Traité de documentation/Le Livre et le Document/Structure et parties du Livre

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Editiones Mundaneum (p. 109-124).

23 STRUCTURE ET PARTIES DU LIVRE

230 Vues d’ensemble.

Reliure.
Couverture (Brochage). Feuillets de garde.
Frontispice. Faux-titre.
Page-titre. Sous-titre.
Préliminaires. Dédicace.
Préface.
Introduction.
Œuvre proprement dite (Corps de l’ouvrage)
  Divisions.
    Parties, chapitres, sections, paragraphes,
        alinéas, intitules, numérotation, sommaire.
  Pages.
    Pagination.
    Titre courant.
    Rappels en marge.
    Notes marginales.
  Texte et Illustrations.
    Caractères (Majuscules, minuscules, signes).
    Vignettes, figures, illustrations.
    Tableaux.
Tables.
  Table méthodique.
  Index alphabétique.        {

  Répertoire chronologique.
Matières.
Personnes
Lieux.
Appendices.
  Planches hors texte.
  Annexes.

Le volume est la division matérielle d’un ouvrage. Le tome en est la partie intellectuelle.

a) Un livre a diverses parties : La reliure. — la couverture, — le titre (titre, faux-titre, sous-titre, frontispice), — les préliminaires (dédicace, préface, introduction, préambule) ; — l’œuvre proprement dite, les Tables des matières et index, les appendices (annexes, planches hors texte).

b) Le livre présente d’abord sa page titre avec le titre de l’ouvrage, le nom de l’auteur, ses qualités, le rang de l’édition, la date de publication.

c) Un livre a un auteur (dénommé ou anonyme, réel ou pseudonyme, particulier ou collectif) — l’auteur peut avoir un ou plusieurs collaborateurs ; — il peut être auteur de l’œuvre ou simple éditeur de l’œuvre d’autrui.

d) La division matérielle de l’œuvre se fait en volumes, livraisons ou fascicules, feuilles et pages.

On peut convenir d’une terminologie d’après le nombre de pages : plaquette (jusqu’à 50 pages) ; brochure (de 50 à 100 pages) ; volume (au delà de 100 pages).

La feuille est l’ensemble de la surface imprimée, qui est plié ensuite pour former des pages (feuilles de 4, 8, 16, 32 pages). Un feuillet est la partie d’une feuille de papier formant deux pages (volants, feuilles volantes).

e) La division intellectuelle de l’œuvre répartit la matière en tranches qui groupent les matières connexes et qui présentent un même enchaînement. Cette division se fait en parties, tomes, chapitres, paragraphes, sections, alinéas, versets. Ces divisions ont des intitulés ou rubriques, des numéros d’ordre et sont parfois accompagnées de sommaires. Les pages portent un numérotage ou pagination et parfois un titre courant, des rappels et des notes infra marginales.

Souvent des introductions ou préfaces expliquent l’objet de l’ouvrage, le point de vue de l’auteur, l’occasion qui a fait écrire l’ouvrage.

f) Les tables des matières : méthodique ou systématique, alphabétique, chronologique, numérique.

Les tables se réfèrent soit aux matières, soit aux noms de personnes ou de lieux, soit aux dates, soit aux numéros des pièces et documents.

g) Les illustrations intercalées dans le texte servent à l’expliquer par la représentation visuelle des objets. Elles ont leur commentaire dans le texte et il y a lieu d’y recourir en chaque cas.

h) Un livre donne lieu à des reproductions en exemplaires multiples exécutées par un imprimeur (typographe, lithographe, graveur, photographe). On distingue les éditions successives d’un même ouvrage, des réimpressions. On fait les distinctions suivantes :

Un exemplaire est un ouvrage complet, abstraction faite du nombre de pages, aussi bien que du nombre de volumes et de tout ce qu’ils comportent. Il s’applique à l’unité de tirage d’un ouvrage, d’une gravure, etc.

On distingue les tirages effectués successivement (on dit souvent mille), qui n’impliquent aucune idée de correction ni de modification quelconque dans le texte, reproduit souvent, d’après un cliché ou une composition conservée, et les éditions qui supposent un texte revu, remanié ou complété, et qui sont par conséquent recomposés typographiquement.

Certaines œuvres n’existent qu’à l’état de manuscrits, originaux ou copies, ces manuscrits sont parfois de la main de l’auteur (autographes).

i) Le plus souvent, le livre a un éditeur commercial, il constitue rarement une impression privée.

Mais il y a les publications faites par les administrations publiques (publications officielles) et par les corps savants. Ces publications sont tantôt dans le commerce, tantôt hors commerce.

Le tableau ci-dessus résume ces distinctions et présente les parties d’un livre dans l’ordre de structure qui leur est ordinairement donné, ordre qui n’a rien d’invariable.

Les éléments composant les documents (n° 22) entrent dans la structure du livre. Ils donnent lieu à ses diverses « parties structurées ». Il ne sera traité ici que des parties du livre proprement dit et du livre en général. Ce qui concerne les parties des diverses espèces de livres et celle des autres documents est traité avec chaque matière spéciale. Les points suivants sont examinés séparément :

1° les titres et indications externes ; 2° les préfaces, dédicaces, introductions ; 3° le corps de l’ouvrage, son sectionnement, division et chapitres ; 4° les tables et index ; 5° les appendices et les autres parties de l’ouvrage.

Chacune des parties du livre a son histoire et ses transformations, chacune a son utilité.

En général les auteurs et les éditeurs se conforment à un ordre devenu traditionnel en les diverses parties du livre et qui est celui énoncé ci-dessus. Des exceptions cependant viennent souvent compliquer la présentation.[1]

231 Titre et indications externes.

Il s’agit ici : 1° du titre et du sous-titre ; 2° du nom de l’auteur ; 3° de la date ; 4° de l’adresse bibliographique des éditeurs et imprimeurs.

La page première du livre est dite page-titre. Elle porte le titre, les noms de l’auteur et de ses collaborateurs, l’adresse bibliographique.

Le frontispice ou grand titre est le nom donné à la page titre d’un grand livre quand elle est ornée d’allégories ou d’autres motifs et aussi de la gravure placée en tête et qui tiennent à l’œuvre elle-même par une relation régulière.

Des règles ont été adoptées par l’Association des éditeurs anglais pour la rédaction des pages de titre.[2]

C’est la page titre qui fournit les principaux éléments de la notice bibliographique. L’I. I. B. a proposé que l’on imprime, sur le plat et au dos de chaque ouvrage, l’indice de la Classification décimale et, au verso de la page titre, une notice bibliographique complète portant, explicitement et en forme régulière, tous les éléments nécessaires à son identification. Cette notice servirait ainsi, une fois pour toutes, aux diverses descriptions qui en seraient faites. En la reproduisant en triple exemplaire sur feuille détachée (slips) sur fiches, tout possesseur aurait le moyen pratique de faire figurer l’ouvrage dans ses catalogues ou répertoires, sans effort de rédaction ni même de copie.[3]

Le U. S. A. Government a pris l’initiative d’insérer dans ses ouvrages une page dite « Library Catalogue Slip » sur laquelle sont imprimées, prêtes pour le bibliothécaire, les entrées par l’auteur, sujet et série.

231.1 Le titre.
231.11 Notions.

Le titre est le mot ou la phrase avec lesquels s’énonce ou se fait connaître le sujet ou la matière d’une œuvre, de quelque document manuscrit ou imprimé ou de chacune des parties ou divisions d’un livre. Le titre est souvent trop étendu.

Il doit décrire fidèlement et adéquatement le contenu du volume, à moins qu’il s’agisse d’un ouvrage de fantaisie. Il faut que la page titre permette d’identifier l’ouvrage, de le classer et de l’indexer.

S’il y a plusieurs sections ou chapitres d’un livre, et qu’ils sont étendus, chaque section doit recevoir un titre intelligible en connexion avec lui.

Erreurs et confusions sont engendrées par des titres inexactes ou vagues. L’impression d’un titre exige que l’on fasse usage de différentes grandeurs de caractères de manière à marquer l’évolution et l’importance comparée des idées.

Tout titre bien fait devrait être une véritable indication de ce que contient le livre, presque sa définition.

Le titre complète l’œuvre ou plutôt la précède, il s’y attache, il en est inséparable. Le titre individualise l’œuvre littéraire et la distingue des œuvres similaires (Cour de Paris. 19 janvier 1912).

Le titre peut être banal ou générique et nécessaire ou bien il peut être original et constituer lui-même une création littéraire.

Dans les manuscrits et les impressions anciens, l’« incipit » (les premiers mots de l’ouvrage) fait office de titre.

Titres et sous-titres. — La lisibilité faite de la clarté des caractères, l’ordonnance des titres sont qualités fondamentales. Car le texte est fait avant tout pour être lu.

Le libellé des titres, leur nombre, leur importance relative, leur disposition sont objets de soins. Les titres nets, les sous-titres explicites nombreux, substantiels, donnent un exposé schématique, mais suffisant à la rigueur, de la matière exposée.

On ne s’est pas borné à désigner des ouvrages par leurs titres. On a, en histoire, donné certains noms à certaines théories. Ainsi, parlant des théories de Malebranche, on appelle l’une « la Vision en Dieu » et l’autre l’« Hypothèse des causes occasionnelles ».

Il y a des livres publiés sous plus d’un titre.[4]

231.12 Historique.

À l’origine les ouvrages étaient dépourvus d’un titre spécial et rarement ils portaient l’indication du lieu ou de la date de leur exécution. Le premier livre avec un titre, à la moderne, est le Calendario de Jean de Monteregio (Venise 1476).

Les livres d’Henri Estienne (1502-1520) portent, soit au titre, soit à la fin, l’année, le mois et même le jour de la publication, quelquefois la formule de la date, avec l’indication de son nom et de sa demeure, comprend des expressions ayant rapport au sujet du livre. Ordinairement le titre porte une gravure ou un symbole. Souvent ses ouvrages portent le nom des correcteurs qui en avaient lu les épreuves.

