Un million d’énigmes, charades et logogriphes/Énigmes espagnoles
¿ Quien es un viejo ligero,
Que es de quatro raovimientos
Puestos en doce cimientos,
Que a qualquiera passagero
Dà mas penas que contentos ?
Quien es una hembra triste,
Muy secreta y reposada,
De cuerpo y alma privada.
Que de negro trage vista,
Y de malos es amada.
¿ Qual es la cosa del mundo
Que nadie la puede ver,
Y da tormento, ô placer,
Camina al cielo, y profundo ?
¿ Esto como puede ser ?
Fui yerba, perdi mi ser,
Porque servi de ordinario,
Y tuve sucesso vario,
Volvieronme a deshacer,
Y sirvo de secretario.
Jamas aprendi a escrivir,
Y soi mui gran escrivana,
Y con invencion galana
Te suelo siempre servir
Sin cansar, tarde y mañana.
Quien son dos doncellas bellas
Que se mueven en naciendo,
Y aunque ellas no se estan viendo,
Nos miran, y juzgan ellas,
Sentido a todos poniendo.
¿ Quien es un grande se or
Que ha nacido de la tierra,
Tiene armas en paz y en guerra
A unos da gran valor,
A otros su ausencia entierra ?
¿ Qual es la cosa formada
De vestidos de animales ?
Cinco hermanos desiguales
Hacen dentro su morada
Para librarse de males.
Son limpia de condicion,
Haceme que no lo sca
Quien en oficio me emplea
De visitar el rincon
Que curioso ver desea.
Lo mismo que un galgo valgo.
Su retrato soi y amigo,
Y si por el campo salgo,
Las liebres mato y persigo,
Y es certo que no soi galgo.
Al formar fui maltratada.
Mi dueno me tiene amor,
E aunque soi muger honrada.
Me suele tener atada
Y con guardas mi señor.
Con ser ninguno mi ser,
Muchas varas en un dia
Suelo menguar y crecer,
Y no me puedo mover.
Si no tengo compañia.
Todos dicen que soi vario,
Llaman me tardo y ligero,
Y que al pobre, al cavallero
Robo como gran corsario,
Siendo un viejo passagero.
¿ Quien es aquel desdichado
Veraniego, tembloroso,
Simple, fanalico, alado,
Che de luces codicioso,
Muere a fuer de porfiado ?
¿ Quien tiene la propiedad
De estirar bien lo arrugado
Y de arrugar lo estirado
Con igual facilidad,
Si al intento es pescrita ’o ?
¿ Quien esta en mayor altura,
Y lugar mas elevado.
Que un Rey, aunque esté adornado
De su real investidura,
Y en su trono colocado ?
Simbolo de lealtad,
Dechado de sufrimiento,
Tipo de fidelidad,
Modelo de sentimiento,
Y fenis de la amistad.
¿ Que es lo que constantemente,
Nos sigue aunque lo pisemos,
Por do quier que caminemos,
Y mas manifiestamente,
Cuando mas claro lo vemos ?
Tanto como en el invierno,
Es objeto aborrecido.
Es en verano querido ;
Buscado con afan tierno,
Reservado y aplaudido.
Puesta en alta situacion,
Doy alma a mi movimiento,
Y con certeza presento,
La volubile direccion,
Del vocinglero elemento.
Volando demano en mano,
Sufre fortes empujones,
Y obliga a los guapetones,
A que no le den en vano,
Y a hacer lindas contorsiones.
Soy mueble muy estimado
De todas las hermosuras,
Y las alegro y enfado,
En razon de sus locuras,
De sus caprichos y agrado.
Dos objetos de metal,
Ambos cual hembras nombrados,
Con guardias, y amaridados,
Hacen un servicio igual,
Al de guardia soldados.
Cual es la vieja indigesta.
Que nace y muere anualmente,
Y se anuncia diligente,
Con sacra y profana fiesta,
Cambiando el gusto a la gente.
En quatro formas me ostento,
Todos los meses al mundo,
Y si no hay impedimento,
A la belleza en que abundo,
Produzco mucho contento.
Nazco y vivo a la inclemencia,
Y en llegando mi incremento,
Se me trata con violencia
Per los mismos que alimento,
Con mi sustancia y essencia.
¿ Quien es el que negro humor
Vierte sobre blanca faz,
Y el movimento y vigor,
Y orden a la sociedad
Impone con serio ardor ?
¿ Por muchos sin discrecion,
Se procuran ocultar,
Dos defectos de pasion,
Que no lo pueden estar,
Mucho tiempo ; cuales son ?
¿ Cual es la comunidad.
Que sin regla espresa vive,
Y notable utilidad
De sus trabajos recibe,
Ella con la humanidad ?
Un viviente descortés,
Atrevido y liceccioso,
De la cabeza a los pies,
Incomodo y bullicioso.
¿ Quien me dice lo que es ?
Quel est le vieillard léger qui a quatre stations différentes formant elles-mêmes douze autres stations et qui apporte à tous ceux qui passent avec lui plus de peine que de bonheur ?
