Un monde inconnu/Première partie/22

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Ernest Flammarion, Éditeur (p. 229-239).

CHAPITRE XXII

CATASTROPHE

Marcel se résignait assez facilement a attendre, mais Jacques et lord Rodilan lui-mēme étaient tourmentés d’impatience et se demandaient sans cesse pourquoi, pendant tout le temps qu’avaient duré leurs signaux et qui représentait six rotations terrestres, aucune réponse ne leur avait été faite.

Jacques surtout s’alarmait.

« Oh ! disait-il, pour que rien n’ait répondu à notre appel, il faut qu’un effroyable malheur soit survenu. Qui sait si quelque cataclysme n’a pas détruit l’observatoire de Long’s Peak, si Mathieu-Rollére n’est pas mort, si Héléne…

— Eh ! doucement, mon cher Jacques, interrompit Marcel ; du train dont tu y yas tu pourrais aussi bien prédire la fin du monde. Crois-moi, ton imagination s’égare ; tu vois tout en noir et cela sans raison.

— Mais enfin, criait lord Rodilan, pourquoi ne répondent-ils pas ? Qu’attendent-ils ? Ah ! si c’étaient des Anglais, ils ne nous auraient pas laissés si longtemps dans l’embarras. Mais ces Américains, ces Yankees, un tas de puffistes qui ne savent rien faire à propos.

— Calmez-vous, mon cher ami, et réfléchissez. Voilà sept mois que nous sommes partis. Il est bien évident que, pendant les premières semaines, le grand télescope de Long’s Peak n’a pas cessé d’être braqué sur la Lune tout le temps où l’astre a été observable. Puis, dame ! la surveillance a dù ensuite se relâcher.

— Pourquoi donc ? dit Jacques. Moi, j’y serais resté dix ans s’il l’avait fallu.

— Sans doute ; mais songe donc que nos amis, qui pouvaient facilement nous suivre sur le disque lunaire, ont dû nous voir tomber dans la rainure qui nous a engloutis. Crois-tu qu’ils aient dû conserver grand espoir que nous ayons échappé à la mort ?

— Moi, j’aurais espéré contre toute espérance, répliqua Jacques.

— Un Anglais ne désespère jamais, gronda lord Rodilan.

— Je crois bien, moi aussi, reprit Marcel, que nos amis n’ont pas désespéré et c’est pour cela que je n’ai pas hésité à tenter d’entrer en communication avec eux. Mais il faut bien se rendre compte de la facon dont les choses ont pu se passer. Nous avons fait des signaux pendant l’espace de huit nuits terrestres ; il est fort possible qu’ils n’aient pas été aperçus tout d’abord, car c’eût été un hasard bien extraordinaire s’il s’était trouvé là, juste au moment où nous les commencions, quelqu’un pour les observer. Plusieurs nuits ont pu s’écouler avant qu’ils aient été vus.

— Eh bien, mais, dit lord Rodilan, pourquoi, s’ils ont fini par les apercevoir, n’ont-ils pas répondu sur-le-champ ?

— Peste ! comme vous y allez ! mon cher lord. Mais, en supposant qu’ils n’aient reconnu les signaux que dans les dernières nuits de leur apparition, il leur a fallu se préoccuper tout d’abord des moyens de répondre, examiner, discuter ce qu’il convenait de faire, et, une fois la chose arrêtée, en préparer l’exécution. À mon sens, ils n’ont guère pu penser à autre chose qu’à l’établissement de quelque signal lumineux. Or, aux Montagnes Rocheuses on est mal outillé pour de semblables entreprises. Il aura fallu se procurer au loin les appareils nécessaires, les disposer, les mettre en état de fonctionner, et tout cela a dû évidemment prendre beaucoup de temps. Ajoutez que peut-être, au moment où nos signaux sont arrivés, il n’y avait que des subalternes à l’observatoire ; il est du reste fort probable que Mathieu-Rollère, rappelé à Paris par ses fonctions et ses importants travaux, a quitté depuis longtemps l’Amérique.

