduire toutes les nuances ou formes du verbe français et même beaucoup d’autres.
Ex. : vendi, vendre, — voli, vouloir.
Ex. : la patro volis, le père voulut.
Ex. : la onklo salutas, l’oncle salue.
Ex. : tiu viro volos, cet homme voudra.
Ex. : Sinjoro amus se… Monsieur amerait si…
Ex. : ĵetu, jetez, — Restu, S-ro, restez, Mr.
Négatif : Les négatifs français non et ne… pas se traduisent par ne.
Ex. : Ne, Sinjorino ; non, Madame.
Interrogatif : Quand on peut tourner une phrase interrogative de façon à la commencer par « est-ce que », on met ĉu au commencement de cette phrase.
Ex. : ĉu la onklo venos ? l’oncle viendra-t-il ? ĉu Leono dankas ? Est-ce que Léon remercie ?
Préfixe : mal indique le contraire.
agrabal, agréable, — malagrabla, désagréable.
Suffixes. : et est un diminutif
Ex. : arbo, arbre, — arbeto, arbust.
Ex. : granda, grand, — grandega, immense.
Remarques : 1o La locution il y a se traduit par le most estas ; il y avait se traduit par estis et il y aura par estos.
Ex. : hieraŭ estis la onklino, hodiaŭ estas la patrino, morgaŭ estos la knabino. — Hier il y avait la tante, aujourd’hui il y a la mère, demain il y aura la petite fille.
2o Bien retenir la signification de :
SIBOULE FAIT DES PROGRÈS
— Pour lors, Seboule, tu veux encore des essplications ?
— Censément…
— Passe-moi ton travail !… Quelle différence que tu vois entre les verbes esperantistes et les verbes français ?
— Ben, voilà : c’est que la fin des verbes français n’est pas toujours pareille : je suis, tu es, nous sommes, etc., et qu’en esperanto c'est toujours la même chose : par is pour tout ce qui est passé, as pour tout le présent, et os pour tout le futur.
— Parfait, parfait ! Je vois qu’ t’es « calé ». Vu que je l’ suis plus qu’ toi, j’ m’en vas te lire une bonne chose à propos de l’impératif.
— … qui finit par u…
— Suffit ! j’ t’ai pas déposé une demande ! « On emploie l’impératif subjonctif pour exprimer l’ordre, la volonté, la prière, la nécessité, le besoin ». Par exemple, quand je t’ordonne de courir, je dirais « kuru » !
— Bon !
— Par quoi que tu fais des questions en esperanto ?
— En tournant les phrases par ĉu (est-ce que)…
— … à moins que des fois tu te trouves en présence de « kiu, kio », ou d’une espèce de mot comme ceux-là, qui commencent par un k et qui font déjà la question ! Quand j’ te dis : Quoi t’est-ce que tu payes ? c’est comme si je te déposais la demande : Quoi qu’ tu payes ? je mettrais « kio » el ça suffit.
— Compris ! si j’ vois un mot comme ça pour questionner, j’ n’essayerai pas à placer ĉu.
— Et puis-z-à présent, dis-moi d’où est-ce que vient le deminutif « et » ?
— …
— Si t’étais plus malin, tu dirais : Parbleu, cap’ral Bourrache, mais du français, vu que l’aut’ jour dans votre chanson, vous disiez « ma pauvrette » et que vous parliez d’une petite pauvre !
— Ah ! oui.
— Pour lors, si t’as introduit çà dans ton çeboulot, on va passer à aut’ chose. Comment que tu traduirais : Le compte-rendu de la fête ?
— La…
— … raporto…
— La raporto de la festo.
— Sacré bougre de tourte ! J’ai envie de « t’affliger » deux jours ! Et ton accent tonique ? El pri, qu’est-ce que t’en fais ?…
— Te fâche pas, j’vas l’ dire. T’oublies jamais rien, toi, Bourrache ?
— Pas d’ réclamations, où j’ m’en vas t’ porter au rapport… La raporto pri (au sujet de) la festo. Et puis maintenant, comment que tu traduirais : Le rapport de Bourrache ?
— Ah ! c’ coup-ci, mon vieux, c’est « La raporto de Bourrache » parce que c’est un rapport de toi, fait par toi, et qui n’est pas « au sujet » de toi, mais plutôt d’ moi ou d’un pauvre copain !
— Çà suffit !… Comment que tu dis « chaud » ?
— Varma, et même qu’en mettant mal devant, çà fait malvarma « froid »…
— C’est mieux…
— … et même qu’en mettant mal devant varma et un e à la fin à la place de l’a (mal-e), çà ferait malvarme « froidement ».
— Seboule, mon ami, c’est plus que bien ! Je t’enlève les deux jours qui te seront « collés » à première occasion !… Seulement, te sauve pas, c’est maintenant l’heure à voir à la théorie melitaire. !
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
à cause de | pro | |
à haute voix | laŭte | mal |
à travers | tra | |
au moyen de | per | |
agréable | agrabla | e, mal-a, mal-e |
aller | iri | |
Amerique | Ameriko | ano, anino |
ami | amiko | a, e, ino, mal-o |
arbre | arbo | eto |
aujourd’hui | hodiaŭ | |
auprès de | apud | |
avoir | havi | |
beau | bela | mal-a eta |
beaucoup | multe | mal |
bon | bona | e, mal-a |
branche | branĉo | eto |
célibataire | fraŭlo | ino |
c’est pourquoi | tial | |
chambre | ĉambro | eto |
comment, comme | kiel | |
déjà | jam | |
demain | morgaŭ |
|
désire | deziri | o |
facile | facila | e, mal-a, mal-e |
grand | granda | e, mal-a, ega |
haut | alta | e, mal-a |
hier | hieraŭ | |
jardin | ĝardeno | isto, eto |
jeune | juna | mal-a |
lieu | loko | |
livre | libro | eto |
maintenant | nun | |
mais | sed | |
maison | domo | eto |
montagne | monto | ano, anino, eto |
nécessaire | necesa | o, e, ega, ege |
objet | objekto | |
oiseau | birdo | eto |
parler | paroli | o |
pluie | pluvo | ego, eto, i |
pourquoi | kial | |
quelque | kelka | |
remercier | danki | o, eto |
serrure | seruro | isto |
si | se | |
temps (qui passe) | tempo | |
temps (qu’il fait) | vetero | |
un peu | iom | eto |
voie | vojo | eto |
vrai | vera | o, mal-a, e |
VERSION
La libro, la plumo kaj la belaj krajonoj estas sur la fenestro. Kiu iras hodiaŭ al la urbo ? Estis pomoj en la ĝardenoj. Kiu estas nun sur la monto ? Venu kun Fraŭlino (M-lle), iru al la patro kaj danku. Kiel la kuzino estos (sera-t-ell) ? Pri kiu aŭ pri kio parolas tiu ĉi virino ? Pri la infano, kiu (lequel) iros morgaŭ al Ameriko. Diru al Johano, ke la patro ne estas en la ĉambro. La homo manĝas per la buŝo. Pro kio fraŭlino kuras tiel ? Kial la loko estas tiel (si, ainsi) granda ? Tial la frato restos.
THÈME
Ce jardin est immense. Non, Mr. ceci est un objet indispensable. Qui parlera ? Restez et parlez à voix basse. Est-ce que le temps sera beau ? Non, Madame. Ce garçon était très laid. Courez sur le sentier. Ce jardinier est un ennemi de l’averse. Ce serrurier-ci est vraiment petit ! La montagnarde irait (us) sur la colline, si le temps était (estus) beau. Ce garçon (fraŭlo) parle peu, difficilement et très désagréablement. Pourquoi l’arbuste est-il auprès de la petite maisonnette ? Le temps est-il froid (ĉu la…) ? Iom.
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— Ĉu vi estas Esperantistino, Sinjorino ?
— Ĉu estas vi, mia kara amiko ?
— Venu kun mi !
— Ĉu vi konas Sinjoron… ?
— Ĉu vi havas korespondantojn ?
— Timu nenion !
— Tre bone, kaj vi ?.
— Mi estas kontenta vin vidi.
— Kion signifas tiu vorto ?
— Kiel oni tradukas la vorton… ?.
— Mi ne memoras la signifon.
— Je li (ĝi) !
— Mi ne komprenas.
QUATRIÈME TABLEAU
Pronoms personnels :
mi, je, moi | ni, nous |
ci, tu, toi | vi, vous |
li, il, lui | ili, ils, eux, elles |
ŝi, elle | si, soi |
ĝi, il, elle (neutre) | oni, on |
Le ĝi s’emploie pour les objets, les êtres dont le sexe n’est pas précisé. Ili s’emploie pour le pluriel (personnes, choses).
Possessifs : Il suffit d’ajouter a (adjectif).
Le pronom possessif le mien, le tien, les siens, le nôtre, etc… s’obtient en faisant précéder de l’article la. Ex. : le mien, la mia ; les miens, les miennes, la miaj ; la vôtre, la via ; les siens (masculin), la liaj ; le sien, la sienne (féminin), la ŝia ; les leurs, la iliaj.
Analyse grammaticale : on reconnait le sujet, dans une phrase, en mettant « qui est-ce qui » ou « qu’est-ce qui » avant le verbe.
On reconnait le verbe esperanto par sa terminaison caractéristique (i, is, as, os, us, u).
On reconnait le complément direct en posant, après le sujet et le verbe, la question « qui ? » ou « quoi ? ».
Ex. : Je vois un cheval.
Accusatif : en Esperanto, on ajoute la lettre n (accusatif), aux mots qui sont compléments directs (noms, pronoms, adjectifs).
Le père voit un beau jardin.
Il voulait des livres
Il n’y a jamais d’accusatif après les verbes être, paraître, sembler, croître, devenir, rester, qui expriment non une action, mais un état.
Suffixes : il, signifie instrument, outil.
Ex. : kudri, coudre, — kudrilo, aiguille.
Ex. : arbo, arbre, — arbaro, un bois.
Ex. : horloĝo, horloge, — horloĝejo, horlogerie.
BOURRACHE S’EMBALLE
— Çà n’ va donc pas, Seboule ?
— Censément qu’ çà a été plus dur que les autres fois.
— Donne voir… Oh ! mais oui ! et que je vais être obligé de t’en donner des « tuyaux » et que pour lors çà vaudra au moins un bon diner à… « vingt-deux sous » au moins !
— Si çà vaut çà, çà vaudra çà.
— Alors, çà va bien… J’ m’en vas d’abord te dire ce que c’est qu’une phrase… Çà se compose si tu veux : d’un sujet, qui fait l’action, d’un verbe, qui essprime l’action, et d’un complément qui subit l’action ou alors un qualificatif, dans ce dernier cas-là, c’est un attribut.
— J’ comprends pas bien…
— Selence ! Attends voir~ Je dis la phrase : « Seboule est bête ». Ben, qui c’est qui est dans l’état d’être bête ?
— Sûrement qu’ c’est pas toi !