Fourrier, l’inventeur des séries, affectionnait parmi elles la série conjuguée. Ses ouvrages sont coupés de la sorte : avant-propos et post-propos ; préface et postface ; prolégomènes, cis-légomènes et intermèdes, etc. La tête du livre opposée à la queue, la deuxième division à l’avant-dernière et la conclusion placée au corps de l’ouvrage.

231.13 Caractéristiques du titre.

Le titre est au livre ce que la figure est à l’homme. On reconnaît le livre par son titre comme l’homme par son visage. Un titre bien fait doit en peu de mots donner une connaissance exacte à chacun du contenu et des caractères.

Le titre d’un livre a une grande importance : il est en fait fonction de l’époque plutôt que du livre et un livre s’achète surtout sur le titre. Le titre est parfois tout un poème et l’auteur n’en a pas écrit de meilleur. Il y a des règles qui doivent en déterminer le choix. Il faut, paraît-il, se défier du titre formé d’un nom. (Henri Baillère).

On a dit avec raison : le titre doit venir à l’auteur d’un jet ou il ne lui viendra pas heureux, appelant et précis. Un auteur écrit en fonction du titre de son ouvrage.

231.14 Espèces de titres.

On distingue : 1° le titre de la couverture ; 2° le titre intérieur, souvent plus complet ; il fait foi dans les descriptions ; il comprend : titre et sous-titre ; 3° le faux-titre ; 4° les titres des diverses parties ; 5° les titres en marge des pages ; 6° les titres en haut des pages ou en haut des colonnes (titres courants).

231.15 Desiderata des titres.

Évitez le titre commençant par un ou le. Évitez des titres négatifs. Évitez des titres au passif, le présent est préférable. Évitez le mot d’ordre d’un titre. Recherches sur, contribution à sur… Examen de… observation. Ces mots sont des indications sur la forme matérielle bibliologique ou intellectuelle des ouvrages, non sur leur sujet.

Évitez les titres longs.

Il y a des titres qui sont tout un programme. Ex. :

Le livre de Saint-Simon publié en 1814 : « De la réorganisation de la Société européenne et de la nécessité de rassembler les peuples de l’Europe en un seul corps politique en conservant à chacun son indépendance propre ».

La publication 126 de l’Union des Associations internationales : « De l’organisation des Forces Internationales et de leur concentration à Genève ».

Les recueils d’études ou de nouvelles portent généralement pour titre celui de la première d’entre elles, mais c’est induire en erreur le lecteur du titre. Il y a double titre quand il y a titre de la collection et titre de la monographie dans la collection.

Certains des titres portent mention détaillée du contenu. Ex :. Dictionary of Philosophy and Psychology including many of the principal conceptions of Ethics Logic, Aesthetics, Philosophy of religion and giving a terminology in English, French, German and Italian written by many hands and edited by James Mark Baldwin. P. H. D. Princeton.

Il y a titre précis lorsqu’aucun doute n’est possible sur le contenu. Ex. : L’Europe moins la France ?

Le faux-titre a notamment une raison d’être pour remplir une page blanche quand le titre est tiré sur un quarton (4 pages), après que le tirage du corps de l’ouvrage a déjà été fait. Le faux-titre a aussi l’utilité d’isoler la page titre des mentions du verso de la couverture. Ces utilités sont très contestables.

231.16 Titres curieux et indésirables.

a) Les titres des œuvres littéraires peuvent être fantaisistes ; leur fantaisie ou leur profondeur ont souvent un charme prenant. Mais les titres des travaux scientifiques ne sont pas toujours clairs. Ceux des instruments de travail devraient l’être. Qui sous le titre « Les Faux Amis de Derocquigny » découvrira un lexique de mots anglais généralement mal traduits en français. Le langage figuré n’est pas à sa place dans un titre. Il faut que quelqu’un ne connaissant pas le nom d’un ouvrage puisse en découvrir l’existence par le seul jeu de la logique. (Félix Boillot.)

Un titre curieux, énigmatique, c’est comme un mur derrière lequel il pourrait se passer quelque chose.

Le défaut d’esprit synthétique, universaliste, se remarque à propos du titre des livres. Les auteurs donnent des titres généraux au lieu de titres spéciaux, se figurant être seuls à traiter du sujet. C’est comme si, au point de vue des auteurs, on devait tout classer sous le mot « écrivains » : il n’y a plus moyen de s’y reconnaître.

b) Voici quelques exemples de titres inadéquats.[5]

« Un pape, un empereur, un roi ». (Il s’agit de l’examen des droits religieux du Tsar.)

« Di un libro molto prezoso en poco noto ». (Prof. C. Castellani, Rivista delle Bibliotteche, anno IV, vol. IV, P 33.)

« Le ver rongeur des sociétés modernes ».

« L’envers de la médaille ».

« Essai de solution philologique d’une question d’archéologie généralement réputée insoluble ».

« Pourquoi nous prononcer pour la négative ».

Dans certains recueils de brevets, une bière (cercueil) a été classée parmi les boissons et un orgue électrique (boîte de distribution de courant), ainsi dénommée par son inventeur, a été classée parmi les instruments de musique.

231.17 Place et forme du titre.

Deux hypothèses.

A. Le titre vient le premier, suivi du nom de l’auteur car : 1° on lit d’abord le titre puis l’auteur, aux étalages surtout ; 2° on obtient un titre plus net car entouré de plus de blanc.

B. Le titre après le nom car : 1° on économise le mot par, ce qui fait une ligne (il est vrai qu’elle compense le tiret après le nom en tête ; 2° le titre marque le nom d’une œuvre qui se présente d’une manière autonome. Un bijou, un tableau, un monument ne se signe pas « par ».

Des majuscules de même grandeur sont employées pour les mots du titre. Ceci par analogie avec les inscriptions romaines des monuments, mais c’est un fait qu’un long texte en capitales est difficile à lire. Rien n’accroche l’œil. Des capitales initiales plus grandes sont justifiées.

231.18 Les titres et les notices bibliographiques.

La description bibliographique du titre a donné lieu à ces questions : Droit de l’abréger — ou de le modifier pour le rectifier — ou de le développer pour l’expliquer dans les catalogues. (Discussion à la Société royale de Londres.)

D’autre part, le titre sert de base au classement de l’ouvrage. Un auteur a le droit de voir son livre figurer sous la rubrique de son titre et un bibliographe est à couvert si son classement correspond au titre, sans préjudice des notices classées secondairement aux réels sujets traités.

231.19 Régime juridique du titre.

1. La loi protège le titre comme le livre, mais cette protection est subordonnée à ce fait que le titre soit original et un titre composé.

2. Le titre d’un journal en France n’est protégé que s’il est dépose au Parquet et si la publication s’en suit. L’usage conserve le droit, le non usage l’éteint, mais un non usage définitif. Donc bien des publications peuvent cesser de paraître sans cesser d’exister, si leur propriétaire en publie un ou deux numéros dans l’année.

3. Une décision de justice a dit :

« Attendu qu’il n’est pas douteux qu’en choisissant le titre « Les Deux Gosses » et en se l’appropriant pour le faire servir à la dénomination de bandes cinématographiques qu’elle met en vente, la société défenderesse, encore que les vues qu’elle reproduit en public par le moyen de ces bandes n’aient aucun rapport avec l’ouvrage de M, Decourcelle, a cependant voulu profiter de la vogue qui s’attachait dans le public à ce titre ;

« Attendu que le droit de l’auteur n’est pas limité à la propriété littéraire de son œuvre, puisque ce titre l’individualise et permet de la distinguer des œuvres similaires. » (Tribunal de commerce de la Seine. Art moderne. 1907.)

4. Le Congrès international des éditeurs a demandé des droits de propriété exclusive des titres caractéristiques de livres.

Vœu n° 60. — « Il est désirable d’adopter un système d’enregistrement de tous les titres caractéristiques, système comportant le droit exclusif de se servir du titre pendant la durée du droit d’auteur. En Autriche, la protection des titres est réglée par l’article 22 de la loi sur les droits d’auteur. La jurisprudence des Chambres de commerce et d’industrie se prononce pour l’enregistrement comme marques. En conséquence, non seulement les titres, comme marques verbales, mais aussi en général les pages-titres peuvent être enregistrées par les Chambres de commerce et d’industrie en vertu de la loi sur les marques et modèles. »[6]

231.2 L’auteur.

L’auteur est la personne qui créé ou invente une œuvre, imaginative ou documentaire.

a) Sur les imprimés, le nom de l’auteur est placé sur la page titre ; dans les articles de revue ou de journal, il est souvent placé à la fin.

b) Dans les manuscrits anciens, il se trouve à la fin. Au moyen âge et à la renaissance, les auteurs latinisaient leur nom, ce qui a donné lieu à beaucoup de confusions dans le catalogage de leurs œuvres.

c) L’orthographe, surtout celui des noms propres, a été longtemps fantaisiste. Les prononciations locales y contribuaient largement. Ainsi Montarby ou Monterby.

d) Les ouvrages qui ne portent pas de noms d’auteur sont dits anonymes (sans noms).

L’usage qui consiste à supprimer les noms des auteurs a été appliqué très souvent aux œuvres de femmes. Et c’est là une clé pour les retrouver. Les auteurs masculins ont toujours été cités par les historiens, même quand on leur attribuait les ouvrages des autres, ou quand ils n’avaient peut-être jamais existé, comme Orphée, Pythagore, Zoroastre et tant d’autres.

Dans les Vers Dorés (p. 189), à propos d’un ouvrage, de Lysis dit : « S’il n’attacha pas son nom à cet ouvrage, c’est qu’à l’époque où il écrivait, l’ancien usage persistait encore de considérer les choses et non les individus.

