Un million d’énigmes, charades et logogriphes/Énigmes allemandes
Es ist die wunderschœnste Brück
Worüber noch kein Mensch gegangen ;
Doch ist daran ein seltsam Stück,
Dass über ihr die Wasser hangen,
Und unter ihr die Leute gehn,
Ganz trocken und sich froh ansehn.
Die Schiffe segelnd durch sie ziehn,
Die Vœgel sie durchfliegen kühn ;
Doch stehet sie im Sturme fest,
Kein Zoll, noch Weggeld zahlen læsst,
Wer es macht, der braucht es nicht ;
Wer es kauft, der will es nicht ;
Wer es braucht, der weiss es nicht.
Oben spitz und unten breit,
Durch und durch voll Süssigkeit.
Eskommt vom Leben,
Hat kein Leben
Und kann doch jedem Antwort geben.
Das Feuer lœscht sonst Wassertluth,
Mich setzt Wasser erst in Gluth.
Gott sieht es nie, der Kaiser selten,
Doch alle Tage Bauer Velten.
Erst weiss wie Schnee ;
Dann grün wie Klee ;
Dann roth wie Blut :
Schmeckt allen Kindern gut.
Es sass eine Jungfrau auf dem Baum ;
Hat ein rothes Rockle in an.
Im Herzen war ein Stein :
Rafh, was mag das sein ?
Ich weiss ein Ding
Wie ’n Piperling ;
Kann gehn, kannstenn,
Kann auf dem Kopf nach Hause gehn.
(:) Les énigmes Allemandes ont un caractère tellement inhérent à la langue dans laquelle elles sont écrites et au peuple qui la parle, qu’elles sont à peu prêt inintelligibles et surtout intraduisibles en français. Le peu que nous en donnons suffira comme spécimen.
Il existe un pont merveilleux sur lequel jamais homme n’a passé, et ce qu’il y a de plus curieux encore, c’est qu’il est au dessous des eaux et que sous sa voûte tout le monde passe à pied sec et avec joie. Sous lui, de même, passent les navires ; sous lui, volent les oiseaux ; la tempête ne saurait l’ébranler et il n’exige jamais aucun droit ni péage.
Qui le fait n’en use pas ;
Qui l’achète ne l’aime pas ;
Qui s’en sert ne s’en doute pas.
Étroit du haut, large du bas.
Plein de douceur du haut en bas.
Je proviens d’un être vivant,
Et pourtant je n’ai point la vie ;
Mais quoi qu’il en soit, sans magie,
Je puis répondre à tout venant.
L’eau sur-le-champ éteint le feu,
Quant à moi, l’eau me met en feu.
Dieu ne le voit jamais, l’empereur rarement,
Et tous les jours le voit le simple paysan.
D’abord blanche comme neige, puis verte comme trèfle ; puis enfin rouge comme sang, je suis du goût de tous les enfants.
Vois une jeune vierge assise sur un arbre : elle a une robe toute rouge, mais son cœur est dur comme la pierre : devine ce que ce peut être.
Je connais un être qui n’a pas grand renom, qui va, qui se tient debout, et qui rentre ordinairement au logis la tête en bas.