— Perfekte ! Donc, Seboule sujet, est verbe et bête seulement un attribut, parce que çà ne subit pas d’action, mais çà qualifie… Dans cette autre là : « Seboule donne une pipe »…
— Oui, je vois : Siboule fait toujours l’action, donc il est sujet ; donne, verbe ; une pipe, complément direct, parce que la pipe subit l’action d’être donnée.
— Très bien. Alors mets-toi bien dans l’ ceboulot qu’il faudra toujours un un à ces mots-là qui sont compléments directs : Seboule donas pipon.
— Bon ! et pas aux attributs, alors ?
— Mais non, puisque leur verbe essprime, comme tu l’as vu, une qualification, un état, tout quasiment comme être, paraître, sembler, devenir, rester. Pour lors, en mettant un n comme je t’ai dit, tu sauras toujours où te retrouver : si je dis « Pipon donas Seboule », ben malgré le changement, tu verras qu’ c’est toujours kif-kif, vu que c’est toujours la pipe qui indique qu’elle subit l’action !
— Çà, c’est chic tout d’ même ! Et c’est-y aussi qu’on ajoute un n aux pronoms mi, li, etc…, quand ils sont compléments directs ?
— J’ te crois mon vieux Seboule. Quand je te dis : Je le vois (mon frère), je traduirais « Mi lin vidas ». De même, aussi, quand tu dis : L’homme que (lequel) je vois, tu t’empresseras de traduire « La homo, kiun mi vidas »…
— … Pourquoi n à « kiu » ?
— Mais parce que il subit l’action ! kiu remplace « lequel homme » qui subit l’action d’être vu ; donc, kiun.
— Pourquoi aussi qu’on met un n à « dankon » (merci) ?
— Ben, voilà ! c’est que il y a « je vous dis » ou « je vous souhaite » de sous-entendu et pour lors, le mot « danko » est complément.
— Je comprends ! Dis-donc, Bourrache, puisque t’es bien tourné, aujourd’hui, on doit-y pouvoir faire beaucoup de mots avec les suffixes ?
— Mais tu en « ponds » tant que tu veux ! … mon calepin… Écoute voir : arbo, arbre ; arbaro, bois ; arbareto, bosquet ; arbetaro, taillis ; arbarego, forêt.
— T’en trouves plus ?
— J’ m’en vas encore te dire une bonne chose, Seboule : ĉiu, veut dire : tout, chaque, chacun, et au pluriel ĉiuj veut dire : tous les, toutes, tous. Pour lors, faudrait pas voir à confondre ĉiu avec tuta, qui veut dire : tout lui aussi, mais dans le sens de « entier ».
— Je note, Bourrache, je note, commande le repos, dis ?
— À r’voir, et surtout pense pri le dîner, vu que…
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
à droite | dekstre | a, mal |
à l’instant | ĵus | |
alors | tiam | |
apprendre | lerni | ejo |
au-dessus de | super | |
aussi | ankaŭ | |
aussitôt, de suite | tuj | |
café | kafo | ejo |
cependant | tamen | |
chacun, tout | ĉiu | |
champ | kampo | eto, aro, arano |
connaître | koni | |
coudre | kudri | istino, ilo, ileto |
cuire | kuiri | istino, ejo |
eau | akvo | |
écrire | skribi | |
encore | ankoraŭ | |
entièrement | tute | a |
fabriquer | fabriki | |
faire | fari | isto, ejo |
feuille | folio | eto, aro |
groupe | grupo | ano, anino |
herbe | herbo | ejo |
horloge | horloĝo | isto, ejo |
ici | tie ĉi | |
imprimer | presi | isto, ejo |
jusqu’à | ĝis | |
là | tie | |
même (adverbe) | eĉ | |
milieu | mezo | |
mot | vorto | eto, aro |
où | kie | |
pas du tout | tute ne | |
peigner | kombi | isto, ilo |
permettre | permesi | |
personne | persono | |
plein | plena | mal-a |
porte | pordo | |
prier | preĝi | ejo |
quand | kiam | |
regarder | rigardi | |
rue | strato | eto |
savoir | scii | |
scier | segi | isto, ilo, ileto |
seulement, ne… que | nur | |
soi | si | |
souvent | ofte | mal |
table | tablo | eto |
venir | veni | |
voilà | jen | |
voici | jen estas |
VERSION
Kial vi regardas tiel tiun virinon, kiam ŝi venas al mi ? Mi ne povas trovi la necesan tempon. Vi amas ŝin, sed ĉu ŝi amas vin ? Diru al mi la nomon de la persono, kiu estas apud vi. Kie vi vidis lin ? Kion vi deziras ? Mia amiko perdis (perdit) sian libron kaj li serĉas ĝin tie, kie ĝi ne estas. Tiu viro amas siajn infanojn multe ; li eĉ tro amas ilin, ĉar li trovas bona ĉion (tout), kion ili faras (font). Ĉu mi povas diri kelkajn vortojn al li ? Donu al mi mian ĉapelon, donu al ŝi ŝian libron kaj al li lian krajonon.
THÈME
Écrivez de suite que nous irons voir l’école quand notre ami sera à (sur) la campagne. Est-ce que votre cuisinière va à l’horlogerie ? Non, très rarement. Voilà mon imprimeur qui va au café, à gauche. Ce campagnard que (lequel) vous regardez, sera l’époux de ma couturière. À qui (kies) est cette petite scie ? Elle est à moi (ĝi estas mia). Votre amie n’a pas du tout trouvé (tute ne trovis) la petite aiguille qu’elle (laquelle ell, kiun ŝi) a perdu dans la prairie. Marie est venue à l’instant avec son (sia) frère et ils sont allés (ili iris) voir la fabrique. Voyez le feuillage de cet arbre !PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— Mi aŭdas vin tre bone.
— Ĉu vi vidas la balonon ?
— Mi ĝin vidas !
— Pri kio li parolas ?
— Ne, vere, mi ne povas akcepti.
— Estas neeble al mi !
— Ne hodiaŭ.
— Konsentite !
— Vi estas prava, malprava.
— Jen bela vetero, iom varma.
— Kioma horo estas ?
— Baldaŭ la dua (horo).
— Kiel vi volos !
CINQUIÈME TABLEAU
En français, nous disons : Marie cause avec Paul et sa mère. Comment comprendre la phrase ? Marie cause-t-elle avec sa mère (à elle, Marie) ou avec la mère à lui, Paul ? De là une règle très logique en Esperanto :
Adjectif réfléchi : quand nous écrivons : Je parle avec Paul et sa mère, logiquement, Paul étant possesseur masculin, ne devrions-nous pas dire : Je parle avec Paul et son (lia) mère ?
Autre exemple : Je cause avec Jeanne et son mari. Jeaenne étant possessear féminin, pourquoi ne pas dire : Je cause avec Jeanne et sa (ŝia) mari ?
De même encore :
Son père (à lui), son père (à elle) courent.
Son maître (au chien), dort.
De cette façon, on reconnait de suite le possesseur.
D’autre part, nous avons vu que l’adjectif réfléchi son, sa (à soi) se traduit par sia. En employant sia chaque fois que l’objet qu’il représente appartient au sujet, on peut éviter toute amphibologie.
Ex. : Mon père a trouvé son livre.
Mario parolas kun Paŭlo kaj lia patrino.
Remarque : Ne jamais mettre sia sujet.
Lia patro parolas kun ŝia onklo.
Mots composés : en Esperanto (comme en allemand), on forme des mots composés par l’accolement de deux mots. Contrairement au français, le mot principal s’écrit toujours le dernier et on place devant lui le qualificatif.
Ex. : ter-pomo, terpomo, pomme de terre ; en-iri, eniri, entrer ; marbordo, bord de la mer.
Préfixe : ek, début de l’action, acte momentané.
Ex. : vidi, voir ; ekvidi, apercevoir.
Suffixes : ad, indique l’action prolongée.
Ex. : parolo, parole ; parolado, discours.
Ex. : juna, jeune ; junulo, jeune homme ; feliĉa, heureux ; feliĉulo, un heureux.
SIBOULE « SE TORD »
— Suffit ! çà suffit, que j’ te dis ! Faudrait pas voir à trop rire devant son supérieur, et avoir envers lui quasiment une pose « irrévérencieuse » !
— C’est plus fort que moi, Bourrache, quand je pense à l’équipée que j’ai vu l’autre jour et même que j’ vais t’ la rarconter.
— Çà suffit ! j’ai ma suffisance de science, je pense ?… Ou plutôt, vu que ce n’ sera pas la même chose, tu me diras çà en esperanto !
— Oh ! j’ pourrai pas !
— Suffit ! faudra voir à pouvoir ! Vu que tu es au point leplus difficiel de la langue, te m’en vas traduire alors tous les pronoms et adjectifs possessifs que tu trouveras et qui si tu as quasiment l’air de tirer au flanc, je verrai voir à « t’affliger » 2 jours qui f’ront p’t’être des petits !
— Ah !… Ben, contre la fortune bon cœur, allons-y : Figure-toi qu’ j’ai-z-été à une noce, mardi, et qu’ nous avons été à Robinson. Alors, le marié a voulu jouer un tour à sa…
— J’ te colle 1 jour… Traduis sa et essplique !
— … à sia (sia parce que la chose dont je vais parler appartient au marié, sujet). Alors, il voulait attraper sian belle-mère et il cherchait le moyen dans sia tête (sia car c’était sa tête à soi, sujet). Li a proposé de se promener sur les ânes, censément comme à cheval et tout le monde a bien voulu accepter. Alors, figure-toi que li a choisi, pour sia belle-mère un âne, très fougueux, vu que quand li a voulu mettre sian main sur ĝia (à l’âne) tête pour le carresser, l’âne a r’sauté. Alors, tu n’ sais pas ce que li à fait ? Li a mis de la poudre noire dans le poil de ĝia (à l’âne) cou et li a présenté ĝin à sia (à lui, marié, sujet) belle-mère. Ŝi a mis siajn (à elle sujet) bras autour de lia (au marié, pas sujet) cou et li a posé ŝin dessus ĝi (l’âne). Oh ! la ! la ! alors, ĝi s’est mis à caracoler tellement qui ŝi a passé vivement siajn (à elle, sujet) bras autour de ĝia cou et en embrassant ĝin (l’âne) pour se tenir. Li (le marié), se tordait parce que le noir dessinait censément une paire de moustaches sur ŝia figure. Et ça continuait, même qui ĝi est parti à fond de train, pendant que ĝia cavalière envoyait des « invectives » à sia gendre et tous les spectateurs riaient en voyant ŝian figure et même qui ĝi (l’âne), avait l’air de se réjouir censément de ilia gaieté. C’était « poilant » ! Même qu’une des personnes…
— Arrête ! Tu vois d’abord qu’il faut toujours mettre sia, sian, siaj, etc… quand çà appartient au sujet. Maintenant comment que tu traduirais « une des personnes » ?
— Unu el la personoj.
— C’est très bien, Seboule, el entre, c’est çà.
— Où qu’ j’en étais ? qu’est-ce que je viens de dire ?