Les disciples d’un grand homme n’avaient point d’autre nom que le sien. Tous leurs ouvrages lui étaient attribués. Ceci nous explique comment Vyasa aux Indes. Hermes en Égypte, Orphée en Grèce, ont été supposés les auteurs d’une telle multitude de livres que la vie de plusieurs hommes n’aurait pas même suffi pour les lire.

(Fabre d’Olivet.)

Dans le débordement de jalousie sexuelle de cette époque, on attribua à un homme créé par l’imagination des prêtres tous les ouvrages écrits antérieurement à lui par des femmes, dont les noms disparurent à jamais de l’Histoire. (Céline Renooz : L’ère de vérité, II, p. 448.)

e) Parfois des auteurs dissimulent leur véritable identité sous des noms empruntés ou imaginaires. Leurs ouvrages sont alors des pseudonymes.

Cette dissimulation de la personnalité a pour cause le désir d’une plus grande liberté d’expression ou le désir d’échapper à des représailles ou envie.

Il paraît fastidieux à certains d’employer toujours le même pseudonyme et leurs œuvres paraissent sous un très grand nombre de noms.

f) L’auteur joint souvent à son nom ses propres titres, qualités, notamment ceux de sa profession ou ceux de ses titres scientifiques qui forment son autorité quant à l’ouvrage. Parfois le nom de l’auteur est suivi de l’indication de son œuvre principale.[7]

g) Parfois l’auteur appose sa signature ou son paraphe sur les exemplaires de son œuvre.

On trouve souvent le portrait de l’auteur en tête des livres.

231.3 Date. Millésime.

a) En principe les ouvrages doivent être datés.

b) Dans les manuscrits la date est placée à la fin. Dans les ouvrages imprimés elle est ordinairement placée sous la page titre, parfois en forme « achevé d’imprimer », parfois auprès du nom de l’imprimeur.

c) Beaucoup d’œuvres ne sont pas datées, sont antidatées ou postdatées. La détermination de la date doit faire parfois l’objet d’études très nombreuses.

Ainsi, l’on débat depuis longtemps la date de la composition des huit livres de la Politique d’Aristote. Tantôt le Livre VIII est attribué aux débuts de la maturité d’Aristote, tantôt à ses dernières années.

d) Les Elzevirs n’ont daté que très peu de leurs ouvrages, peut être pour ne pas se compromettre aux yeux des puissants.

e) Des éditeurs prennent ou reprennent la mauvaise habitude de ne pas dater les livres qu’ils publient, de n’y inscrire aucun millésime. L’avantage commercial, c’est qu’ainsi un volume peut garder longtemps l’apparence d’une nouveauté. Mais c’est comme une supercherie, au détriment de la vérité, et cette supercherie est une source d’erreur, en bien des cas, pour les historiens et les critiques. Il est parfois de la plus grande importance de savoir si un ouvrage est antérieur ou postérieur à un autre. À la Bibliothèque Nationale de Paris, on a pris l’habitude, pour remédier à cet inconvénient, d’inscrire au composteur la date de réception de chaque volume non pourvu de millésime. Malheureusement, les imprimeurs ne font pas toujours le dépôt légal l’année même où paraît le volume.

Au Ministère de l’instruction publique français, cette question du millésime a été examinée par le comité des travaux historiques. Unanimement, le vœu a été exprimé que la loi sur le dépôt légal soit modifiée à ce sujet, et qu’il soit ajouté un article ordonnant que le millésime de l’année soit imprimé sur le titre de chaque volume. Le gouvernement annonce la sanction de ne plus souscrire à aucun ouvrage qui ne porterait pas d’indication de millésime.

Le Copyright oblige les éditeurs à dater leurs livres, mais souvent ils ont soin de placer la mention du Copyright et de la date à une place où nul n’aurait l’idée de la chercher.

f) Dans les écrits ecclésiastiques, il y a la date du permis d’imprimer (Nihil obstat).

Certains ouvrages qui ont exigé un long temps d’imprimer portent la date de l’achevé d’imprimer.

g) Certains livres sont datés par année, mois et jour. Ex. : Albert Cheron : Les innovations législatives égyptiennes en matière de société. Paris, Rousseau, 26 mai 1931.

h) Détermination de la date d’ouvrages non datés. — La citation dans le corps du livre de tiers ouvrages qui sont datés est un moyen de déterminer la date antérieure à laquelle il n’a pu être imprimé.

i) La contrainte d’exprimer la date de la publication d’un livre en chiffres romains remonte à l’origine de l’imprimerie. Tandis que les règles de l’emploi des chiffres arabes sont certaines en incunables, il n’en est pas de même des chiffres romains. Souvent D (500) est exprimé par des éléments I D, et M (1000) par C I D. Par suite d’addition et de soustraction on est souvent placé devant des sigles. Voici quelques exemples inintelligibles de millésimes rares ou embarrassants.

MccccLXXII (1000 + 400 + 50 + 20 + 2) 
 1472
MiiiiD (1000 + 500 — 4) 
 1493
M’DVIII 
 1508

j) Les dates ne sont pas les mêmes pour tous les calendriers. Il est proposé un calendrier universel dû à la réforme du calendrier grégorien. La S. D. N. a publié la classification en 9 catégories de divers projets actuellement existants.

231.4 Adresse bibliographique.

a) L’adresse bibliographique (Direccion bibliographica pic de imprenta) est la mention placée ordinairement au pied de la page titre du livre. L’adresse comprend le nom et l’adresse de l’éditeur, tout au moins la ville, et on comprend aussi dans l’adresse la date de publication au sens étendu du mot.

b) Les ouvrages portent d’ordinaire le nom de l’éditeur. Ils portent quelquefois celui de l’imprimeur. Le premier est porté sur la page titre, le second est souvent indiqué in fine. Des imprimeurs apposent parfois leur signature autographique.

c) Des circonstances douanières amènent maintenant à indiquer sur les volumes le pays où est imprimé l’ouvrage.

d) Le « colophon » est le paragraphe placé à la fin des livres imprimés dans lequel est donné le nom et l’adresse de l’imprimeur, le lieu et la date de commencement ou d’achèvement de la publication ou quelques autres particularités.

e) Les typographes hollandais ne faisaient jamais figurer leur nom sur leurs productions. Le plus souvent l’éditeur seul signait le livre, sans ajouter s’il en était en même temps l’imprimeur.

232 Préface — Introduction.

a) Tout discours préliminaire dont on fait précéder un livre, soit pour en expliquer le plan et l’intention qui a présidé à sa composition, soit pour gagner la bienveillance du lecteur, prend le nom de préface. On lui donnait autrefois le nom de prologue, mais ce nom aujourd’hui n’est guère employé que pour les pièces de théâtre. On l’a appelé aussi « Isagoge, préliminaire, préambule ».

b) La préface prend quelquefois le nom d’avant-propos. Elle est elle-même précédée parfois d’un avant-propos dont elle est le développement et la justification.

c) L’introduction présente en un résumé toutes les connaissances nécessaires à l’intelligence de l’ouvrage. Elle fait connaître, par exemple, l’état de science des arts et des lettres à une époque ; elle rappelle les événements au nombre desquels s’encadre la vie ou l’histoire particulière que l’on va raconter. L’introduction peut se développer au point de devenir elle-même un véritable ouvrage.

d) En tête d’une édition on établit l’historique de l’ouvrage : telle édition, année, tirage. Ex. : Encyclopedia Britannica.

e) Préliminaire. — Ce nom est donné à l’ensemble des chapitres et documents qui en qualité de préambule précèdent le texte de l’œuvre.

On trouve ceci en tête d’un livre :

« Pour faciliter au lecteur l’étude de cet ouvrage, je lui conseillerai de commencer par la lecture du dernier chapitre qui résume la direction générale de tous mes arguments. »

La préface concerne : 1° l’origine de l’œuvre ; 2° son aspect ; 3° ses relations avec les œuvres antérieures de l’auteur ou avec d’autres œuvres ; 4° l’indication des collaborateurs et les remerciements ; 5° les conditions du travail de l’auteur.

L’usage veut que l’auteur explique comment et pourquoi il a écrit son livre, le but qu’il a poursuivi.

Porphyre, disciple de Plotin, mit aux catégories d’Aristote une préface exacte et élégante que la postérité ne sépara plus de l’ouvrage même.

Il faut commencer et terminer la lecture d’un ouvrage par la préface : commencer pour savoir dès l’abord ce que l’auteur promet ; terminer pour contrôler s’il a tenu parole.

Parfois la préface forme une œuvre par elle-même. Ainsi dans les œuvres de Bernard Shaw.

Dans son traité, « Le salaire, l’évolution sociale et la monnaie », M. Fr. Simiand (Paris, Alcan) commence par indiquer aux lecteurs ce qu’ils doivent lire de son ouvrage selon qu’ils disposent d’un peu de temps, d’une heure ou deux, ou de quelques loisirs.

La dédicace est le paragraphe ou la lettre (épître dédicatoire) qui se place au commencement d’une œuvre, ordinairement après la page titre et adressé à la personne à qui elle est offerte. Les dédicaces avaient une grande importance autrefois, où les écrivains, dépendant des seigneurs, devaient manifester de cette dépendance en la proclamant publiquement.

La préface doit définir le but, l’esprit et le plan de l’ouvrage.

Postface. — Elle a sa raison d’être lorsque la publication de l’ouvrage s’est poursuivie sur un long espace de temps pour permettre à l’auteur de mettre à point certaines questions.

Avertissement, Avis aux lecteurs. — Contient des observations pratiques sur la manière de se servir de l’ouvrage.

But du livre. — Champ du livre. — Ordre du livre et marche de l’ouvrage.