— Oh ! dit Jacques avec un accent de tristesse, Hélène n’aurait pas dû lui permettre de s’éloigner.

— Mais, mon pauvre ami, tu ne te rends pas compte de la situation : tu sais que tu es vivant toi, mais ta fiancée l’ignore ; elle doit au contraire te croire à tout jamais perdu. Après sept mois quels arguments aurait-elle pu opposer à son père, si celui-ci avait jugé inutile une plus longue attente ? Je comprends ta fièvre et tes craintes ; je comprends aussi votre impatience, milord ; mais, en vérité, vous n’êtes pas raisonnables. Le plus sage est d’attendre. D’ailleurs, nous est-il possible de faire autrement ?

— C’est juste, fit lord Rodilan ; mais allons-nous donc attendre ainsi les bras croisés ?

— Jusqu’à la prochaine période d’ombre il n’y a rien de plus à faire. Mais aussitôt que la région où nous nous trouvons sera rentrée dans les ténèbres, nous dirigerons nos lunettes vers l’Amérique du Nord. Si nous n’aperceyons rien, nous recommencerons nos signaux, et, cette fois, j’en ai la conviction profonde, nous aurons une réponse, je ne sais laquelle, mais nous en aurons une.

— Eh bien, attendons, » dit Jacques avec un soupir.

On se résigna donc, puisqu’il n’y avait pas autre chose à faire.

Mais la période de temps qui les séparait du moment si ardemment désiré fut peut-être la plus cruelle qu’ils eurent à passer depuis qu’ils avaient quitté le monde terrestre. Ils se sentaient près de rentrer en contact avec tout ce qu’ils avaient laissé derrière eux et ils se demandaient avec anxiété si leurs espérances allaient enfin être réalisées. La fièvre de l’attente avait gagné Marcel, lui aussi, malgré son empire sur lui-même, et lord Rodilan était dans une agitation qu’il ne se connaissait pas depuis longtemps.

Mais le plus troublé était Jacques, dont tout l’amour semblait se réveiller avec une ardeur nouvelle, maintenant qu’il se sentait plus près d’atteindre le but poursuivi.

Les trois amis allaient et venaient sans cesse ; incapables de se tenir en place, les nerfs toujours tendus, les yeux brillants, l’esprit hanté d’une idée fixe, ils erraient au hasard, mettant à chaque instant l’œil à l’oculaire des lunettes, comme si leurs regards pouvaient surprendre le secret de ce qui se préparait aux Montagnes Rocheuses. Leur agitation n’avait pas échappé à l’attention de ceux qui les entouraient : tous comprenaient l’impatience qui les dévorait, et par un commun accord on feignait de ne pas remarquer ce que leur façon d’agir avait d’étrange et d’insolite, surtout dans un milieu aussi tranquille et aussi complètement étranger aux troubles de l’esprit et aux désordres de la passion. On semblait au contraire les entourer de plus de soins. Une sympathie discrète les enveloppait ; Mérovar surtout s’empressait autour d’eux, s’efforçait de les distraire et de leur rendre moins pénibles les tortures de l’attente.

Cependant l’instant approchait où ils allaient pouvoir recommencer la tentative interrompue. Encore l’espace de deux jours et la nuit allait gagner la région où s’élevait l’observatoire. Marcel, Jacques et lord Rodilan décomptaient les minutes.

Comme s’il avait voulu hâter le moment de reprendre ses expériences, l’ingénieur était sans cesse occupé à visiter ses appareils de communication, à s’assurer de leur bon fonctionnement. Il les vérifiait pour la centième fois peut-être lorsqu’il lui sembla percevoir, dans la pièce où il se trouvait, une odeur singulière ; elle était très faible, mais caractéristique ; c’était comme une vague odeur de soufre.