Dites-moi quelle est une femme triste, calme et retirée, qui n’a ni corps ni âme, qui est toujours de noir vêtue et qui est surtout aimée des méchants ?
Quelle est au monde la chose que personne ne peut voir et qui pourtant nous donne peine ou plaisir, qui peut encore s’élever jusqu’au ciel ou sonder les plus profonds abîmes ? Comment cela peut-il se faire ?
Plante d’abord, je fus transformée et consacrée à des usages communs et très-variés ; puis on me détruisit encore une fois, et je fus appelée aux fonctions de secrétaire.
Je n’appris jamais à écrire, et pourtant nul n’écrit plus que moi : fruit d’une merveilleuse invention, je me consacre à ton service, matin et soir, sans me lasser le moins du monde.
Quelles peuvent être deux beautés charmantes qui se meuvent dès le moment de leur naissance : elles ne peuvent se voir, et toutefois elles nous voient, nous apprécient et nous donnent à tous le sentiment de la vie.
Quel est le puissant monarque qui tire son origine de la terre, qui règne en paix comme à la guerre, qui donne aux uns le pouvoir et qui réduit à rien ceux qu’il abandonne ?
Dites-moi quelle est la maison formée de vêtements d’animaux ; cinq frères d’inégale grandeur y ont établi leur demeure pour se préserver de tout accident.
De ma nature je suis propre, mais celui qui m’emploie me fait perdre ma propreté en me forçant de visiter tous les coins dans lesquels il me fait promener.
Je vaux autant qu’un lévrier, je suis son vrai portrait, son meilleur ami. Je cours dans les champs, je poursuis et je tue les lièvres, et toutefois je ne suis pas un lévrier.
Il a fallu me battre pour me faire ; mon maitre n’aime beaucoup, mais quoique je sois une compagne chérie, ce maître ne manque jamais de me tenir prisonnière et bien attachée.
Je ne suis rien par moi-même, et pourtant, plusieurs fois dans un jour, j’augmente ou je diminue ; mais il faut bien le dire, je ne saurais me mouvoir, si je ne suis en compagnie.
Tous disent que je suis inconstant ; on m’accuse d’être lent, d’être léger, de dépouiller comme un vrai corsaire le pauvre aussi bien que le riche, car je suis un vieux coureur.
Quel est l’être infortuné, fils de l’été, craintif, simple, étourdi, qui aime tant la lumière qu’il meurt, comme un entêté, en la cherchant ?
Quel est l’instrument qui sait avec la même facilité aplanir ce qui est ridé, rider ce qui est uni, selon que le désire celui qui le conduit ?
Quelle chose s’élève plus haut qu’un roi, quand même celui-ci serait revêtu de tous ses ornements royaux et placé sur son trône ?
Je suis le symbole de la loyauté, le modèle de la patience, le type de la fidélité, l’exemple de la sensibilité et le phénix de l’amitié.
Quel est le compagnon qui nous suit constamment, quoique nous le foulions aux pieds, en quelque lieu que nous allions, et que nous ne voyons jamais mieux que lorsqu’il est plus obscur ?
Autant on me déteste, on me maudit en hiver, autant pendant l’été on m’aime, on me recherche, on me conserve, on me bénit.
Placé en haut lieu, mes moindres mouvements ont leur valeur, et j’indique avec certitude la direction variable du plus léger des éléments.
Mon destin est d’être ballottée de main en main, je reçois de terribles coups, et j’oblige les plus braves qui veulent ne pas me manquer à faire de nombreuses contorsions.
Je suis un meuble de grand prix aux yeux de toutes les belles ; je les réjouis, je les enchante ; je leur plais, surtout parce que je réponds à toutes leurs folies et que je flatte tous leurs caprices.
Nous sommes deux objets en métal, tous deux de l’espèce féminine, avec des gardes, et quand nous sommes réunis, nous faisons un service pareil à celui d’une sentinelle vigilante.
Quelle est la vieille un peu lourde, qui naît et qui meurt tous les ans, qui s’annonce régulièrement par des prières et par des folies, et qui fait changer de goût à tout le monde.
Tous les mois je me montre à l’univers, sous quatre formes différentes, et si rien ne vient obscurcir la beauté qui me distingue, je fais plaisir à tout le monde.
Je nais et je vis exposé à toutes les rigueurs des saisons, et lorsque j’ai atteint mon âge, je suis battu, maltraité par ceux mêmes qui trouvent en moi leur nourriture et leur soutien.
Quel est celui qui teint en noir une blanche surface, et sait ainsi, avec une constante ardeur, donner à la société le mouvement, la force et l’ordre ?
Plus d’un homme sans prudence met tous ses soins à cacher deux choses qui ne peuvent rester secrètes bien longtemps : quelles sont ces deux choses ?
Quelle est la république qui vit sans règle écrite et qui tire de ses travaux notable profit, et pour soi-même et pour l’humanité ?
Une créature importune, audacieuse, incommode, remuante, qui tourmente de la tête aux pieds ; qui me dira ce que c’est ?