233 Corps de l’ouvrage.

Le corps d’un ouvrage c’est le texte lui-même dégagé de tous accessoires tels que préface, préliminaire, appendice, tables, etc.

Le corps consiste dans les matières qui y sont traitées et c’est la partie de l’auteur ; entre ces matières, il y a un sujet principal à l’égard duquel tout le reste est seulement accessoire.

233.1 Division, sectionnement des ouvrages.

1. Notion. — Le texte se divise communément en tomes, parties, livres, chapitres, sections, paragraphes, etc. entre lesquels est distribué toute la matière.

Au sectionnement il faut des tables correspondantes. Ces facilités pour le lecteur ne doivent jamais être négligées dans des livres qu’on peut être appelé fréquemment à feuilleter.

Le but du sectionnement est de retenir l’attention, exciter l’intérêt, soulager la mémoire. Il faut y joindre une habile disposition typographique, notamment l’emploi de caractères variés, usage des vignettes et des gravures.

La division en paragraphes et les rubriques aménagées en marge permettent au lecteur de passer tout ce qu’il juge superflu pour lui.

Le traitement logique d’un sujet selon un cycle de divisions et subdivisions nettement accusées dans le texte est un progrès dans le livre scientifique et didactique. Il correspond à un développement de la ponctuation dans un double sens ; 1° c’est une ponctuation d’un degré plus élevé que le simple point (.) ; 2° c’est une ponctuation placée à la division logique de l’idée et non des seules phrases du langage qui les exprime.

Le titre est en fonction de la division adoptée. Il est comme la rubrique générale à placer en tête de la table des divisions et celles-ci sont comme autant de sous-titres du titre lui-même.

Les divisions sont de divers ordres. À côté de celles qui correspondent au développement fondamental du sujet, il y a celles qui se rapportent aux introductions et conclusions, aux conditions externes du sujet comme sa présentation, à des annexes, des tables. Ainsi on peut diviser un ouvrage en parties (livres) et lui donner outre les parties principales numérotées, une partie préliminaire (définition du sujet dans son ensemble et indication de la marche de son développement) et une partie complémentaire (par ex. l’histoire et la bibliographie du sujet). Une préface, un épilogue.

2. Historique. — Les anciens ne connaissaient pas la division d’un ouvrage en plusieurs livres, d’un poème en plusieurs chants d’étendue à peu près égale. L’Iliade et l’Odyssée comprenaient bien un certain nombre de rhapsodies qu’on pouvait réciter séparément, mais ces rhapsodies ne répondaient pas du tout à trois chants distincts et nous apprenons d’un scoliaste qu’on les écrivait à la file sans autre marque de séparation que le signe appelé Coronis. Ni Hérodote ni Thucydide ne divisèrent leurs histoires en livres. De même Xenophon. Platon, Théophraste, en un mot tous les auteurs qui ont précédé l’ère d’Alexandre.

C’est à partir de ce moment seulement que des écoles annexes de grammaire et de critique ayant été fondées en annexe à la Bibliothèque d’Alexandre, ceux-ci éprouvèrent l’embarras de retrouver un passage ou de vérifier une citation. On divisa donc chacun des poèmes d’Horace en vingt-quatre chants destinés à être écrits sur autant de petits rouleaux et désignés par la série de lettres de l’alphabet grec.

Hérodote fut partagé en neuf parties qui prirent le nom de neuf muses. Le même principe fut appliqué ensuite aux autres ouvrages. À partir des premiers Ptolemées tous les écrivains sectionnèrent eux-mêmes leurs ouvrages de longue haleine en livres de longueur uniforme.

Le morcellement des ouvrages en rouleaux à livres faisait souvent des coupures arbitraires selon l’étendue des rouleaux du commerce et les rouleaux s’égaraient rendant le livre incomplet. On serrait alors les rouleaux dans un même écrin, moyen insuffisant. Que de livres furent ainsi perdus, rendus incomplets ! C’est assez tard qu’on prit l’habitude de terminer la ligne avec le sens.

3. Unités du sectionnement. — À la manière de la simple arithmétique, en toute matière il doit être déterminé ce qui doit être tenu pour l’unité normale (un), avec ses multiples d’un côté (deux, trois, dix, cent), ses sous-multiples de l’autre (un dixième, un centième, etc.) Cette détermination est conventionnelle. Par elle se réalise l’analyse et la synthèse, la décomposition et la combinaison. Il serait inexact de faire de l’idée la pensée scientifique correspondant à l’unité de la réalité objective. Car s’il y a des unités déterminées en certaines parties de la science, elles manquent en d’autres et certaines sciences n’en ont pas du tout. L’analyse scientifique redeviendra une idée dite simple et une plus simple, jusqu’à la plus ultime qui est l’être sans détermination. Dès lors la proposition implicite ou explicite dans la phrase n’est que l’unité de langage, l’unité du discours verbal ou écrit (documentaire).

Une unité extérieure et qui ne cadre pas exactement avec l’unité de pensée. Celle-ci détermine l’auteur en chaque cas particulier correspondant à une phrase principale avec éventuellement une ou plusieurs phrases déterminatives et précisantes, attendu que grammaticalement est possible la phrase courte ou le complexe de la phrase, allant jusqu’à la période. Dans la pratique ce sera ou à peu près l’alinéa, ou ce que les anciens appelaient les versets.

4. Espèces de divisions. — a) Le tome correspond à une très grande division de l’ouvrage. Le terme volume indique une division matérielle dépendant uniquement de la reliure. Ordinairement la division par volume concorde avec la division par tome. Il n’est pas rare cependant de rencontrer des tomes reliés en un volume ; il est très rare au contraire que plusieurs volumes séparés soient nécessaires pour contenir un seul tome.

Les études d’une science sont trop vastes pour être enfermées en deux ou trois volumes.

b) Le chapitre définit chacune des parties dans lesquelles se divise une œuvre ou un écrit aux fins du meilleur ordre et de la plus facile intelligence de la matière dont il est traité.

Un chapitre correspond à une question en science.

c) Le paragraphe se définit chacune des divisions d’un écrit ou d’un imprimé qui se font en passant d’un point à un autre.

Dans les grammaires on donne comme titre aux paragraphes les phrases qui servent d’exemple. Ainsi le contenu se précise et à la seule lecture de l’exemple la règle est rappelée.

d) Verset. — Le livre ancien est formé de versets. Courtes phrases, deux ou trois phrases au plus. L’enchaînement des versets laissait idéologiquement à désirer. Rien de notre art moderne d’exposer.

Dans certaines sciences la division des matières porte des noms spéciaux. Ainsi en géométrie, les divisions sont appelées théorèmes, problèmes, corollaires, scolies.

5. Desiderata du sectionnement. — a) Il est désirable que, dans l’intérêt des diverses parties et chapitres, les matières soient autant que possible traitées d’après un plan symétrique.[8]

b) Le sectionnement doit être rigoureusement conforme à la division de la matière elle-même.

Les auteurs parfois donnent à plusieurs chapitres qui se suivent le même intitulé et en font des suites ou des fins. C’est un procédé inadmissible. La disposition systématique de la matière doit être indépendante de la longueur des textes et il y a quelque chose de choquant à voir couper un développement pour des raisons aussi extrinsèques.

6. Titre courant. — Le titre courant doit remplir dans le livre un office utile. Il faut le considérer comme le sommaire ou le résumé de la page au dessus de laquelle il est placé.

C’est une erreur de donner à toutes les pages d’un livre le même titre courant, celui du livre lui-même. Ce titre est bien connu du lecteur et mieux vaut consacrer la place à mentionner sur les pages paires (gauches) les grandes divisions de l’ouvrage et sur les pages impaires (droites) les divisions les plus spéciales ; de toute manière des mots expressifs, empruntés à l’ordre systématique. En vue du découpage des livres scientifiques et techniques, il pourrait être utile cependant que chaque page porte en bas le titre avec le nom de l’auteur et l’année.

7. Division en cartons. — Les parties d’un livre peuvent être mise en évidence par des feuilles de papier fort ou de carton blanc ou de couleur portant sur les côtés les notations du sectionnement. Ex. : Manuel de l’Institut International de Bibliographie (publication n" 67). Certains comptes rendus annuels de la Caisse d’Épargne de Belgique.

8. Mention de la fin des ouvrages. — Il y a lieu d’indiquer clairement qu’un article, partie d’ouvrage ou volume est fini. Si la publication de certaines parties ou volumes est indéfiniment ajournée, le fait doit être mentionné clairement sur les numéros subséquents. Le mot « Finis » ou « Fin » est consacré. On l’accompagne parfois d’une vignette.

Quantité d’ouvrages dont les suites ont etc annoncées (à suivre) n’ont jamais été continués ni achevés, souvent de par la volonté des auteurs qui ont changé d’opinion.

233.2 Notation des divisions.

La notation des divisions réalise un système pratique et précis.[9] Il sert à la consultation, à la référence et à la signalisation.

La notation des paragraphes peut tenir lieu de transition. Le lien peut être dans la pensée qui se suit et embrasse sans peine des objets divers parce qu’elle les rapporte tous à un objet supérieur parfaitement déterminé.

Espèces de notation. — L’indication des divisions peut se faire par une notation basée soit sur des chiffres, soit sur des lettres.

a) Les chiffres donnent lieu au numérotage, soit un numéro courant (numerus currens), soit un numéro décimal correspondant aux divisions de la Table des Matières (voir Tables de Matières).

Les chiffres sont des chiffres arabes ou des chiffres romains.

b) Les lettres donnent lieu à une littération (ex. : littera C, littera Cb). Les lettres sont majuscules, minuscules ou une combinaison des deux. Elles peuvent être latines ou grecques, ou une combinaison des lettres des deux alphabets. Ex. : Bγ

c) Il peut y avoir combinaison de chiffres et de lettres. Ex. : II Bγ

Numérotage. — Le numérotage est de création relativement récente. Ce n’a été qu’au XVIe siècle, dans l’édition de Du Moulin (Lyon 1554) et de Le Conte (Paris. 1556) qu’on a commencé à donner des numéros aux différents chapitres ou canons des distinctions et des causes des œuvres de Gratien. Pendant tout le moyen âge et souvent encore dans les temps modernes, on les a cités par le premier mot du canon.

