Traité de dynamique/1758/Partie 2/Chapitre 3

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CHAPITRE III.


Problêmes où l’on montre l’usage du Principe précédent.


§. I.


Des Corps qui se tirent par des fils ou par des verges.


PROBLÊME I.

87. Trouver la vitesse d’une verge fixe en (Fig. 22) & chargée de tant de corps , , , qu’on voudra, en supposant que ces corps, si la verge ne les empêchoit, décrivissent dans des tems egaux les lignes infiniment petites , , , perpendiculaires à la verge.

Toute la difficulté se réduit à trouver la ligne parcourue par un des corps , dans le même tems qu’il eût parcouru ; car alors les vitesses , de tous les autres corps seront connues. Or regardons les vitesses imprimées , , , comme composées (art. 30 & 60) des vitesses  ; par notre principe, le levier seroit demeuré en repos, si les corps n'avoient reçû que les mouvements . Donc[1] , c'est-à-dire qu'en nommant , on aura ; par conséquent .


COROLLAIRE I.


88. Soient , les forces motrices des corps , & on trouvera pour la force accélératrice du corps , en mettant pour (art 22.) leurs valeurs . Donc si on prend pour l'élément de l'arc décrit du rayon pour la vitesse du corps , on aura en général[2] Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/150 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/151 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/152 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/153 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/154 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/155 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/156 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/157 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/158 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/159 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/160 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/161 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/162 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/163 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/164 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/165 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/166 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/167 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/168 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/169 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/170 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/171 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/172 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/173 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/174 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/175 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/176 Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/177 126 T R A I T E"

voir comment mon principe s’y applique. Car si on vouloit résoudre autrement ce problème, on pourroît s’y prendre ainsi. Soit T la tension du fil, qui agit également fuivant CP & CF on aura pour la force qui accélere le corps P suivant Pp, & on aura donc

,

& ,

d’où l’on tire en ajoûtant ces deux équations & intégrant,


Cette derniere solution est â la vérité plus simple que celle de l’artîcle 105 ; mais je crois que d’un autre côté elle n’est pas tout-à—fait si lumineuse ni si directe.

Car, à parler exactement, le fil n’agit point sur les corps, il n’a qu’une force de résistance, & nullement d’impulsion.


P R O B L E M E I V.

109.(*) Un corps P étant mû dans une rainure courbe , (Fig. 28) où il est animé d’une force accélé-

(*) Quoique ce Probléme soit ici â sa véritable place eu égard à l’ordre des matieres, on peut néanmoins, si on le trouve trop compliqué, en remettre la lecture après celle du Probléme V II, & de ses coro11aires,

  1. Voyez la note 2pag.60, & observez que sont ici des puissances.
  2. Il faut considérer que sont les impulsions momentannées que les forces accélératrices communiquent aux corps  ; & puisque le corps n'en conserve que ou , il s'ensuit que pour avoir le mouvement de ce corps il faut mettre dans la formule de l'article 21, à la place de la valeur de & à la place de . Voyez la note 1pag.24.