— J’ te l’ dirai après : dis-moi « quoi-t’-est-ce que j’ viens d’ dire » en esperanto.
— Oh ! j’en ai assez !
— J’ te colle un autre jour ; j’ t’en devais deux, nous sommes quittes : il faut dire « Kion mi ĵus diris » ?
— ĵus, à l’instant.
— Tu l’ vois, maintenant, c’est pas trop tôt ! Et cette phrase-là : Je vais le dire, se dit : mi diros ĝin tuj (aussitôt)… Çà suffit pour aujourd’hui. Rompez !
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
adieu | adiaŭ | |
antique | antikva | ulo, ulino |
antant, tant | tiom | |
aveugle | blinda | ulo, ulino |
babiller | babili | o, adi, adulo |
balayer | balai | ilo, ileto, istino |
banc | benko | eto |
certain | certa | e |
chanter | kanti | ek-i, isto, istino |
cher | kara | ulo, uleto, ulino |
combien | kiom | |
côté | flanko | |
couper | tranĉi | ileto |
craindre | timi | o, ulo |
crier | krii | o, ek-i, igi |
divers | diversa | |
drogue | drogo | isto, istino, ejo |
entre, parmi | inter | |
finir | fini | o, a, e |
franc | franko |
|
hacher | haki | ilo, ileto |
heureux | feliĉa | mal-a ulo, mal ulo |
honnête | honesta | mal-a, mal-ulino |
idée | ideo | |
laisser | lasi | |
lampe | lampo | eto, isto |
lettre (missive) | letero | |
mettre | meti | |
neveu | nevo | ino, ineto |
noir | nigra | ulo, ulino |
pendant | dum | |
penser | pensi | adi |
personne | neniu | |
pleurer | plori | ek-i, eti-, adi |
proche | proksima | mal-a |
rien | nenio | |
sans | sen | |
sauter | salti | ek-i |
sec | seka | mal-a |
souvenir (se) | memori | o |
tôt | frue | mal |
tout | ĉio | |
village | vilaĝo | eto, ano, anineto |
vivre | vivi | o, adi |
lundi | lundo | |
mardi | mardo | |
mercredi | merkredo | |
jeudi | ĵaŭdo | |
vendredi | vendredo | |
samedi | sabato | |
dimanche | dimanĉo |
VERSION
Ĉiu por si mem. Ĉiu havas sian penson. Li prenis sur sin la tutan direkton (direction) de la afero. Kiam li parolas, neniu povas antaŭvidi (prévoir) la momenton, kiam li finos. La feliĉuloj ricevas sian nomon, pro la feliĉo, kiuin ili havas. Lasu al tiu ĉi viro lian leteron. Sinjoro Petro tre amas miajn infanojn ; mi ankaŭ tre amas liajn infanojn. Kiu kantadas de (depuis) la mateno ĝis la tagmezo ? Vi ankoraŭ ! ekkriis li, tuj kiam li ekvidis min. La knabo perdis sian preĝolibron ; mi montris al la infano, kie estas ĝia preĝolibro. Ŝia vilaĝo estas tre belega.
THÈME
L’ancien (homme) est un aveugle. Cette balayeuse est une malhonnête. Le lampist a été (iris) à la droguerie. Est-ce qu’il est certain de cela ? Pourquoi chante-t-il comme un malheureux ? Un de (el, entre) mes amis vous dira cela. Ma chérie, voulez-vous (ĉu) accepter ce petit couteau que (kiun) le nègre vient de (ĵus) me donner ? Personne (ne) l’a vu ! Pendant son séjour (restado), il écrivait très tard et il laissait souvent son papier à lettre (leterpapero) sur la table. Est-ce que le pays de cette chanteuse est loin d’ici ? Sans vous, Mr., je n’aurais rien.PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— De kiom da tempo vi lernas Esperanton ?
— Ĉu vi ĉeestas la kurson regule ?
— Jes, onklino, ĉiun merkredon.
— Vi estas tro afabla.
— Kion vi diras ?
— Dankon, vi estas ĝentila.
— Ĉu vi aŭdas min ?
— Ĉu vi aŭskultas min ?
— Kio estas tio ?
— Kion vi volas diri ?
— Ĉu vi ne parolas angle ?
— Ne multe.
— Mi bonvolas.
SIXIÈME TABLEAU
Nombres : Nul, 0 ; unu, 1 ; du, 2 ; tri, 3 ; kvar, 4 ; kvin, 5 ; ses, 6 ; sep, 7 ; ok, 8 ; naŭ, 9 ; dek, 10 ; cent, 100 ; mil, 1.000 ; miliono, 1.000.000.
Après dek, viennent dek-unu, 11 (dix et un) ; dek-du, 12 (dix et deux), etc… deknaŭ, 19 ; dudek, 20 (deux fois dix) ; dudek-unu, 21 ; tridek, 30, etc… naŭdex, 90 ; kvarcent, 400.
Les noms de nombres sont invariables ; ils ne prennent ni j (pluriel), ni n (accus.).
En ajoutant à la fin les terminaisons o, a, e, on obtient :
Heure : elle s’indique de plusieurs manières :
Accusatif de direction : nous avons vu l’n au complément direct.
On l’ajoute ausssi aux mots ne répondant pas à « qui, quoi », et qui annoncent un mouvement vers un but. (quand ils répondent à où).
— Mi iras Parizon. Je vais où ? à Paris.
— La infano kuras sub la arbo. (pas d’n à arbo, car l’enfant étant sous l’arbre, s’y amusant, il n’y a pas d’indication de but).
Mais : la infano kuras sub la arbon. (avec un n, car il n’était pas sous l’arbre, il y va).
On ne met jamais l’n après al et ĝis.
Remarques : je, présposition à sens indéterminé s’emploie quand on ne trouve pas de préposition convenable. Je la 3-a, à 3 heures.
à se traduit par al dans le sens de vers, par ĉe dans le sens de auprès de, par en dans le sens de dans et par je pour l’heure.
Préfixe : re, indique la répétition, retour, veni, venir ; reveni, revenir.
Suffixes : em, marque le penchant, l’habitude.
labori, travailler ; laborema, travailleur.
Ex. : porti, porter ; portigi, faire porter.
Ex. : riĉa, riche ; riĉiĝi, s’enrichir.
SIBOULE APPREND TOUJOURS
— Encore « tri cent okdek du » et la fuite, hein, Bourrache ?
— Et moins qu’ çà !
— J’ai encore des renseignements à te d’mander.
— Vas-y, vas-y ! Çà avance-t-il l’Esperanto ?
— Çà va, çà va… Comment qu’il faut dire : « il y a deux jours, j’ai… ».
— Écoute voir parler la théorie : tu diras : « antaŭ du tagoj », vu que on emploie antaŭ pour traduire l’expression française « il y a » dans les phrases comme celle que tu viens de m’ parler. Pour dir « dans deux jours, je ferai », tu diras : « Post du tagoj, mi faros ». Ce sera post dans ce cas là.
— Bon ! et pour dir « Combien de litres de vin voulez-vous ? »
— Voilà : « Kiom da litroj da vino vi deziras (ou vi volas) ».
— En voilà, des « da » !
— Çà t’ regarde pas ! Il faut mettre toujours « da » après une mesure, quantité, etc… : litro da vino, çà veut dire « une quantité de vin égale à un litre, et « litro vino…
— C’est quand on parle de la bouteille de vin.
— J’ vois qu’ t’as compris ! J’ veux encore voir à t’ faire remarquer une bonne chose : comment qu’ tu dirais : se fiancer ?
— Dam’ ! fianĉo, fiancé ; donc fianĉiĝi, devenir fiancé.
— Oui, et c’est là justement que j’ veux te faire une… une remontrance. En français, se fiancer, çà veut dir quasiment… se fiancer, pour un homme comme pour une femme. Ben ! regarde à voir : en esperanto, c’est plus chic : fianĉiĝi, c’est pour l’homme et fianĉiniĝi…
— C’est pour la femme, je vois, parce que il y a le « in » qui est intercalé dans le mot ; çà, c’est pas mal trouvé !
— Maintenant, Seboule, remémore-toi que « antaŭe » veut dire « en avant » et « flanke » : « de côté ». Pour lors, quoi t’est-ce que çà veut dire « Antaŭen ! Flanken ! », avec l’n ?
— …
— Ben, voyons, c’est-y que tu redevies abruti ? Si je dis « Mi metas mian manon sur la tablon » l’n à table çà indique le but, vu que je mets ma main ousqu’elle était pas auparavant. Pour lors « antaŭen, flanken ! » c’est tout quasiment comme quand je te dépose le commandement « En avant ! » « Tournez-vous de côté ! » et que tu bouges vers un but.
— Oui, ouii, dans ce cas l’n indique que il y a mouvement. Alorsr, censément aussi qu’on peut dire « Kien vi iras ? — Mi iras ien » pour indiquer le but.
— Très bien, Seboule, très bien ! Seulement, prononce bien « Ien » avec l’accent tonique pour faire voir la différence avec « jen ». Et puis, aussi, note bien qu’on ne met jamais l’n de direction après al et ĝis qui indiquent suffisamment…
Je note çà. Comment qu’il faudrait traduire « J’irai passer 3 jours là-bas. »
— Tu diras : Mi iros pasigi tri tagojn tien » (n à tie, parce qu’on y est pas). Passer, dans ce cas-là, çà se dit toujours : « pasigi ».
— Ah ! et sur le ig, quoi que tu pourrais me dire ?
— Attends voir que j’ me renseigne sur mon calepin : ig, ajouté à un infinitif signifie faire…, et ig, ajouté à un adjectif, çà signifie rendre… ». Prends-en d’ la graine !
— Çà y est ! Dis donc, maintenant, pro ta bonne humeur, j’ t’emmène avec moi, pas vrai ?
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
agir | agi | o, ado, ema |
à raison de | po | |
acheter | aĉeti | istino |
assis (être) | sidi | igi, iĝi |
bouteille | botelo | eto |
calculer | kalkuli | o, adi, re-i, isto |
chiffre | cifero | |
commencer | komenci | o, re-i |
courageux | kuraĝa | igi, iĝi |
couché (être couché) | kuŝi | o, igi, iĝi |
croire | kredi | ema, emulo |
de (après mesure) | da | |
debout (être) | stari | igi, iĝi |
devenir | fariĝi | re-i |
dormir | dormi | eti, ado, igi, ema |
exercer | ekzerci | iĝi |
faire | fari | re-i |
fenêtre | fenestro | eto |
fort | forta | e, ulo, mal-a |
gros | dika | mal-a, ulino, iĝi |
jamais | neniam | |
mentir | mensogi | ema, ulo, emulo |
nombre | nombro |
|
nouveau, neuf | nova | mal-a, re-iĝi |
prendre | preni | re-i |
porter | porti | igi |
quelque chose | io | |
quelqu’un | iu | |
riche | riĉa | e, ulo, ulino |
rompre | rompi | iĝi |
toujours | ĉiam | |
travailler | labori | o, isto, istino, ejo |
venir | veni | re-i |
vêtir | vesti | iĝi, sen-iĝi |
seconde (heure) | sekundo | |
minute | minuto | |
semaine | semajno | |
mois | monato | |
année | jaro | |
janvier | januaro | |
février | februaro | |
mars | marto | |
avril | aprilo | |
mai | majo | |
juin | junio | |
juillet | julio | |
août | aŭgusto | |
septembre | septembro | |
octobre | oktobro | |
novembre | novembro | |
décembre | decembre |
VERSION
Se vi volas, vi sendos al mi tri aŭ kvar el viaj katoj. Ĉiu societano pagas kotizaĵon (cotisation) po kvin frankoj. Dkedua horo sonis. Vi kiom havas da jaroj ? Li promesis reveni je la oka horo. La birdo saltis sur lin. Kien li iras ? Virinaj larmoj baldaŭ sekiĝas. Sidigu ilin kaj vi stariĝu. Kredu al neniu el ili. En la jaro mila la homoj kredis, ke la mondo tuj finiĝos. Donu plenan botelon da vino. Permesu diri al vi kelke da vortoj. Sciigu tion al ŝi. Li naskiĝis en la jaro mil okcent sep deka. Kioma horo post noktomezo nun estas, Junio estas la sesa monato.