C’est tardivement aussi qu’ont été numérotés les versets de la Bible. Dans l’usage, les chapitres des divers livres qui la composent sont indiqués conventionnellement par des chiffres romains et les versets par des chiffres arabes. Ex. : Mat. V. 1-8. Évangile selon Saint-Mathieu, chap. V, versets 1 à 8.

Les articles des codes, des lois, des conventions sont numérotés. Le Code civil français (code Napoléon) comporte 2,200 articles. Les lois de certains États sont elles-mêmes numérotées par année. On dira « Chapter 415 of the Laws of 1897 ».

Le numérotage des vers, éventuellement des lignes, est un moyen pratique pour les notes inframarginales ou en fin de texte.

Dans l’édition des classiques de Teubner, les vers sont numérotés de cinq en cinq.

Dans les Proceedings de la British Museum Commission de 1849, toutes les questions et toutes les réponses ont reçu un numéro d’ordre continu.

Le numérotage sera ou unique à travers toutes les parties d’un ouvrage ou recommençant. Parfois les suppléments édités plusieurs années après sont paginés et numérotés à la suite (ex. : Géographie des frères Alexis).

233.3 Ordre des matières dans le livre.

Un livre a une progression, une série, la raison qui procède à son enchaînement (la classification, l’ordonnancement, la logique). La question des ordres a été traitée à l’occasion des éléments intellectuels du livre.

La série échelonnée ou graduée comme dans les règnes animal et végétal est la forme la plus ordinaire aux ouvrages de raisonnement dans lesquels on procède par division et subdivisions du sujet.

L’ordre varie à l’infini d’après les auteurs, d’après les ouvrages et même d’après un même ouvrage quand il s’agit d’une œuvre constituant une collection. Ainsi S. Berger ne compte pas, pour l’Ancien Testament seulement, moins de 212 ordres différents, distribués en sept séries principales et il déclare expressément que cet ordre pouvait être augmenté. Pour le Nouveau Testament, il signale 38 ordres.

233.4 Rubrication.

Les divisions reçoivent leur dénomination (titre, intitulé, rubriques). Les rubriques facilitent énormément la lecture et les recherches. Si les divisions circonscrivent nettement le sujet traité, les rubriques concentrent la pensée sur leur objet principal. Bien rubriquer un document est tout un art. L’auteur qui s’impose de le faire voit s’améliorer son exposé, car le fait seul d’avoir à exprimer des rubriques adéquates, claires et se succédant en série, oblige à préciser quel est l’objet d’un paragraphe ou d’une section et à mûrement réfléchir à l’ordre du plan d’exposés.

Autrefois, il y avait un spécialiste, le « rubricateur » ou enlumineur qui traçait sur les livres les rubriques.

La rubrication des lois et des ordres du jour de congrès et assemblées législatives fournit ample matière expérimentale à une technique de la Rubrication.[10]

Les rubriques ont joué un rôle énorme dans le Décret de Gratien (Droit Canon).

233.5 Pagination.

1. Notion. — Les pages d’un livre, les feuilles d’un document sont numérotées et le numérotage est continu. But : a) moyen de maintenir l’ordre entre les éléments épars, d’éviter toute interversion des feuilles pendant la correction, le tirage, le brochage, la reliure ; b) moyen d’indiquer l’endroit exact de l’ouvrage quand les éléments sont rassemblés, de faciliter les renvois des tables de matières, les références d’une partie à l’autre des volumes, les citations.

La pagination se rapporte à la division des éléments matériels du livre (le support, le papier), tandis que la notation de divisions se rapporte à la division des éléments intellectuels.

2. Dispositifs de la pagination. — La pagination peut se présenter ce diverses manières : a) Haut ou bas des pages. b) Côté extérieur ou intérieur des pages ou en leur milieu. Il convient de placer la pagination sur les côtés extérieurs des pages. 1° À l’extérieur des pages, car ainsi on peut feuilleter seulement leur extrémité gauche et droite, en économisant l’opération d’avoir À les découvrir entièrement ; 2° au bas des pages, car on peut disposer du haut des pages et les parties en belle page peuvent elles-mêmes être paginées. c) Grand ou petit caractère, nombre encadré ou non, en grasse ou souligné. C’est une erreur de ne pas indiquer en très grands caractères la pagination des livres de fréquente consultation.

3. La mise en page. — Elle peut offrir différents dispositifs. 1° Continue, c’est-à-dire recto et verso. 2° Recto seulement, le verso étant blanc réservé a des annonces et par conséquent sacrifiable à volonté pour le découpage. 3° Disposition permettant l’isolement de chaque article par découpage et collage. 4° Renvoi de la suite d’un article plus loin dans le même fascicule. 5° Les livres classiques présentent souvent une page ou deux pages placées en regard quand elles se réfèrent à une même idée. (Ex. : Histoire. Géographie.)

À la pagination il est utile d’ajouter les indices du chapitrage et de les placer à droite et à gauche du titre courant. (Voir le dispositif adopté dans ce traité.)

4. Pagination continue ou fractionnée. Il y aurait avantage et simplification, dans les ouvrages scientifiques, à n’avoir qu’une seule pagination continue à travers un même ouvrage. Il n’y aurait pas d’exception pour les pages titres et les chapitres en belle page. Pour des raisons d’esthétique, la pagination en ce cas serait reportée au bas des pages.

Il y aurait peut-être avantage pour les tables et les citations à ce que les périodiques adoptent une pagination continue à travers les semestres et les années. Ce serait en même temps une statistique toute faite de leur matière imprimée.

On atteindrait de hauts chiffres, mais cela est secondaire. Ainsi la pagination du Börsenblatt donne, en 1905, la page 7449,

Lorsqu’il est publié des articles très longs, on a employé une pagination séparée simultanément avec une pagination continue.

Dans les publications à fascicules ou à partie distincte, on peut arriver à une pagination fractionnée sous cette forme : 14 — 27, ce qui signifie Fascicule 14, p. 27. Ex. : Traité d’hygiène de Chantemesse et Mosny. Cette notation serait reproduite seulement aux pages impaires.

La « Revue de l’Université de Bruxelles » a donné à ses articles deux paginations : celle de la revue et celle des articles. Ainsi se sont trouvés tout paginés les tirés à part.[11]

362 xxxxxxxxxxxxxxxxxx 8   9 xxxxxxxxxxxxxxxxxx 363

5. Pagination en chiffres arabes ou romains. — On s’est élevé contre les chiffres romains et on demande que la pagination aussi soit faite en chiffres arabes. S’il y a lieu de créer plusieurs séries, on pourrait les distinguer en faisant accompagner d’une lettre les séries secondaires.

Les belles pages (celles qui commencent le volume, les parties ou les chapitres) ne sont point paginées. On l’a demandé cependant pour faciliter la consultation, et on l’a indiqué parfois au pied de la page.

6. Subdivision de la page. — Il peut y avoir intérêt à pouvoir désigner avec sûreté la colonne, la partie de la page, la ligne, et même le mot.

a) La colonne se désigne par 1er. 2e, 3e, etc.

Pour les journaux on pourrait convenir d’indiquer la page, la colonne et le rang de l’article dans la colonne, soit p. (1 — 4 — 3).

b) La partie de page et par conséquent la partie de la colonne peuvent être indiquées en divisant la page en 5 par les lettres A  B  C  D  E écrites en marge.

Ainsi, dans Quérard, Supercheries littéraires et Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes.

c) Les lignes peuvent être désigné par leur ordre numérique répondant en marge de cinq en cinq lignes. Ex. : 5, 10, 15, 20, 25. etc.

La reproduction des anciens textes porte déjà en marge un numérotage continu des lignes.[12]

d) Le mot est désigné par le rang occupé dans la ligne. D’où cette mention :

Ex. : p. 359-368 qui signifie de la page 35, ligne 9 à la page 36, ligne 8. Autre ex. : p. 359_4, qui signifie page 35, ligne 9, 4e mot. Les articles, les nombres, les lettres initiales comptent comme des mots, ainsi que les parties de mots coupés au commencement et à la fin des lignes. Si l’on adoptait le système suggéré de désigner un livre par son numéro d’ordre (pays, année et numéro d’ordre), et si le système était généralisé on pourrait, à l’aide de quelques nombres, désigner un mot dans l’ensemble universel des livres. Ex.
(493)-·1933·Ν° 1227 p. 359_4.

7. Pagination intercalée. — Pagination spéciale suivie d’astérisques ou de lettres quand il y a interfoliation, notamment parties de revues à relier séparément à la fin de l’œuvre. Voir la partie « Bibliographie » de la Revue d’Histoire Ecclésiastique.

8. Substitut de la pagination. — Dans les documents manuscrits ou imprimés sous forme de feuilles volantes ou fiches, la pagination perd sa fonction à raison de l’intercalation toujours possible et du classement possible d’après des bases diverses. Les indices de classement de la matière servent alors à la pagination. L’on inscrit cependant à chaque feuille ou fiche un numéro destiné à les individualiser et qui sont empruntés à une série unique. On peut, ainsi, sous une même classe, les retrouver avec certitude.

234 Tables, Index.

234.1 Notions.

1. Les tables sont des listes placées au commencement ou à la fin du livre et dans lesquelles sont indiqués les chapitres ou les divisions notables qu’il contient, avec la référence aux pages où il en est traité afin d’en faciliter la consultation.

Une table des matières peut être définie comme la bibliographie (ou catalographie) du contenu d’un seul ouvrage.