Il n’y attacha pas d’abord grande importance ; mais comme elle persistait, il chercha autour de lui pour voir si elle ne provenait pas de quelque laboratoire voisin. Ne découvrant rien, il rentra dans l’intérieur de l’édifice : l’odeur s’y faisait aussi sentir ; il lui sembla même qu’elle s’était quelque peu accentuée.

Il allait descendre aux étages inférieurs lorsqu’il rencontra Mérovar, qui semblait le chercher.

« Qu’est-ce donc, lui dit-il, que ces émanations inaccoutumées répandues dans l’air que nous respirons ? Avez-vous donc ici des chimistes se livrant à quelque expérience sur les gaz dérivés du soufre ?

— Nullement, répondit l’astronome, nous ne nous occupons ici que d’astronomie, et je ne m’explique pas encore ce phénomène que j’ai remarqué comme vous. Voyons ensemble si nous n’en pourrons pas découvrir la cause. »

Accompagnés de Jacques, de lord Rodilan et de quelques autres des savants qui dirigeaient les travaux de l’observatoire, ils parcoururent ensemble les diverses parties du vaste monument. Partout ils ressentirent la même impression, plus forte cependant à mesure qu’ils descendaient et se rapprochaient de la cage de l’ascenseur.

Déjà tout le monde avait éprouvé cette sensation désagréable, et, sans que personne s’en montrât encore inquiet, on commençait à s’en préoccuper.

On eut beau tout examiner avec le plus grand soin, rien d’anormal n’apparut qui pût fournir l’explication de ce phénomène.

Marcel, l’esprit toujours hanté par l’idée fixe qui l’obsédait, n’avait pas tardé à laisser Mérovar continuer ses investigations, et était retourné à ses appareils. Il y avait été rejoint par Jacques et lord Rodilan, plus impatients que jamais de yoir résolu le problème qui les passionnait si fort.

« Laissons nos amis, dit Jacques, chercher la cause de ce qui se passe ; nous avons quelque chose de plus important à faire. Dans combien de temps penses-tu, mon cher Marcel, que nous pourrons renouveler nos signaux ?

— Rassure-toi, le moment approche où nous saurons à quoi nous en tenir. Déjà la pénombre s’approche de nous. Dans vingt-quatre heures l’ombre sera assez épaisse pour que nos foyers rallumés puissent être aperçus de la Terre. Mais si nos calculs sont exacts, le jour commencera à ce moment à poindre aux Montagnes Rocheuses, et il nous faudra encore attendre douze heures au moins avant que nos amis puissent apercevoir nos signaux et y répondre.

— Comme tout cela est long ! fit lord Rodilan. Il faut, en vérité, se trouver exilé sur la Lune pour apprendre la patience.

— En vérité ! mon cher lord, fit Jacques en souriant, c’est pour le coup que vos amis de Londres ne reconnaîtraient plus en vous le gentleman si froid, si correct, si impassible, qu’ils étaient habitués a voir.

— C’est que aussi, tout cela finit par m’agacer. J’ai vu, depuis que j’ai quitté la Terre, tant de choses extraordinaires que rien ne me semble plus impossible, et je m’irrite de voir que des gens aussi savants que vous l’êtes tous ici, n’arrivent pas plus vite à résoudre une question qui me paraît si simple.

— Voilà bien nos flegmatiques, s’écria Marcel en riant de tout son cœur. Tant qu’ils se trouvent au milieu du train ordinaire de la vie, rien ne les étonne, ne les émeut ; ils font les dédaigneux et les blasés. Qu’une chose nouvelle et en dehors de leurs prévisions vienne à se présenter, leur imagination s’exalte ; ils deviennent du jour au lendemain les plus impatients des hommes. Voyez-vous, milord, la véritable sagesse consiste à garder toujours et en toute circonstance le calme et la dignité de son esprit, à ne rien dédaigner, à ne rien prendre au tragique, à se garder de tout découragement comme de toute espérance folle, et, comme le disait la sagesse antique, à prendre le temps comme il vient et les gens comme ils sont.