THÈME
Mon comptable est très actif, il fait toujours quelque chose. Encouragez-le à recommencer son calcul. Faites porter et faites nettoyer cet habit. Il s’habille seulement après le déjeuner. Le voilà qui (jen li, kiu) se déshabille. Cet ouvrier n’est pas fort du tout. C’ests (li estas) aussi un crédule. On me dit que c’est menteur. Il s’est exercé et regardez, le voilà qui saute à la lucarne. Cette action ne s’est jamais renouvelée. Cette grosse femme a quelque chose à vous dire. Comment ce richard est-il ici ? On dit qu’il est devenu très malheureux.PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
— Kiel vi nomas tion ?
— Kion tio ĉi volas diri ?
— Ĉu vi bone dormis ?
— Donu al mi iom da akvo.
— Ĉu la matenmanĝo estas preta ?
— Mankas al ni glasoj.
— Johano, kie vi estas ?
— Jen mi !
— Mi vetas, ke estas li !
— Ne tro rapidu !
— Kiam vi komencos la lecionon ?
— Kial vi vojaĝas ?
— Ni alproksimiĝas.
SEPTIÈME TABLEAU
Participes : Bien retenir, en employant comme des suffixes :
Les temps composés (participes) sont peu employés : les temps simples (mi amas, vi kantos) suffisant presque toujours. Cependant, il est des cas où ils sont indispensables.
Il existe, en Esperanto, deux classe de participes : ceux dont le sujet fait l’action (voix active) et ceux où il subit l’action (voix passive).
Les deux auxiliaires français avoir, être se traduisent par le seul auxiliaire esperanto esti (être), qui se conjugue comme tous les autres verbes : mi estas, je suis ; li estis, il était ; vi estos, vous serez.
Voix Active : (int, ant, ont) : Ex. de formation :
ami, aimer | amonta, devant aimer. aminta, ayant aimé. amanta, aimant. |
trinki, boire | trinkanta, buvant. trinkinta, ayant bu. trinkonta, devant boire. |
Ce sont là les principes fondamentaux.
Préfixe : dis, indique la séparation, la dispersion.
Suffixes : ebl, indique la possibilité,
BOURRACHE À LA CANTINE
— À la tienne, Seboule.
— À la tienne, Bourrache.
— Pour lors, ousque t’en es ?
— Oh ! Les participes, les participes ! Pourquoi qu’on en met comme çà dans les langues ?
— C’est utile, Seboule ! Pour traduire des choses qu’on n’ peut pas dire avec les temps simples (is, as, os, us). Et puis, d’abord, les participes, v’là c’ que c’est : tu connais-z-à présent les temps simples, pas ? Comment que tu dirais « demain il aimera » ?
— « Morgaŭ li amos ».
— Bien ! Et puis : « demain, il aura aimé » ?
— …
— Tu vois par là que j’ t’ai fait une réflexion juste tout-à-l’heure. Pour lors, quand je dis « l’eau bouillante », çà veut dire « l’eau qui bout », faisant l’action de bouillir. On ne pourrait pas dire « la akvo bola », mais « la akvo bolanta », quasiment tout comme en français !…
— Je commence à saisir.
— N’ saisis rien avant la fin de ma… çà suffit ! Pour lors, si le mot partecipe te fait mal, tu n’as qu’à employer çà comme un suffixe : int’ ayant fait l’action de…
Et puis, j’ m’en vas t’ dire une bonne chose comme exemple : trinki, çà veut dir boire, pas ? Pour lors, regarde-moi, je mets le verre à mes lèvres. Et ben ! pendant que je bois, je pourrais dire : Mi estas trinkanta, je suis buvant, faisant l’action de boire. Maintenant qu’ j’ai bu, Mi estas trinkinta, ayant fait l’action (int’) de boire. Et puis, vu que je vais reboire si qu’ t’en payes un autre : Mi estas trinkonta, devant faire l’action (ont’) de boire… Çà t’ vient-y ?
— Censément…
— V’là là même chose : tu paies maintenant : Ci estas paganta ; t’as fini ? donc : « Ci estas paginta ».
— Mais j’ pourrais-t-y pas dire : mi trinkas, mi trinkis, trinkos ?
— Mais je te re-redis qui si ! Seulement, pour préciser, on emploie souvent les participes : J’étais en train de manger quand il est venu, çà se dira : (naturellement, « en train de » est un idiotisme qu’on ne cherche pas à traduire mot à mot) çà se dira donc : Mi estas manĝanta (j’étais mangeant (kiam li venis)).
— Oui, oui, et pour la phrase de tout-à-l’heure ?
— « Demain j’aurai aimé » (je serai ayant « int’ » aimé). Donc « Morgaŭ mi estos aminta ». Remarque bien, Seboule, qu’on se sert toujours du verbe « être » comme auxiliaire et jamais du verbe « avoir ». Ne vas jamais dire comme disait ton copain Paul les premiers temps « Mi havas manĝi » au lieu de « Mi estas manĝinta » ou « Mi manĝis ».
— J’y ferai attention !
— Ne confonds pas non plus le int’ (participe) avec le suffixe « ind », qui segnifie « digne de ». Ainsi « ce livre vaut la peine d’être lu » çà se dit « Tiu libro estas leginda »…
— Et « Je suis allé voir » ?
— Tu diras « Mi iris por vidi » ou « Mi estas irinta por vidi »…
Passe-moi ton tabac fin !
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
à peine | apenaŭ | |
accepter | akcepti | o, ebla |
admirer | admiri | inda, eginda |
affaire | afero | |
attendre | atendi | o |
au-delà de | trans | |
au lieu de | anstataŭ | |
au moins | almenaŭ | |
avis (être d’) | opinii | o |
besoin (avoir) | bezoni | |
boire | trinki | adi, ejo, ema, emulo |
chaque (espèce) | ĉia | |
comprendre | kompreni | ebla, ne-ebla |
contre, en face | kontraŭ | |
couler | flui | o |
coup de feu | pafo | ilo, ileto, ilego, isto |
digne (de) | inda (je) | mal-a |
donc | do | |
donner | doni | dis-i |
eh bien | nu ! | |
erreur (faire) | erari | o, igi |
espérer | esperi | o, mal-i, egi |
exemple | ekzemplo | eto |
exprimer | esprimi | o, ebla |
fleur | floro | eto, i |
fou (adjectif) | freneza | ulo, ulino, ulejo |
gai | gaja | iĝi, mal-a |
gagner | gajni | o, re-i |
he ! | he ! | |
hélas ! | ve ! | |
honorer | honori | inda, mal-inda |
libre | libera | mal-a, mal-ejo |
lieu (avoir) | okazi | o |
lire | legi | ema, inda, emulo |
manger | manĝi | ema, inda, o, ado |
ni… ni | nek… nek | |
nulle part | nenie | |
oh ! | ho ! | |
possible | ebla | mal-a |
préférer | preferi | inda, o |
presque | preskaŭ | |
que (comparaison) | ol | |
quel (espèce) | kia | |
récompenser | rekompenci | inda |
rire | ridi | o, ema, emulo, eto |
semer | semi | dis-i, isto, istino |
surtout | precipe | |
verre (matière) | vitro | |
verre (à boire) | glaso | eto |
vive ! | vivu ! | |
voir | vidi | inda |
voix | voĉo |
VERSION
Malfeliĉo povas okazi. Mi estas vidinta vin. Ŝi vidis la patron dormantan. La akvo fluanta estas por la homo kaj la bestoj necesa afero. Homo mensoganta kaj homo mensoginta meritas saman riproĉon. Ĉiuij personoj legantaj iun libron ne havas pri ĝi la saman opinion. Ĉu li estas fininta sian laboron ? Kiam li eniris (entra) mi estis manĝanta. Ho junulo, malbone aginta, mi pardonas vian faron. Ĉu morgaŭ vi estos gajninta monon ? Kiu bezonas tiun aferon ? Kial li ĉiam iras al la trinkejo ? Se mi estus sciinta, ke tiu lando estas tiel (si) bela, certe mi estus irinta.
THÈME
Est-ce que tout est prêt ? Cet exemple est admirable ! Ce livre est lisible, mais, cependant, il ne vaut pas la peine d’être lu ; celuii-ci est préférable. Ne croyez-vous pas que cette action est digne d’être récompensée ? Ce prisonnier a tout l’air (ŝajnas esti) d’un fou ; menez (konduku) -le à l’asile. Ces belles fleurettes, ce semeur chantant, voilà de quoi (jen io por) s’égayer ! Pourquoi êtes-vous si triste, vous est-il arrivé quelque chose (ĉu io okazis al vi) ? Comment ! vous êtes si gourmand ? Quand vous aurez distribué les petits fusils, vous ferez boire un peu de vin aux enfants.PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
– Mi estas tre laca, kaj vi ?
— Tute ne !
— Je la tria, ni foriros !
— Kion vi pensas pri ĝi ?
— Mi estas certa pri ĝi ?
— Eble, mi dubas.
— Mi ne scias.
— Mi kredas, ke vi eraras.
— Ĉu vi deziras ion ?
— Kia estas via nomo, mi petas vin.
— Kiom kostas tiu ĉi objeckto ?
— Kien vi iras ?
— Ĉu vi scias ŝian (lian, ĝian) nomon ?
HUITIÈME TABLEAU
Voix passive :
On emploie un participe, voix passive, lorsque le sujet subit l’action.
Le passif se forme à l’aide du verbe esti (être, seul auxiliaire), auquel on ajoute le participe passif convenable.
trinki boire. |
trinkota, devant être bu. trinkata, étant bu (actuellement). trinkita, ayant été bu. |
aimer ami. |
amita, ayant été aimé amota, devant être aimé. amata, étant aimé (actuellement). |
Le participe passif se termine en ita pour marquer un fait accompli et en ata pour marquer que le fait est en train de s’accomplir, de devenir accompli.