2. La table des matières a plusieurs fonctions : a) annoncer le contenu d’un ouvrage ; b) faire retrouver le lieu où une question y est traitée ; c) décharger le texte de certaines indications en les reportant in fine (par ex. un index des espèces dans un traité de zoologie) ; d) permettre d’embrasser le sujet général dans sa complexité, les parties et l’ensemble, les corrélations des parties, le tout grâce à un résumé synoptique des matières traitées.

C’est une réduction des matières présentée méthodiquement de façon qu’on puisse en voir l’ensemble d’un seul coup d œil (table généalogique, chronologique).

La table des matières établit entre les diverses parties d’une œuvre un lien solide de cohésion. En la dressant, on constate souvent les lacunes.

3. La table est un élément absolument nécessaire. Ce sont les données de l’ouvrage ordonnées selon un autre plan mais, cette fois, avec simple référence aux textes qui ne sont plus répétés. Ainsi, par exemple, ajouter une table géographique ou une table chronologique à un ouvrage disposé dans l’ordre des matières, c’est comme si l’on écrivait une seconde fois en prenant pour base l’ordre des lieux et une troisième fois l’ordre des dates.

Les tables et index constituent en principe le moyen de suppléer à la redistribution des matières de l’ouvrage selon un ordre autre que celui adopté dans le corps de l’ouvrage.

Les tables d’un livre doivent contenir tous les renseignements utiles et être de facile accès.

Elles doivent donc compléter toute publication. Elles ont une importance capitale, en particulier les tables des grands traités, des œuvres des Collectivités, des Périodiques, des Annuaires.

4. Rapport avec la Bibliographie. — Les tables des matières et les index constituent en un certain sens des instruments de recherches bibliographiques et comme tels forment des compléments aux Bibliographies. Il en est ainsi surtout des tables et index des périodiques.

234.2 Historique.

Les premiers qui imaginèrent l’index alphabétique furent les Grecs (syllabikê, syllabus) comme le rapporte Μ. Tullius à Atticus. Il s’agissait de retrouver facilement « cum enim studiosi illi veteres locupletem rerum le verborum omnium copiam semper et cum inaxima commodidate, in promptu agere per desiderarent, excogitarunt sibi indice alphabetaris ordine digestos. Les Jurisconsultes, les théologiens rédigèrent bientôt des tables Amatores litterari, præsertin jurisconsulti et theologi, libros fere omnes professionis suæ in eleneos, syllabos, indices, tabulas et repertoria copiossima redigerumt ». (Dutripon.)

Dans les ouvrages du XVIIIe siècle, il y avait des tables analytiques très développées, sorte de résumé des propositions développées dans les mémoires.

Les Anglo-Saxons ont de bonne heure attaché une grande importance aux index.

234.3 Espèces de tables et index.

Les tables peuvent être : a) générale ou particulière, b) méthodique ou alphabétique ; c) se référer aux matières (idéologique), aux noms de personnes (onomatique), aux lieux (géographique) ou à tout autres données.

Les tables d’un ouvrage peuvent donc se dénommer de deux manières : par leur objet et par la forme de classement. a) Par leur objet : elles seront par matières (idéologique), par nom de personnes (onomatique), par lieu (géographique), par date (chronologique), b) Par leur forme de classement : alphabétique, systématique, numérique, décimale.

Certains ouvrages comportent deux tables de matières. L’une, simple division systématique du sujet, donnant une vue d’ensemble. L’autre analytique, développant en détail la première dans le même ordre systématique.

Sur les caractères et les avantages respectifs du classement systématique, synthétique et analytique de la base alphabétique ou notes, voir ce qui se dit au sujet de la classification.

Le nombre et la variété des index et des tables va en se multipliant dans les ouvrages et ils s’établissent à divers points de vue.[13]

d) Le Manuel général des Travaux de l’Institut de Droit international, 1893.

234.4 Tables systématiques.

a) S’il s’agit d’un travail étendu, la table des matières en constitue le plan qui autrement se dissimule dans le développement comme le squelette sous la chair.

b) Tout livre devrait être accompagné de la table systématique des matières. La table des matières peut souvent avec avantage être répétée par fragments dans l’ordre alphabétique. Elle ne doit jamais être écrite en phrases continues à travers la page, ce qui trouble la lecture. Elle doit toujours indiquer les doubles pages initiales et finales. Ex. : 1-20.

c) Il y a des tables de matières explicatives où les chapitres sont développés par arguments, puis par sommaires correspondant à une thèse ou proposition (ex. : Traité d’Économie Politique de Leroy-Beaulieu).

d) Lorsqu’un ouvrage a plusieurs volumes, ou qu’il est publié par l’auteur plusieurs livres ayant d’étroites connexions les unes avec les autres, il est opportun de publier in fine la table synthétique détaillée de l’ouvrage complet.[14]

e) On peut commencer et poursuivre une publication par livraisons ou fascicules sans suivre l’ordre systématique de l’ouvrage. Quand l’œuvre est suffisamment avancée, on publie la table des matières ordonnant la suite en un ordre rationnel. Chaque partie de l’œuvre, quelle que soit sa taille, ayant été brochée à part, l’abonné n’a qu’à remplacer l’ordre chronologique de parution par l’ordre méthodique donné dans la table des matières. Ex. : Encyclopédie ces Mathématiques.

234.5 Index alphabétique.

1. Notion. — a) L’index établi par ordre alphabétique des mots ou des noms donne le moyen de trouver aisément les matières qui sont traitées dans un livre ou un document. Un livre reçoit du fait de son index une amplification de son usage, une valeur pratique accrue.

L’index remplace tous les noms cités, dans un ouvrage, par des numéros de page ou de division. Ce qui fait que, connaissant un nom, on en trouve aisément la matière, de même que, par la matière, on apprend à connaître le nom auquel elle se rapporte.

Dans certaines de ses parties l’index constitue une sorte de vue synoptique sur la matière. Bien que basée exclusivement sur l’ordre alphabétique, il présente un certain ordre successif qui subordonne alphabétiquement, les parties aux parties et aux parties de parties.

b) Faire un index est tout un art, un art difficile, compliqué et dont les principes et les règles se dégagent chaque jour davantage. Il y a quelques années se constituait en Angleterre une Index Society pour pourvoir d’index les ouvrages qui n’en ont point et depuis la méthodologie de l’« indexing » s’enrichit sans cesse de nouvelles contributions.

2. Méthodes. — a) Les index alphabétiques contiennent des termes techniques et des noms usuels.

Les mots-matière des objets, questions, etc., et les noms peuvent être donnés en deux index distincts ou en un seul ordre alphabétique.

Ex. : Extrait de l’Index de The Library, 1905, p. 452.

Legends, bequeathed by Caxton, rather « Sacra Legenda » than « Golden Legends » 335 199.

Leighton, Alexander, proclamation for his capture, 25.

Lemaître, Jules, notice of his « La Massière », 188.

Letter Writer, a Jacobean, 22-24.

b) Index : avec indication en gras se du siège principal de la matière et subdivisions par points traités : ex. dans Gustave Lanson Histoire de la Littérature française. Lesage, 522 ; comédie 534, 628, 664, 665 ; roman : 668-674, 675, 678, 679, 710, 748, 811, 817, 820.

c) Les notes sont indiquées par les nos des pages suivis de la lettre n en italique. Ex. Mandchourie, 52n.

d) Trop souvent les index font perdre du temps, quand ils sont multiples, clôturent chaque série (annuelle ou autre) de la publication et quand ils ne donnent qu’un seul index sans déterminatif. Seuls les index cumulatifs et les index à plusieurs vocables (un mot précisé par un ou deux autres) rendent des services désirables.

e) Au lieu de faire figurer dans cet index de simples mots, il est préférable d’y introduire des propositions et de subdiviser les points de vue.

Ex. : L’index de Enforced Peace 1916, non en deux colonnes mais en une seule ligne. League to Enforce Peace, appeal to intellect, not emotion. Monroe Doctrine, George Grafton, Wilson and Jefferson,

Definition of
Not a part of International Law.
Spreads a Pax Americana over two Continents.
U. S. bound to arbitrate questions under variety of ideas of.

f) Index consistant en réalité en une redistribution d’un texte sous des rubriques alphabétiques et une répartition de ce texte sous chaque rubrique jugée utile.

Ex. : Index to the Constitution annexée à la publication de la Constitution américaine faite par la Carnegie Endowment. On y trouve sous un mot Soldiers, shall not be quartered in time of peace in any house without the consent of the owner, art. 3.[15]

234.6 Autres tables et index.

Il est un grand nombre de tables générales. Elles visent la possibilité d’utilisation de l’ouvrage à divers points ; leur clarté et facilité de consultation doivent faire l’objet d’une attention particulière.

a) Table géographique. — Elle renferme l’index rangé par ordre alphabétique ou par ordre méthodique. Il suffira de se reporter à un nom quelconque de ville, de pays ou de région pour voir immédiatement tout ce qui dans un ouvrage intéresse ce lieu.

La terre, ses aspects, sa structure, son évolution, par Aug. Robin Paris, Larousse.

Index alphabétique illustré de tous les termes géographiques ou géologiques et de tous les noms propres cités dans le volume.

b) Tables chronologiques. — En une seule série sont présentées les dates accompagnées s’il y a lieu des termes qui les précisent : environ, presque, avant, après, entre.

Table générale du Journal officiel de la colonie de Madagascar depuis sa création jusqu’à la fin de l’année 1901.

