Une intrigante sous le règne de Frontenac/Généalogie des Buades

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GÉNÉALOGIE DES BUADES[1]



Les Buades sortaient d’une maison illustre en Guïenne. Lorsque le roi de Navarre, père du Béarnais, devint gouverneur de cette province, les Buades s’attachèrent à son service. Le célèbre protestant, Agrippa d’Aubigné, mentionne souvent dans ses Mémoires un Frontenac, Écuyer (aide-de-camp), comme lui, auprès des Béarnais dans les années qui suivirent 1573. Ce Frontenac était Antoine de Buade.

Antoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Palluau, était conseiller d’État, capitaine des châteaux de St-Germain-en-Laye, et premier maître d’hôtel du Roi.

Il était fils de Geoffroy de Buade, seigneur de Frontenac en Agenois, et d’Anne Carbonnier ou de Carbonnière. Il épousa Anne de Roque-Secondat, de laquelle il eut, entre autres enfants : Roger de Buade, abbé d’Obazine ; Henri de Buade, comte de Palluau et de Frontenac qui, d’Anne Phélippeaux, fille de Raymond Phélippeaux, seigneur d’Herbaud, trésorier de l’Épargne, puis secrétaire d’État et de Claude Gobelin, laissa Louis de Buade, comte de Frontenac qui suit : Anne de Buade, femme de François d’Espinay, marquis de Saint-Luc, chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit, lieutenant-général au gouvernement de Guïenne, et Henrye de Buade[2] femme de Henri-Louis Habert, seigneur de Montmort, doyen des maîtres des requêtes de l’hôtel du Roi, l’un des Quarante de l’Académie française, morte le 26 octobre 1676.

Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, fut nommé gouverneur de la Nouvelle-France, ou du Canada, en 1672, et une seconde fois en 1689 et mourut à Québec le 28 novembre 1698, en sa 78ième année. Il avait épousé Anne de la Grange-Trianon, fille de Charles de la Grange, seigneur de Trianon, maître des comptes à Paris, et de Françoise Chouague, sa troisième femme, morte (Madame de Frontenac) à Paris, le 30 janvier 1707[3]. Il en eut François de Buade de Frontenac, tué à l’Estrunvic, en Allemagne, servant le Roi dans ses armées.[4]

  1. Cf : Michel de Marolles : Mémoires, tome II, édition d’Amsterdam, 1755.
  2. Henrye, vieille orthographe féminine, du mot Henry : nous écrivons aujourd’hui : Henriette.
  3. Cf : Jal, Dictionnaire de Biographie et d’Histoire, pp. 622 et 623. (Note de l’auteur : Madame de Frontenac, à sa mort, était âgée de 75 ans environ).
  4. Cf : Histoire Générale et Chronologique de la Maison Royale de France, &c. par le P. Anselme.