Ex. : la pordo estas fermita ; la porte est fermée (elle l’est). La pordo estas fermata (on la ferme).
Le participe passif, de même que le participe actif, s’accorde avec le sujet, tout comme un adjectif.
Remarque : Les prépositions par, de, qui suivent un participe passif se traduisent par de si elles signifient « par », et par per si elles signifient « au moyen de ».
Ex. : la seĝo (chaise) estas kovrita de la meblisto (ébéniste) per ruĝa ŝtofo.
Suffixes : ing, indique le contenant partiel.
SIBOULE VEUT CORRESPONDRE
— Hé ! Bourrache !
— Quoi ?
— Je voudrais censément correspondre en esperanto avec un soldat japonais.
— C’est facile, j’ m’en vas t’ donner une adresse.
— Si c’est qu’ tu voudrais voir aussi la lettre que j’y envoierai ?
— Oh ! çà oui ! vu que çà doit être cousu de fautes.
« Mi volus korespondi kun vi. Mi estas soldato kaj vi ? Mi tre amas vian landon. ĉar mi scias ke en ĝi estas multaj kuraĝuloj…
— …de nombreux hommes courageux, çà Seboule, c’est bien d’avoir pas mis d’n à « multaj kuraĝuloj » !
— Mais non, parce que je me suis dit que c’était pas complément direct puisqu’avec les verbes être, paraître, sembler, devenir, rester…
— Çà suffit ! Continuouns :
« Oni diras ankaŭ al mi, ke estas multaj belaĵoj…
— C’est plus que bien, Seboule, on f’ra quéqu’chose de toi ; tu arriveras, vu que tu traduis bien. Mais, fais toujours comme çà : aĵ, çà vient du français… age (branchage) tandis que ec, çà peut venir de… esse (finesse). D’ailleurs, j’ m’en vas t’ dire une bonne chose pour t’y reconnaître entre les deux : quand tu peux dir « une… », c’est aĵ qu’il faut mettre : belaĵo, une beauté (tout quasiment) une belle femme, un bel objet, etc…, quéqu’chose, enfin, que tu peux voir, tandis que si tu ne peux dire que « la… », c’est ec qu’il faut ajouter : « la beleco estas… », la beauté est… Tu peux voir une beauté et ne peux pas toucher la beauté.
— Je saisis : riĉaĵo : une richesse, censément un tas d’or qui serait là serait une riĉaĵo. Et riĉeco, c’est la richesse, la qualité qu’on ne voit pas.
— T’as ben dit, Seboule, t’as ben dit ! Continuons :
« Sendu (envoyez) al mi kartojn, por ke mi vidas kiel (comment) Japanujo estas farata…
— … D’abord une grosse faute, Seboule ! Tu as voulu dire « pour que je voie comment le Japon est fait ». Retiens bien que la grammaire veut qu’on mette toujours à l’impératif subjonctif (u) le verbe qui suit por ke. Pour lors, tu diras « por ke mi vidu… ». Maintenant, autre chose : au lieu le « Japanujo », tu pourrais encore dire en formant un mot composé « Japanlando », tout quasiment comme tu formes le mot « déjeuner » par « matenmanĝo ».
— Bon !
— Encore une bonne chose que j’ m’en vas te dire : tu as mis « estas farata ». C’est pas çà ! Il faut dire « estas farita », parce que l’action est déjà faite, subie. Tiens, écoute : skribi veut dire écrire, pas ? Pour lors « cette lettre est écrite » (ou a été écrite), çà se dira « Tiu letero estas skribita ». Si c’est que tu la récrivais maintenant, ce serait « Tiu letero estas skribata » et vu que elle a trop de fautes et que tu vas m’ la refaire « Tiu letero estas skribota ».
— Oui, Bourrache, compris ! Dis-moi encore, Il y avait l’autre jour, sur la baraque de Jean, le dompteur, une petite pancarte « Jean a été manger ». Comment qu’on traduirait çà ?
— D’abour, Seboule, en parlant cela, ça veut dire deux choses : ou que Jean a été dévoré, ou alors que c’est lui qui est parti pour manger. Pour lors, vu que on doit toujours chercher la logique pour l’Esperanto, moi je dirais « Johano iris por manĝi » (est allé pour manger) sans m’occuper d’autre chose. Maintenant, vu que t’en es pour ton champoreau, j’ m’en vas t’ donner l’adresse japonaise.
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
air | aero | |
avant de | antaŭ ol | |
blanc | blanka | iĝi, aĵo, eco |
bleu | blua | iĝi, aĵo, eco |
bœuf | bovo | ino, aĵo |
capable | kapabla | ulo, eco, iĝi |
causer, être causé | kaŭzi | |
chandelle | kandelo | eto, ingo |
cheveu | haro | aro |
cigare | cigaro | ujo, ingo, ujeto |
cigarette | cigaredo | ujo, ingo, ingeto |
clair | klara | e, igi, igebla, igado |
comme si c’était | kvazaŭ | |
commerce | komerco | ado, a, isto, istino |
coupable | kulpa | ulo, ulino, iĝi |
coûter | kosti | |
couvrir | kovri | ilo, ileto, igi, re-i |
dont | kies | |
en haut | supre | |
encre | inko | ujo, ujeto |
étonner (s’) | miri | |
international | internacia | eco |
important | grava | mal-a, aĵo, ega |
jaune | flava | eco |
hors de | el | |
laine | lano | aĵo |
large | larĝa | mal-a, eco |
long | longa | mal-a, ega, eco |
montrer | montri | igi, ilo, ileto |
mou | mola | mal-a, aĵo, iĝi |
mourir | morti | o, ek-i |
nation | nacio | a, ano, eco |
naturel | natura | e |
nom | nomo | iĝi |
obéir | obei | mal-i, ema |
œil | okulo | |
plume | plumo | ingo |
poire | piro | ujo, ujeto |
pomme | pomo | ujo, eto |
porc | porko | ino, aĵo |
pour que | por ke | |
pouvoir | povi | |
quelque (espèce) | ia | |
quelque part | ie | |
remarquer | rimarki | o, eto, igi |
rouge | ruĝa | eco, aĵo, aĵeto |
sage | saĝa | mal-a, eco, ulo |
seul | sola | eco, ulino |
simple | simpla | ulo, eco |
une fois | iam | |
utile | utila | mal-a, ega, eco, aĵo |
venger | venĝi | o, adi, ema, emulo |
VERSION
Ĉu ŝi estas amita de siaj infanoj ? Tion mi kredas ; sed ŝi estas malamita de sia edzo. Tiu ĉi persono estas arestata pro krimo, kium ŝi estas farinta. Ĉu tiu ĉi glavo estas lavita ? Mi estus kontenta, ke oni donu al li ĉion, kion li volos. Kiel vi estas nomata, mia infano ? Mi estas nomita Petro, sed nun oni nomas min Johano, eble mi estas nomota per nova alia nomo. Li bone purigas ĉion, kio estas vidata, sed li ne pensas pri tio, kio ne estas vidata. La korpo (corps) de la homo estas kovrita per haŭto (peau). La cigaroj estis metitaj en la manoj de la fumemulo.
THÈME
Le coupable veut faire une petite remarque. Ce commerçant, dont vous connaissez la simplicité, se nomme Paul. Nous mangerons premièrement de la viande de bœuf. Je voyais une chose bleue sur notre chevelure. Avez-vous fait remarquer que les couvercles étaient blancs ? La clarification de ce vin coûtera très cher. Pourquoi faites-vous rougir cet enfant si obéissant ? où avez-vous mis (vi metis) le porte-plume qui était auprès du chandelier ? Quelque part, mais je ne me souviens pas. Est-ce que ce lainage est toujours aussi dur ? Voilà un beau fume-cigare !
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
– Kiel vi nomiĝas ?
— Kiel oni nomas vin ?
— Mi prezentas al vi S-ron…
— Mi havas la honoron vin saluti.
— Ĉu vi estas ano de nia Societo ?
— Mi ĝojas, ke mi konatiĝis kun vi.
— Estas necese, ke vi parolu.
— Vi jam eliras !
— Ne forgesu miajn bonajn salutojn al S-ro…
— Jam de longe oni ne vidis vin.
— Eniru do, m. p. v.
— Ĉu vi bone amuziĝis ?
NEUVIÈME TABLEAU
Verbes Pronominaux : Le verbe pronominal est celui dont le sujet fait et subit l’action ; il se conjugue avec deux pronoms de la même personne. Ex. : Li lavas sin, ni laŭdos nin, ili batas sin.
On traduit ainsi tous les verbes pronominaux français dont le sujet fait l’action sur lui-même. Autrement on s’emploie : iĝ, fortiĝi (devenir fort), à moins que le verbe pronominal français ait un correspondant direct en Esperanto :
Ex. : promeni, se promener ; mi promenas, je me promène ; Ni haltos, nous nous arrêterons.
Corrélatifs Usuels :
Comparatifs Superlatifs (degrés).
Ex. : li estas pli juna ol mi.
Ex. : vi estas malpli gaja ol ni.
Ex. : mi estas tiel forta, kiel vi.
Ex. : donu la plej necesajn aferojn.
Ex. : li estas la plej afabla el ĉiuj.
Ex. : la malplej utila.
Ex. : la malplej agradbla el ĉiuj.
Remarques : plus de… que : pli da… ol.
Préfixes : pra, arrière… (parenté).
ge, ensemble des deux sexes.
bo, parenté résultant du mariage.
Suffixe : id, marque le descendant.
BOURRACHE VEUT FONDER UN GROUPE
— Oui, Seboule, vu que j’ m’en vas vous quitter dans queques semaines pour retourner dans mon patelin, je voudrais quasiment vous réunir et vous faire faire un groupe « La soldataro esperantista ».
— Y a qu’ toi pour avoir des idées comme çà, Bourrache !
— Suffit ! Çà suffit ! Pour lors, faudrait p’t’ être voir à demander la permission au colonel…
— Comment t’est-ce qu’on traduirait « demander la permission » ?
— Peti permeson. Il faut toujours te rappeler que demandi, çà veut dire questionner.
— J’ai compris !
— Et puis si la demande (la peto) estos akceptita, on réunira « kiel eble plej multe da kamaradoj »…
— Oui, je vois, « le plus possible de camarades »…
— Pour lors, après on nommera président « la plej maljunan… »
— Le plus vieux, le plus ancien, oui, mais kial (pourquoi) que tu n’ dis pas « la pli maljunan » ?
— … S’pèce de gourde, j’ai-t-y déjà pas dit que on disait « la pli… » seulement quand on comparait deux choses, et vu que il y a plusieurs camarades, j’ suis ben forcé de dire « la plej ». Je continue : la plej maljunan el la kamaradoj. Faudra pas voir à choisir iun, kiu (quelqu’un, qui — pas d’n à qui, sujet) est de la classe comme moi. Et même, mon vieux Seboule, vu qu’ toi t’es un peu « dessalé… ».