Date de la promulgation Analyse Numéro du journal Date du journal Observations
         

Henri Mazel a émis le vœu de voir dresser une chronologie historique des événements racontés et une table philosophique des principales idées de l’œuvre.

c) Listes des auteurs. — Listes des auteurs dont les opinions sont discutées ou citées dans cet ouvrage. (Ex. : Vareilles Sommières : Les personnes morales).

d) Tables de personnages. — Il s’agit non des auteurs ni des personnes mentionnées, mais de personnes fictives introduites dans les œuvres d’imagination. MM. Christophe et Cerfbeer ont publié un « Répertoire alphabétique des personnages » de la Comédie humaine de Balzac (il y en a plus de mille).

e) Iconographie. — Table des figures et des cartes (par η° de figure et selon l’ordre des pages). Table des gravures. Table des planches (reproductions photographiques, hors texte).

Ex. : Félicien Rops et son œuvre, édition Deman, 1897. « Cet ouvrage contient une table iconographique constituant un Répertoire général de l’œuvre gravé et lithographié, aussi complet qu’il nous a été possible de l’établir. »

Complément au catalogue descriptif de l’œuvre gravé de Félicien Rops, par E. Ramiro. « Il renferme diverses tabulations : tables des ouvrages illustrés par Rops et des ouvrages dont l’illustration lui cet attribuée. Table des auteurs dont il a illustré les œuvres et ceux dont l’illustration lui est attribuée. Table des illustrations du catalogue. Liste numérotée des œuvres qui s’y trouvent décrites avec renvoi à la pagination ; errata. »

f) Index des manuscrits. — Les ouvrages d’érudition comprennent aussi un index spécial des manuscrits avec l’indication des pages où ils sont cités.

g) Index des initiales. — Il est parfois donné à part.

h) Concordances. — On donne le nom de Concordance de la Bible à une sorte de dictionnaire où tous les mots de l’Écriture Sainte sont classés par ordre alphabétique, avec l’indication des passages où ils se trouvent. Il existe des Concordances en latin, en grec, en hébreu. La concordance latine la plus ancienne remonte au XIIIe siècle, et a été faite par le frère franciscain Saint Antoine de Padoue. Presque à la même époque, le dominicain Hugues de Saint-Cher, vulgairement appelé le cardinal Hugues, en composa une autre plus complète, qui fut aussitôt améliorée par le franciscain Arlot Thuseus et le dominicain Conrad d’Halberstadt : c’est à l’occasion de cette concordance que la Bible fut divisée en chapitres. La première concordance hébraïque a été faite de 1438 à 1445, par le rabbin Marchodée Nathan, qui adopta la division par chapitres du cardinal Hugues, et y ajouta la subdivision par versets. Il n’existe pas de véritable concordance grecque pour l’Ancien Testament, mais on en possède plusieurs pour le Nouveau ; la première a été composée par Xiste Bétulius, en 1546, et complétée plus tard par Robert Étienne.[16]

i) Table des espèces. — Les descriptions des espèces et en particulier les espèces nouvelles ont une grande importance dans les Sciences de la Nature. Pour faciliter les recherches comprises, on indique les espèces usitées dans un index spécial. Ainsi, par ex., la Table des Protozoaires dans le Traité de Zoologie Concrète d’Yves Delage. Cette table est imprimée en deux sortes de caractères : l’un plus gros pour les noms de groupe, l’autre plus petit pour les noms de genre. Dans chacune des deux séries on trouvera deux sortes de noms. Les uns sans parenthèses, alignés au bord de la colonne, sont ceux de groupes adoptés ou de genre décrits dans l’ouvrage. Les autres, entre parenthèses et en recul sur l’alignement de la colonne, désignent les synonymes, soit de groupes, soit de genres décrits et chaque synonyme est suivi d’un mot sans parenthèses qui est le nom du groupe ou du genre dont il est synonyme et qui est décrit dans l’ouvrage à la page indiquée par le numéro qui suit son nom à sa place alphabétique. Cela permet de trouver immédiatement les noms des genres et des groupes non acceptés dans l’ouvrage, et relégués par l’auteur en synonyme. Mais il fallait en outre faire l’opération inverse, et indiquer pour chacun des groupes et des genres acceptés par l’auteur les noms synonymes admis par d’autres auteurs. D’ordinaire, c’est dans le corps du texte que se trouvent ces indications, mais ici c’est dans la table qu’elles sont reléguées, placées entre parenthèses à la suite des noms acceptés, après le numéro indiquant le renvoi au texte.

234.7 Tables et index d’après les sciences.

D’après les sciences et les techniques, les Tables ont des formes et présentent une importance variée.

a) En matière de brevets d’invention où il s’agit d’épuiser les recherches, les index ont une importance capitale.

b) Pour les ouvrages de Philologie basée sur la totalité de ce qui s’est dit relativement à un texte, ils ont une non moindre importance.

c) Dans le Droit, les tables jouent un rôle capital dans les recueils de jurisprudence. Il s’agit, sur une question donnée, de retrouver toutes les décisions judiciaires y relatives qui ont été publiées dans les nombreux recueils existants.

234.8 Place et forme matérielle des tables.

a) Régulièrement, c’est en tête du livre que doit se placer la table des matières qui contient l’idée et le plan de l’auteur, toutes choses que le lecteur veut et doit tout d’abord connaître, de même que c’est en tête des chapitres que se place le sommaire, c’est-à-dire la table des matières afférentes à chaque chapitre. Aujourd’hui cependant, on a pris l’habitude de rejeter cette table à la fin du volume, après l’index alphabétique. Cela est dû en partie à la nécessité de déterminer la pagination, ce qui est impossible avant l’achèvement du volume. Mais il est loisible de placer celle-ci en tête en l’imprimant sur un carton extra, paginé et portant des folios en chiffres romains.

La coutume se répand de placer la table en tête du volume : elle constitue ainsi la meilleure des préfaces.

b) Tout le volume étant subdivisé et les paragraphes indexés, les références seront faites au moyen de ces nombres avec les paragraphes en exposant. Ex. : 321.44

c) Pour éviter d’ajouter une table aux précédentes, on combine parfois deux tables en distinguant par des astérisques certains noms ayant certain caractère. (Ainsi Yves Delage, dans son Traité de Zoologie, combine une liste alphabétique des Protozoaires parasites avec son index générique des Protozoaires.)

d) Tables cumulatives. (Voir le principe sous n° 241.31 Périodiques.)

e) On peut encore innover quant aux dispositifs : voici l’index alphabétique d’une publication disposé en forme, de dépliant placé à la fin de l’ouvrage, afin de faciliter la consultation. La table peut se déplier et former ainsi une partie à consulter apparente, le livre restant ouvert. Exemple : Edmund Stemmer (Budapest), catalogue n° 9.

Autre exemple : répartition géographique des industries et des métiers publiée par l’Office du Travail de Belgique.

f) Les divisions et subdivisions de la table des matières d’un ouvrage peuvent être exprimées par une notation décimale appropriée. Divers cas sont à distinguer :

1° Une notation personnelle et synthétique distincte de la notation de la Classification décimale elle-même qui est universelle et analytique. Cette notation de la table des matières est avantageusement appliquée à la désignation et à la numérotation des divisions et subdivisions dans le corps même de l’ouvrage. Le présent traité a appliqué cette méthode.

2° Certains ouvrages ont, quant à la distribution intérieure des matières, suivi strictement l’ordre de la Classification décimale. Ils ont indiqué visiblement cet ordre en plaçant les indices bien en évidence. Ils se sont servi pour les divisions et les rubriques de caractères de grandeurs variées, de proportion à l’aire que couvre chaque division. (Voir à ce sujet ce qui est dit dans la Classification.)

3° Il est demandé d’adjoindre à tous les documents, livres, articles de périodiques, brevets, etc., le ou les indices de la Classification décimale qui correspond à la matière traitée. Il est utile de mentionner ces mêmes indices à la suite de chaque chapitre et même de chaque paragraphe des ouvrages scientifiques. Il y aurait à cela trois avantages : concordance de la classification particulière propre à l’ouvrage avec la Classification universelle ; élaboration de la table décimale des concordances à placer in fine du volume ; facilité donnée pour la dissection de l’ouvrage et la répartition de ses fragments dans les dossiers respectifs de l’Encyclopédie documentaire.

Adjonction aux autres tables et index. — Les tables de matières décimales selon la C. D. sont surtout précieuses au point de vue des langues. C’est un fait connu qu’il faut beaucoup moins de temps pour apprendre à lire une langue que pour la parler ou l’écrire, et que la plupart des personnes qui font des recherches sont habituées à lire les revues de leur spécialité en plusieurs langues. Cette lecture est rendue facile par le grand nombre de mots techniques qui sont presque tous internationaux et aussi par l’illustration qui devient de plus en plus abondante. Mais il y a grosse difficulté à se servir des index alphabétiques : là il faut connaître à fond la langue et sa synonymie. Un index décimal rend ici des services considérables.

235 Autres parties du livre.

1. Appendice. — Par appendice (ou annexe), on entend la partie qui se place à la fin d’une œuvre, et qui contient notes, documents, pièces justificatives destinés à éclairer, expliquer ou illustrer le texte. Souvent l’appendice reproduit les documents in extenso, notamment dans les livres d’histoire, pour éviter au grand nombre des lecteurs la fatigue ou la confusion qui pourraient résulter de l’abondance des matériaux. Certains auteurs rejettent dans l’appendice les citations, les détails scientifiques, les développements plus amples, les remarques qui se rattachent au texte et cela sous des numéros correspondant à ceux du texte lui-même.