— Moralisez, moralisez, mon cher Marcel, puisque vous avez le temps et la liberté d’esprit de le faire… Mais, en vérité, que se passe-t-il donc ? Cette odeur de soufre commence a devenir insupportable. »

Pendant ce temps, en effet, les émanations sulfureuses qui avaient déjà depuis quelque temps attiré l’attention de tout le personnel de l’observatoire, étaient devenues de plus en plus sensibles, et la respiration commençait à être difficile.

« Il y a là quelque chose d’inexplicable, s’écria lord Rodilan. Il faut absolument savoir à quoi s’en tenir. »

Marcel et Jacques, penchés sur les appareils, semblaient étrangers à tout ce qui se passait autour d’eux.

Au moment où l’Anglais se levait pour aller aux informations, la porte s’ouvrit. Mérovar parut sur le seuil.

« Amis, dit-il, nos recherches ne nous ont rien fait découvrir. Mais comme la situation devient de plus en plus grave, j’ai cru devoir, sans plus attendre, informer le Conseil Suprême de ce qui se passe ici, et dans peu nous allons sans doute voir arriver quelques-uns des savants auxquels les questions physiques et géologiques sont familières. Ils découvriront certainement la cause de ce phénomène anormal et prendront les mesures nécessaires pour y pourvoir. Il est probable, autant que j’en puis juger, que quelque fissure se sera produite dans la cheminée de l’ascenseur et aura fourni une issue à des gaz accumulés dans une cavité voisine. Du reste, nous allons être fixés à cet égard. »

Presque au même instant remontait l’ascenseur, où avaient pris place trois savants délégués par le Conseil Suprême pour se rendre compte de ce qui se passait et y chercher remède.

La nouvelle du phénomène inexpliqué qui s’était produit à l’observatoire s’était promptement répandue dans le monde lunaire, et l’émotion était grande. On savait que les trois habitants de la Terre y étaient installés depuis plusieurs semaines avec l’intention d’organiser, si la chose était possible, les communications avec le monde terrestre. Tout ce qui touchait à cette grave et importante question intéressait au plus haut degré, comme on l’a déjà vu, la population tout entière. Un grand espoir était né, depuis l’arrivée des trois voyageurs, de voir réaliser enfin un projet si longtemps caressé et toujours jusqu’ici inutilement tenté. Aussi se demandait-on avec anxiété si toutes ces espérances allaient se trouver encore une fois déçues.

Les nouveaux venus eurent bientôt fait de reconnaître la nature du gaz dont la présence viciait l’atmosphère. C’était un sulfure d’hydrogène.

« Vos conjectures, dirent-ils à Mérovar, sont évidemment fondées. Bien qu’aucune secousse ressentie dans les régions souterraines et que nous aurions infailliblement constatée, ne soit venue la révéler, il est certain qu’une crevasse s’est produite en un point quelconque de la cheminée de l’ascenseur, et a livré passage à ce gaz méphitique. Il faut donc avant tout que l’observatoire soit évacué, car l’air va devenir d’instant en instant plus irrespirable, et nous ne tarderions pas à être tous asphyxiés. »

Sur-le-champ Mérovar donna les ordres nécessaires pour qu’on se préparât au départ, et courut prévenir les trois amis.

Absorbés par l’attente fiévreuse du signal qui devait confirmer toutes leurs espérances, étrangers à tout ce qui se passait autour d’eux, ils étaient tous les trois dans la partie supérieure de l’observatoire, que des fils reliaient aux appareils électriques établis au dehors.

Déjà depuis plusieurs heures toute la région était plongée dans les ténèbres ; mais, ainsi que l’avait calculé Marcel, lorsque la nuit avait gagné l’observatoire, il était environ midi aux Montagnes Rocheuses, et il y avait encore quatre ou cinq heures à attendre.