— Merci, mia reĝido (prince).
— Oh ! mais non ! J’aim mieux que tu dises princo, vue que je suis pas fils de roi. Et puis, note çà comme tu y es, qu’il y a deux sortes de princes : les fils de roi, et alors les… gens qui reçoivent le titre sans être fils de roi. Tu vois qu’en Esperanto on les reconnait tout de suite ?
— Oui… Mais, tu sais j’ veux pas-t-être président… Kiom da kamaradojn… ?
— Oh ! là ! là ! ferme… Combien de camarades… ? que tu demandes. Mais, jamais plus ne mets d’n après une préposition da, de !… Moi j’ t’ai jamais dit qu’il fallait faire comme çà. Il faut dire…
— Je vois : « Kiom da kamaradoj » qui viendront, que tu penses ?
— Peut-être une vingtaine.
— Alors on discutera la chose… Hé ! dis, tu n’ sais pas ce que « mi min diras ? »
— Mi min diras (je me dis) ? Non, mais moi, cap’ral Bourrache, je t’ dis que tu es une moule, vu que t’as pas le droit de mettre n à mi dans ce cas là !
— Mais…
— J’ te dis que non ! Çà suffit ! Si tu dis min, çà veut dire que c’est toi qui subit l’action d’être dit. Tu peux te dire quelque chose (ion) à toi, mais tu n’ peux pas te dire « toi-même ». Il faut dire « Mi diras al mi »…
— J’ m’en vas, Bourrache, et j’ vais parler pour la chose aux copains…
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
à condition que | kondiĉe ke | |
aigle | aglo | ino, ido, idino |
âme | animo | |
amuser | amuzi | iĝi, ilo, ileto |
arrêter (s’) | halti | |
assez (de) | suficê (da) | |
attendre | atendi | re-i |
attentif (être) | atenti | igi |
baigner | bani | ejo, iĝi, isto |
bientôt | baldaŭ | |
bruit (faire du) | brui | o, eto, ego, isto |
chez, à | ĉe | |
comment | kiel | |
crayon | krajono | eto |
croître | kreski | aĵo, eco |
demander (question) | demandi | o, eto, aro, areto |
demander (prière) | peti | o, ego, egi |
de nouveau | denove | |
de plus en plus | pli kaj pli | |
doigt | fingro | eto |
durer | daŭri | adi, igi, igo |
écrire | skribi | inda, isto, aĵo |
estimer | estimi | inda, mal-i |
fier (se) | fidi | inda |
fois | fojo | |
grand’père | avo | pra-o, ge-oj |
habile | lerta | mal-a, ega, eco |
simple | simpla | e, eco, mal-a |
Israel | Israelo | ido, a, ida |
le plus… possible | kiel eble plej | |
louer (louange) | laŭdi | o, egi |
maître (patron) | mastro | idi, idino, ge-oj |
malgré | malgraŭ | |
mouvement (être en) | movi | iĝi, adi, igi |
partout | ĉie | |
perdre | perdi | |
petit-fils | nepo | ge-oj |
pourquoi | kial | |
pousser | puŝi | adi, ebla |
prince | princo | ge-oj |
principal | ĉefa | e |
promener (se) | promeni | ado |
quelconque | ajn | |
quoique | kvankam | |
réjouir (se) | ĝoji | o, mal-i, eg |
roi | reĝo | ge-oj |
selon | laŭ | |
sonore | sonora | ilo, ileto |
soupe | supo | ujo, ujeto |
sourd | surda | ulo, ulino, ulido |
tel, telle | tia | |
tour, rang | vico |
VERSION
La finiĝo de la afero estis pli bona ol ĝia komenciĝo. La lernanto petis sian instruiston al li pardoni. La Eiffel’a turo (tour) estas dufoje pli alta ol la sonorilturo de Strasburgo. Posedanta pli ol dek kvin cent milionojn, Carnegie el ili donis jam pli ol tri cent. Mi aĉetos tiun porkinon por ke ĝi donu al mi idojn. Mi vidis hieraŭ vespere la junajn gefianĉojn ; ili ŝajnis tiel feliĉaj, kiel oni povas esti. Mia bofratino estas la plej bona el la virinoj. Donu al ili, tiom da supoj, kiom ili volos. Amiko, venu kiel eble plej rapide. Vi atentu por bone skribi.
THÈME
Faites attention à l’aiglon ! Le roi s’amuse. Priez-le de vous dire (qu’il vous dise) comment cet écrivain est venu. C’est un homme de plus estimable. Qui donc fait ce grand bruit ? Le petit-fils et la petite fille. Est-ce que le fils du patron est ici ? L’habileté de cet israélite est admirable ! Agitez (movigu) fortement la sonnette, car il y a quelques sourds ici. J’étais en train de me peigner quand il m’a montré cette écriture, Parlez le plus bas (mallaŭte) possible.
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
– Kiam oni vidos vin ?
— Ne eniru nun !
— Ĉu vi foriros frue, malfrue ?
— Ĉu vi havas ĉion, kion vi bezonos ?
— Rapidu, estas malfrue.
— Estus pli bone prokrasti tion ĝis morgaŭ.
— Pretigu la manĝilaron, ni tuj morgaŭ.
— Li ĵus alvenis.
— Mi tuj estus alveninta.
— Mi timas ke li ne estu alveninta.
— Kiel ! vi trinkas akvon ?
— Ĉu vi preferas panon aŭ kukon ?
— Je kioma horo vi leviĝas ?
DIXIÈME TABLEAU
Préposition (révision, emploi comme préfixe) :
al, à, vers | alporti, apporter ; aldoni, ajouter |
antaŭ, avant, devant | antaŭdiri, prédire |
de, de (point de départ) | deveni, provenir, venir de ; deiri, s’éloigner |
el, de (sortie, parachèvement). | eliri, sortir ; ellabori, achever. |
for, loin, au loin | foresti, être absent ; foriri, s’éloigner |
inter, entre, parmi | interŝanĝi, échanger. interparoli, causer. |
kontraŭ, contre | kontraŭdiri, contre-dire |
kun, avec, en compagnie de… | kunveni, se réunir ; kunlabori, collaborer |
pri, concernant | pripensi, réfléchir à… |
sub, sous | subteni, soutenir |
supre (n), en haut | supreniri, monter |
tra, à travers | trairi, traverser |
Autres prépositions usuelles : apud, auprès de ; ĉe, chez, à ; ĉirkaŭ, autour de ; dum, pendant ; ekster, hors de ; laŭ, selon, d’après ; malgraŭ, malgré ; post, derrière ; sen, sans ; trans, au-delà de ; je, à, pour indiquer l’heure ; super, au-dessus de.
Participes-Substantifs et Adverbes :
Nous connaissons le participe-adjectif :
En remplaçant la final a par o, on obtient des noms d’êtres :
Ex. : amanto (un homme aimant) ; prezidanta (adj.) (faisant l’action de présider). prezidanto, un président ; prezidinto, un ex-président ; prezidonto, un futur président.
la amato, l’aimé ; la amito, l’être aimé (ayant été aimé, passé).
En remplaçant la finale a par e, on obtient un participe-adverbe qui traduit les expressions : en marchant, en écrivant, après avoir lu, etc. (marŝante, skribante, leginte…).
Accusatif de Durée : Outre le complément direct et le but, on met aussi à l’accusatif les noms qui marquent la date, la durée, la mesure, le prix, à moins qu’ils ne soient précédés, soit de la préposition convenable, soit de la préposition je.
Ex. : mi venos je mardo, dum mardo, mardon.
Suffixes : obl, multiplicatif : duobla, double.
LA DERNIÈRE COLÈRE DE BOURRACHE
— Çà n’a pas l’air d’aller, Bourrache ?
— Çà suffit ! J’ te prie de me laisser à mes « perocupations » personnelles, vu que on ne peut pas faire quasiment un groupe ou un rassemblement de « samideanoj… ».
— Samideanoj ?
— Mais oui, tourte ! des partisans de la même idée, quoi ! Des samcelanoj si tu ne comprends pas !
— Samcelanoj ?
— J’ te colle 2 jours de corvée pour avoir oublié ta cervelle : des partisans du même but ! Y es-tu, maintenant ? C’est p’t’ être aussi que tu n’ comprendrais plus « même » ?
— Ben dam’, p’t’ être ben un peu…
— Eh ben, double tourte, écoute voir : le mot même français à 3 segnifications : 1o même (eĉ) si Seboule l’offrait, j’ le prendrais pas ; 2o C’est lui-même (mem) qui l’a dit ; 3o Ma raison et la cervelle de Seboule c’est pas la même (sama) chose, vu que…
— Dis donc, te gênes pas !
— Çà suffit, çà va bien ! et si s’est qu’ tu n’es pas content, je pourrais voir à t’ fourrer dedans jusqu’à la gauche… et çà fera des p’tits…
— Te fâches pas ! J’aime mieux t’emmener avec moi pour en voir une « se dessouder… ».
— Çà suffit que j’ te dis ! çà suffit ! Et puis, subséquemment que je te dépose le commandement de traduire, tout d’ suite, les mots « se dessouder » ou çà va barder ! Je vais t’apprendre à parler « correctueusement » à ton supérieur ! C’est p’t’ être vu que t’es jaloux d’ mes galons, que tu voudrais p’t’ être me les faire perdre ? C’est pas toi qui les a gagnés, pas ? Ah ! mon sacré colon ! Et cette réponse là, c’est-y pour hodiaŭ ou pour morgaŭ ?
— Mais je cherche, je voulais censément dire « boire ».
— C’est pas vrai ! T’as parlé de bouteille qui se casse, tu t’en vas faire ce que j’ te commande !
— Ben, censément qu’une bouteille se casse pas toute seule. Si je dis : la bouteille est cassée (ou s’est cassée), je dois dire « la botelo rompiĝis », est devenue cassée, rompue ; et même que j’ n’ pourrais pas dire « la botelo rompis sin » parce que c’est pas elle qui a fait l’action, elle est seulement devenue cassée, donc iĝ, pas vrai ?
— Hum ! C’est çà, oui ! Mais, je vois que tu as quelquefois un sale caractère et qu’il faut quasiment se fâcher pour t’arracher les essplications, à toi !… T’en vas pas ! Tu vas m’ dire ce qu’est M. Loubet, l’ancien président de la République ?
— Un « Prezidinto » (int’ employé comme suffixe : l’être ayant fait int’ l’action de présider).
— Et actuellement ?
— Ben ! nous avons un « Prezidanto » (ant’ employé comme un suffixe : l’être qui fait, faisant l’action de présider).
— Allons, çà va mieux, toi tu es un « demandito » (…ito : l’être ayant subi l’action d’être questionné). Même que j’ vas t’ dire encore une bonne chose : quand tu verras un mot qui représente une idée de temps : minuto, semajno, jaro, etc…, s’il n’y a pas une préposition : en, dum, ĝis, de, post, antaŭ, etc., devant ces mots de temps, mets toujours l’n accusatif de durée, parce que çà voudra dire qu’il y a une préposition de supprimée.
