Traité de la peinture (Cennini)/XCII

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xcii.Comment on fait de l’huile bonne et parfaite cuite au soleil.

Cette huile que tu viens de faire se cuit encore par un autre moyen et n’en est que plus parfaite pour peindre. Pour les mordants elle ne peut être cuite qu’au feu. Aie ton huile de semence de lin versée dans un chaudron d’airain ou de cuivre, ou dans un bassin ; dans le temps de la canicule, expose-la au soleil ; si tu peux l’y tenir tant qu’elle se réduise à moitié, elle sera parfaite pour peindre ; et sache qu’à Florence je l’ai trouvé, ainsi préparée, aussi bonne, aussi agréable que possible.