L’œil rivé à l’oculaire des gigantesques lunettes, ils suivaient tout frémissants le mouvement de rotation de la Terre et voyaient la lumière reculer peu à peu vers la côte occidentale de l’Atlantique.

Le savant Mérovar entra précipitamment.

« Amis, leur dit-il, la situation devient périlleuse ; les enyoyés du Conseil Suprême ont décidé que l’observatoire devait être évacué. Déjà leur ordre est, en partie, exécuté ; il ne reste plus ici que nous. Hâtons-nous de redescendre pendant qu’il en est temps encore. »

Marcel ne parut pas l’entendre.

Jacques et lord Rodilan semblaient, eux aussi, insensibles à l’imminence du péril. Mérovar renouvela ses instances, et, pendant qu’il parlait, on entendit un bruit sourd semblable à une explosion lointaine ; mais personne n’y fit attention.

Cependant l’atmosphère se chargeait de plus en plus des émanations du gaz délétère. Déjà les visages se congestionnaient, les


Mérovar devenait plus pressant.

yeux s’injectaient, la respiration devenait plus sifflante ; mais, dans l’état de surexcitation où ils se trouvaient, ils paraissaient ne pas s’en apercevoir. Jacques lui-même, oubliant qu’il était médecin, ne tenait aucun compte de ces redoutables symptômes.

Cependant Mérovar devenait plus pressant.

« Eh bien, partez sans moi, s’écria Marcel ; pour rien au monde je n’abandonnerai ce poste à un pareil moment. »

D’un geste, et sans même détourner leurs yeux de l’oculaire, Jacques et lord Rodilan firent comprendre que rien, pas même l’approche de la mort, ne saurait ébranler leur résolution,

« L’ombre approche, murmurait Jacques.

— Elle atteint déjà les Montagnes Rocheuses, fit lord Rodilan d’une voix tremblante d’émotion.

— Amis, reprit Marcel dans un état d’exaltation indescriptible, nous touchons au but. Dans quelques instants nous allons savoir si nos signaux ont été aperçus et si le grand problème des communications interplanétaires est résolu. »

En présence de cette abnégation sublime, de ce sacrifice de la vie accompli avec tant d’héroisme et de simplicité, le cœur de Mérovar, malgré l’empire qu’il avait sur lui-même, se sentit ému. Le souvenir des grands dévouements à la science, dont l’histoire du monde lunaire lui offrait de si remarquables exemples, revint à son esprit, et il admira.

Muet et immobile, il croisa les bras sur sa poitrine et attendit.

Tout à coup, trois cris surhumains jaillirent à la fois :

« Le signal !

« Le feu !

« Hurrah ! »

Au milieu du champ des trois lunettes braquées sur Long’s Peak, venait d’apparaître une lueur soudaine qui, malgré l’effroyable distance, se détachait nette, brillante et soutenue.

Haletants, éperdus, aux trois quarts asphyxiés dans cette atmosphère qui, de seconde en seconde, devenait plus intolérable à leurs poumons épuisés, ils ne pouvaient s’arracher à cette contemplation et ne s’apercevaient pas que la mort s’approchait d’eux à grands pas.

Au bout de quelques instants, Marcel se leva avec un pénible effort et regarda ses compagnons. Déjà l’asphyxie avait fait son œuvre.

Renversés sur leurs sièges, la tête inclinée et les bras pendants, ils ne donnaient plus aucun signe de vie.

Mérovar lui-méme gisait sur le sol.

« C’est la mort, murmura Marcel ; mais qu’au moins nos amis sachent que nous les avons aperçus. Notre dernière pensée aura été pour eux. »

Et il se dirigea en chancelant vers le commutateur qui devait enflammer et lancer à travers l’espace les lettres lumineuses qui portaient leur message ; mais, au moment où il allait l’atteindre, il tourna sur lui-méme et s’abattit comme une masse.