— Je suis : li parolos dum unu horo ou alors « Li parolos unu horon »… À r’voir, Bourrache !
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
abonner (s’) | aboni | igi, anto, intino |
aider | helpi | anto, into, mal-i |
Allemand | Germano | a, ujo |
âne | azeno | ino, ido |
appartenir | aparteni | |
autour | ĉirkaŭ | |
autre | aliab | e |
but | celo | |
chien | hundo | ino, ejo, ido, idejo |
collectivement | ope | |
conduire | konduki | isto, anto, istino |
conseiller | konsili | o, anto, into, inda |
deux | du | e, ona, obla, ope |
d’une manière | iel | |
en dehors de | ekster | |
envoyer | sendi | isto, anto, into |
excepté | escepte | |
fervent | fervora | ulo, ulino, eco |
glaive | glavo | ingo, ingeto |
instruire | instrui | ado, anto, isto |
juger | juĝi | isto, onto, ato |
loin | for | |
lutter | batali | o, antino, ema |
même (adjectif) | sama | |
multiplier | multobligi | |
où | kie | |
parfait | perfekta | eco |
passer | pasi | |
passer (faire) | pasigi | |
posséder | posedi | into, onto |
pour une raison | ial | |
prendre | preni | |
prêt | preta | igi |
proposer | proponi | ebla, anto, into |
quand | kiam | |
raconter | rakonti | o, anto, into |
raison (qui a) | prava | mal-a |
recevoir | ricevi | isto, anto, ontino |
remède, moyen | rimedo | |
résultat | rezultato | |
sain | sana | mal-a, mal-iĝi |
suivre | sekvi | anto, into |
tous les deux | ambaŭ | |
trois | tri | a, e, one, oble, ope |
tomber | fali | |
vaincre | venki | ebla, into, ita, ato |
visiter | viziti | anto, ato, atino |
voiture (aller en) | veturi | ilo, igi, igisto |
voyager | vojaĝi | istino, anto, ema |
et ainsi de suite | kaj tiel plu | |
je vous prie | mi petas vin | |
c’est-à-dire | tio estas |
VERSION
Mi tio diris al li, pro la timo ke li venu kaj malhelpu nian vojaĝon. Mi tre volas, ke vi estu skribinta tiun ĉi leteron antaŭ mia reveno, ĉar la ricevonto ĝin atendas de kelkaj tagoj. Donu al mi duonon kaj al li kvaronon. Post la fino de la batalo, estas multe da kuraĝuloj. La duoblo de tri estas ses. Morgaŭ mi iros ĉe mian amikon (aŭ al la mia amiko). Ni amuziĝas kvarope. Ĉiuj dormintoj stariĝas. Irante al la urbo, ŝi renkontis Leonon. Pli feliĉa estas donanto ol prenanto. Oni ne batas venkiton. Mi iros tien la proksiman semajnon. Mi kantis dum la lasta lundo.
THÈME
Cette abonnée a un autre but. À qui est cette chienne, qui se promène autour de la niche ? Ce conseiller fait deux fois plus de travail que les autres. Est-ce le même conducteur qui apprête la voiture ? La femme cochère va passer un mois à (sur) la campagne. Il a tort (d’) agir ainsi, car il entrave les recherches (serĉadojn) du juge. L’enseignement proposé est acceptable. L’envoyeur a écrit au destinataire à ce sujet. Quand votre voyager nous visitera-t-il ? Ils sont malades tous les deux. Le future possesseur de cet ânon le fera courir une demi-heure.
PHRASES ET LOCUTIONS USUELLES
– Mi malpermesas tion al vi !
— Mi permesas al vi eliri.
— Tiuj okulvitroj ebligas al mi legi tion.
— Tiu nubo ne ebligas al mi lin vidi.
— Antaŭen ! Malantaŭen ! Dekstren !
— Sidiĝu, m. p. v.
— Bonvolu senkulpigi min.
— Kiu diris tion al vi ?
— Ĉu estas leteroj por mi ?
— Al kiu flanko vi iras ?
— Estas nekredeble.
— Mi prezentas al vi miajn gratulojn !
— Ĉu vi loĝas tie ĉi ?
DIXIÈME TABLEAU
Verbes Impersonnels : Ne se conjuguent qu’à la 3e personne (le il français ne se traduit pas). Ex. : Il pleut, pluvas.
Les locutions impersonnelles : il faut que, il se peut que, il me plairait que, se traduisent : estas necese ke, povas esti ke, plaĉus al mi ke.
Verbes Réciproques : Les expressions l’un l’autre, les uns les autres, dans les verbes réciproques, se rendent par « unu la alian ».
Ex. : nous nous voyons, ni vidas nin unu la alian (ou ni vidas nin reciproke).
Infinitif Présent et Passé : Les infinitifs présents et passé peuvent se rendre de plusieurs manières :
— Il croit arriver dans 6 jours.
— Li opinias, ke li alvenos post 6 tagoj.
— Il me semble l’avoir vu.
— Ŝajnas al mi, ke mi vidis lin.
— Après avoir lu ce livre…
— Leginte tiun libron…
Remarque : Les prépositions à, de, précédant l’infinitif français ne se traduisent pas. Sont seuls admis : por, antaŭ ol, anstataŭ.
Ex. : Je permets de chanter, mi permesas kanti.
Accusatif de Clarté : Quand nous disons : Je nomme mon fils Pierre, la phrase a un double sens : 1o Je donne un nom à mon fils :
2o Je nomme, je désigne (comme vainqueur, par ex.), Pierre, mon fils Pierre :
N.-B. — Employer l’accusatif de clarté dans tous les cas semblable.
Remarque : si, lorsqu’il y a idée de condition, se traduit par se. Ex. se vi volus ni manĝus.
si, dans l’interrogation indirecte (sens de oui ou non et est-ce que) se rend par ĉu.
si, dans le sens de tellement, se rend par tiel. Ex. : li estas tiel (si) bona !
Préfixe : eks, traduit le « ex » français.
Suffixes : er, indique le morceau, le fragment.
estr, désigne le chef.
LES ADIEUX DE BOURRACHE
— Pour lors, mon vieux Seboule, j’ m’en vas voir à te quitter demain matin et si tu veux venir avec moi maintenant au lavoir dire « au revoir » à ma tante qui est là quasiment comme « Lavejestrino… »
— Ah ! oui, maîtresse (chef) de lavoir ! Allons-y !
— Et puis, en route, j’ te passerai quelques renseignements que j’ai retrouvés. D’abord, il ne faut pas confondre « loko » (endroit, lieu) avec placo (place d’une ville). Quand je dis « Allez à votre place ».
— Oui, tu diras « Iru al via loko ».
— C’est çà ! C’est la même chose avec ami (aimer) et ŝati (priser, estimer). Une supposition que j’ dis : « J’aime beaucoup ces pommes », je dirais…
— Mi ŝatas multe tiujn pomojn…
— T’es calé ! tu fais des progrès ! Encore un autre : ne te trompes pas non plus entre kurioza (curieux, dans le sens de singulier, surprenant) et scivolema (curieux, dans le sens de enclin à vouloir connaître, savoir)
— J’y ferai attention.
— Tiens ! à présent, les différentes manières de traduire le de français : « de » après un nom de mesure, de poids, de quantité, se traduit par « da… ».
— Çà, je l’ savais !
— « De » après un nom de nombre et signifiant « d’entre » se traduit par « el ». Il se traduit aussi par « el » quand il marque l’origine, la provenancne, la matière. Ainsi : un vase d’or se dirait « vazo el oro », vu que c’est fait, çà vient de l’or. Partout ailleurs le de se traduit généralement par de…
— Nous voilà arrivés ! J’ te laisse, Bourrache !
— Un mot, Seboule, on s’écrira reciproke, pas vrai ? Et puis, si des fois que t’avais l’occasion de passer par Farbizon-les-Dunes, tu peux venir, ci estos bone akceptata…
— Comment ?
— Tu seras bien reçu ! On dit akcepti dans ce cas là et non ricevi…
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
argent (métal) | arĝento | |
argent (monnaie) | mono | ero, ujo |
barque | barko | eto |
changer | ŝanĝi | ema |
Christ | Kristo | ano, anido |
construire | konstrui | isto, anto, into |
combien | kiom | |
corbeau | korvo | ino, ido |
du reste | cetere | |
empire | imperio | estro, estrino |
emploi | ofico | isto, istino, ejo |
employer, se servir | uzi | inda, ebla |
ensemble | kune | |
en effet, de fait | ja | |
enfanter | naski | iĝi, iĝo |
éveiller | veki | o |
exiger | postuli | o, ema, emulo |
famille | familio | estro, estrino |
fermer | fermi | mal-i, ilo |
feu | fajro | ero |
général (adjectif) | ĝenerala | e |
grâce à | dank’al | ilo, isto, anto, o |
jouer | ludi | ilo, isto, anto, o |
journal | ĵurnalo | eto, aro, isto |
manquer | manki | |
mouton | ŝafo | ino, ido, idino |
muet | muta | ulo, ulino, iĝi |
musique | muziko | istro, eks-istino |
nulle part | nenie | |
nez | nazo | |
où | kie | |
plus… plus | ju pli, des pli | |
poussière | polvo | ero |
présider | prezidi | eco, anto, into |
prix | prezo | |
professeur | profesoro | ge-oj, ino, eks-o |
régner | regni | o, estro, ato |
répondre | respondi | |
rien du tout | nenio | |
sable | sablo | ero |
sauver | savi | into, ito, onto |
soigner (un malade) | kuraci | isto |
station | stacio | estro, estrino |
succès | sukceso | |
tant mieux | des pli bone | |
tenir | teni | |
toucher | tuŝi | eti, ebla |
trou | truo | eto |
valeur | valoro | eco |
vaste | vasta | mal-a, iĝi |
viande | viando | |
voler (dérober) | ŝteli | anto, isto, ito |
VERSION
Mi havas la honoron vin saluti. Antaŭ ol viziti lin, estu konsilita de iu. Blovas vento malvarma. Se neĝas sur la monto, estas malvarme en la valo. Estas necese, ke li havu sian parton. Estas preferinde, ke vi atendu. Diru al mi ĉu estas varme aŭ malvarme hodiaŭ. la homaro, vidante la utilecon de lingvo (langue) internacia, ne erestos anaro da ekzistaĵoj ne komprenantaj unu la alian. Li timas ne veni. Ili tenis sin reciproke per la brakoj. Mi ĝojas vin vidi. Se vi volus, ni povus kanti. Mi ne scias, ĉu li kantos. Estas tute malpermesate fumi tie ĉi.
THÈME
Combien coûte ce porte-monnaie ? Le constructeur n’a pas été trop exigent pour ce chef de famille. Oui, il est à Constantinople, mais c’est le fils d’un chrétien. Est-ce que cette muette que nous voyons là-bas n’est pas ex-musicienne ? La presse raconte aujourd’hui que cette employée s’est jetée sous une voiture et non sous le train (vagonaro). L’empereur joue presque toujours le matin. Avez-vous une pièce de monnaie quelconque ? La présidence a été donnée à un ex-professeur. L’Esperanto se répand (disvastiĝas) très rapidement.