2. Bibliographie. — a) La bibliographie peut être disposée de diverses manières : 1° dans le texte courant ; 2° au bas des pages ; 3° à la fin de chaque chapitre ; 4° résumé à la fin du volume. Dans les 3e et 4e cas, elle peut faire référence globale ou bien pour chaque sujet elle peut renvoyer à la page même qu’elle concerne et non à une seule page pour tout le chapitre. L’inconvénient de citer les ouvrages au bas des pages ou bien de le faire dans une partie à part consiste dans les répétitions ou dans la localisation dans une seule catégorie des ouvrages qui peuvent en intéresser plusieurs.

b) À l’index bibliographique placé in fine renvoyer les chiffres inscrits entre crochets à la suite des noms d’auteur imprimés en petites capitales. Ex. ; Yves DELAGE : Zoologie concrète.

c) Des listes ou tables bibliographiques peuvent être établies d’après les divers ordres de classement, comme elles le sont pour les Bibliographies séparées et pour les tables des matières (systématiquement ou analytiquement si les listes sont placées par nom d’auteur ou à l’inverse, alphabétiquement si elles sont classées dans l’ordre systématique par matière).

d) En indiquant la page initiale et finale des articles, on fait connaître aussitôt sinon l’importance, au moins les dimensions des articles. Ex. : p. 14-27, article allant de la page 14 à la page 27. Dans les éditions successives et les traductions, la pagination change le plus souvent, et il en résulte des difficultés et des confusions dans les renvois à tel ou tel passage. C’est pourquoi on a adopté un système de renvoi au chapitre, à la section, au paragraphe (§), etc. Ex. : Baldwin, La pensée et les choses. Préface : p. XVII.

e) Citation et notice bibliographique. — La citation peut se faire soit par l’édition de la page, soit par le chapitrage. La citation précise va jusqu’à la ligne et jusqu’au mot.

3. Résumé en langue étrangère. — Chaque auteur écrivant en une langue peu répandue devrait se donner la peine, à côté de son ouvrage en langue nationale pour ses compatriotes, d’en donner aux étrangers la traduction dans une langue internationale. Ex. : Les articles de la Revue polonaise d’éducation ; la thèse du Dr Domec, etc.

4. Indication des autres œuvres de l’auteur. — Les ouvrages portent souvent l’indication des autres œuvres du même auteur ou de la même collection. L’information est utile pour le lecteur ; elle est utile pour la diffusion des œuvres mentionnées.

3. Planches. — Elles sont souvent disposées hors texte, complétant celles qui sont placées dans le texte. Elles se réunissent quelquefois toutes ensemble in fine, imprimées sur papier couché, tandis que le texte est imprimé sur papier ordinaire.

6. Annonces. — Le Journal, la Revue, le Livre ensuite, sont devenus des porte-annonces. Celles-ci sont insérées dans le texte ou sur feuilles spéciales intercalées, soit au commencement, soit à la fin du volume ou du fascicule. Une couleur spéciale du papier prévient le lecteur qu’il s’agit d’annonces, Une disposition combinée des annonces au verso du texte facilite le découpage de celui-ci.

7. Errata et corrigenda. — a) Au cours d’impression de l’ouvrage des erreurs sont commises qu’il est utile de relever in fine en une liste dite Errata et corrigenda, erreurs et corrections.

b) Addenda et corrigenda. — Les listes en ont une grande importance dans certaine ouvrages qu’elles améliorent d’autant plus qu’un temps plus long s’est écoulé entre les premiers et les derniers volumes. Reste la question de rendre vraiment utile ces listes sans obliger à y recourir constamment. Les corrections à la main, d’après ces listes, des passages fautifs du texte est un moyen, mais il n’est pas satisfaisant, car il abîme les livres.

c) Les éditions successives sont aussi corrigées, augmentées et remaniées. Certains auteurs ont la probité de signaler eux-mêmes leurs changements d’opinion. Ainsi Lanson. Histoire de la littérature française, XIe et XIIe édition, p. XVIII et note 1, a signalé pour l’éducation littéraire de jeunes gens, ce qu’il appelle ses « notes de repentir et de conversion ».

8. Sommaires et Thèse. — a) Des résumée sommaires, précis ou abrégés sont souvent joints aux ouvrages et ont de grands développements. Ex. : Lilly’s « Four English Humorists of the Nineteenth Century ». — Voelkes « Indian Agriculture ».

Chaque chapitre est précédé d’un court sommaire (ou argument) qui le résume et permet d’en embrasser le contenu.

Desiderata : 1. Placer ce sommaire détaillé en tête de chaque chapitre. 2. Reproduire ce sommaire dans la table des matières. 3. Indiquer les idées développées sous forme de proposition ou thèse ou seulement de sujet ou rubrique.

b) On peut résumer les principales doctrines et propositions contenues dans un ouvrage sous la forme de Thèse placée à la fin. Ex. : Traité élémentaire de Philosophie à l’usage des classes. Édité par l’Institut supérieur de Philosophie de l’Université de Louvain. Tome II : après la Théodicée et in fine du volume.

c) Supplément. — Comme dans toute œuvre humaine, l’auteur reconnaît qu’il a commis des erreurs et des oublis. Il publie alors des suppléments, quand est terminé son ouvrage s’il est de longue haleine.

  1. Le système de politique positive de A. Comte, en quatre volumes, donne un cas typique de l’ordonnancement compliqué d’un ouvrage. Le tome I comprend une préface et des dédicaces très longues, un complément de la dédicace, un discours préliminaire en cinq parties avec une conclusion générale du discours préliminaire, une introduction fondamentale en trois chapitres (avec un appendice). Le tome II a une préface et un appendice à la préface formée de quatre éléments, un préambule général et sept chapitres suivis d’une conclusion générale du tome II. Les tomes III et IV sont construits de la même façon. Le tome IV contient une conclusion générale de ce tome, une conclusion totale du système de politique positive, une invocation finale et un appendice du tome quatrième.
  2. Voir Bulletin de l’I. I. B. 1898, p. 144.
  3. Voir comme modèle la publication de l’I. I. B. n° 65, Manuel du Répertoire Bibliographique Universel, etc.
  4. A modern Proteus, or a list of books published under more than one title. New-York 1884.
  5. Livres à titres bizarres. Revue des Bibliothèques et Archives de Belgique. 1906 (sept. déc. 492).
  6. Voir l’édition de la loi autrichienne commentée parle Dr Baron de Seiller, Vienne. Mauz 1904.
  7. Ex. : Truth of the War, by E. D. Morel, Author of…
  8. Exemple : dans les 19 volumes de sa Géographie Universelle, Élisée Reclus a maintenu l’ordre le plus régulier dans la description de tous les pays : généralités, orographie, hydrographie, climatologie, fore, faune, etc. Voir à ce sujet la Théorie des subdivisions communes de la Classification décimale.
  9. Sur la numérotation en général, voir ce qui en est dit sous « classification » et sous « administration ».
  10. Dans sa « Somme des connaissances humaines », Élie Blanc s’exprime ainsi : « Les articles sont numérotés de 1 à 10, 000 et chaque volume en comprendra 100 exactement, ce qui simplifiera extrêmement les renvois et les recherches. Plusieurs articles de moindre importance pourront être réunis sous un même numéro d’ordre. Ils seront désignés distinctement s’il y a lieu, par des décimales. La numérotation adoptée peut donc satisfaire à tous les développements ultérieurs et à toutes les exigences. Chaque article, s’il est étendu, sera précédé d’un sommaire dont chaque partie sera développée dans un paragraphe distinct. »
  11. Dans le Grand Concours de Bruxelles 1888, on trouve formulé ces desiderata :

    « Rechercher un système uniforme de tomaison, de pagination, de titre courant.

    Quel serait le moyen de provoquer une convention entre les éditeurs et les imprimeurs de divers pays pour arriver : a) à adopter le système de la tomaison effectuée, c’est-à-dire à supprimer la tomaison fractionnée en parties de quelque nom qu’on les appelle ; b) à adopter le chiffrage continu, sans lacune, de la pagination, c’est-à-dire abandonner la coutume de ne point chiffrer les pages commençant par un titre de chapitre ou un titre explicatif, et à supprimer comme titre courant dans un livre le titre même de ce livre ou à le remplacer par les titres du contenu des chapitres ? »

  12. Voluspa. Texte d’après les vélins de la Bibliothèque de Copenhague, dans Van den Bogaert. Recherches sur l’histoire primitive des Belges.
  13. Exemples : a) le Traité de Géologie de E. Haüge. Sur 2024 pages, il compte 100 pages de tables et index, ceux ci au nombre de six, plus une bibliographie.

    b) Le Traité de Zoologie concrète d’Yves Delage, contient cinq tables, une méthodique au commencement et quatre à la fin : index bibliographique, table des mots techniques, celle des noms des hôtes des parasites, l’index générique des protozoaires.

    c) Vernes (Manuel d’Histoire des Religions) fait suivre son livre d’une table intitulée : Résumé analytique d’après le contenu des paragraphes. Addition de notices bibliographiques étendues avec jugement sur leur valeur, placées en tête des différentes divisions du livre. Chaque paragraphe est accompagné d’un titre indiquant son contenu et d’une table spéciale, ou résumé analytique, placée à la fin du volume, récapitule ces titres de façon à permettre an lecteur de trouver aisément les pages qu’il a besoin de consulter.

  14. Ex. : Maurice Borgey : L’élevage humain.
  15. Voir dans la Bibliographie in fine les travaux sur la méthode d’index. Lire dans Bulletin I. I. B. : Note sur la manière de préparer des index. Voir comme modèles : Review of Reviews Index. — Pool Index (A. L. A. Index). — Certains index des publications de la Société des Nations.

    Table analytique des matières du Recueil périodique des assurances (longue analyse des cas cités).

    Table analytique de la Revue encyclopédique Larousse.

  16. E. P. Dutripon. Concordantiae Bibliorum sacrorum vulgatae editionis. Paris, 1838, Bélin, in-folio, 3 colonnes, plus de 25,000 versets. Index commun à tous les livres composant la Bible. L’auteur montre, par un exemple, qu’avec les mots de la Bible ayant été ainsi réunis, on peut former des exposés systématiques comprenant exclusivement les paroles sacrées ordonnées sous des rubriques choisies (par ex. définition, nécessité, cause, mode, temps, lieu, etc.).