RÉCAPITULATION D’ADVERBES DE TEMPS
DIXIÈME TABLEAU
Conjonctions : Il y a des mots qui servent à unir deux mots ou deux parties de phrases, qui indiquent leur jonction. Ce sont les conjonctions. Ex. : Paul et Jean. Je crois que c’est lui. Et, que, sont des conjonctions.
Quelques locutions les plus usitées : aŭ, ou bien ; ĉar, car, parce que ; cetere, d’ailleurs, du reste ; de nun, désormais ; escepte se, à moins que ; ĝis kiam, jusqu’à ce que ; kaj, et ; ke, que ; post kiam, après que ; sekve, par conséquent.
Interjections : Exclamations exprimant la joie, la douleur, la surprise, la colère :
Brave, bravo ! dankon, merci !, fi, fi ! ha, ah ! nu, eh bien ! saluton, salut ! silenton, silence ! ve, hélas !
Remarque : Moŝto est un titre de politesse.
Lia Reĝa Moŝto, sa Majesté le Roi.
Lia Ministra Moŝto, son Excellence M. le Ministre.
Suffixes : ĉj, diminutif caressant (masculin).
Mots Simples : Dans ces mots, ĉi a la signification de tout ; i’, indéterminé ; ki’, quel ? ; neni’, aucun ; ti’, ce, cet, cette…
UNE LETTRE DE BOURRACHE
Mi bone revenis en mian vilaĝon kaj nun mi laboras kun miaj gepatroj ; sed kelkafoje (quelquefois) mi ankoraŭ pensas pri miaj amikoj, kiujn mi lasis en la kazerno.
Mia reveno estis sufiĉe gaja : en preskaŭ ĉiuj stacioj, mi renkontis esperantistajn samideajojn, al kiuj mi estis skribinta antaŭe (j’avais écrit d’avance). Eĉ mi haltis en unu el la urboj, kiujn mi trapasis kaj tie mi vizitis la konsulon (consul) esperantistan kaj ankaŭ la Prezidanton de la grupo, kiu estas tre afabla viro. Li montris al mi sian belan kolektaron de esperantaĵoj : li havas multege da poŝtkartoj (cartes postales) de ĉiuj landoj, kaj ankaŭ kolekton de 120 diversaj specimenoj de ĵurnaloj esperantistaj ; li posedas ankaŭ pli ol mil kvin cent librojn esperantistajn, ĉiuj ne similaj (différents). Li donis al mi, senpage, la himnon de la Esperantistoj : « la Espero »[1], kaj ankoraŭ belan verdan stelon (étoile), kiu estas la insigno de la esperantistoj. Mi metis tiun stelon sur mian palton, kvazaŭ ordenon (décoration). Kiel vi certe scias, min ne plu estis vestita (je n’étais plus habillé) kiel soldato ; pro tio, mi ankaŭ renkontis sur la strato iujn, kiuj vidante (en voyant) mian insignon, venis rekte al mi kaj petis : « ĉu vi estas Esperantisto, S-ro ? — Jes, mi respondis. — Eble vi estas fremdulo, alilandulo (un étranger) ? En tiu okazo, ni ĉiuj estas je via dispono ! » Mi dankis kaj diris al ili, ke mi estas Franco.
Vi vidas, ke mi ne tro enuis revenante. En la vagono mi havis apud mi kunvojaĝanton (compagnon de voyage) kiu trinkigis al mi kafaĉon !
Mi esperas iri, la prokisman jaron, al granda festo, kiu okazos en Anglolando. Mi ne scias la anglan lingvon, sed kun Esperanto, mi timas (crains) nenion !
Mi baldaŭ faros kurson ĉi tie. Esperanto tre utilus al kelkaj el miaj samvilaĝanoj, precipe kiam fremdaj (étrangers) turistoj venas por viziti la ruinojn de la kastelo (château) en kiu kuŝis la reĝo antaŭ tricent jaroj. Tiuj turistoj ĝenerale ne scias la francan lingvon kaj estas tre malfacile por kompreni ilin.
Mi sendos al vi post kelkaj semajnoj, numeroja de diversaj gazetoj, kiujn mi aĉetis por legi en la vagonaro : La Revuo, Lingvo Internacia, Franca Esperantisto, La Movado, k. t. p.
Mi esperas, ke vi daŭrigos (continuerez) la lernadon de Esperanto en supera gramatiko, por ke kelkaj el vi fariĝu profesoroj.
L’auteur de cet ouvrage se tient gracieusement à la disposition des lecteurs de la Collection A.-L. Guyot pour leur fournir tous les renseignements désirables, tant au sujet de la grammaire et des progrès de la langue auxiliairie Esperanto, que des multiples avantages qu’elle procure à tous.
Écrire « 160, rue Montmartre, Paris » en joignant un timpre pour la réponse.
En raison de la rapidité apportée à l’exécution de cet ouvrage, l’Auteur sera très heureux de recevoir les remarques que voudront bien lui faire les lecteurs de la Collection Guyot. Il les en remercie à l’avance en les assurant qu’il en prendra bonne note pour la prochaine édition.
VOCABULAIRE
(La traduction des mots nouveaux formés à l’aide des affixes de la 3e colonne se retrouve en partie dans le thème).
absolument | nepre | |
accomplir | plenumi | anto, into |
ainsi | tiel | |
apparaître | aperi | o, igi |
autre part (d’) | aliparte | |
bouton | butono | eto, umi |
chaîne | ĉeno | ero |
chercher | serĉi | anto, emulo |
col | kolo | umo |
convenir | konveni | ebla |
de, à quelqu’un | ies | |
de même que | same kiel | |
dépenser | elspezi | o |
dévoué | sindona | eco |
embarrasser | embarasi | |
en outre de | krom | |
Ernest | Ernesto | ĉjo |
essayer | provi | ek-i |
essuyer | viŝi | ilo, ileto |
goûter | gustumi | eco, aĵo, ulo |
étrange | stranga | |
guider | gvidi | ilo, isto, igi |
longtemps | longatempe | |
lune | luno | |
manchette | manumo | |
Marie | Mario | njo |
menacer | minaci | o, eto, ema, re-i |
mère | patrino | aĉo |
navire | ŝipo | aro, ano, anaro |
nombreux | multaj | |
nul | nenia | |
ordinaire | ordinara | e |
peindre | pentri | aĵo, aĵaĉo |
peiner | peni | o, adi |
peser | pezi | ilo |
peuple | popolo | |
Pierre | Petro | ĉjo |
plaisanter | ŝerci | o, anto, emulo |
plutôt | plivole | |
prouver | pruvi | o, aĵo |
public (ajectif) | publika | o |
recevoir | ricevi | aĵo, intino |
réciproquement | reciproke | |
respirer | spiri | |
sans doute | sendube | |
science | scienco | ulo, ulino |
sentiment | sento | i, ebla |
soin (prendre) | zorgi | o, ema |
soleil | suno | |
spécial | speciala | e, aĵo |
subitement | subite | |
toujours | ĉiam |
VERSION
Via Imperiestra Moŝto, Via princidina Moŝto. Al via afabla Moŝto mi volas min turni. La polico estas utila, sed por ke ĝi plenumu sian rolon, estas necese, ke la urbanoj ne vidu malamikojn en la policanoj kaj en la policestro mem. Diru al mi, ĉu mi estas pardonita. Nu ! jes, trankviliĝu pri tio. Li ne povis diri kie, kiam, kiel li estis nin vidinta. Faru al li ian demandon kaj petu ke li respondu ion ajn. Tiom da homoj volus ripozi antaŭ ol esti laborintaj. Nenie mi vidis tion. Ni tien kuru kiel eble plej rapide.
THÈME
Comment, petit Pierre, votre col est déjà sale ? Je n’ai trouvé qu’un petit bouton et quelque chose qui, je crois, est un anneau de chaine. Cette apparition est vraiment une chose étrange. Ce n’est pas une mère, c’est une marâtre ; regardez comme elle est menaçante. La fabrication des balances est une des spécialités de notre maison (firmo). Voyez cette peinture, ou plutôt, si j’ose (kuraĝas) m’exprimer ainsi, cette « croûte » ; on a dû essayer de peindre une flotte quelconque. Ce jeune homme est ordinairement très soigneux.
RÉCAPITULATION D’ADVERBES DE TEMPS ET DE FRÉQUENCE
VOCABULAIRE USUEL
abîmer | difekti |
accompagner | akompani |
approuver | aprobi |
automne | aŭtuno |
avis (être d’) | opinii |
bijou | juvelo |
blessure | vundo |
bois (matière) | ligno |
bouillir | boli |
brûler | bruli |
carte | karto |
céder | cedi |
charmer | ĉarmi |
colère | kolero |
coller | glui |
collection | kolekto |
condition | kondiĉo |
consentir | konsenti |
considérer | konsideri |
consister (en) | konsisti (el) |
content | kontenta |
corps | korpo |
correspondre | korespondi |
crime | krimo |
curieux | kurioza |
cultiver | kulturi |
danser | danci |
décider | decidi |
devoir (être débit.) | ŝuldi |
diligent | diligenta |
discret | diskreta |
doux | dolĉa |
écouter | aŭskulti |
embrasser | kisi |
ennuyer (s’) | enui |
été | somero |
étoffe | ŝtofo |
étudier | studi |
expédier | ekspedi |
fer | fero |
fête | festo |
flamme | flamo |
forme | formo |
fumer | fumi |
genou | genuo |
habitude (avoir l’) | kutimi |
hiver | vintro |
hôtel | hotelo |
inciter | inciti |
intelligent | inteligenta |
inviter | inviti |
jambe | kruro |
jaquette | ĵaketo |
langue (anat.) | lango |
langue (idiome) | lingvo |
lettre (missive) | letero |
lettre (alphabet) | litero |
lumineux | luma |
manière | maniero |
meuble | meblo |
mouche | muŝo |
obliger | devigi |
occuper | okupi |
œuf | ovo |
oublier | forgesi |
pain | pano |
pantalon | pantalono |
page | paĝo |
payer | pagi |
peau | haŭto |
pied | piedo |
pièce | peco |
pierre | ŝtono |
pitié (avoir) (de) | kompati (pri) |
plaire | plaĉi |
poche | poŝo |
poisson | fiŝo |
poste | poŝto |
printemps | printempo |
rang, tour | vico |
remplacer | anstataŭi |
réparer | ripari |
répéter | ripeti |
respecter | respekti |
sage | saĝa |
sec | seka |
secouer | skui |
silence | silento |
soulier | ŝuo |
souffrir | suferi |
spirituel | sprita |
tourner | turni |
tranchant | akra |
tranquille | trankvila |
trembler | tremi |
vertu | virto |
wagon | vagono |
visage | vizaĝo |
voisin | najbaro |
voix | voĉo |
- ↑ Voir Esperanto-Pratique, même collection