Utilisateur:Pibewiki/Dictionnaires/Lemmes/Antigone (fille d'Oedipe)

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ANTIGONE (fille d'Oedipe)[modifier]


1823 Dictionnaire historique Juigné - 6e éd., 1661[modifier]

Antigone fille d’Oedippe Roy des Thebains, laquelle seruit de conduite à son pere, lors qu’ayāt esté exilé par le Roy Creon, il se fut aueuglé & confiné au Mont Citheron. Stace en sa Theb. Ayant esté trouvée depuis vacante aux funérailles de son frere Polynice, auec Argie femme d’iceluy, contre l’ordonnance de Creon, ce tyran la fit enfermer en une cauerne pour y mourir de faim, mais sans rien attendre elle s’estrangla de ses cordons de teste, ce qu’ayant veu Haëmon fils de Creon, auquel elle auoit esté fiancée, transporté d’impatience se trauersa de son espée sur le corps de sa Maistresse, Voyez (apres Seneque & Sophocle) la belle Tragédie qu’en a escrit Robert Garnier tragique François, qui est intitulée Antigone ou Pieté.

1852 Nouvelle Biographie générale - Hoefer - Tome 02[modifier]

ANTIGONE (Άντιγόνη), fille d’Œdipe et de Jocaste, mère d’Œdipe, a été diversement célébrée par les poètes de l’antiquité. Après qu’Œdipe, maudissant le destin qui lui avait fait commettre un inceste et un parricide, se fut lui-même crevé les yeux, Antigone l’accompagna à Colone en Afrique, et retourna à Thèbes après la mort de son père. Ses deux frères Étéocle et Polynice périrent dans un combat singulier sous les murs de Thèbes. Créon, qui s’était emparé du suprême pouvoir, ordonna que leurs corps fussent privés de la sépulture. Mais Antigone, n’écoutant que sa piété, donna les honneurs funèbres à Polynice ; Créon la punit en la faisant enterrer vive. Antigone a été immortalisée par Sophocle. L’Antigone d’Eschyle est perdue. Sophocle, Antigone, OEdipe à Colone. — Eschyle, les sept Chefs devant Thèbes. — Apollodore, III, 7, 1, 8, 9.

1852 Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Larousse - Tome 01[modifier]

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devant Thèbes ; Sophocle, dans sa Trilogie sur Œdipe et sa famille ; Euripide, dans ses Phéniciennes, ont traité le même sujet. Nous découvrirons plus sûrement le but de Ballanche dans Antigone, quand nous aurons vu ce qu’il a emprunté à ses devanciers et surtout ce qu’il a changé à leurs conceptions.

Le personnage d’Œdipe subsiste tel que la tradition nous l’a conservé. Mais ce n’est plus l’homme du destin, c’est l’homme de l’énigme. Ballanche a changé également le lieu et les circonstances de la mort d’Œdipe. C’est sur le sommet du Cythéron, au lieu même où Laïus a péri de sa main, que le malheureux roi disparaît au milieu d’une tempête, sous les yeux d’Antigone. afin que la colère des dieux soit satisfaite au lieu même où fut commis le crime.

C’est bien toujours ce type saisissant, transmis par la poésie antique, que nous retrouvons ici dans Antigone mais rendu plus parfait encore, au point que cette perfection nuit peut-être au poème. Ce caractère, d’une vertu si accomplie, orné de la triple auréole de la piété, de l’innocence et du dévouement, n’appartient pas à la nature humaine. Puis ces malheurs sans nombre, incessants, différant entre eux seulement par le degré de la souffrance, portent le trouble dans l’âme et fatiguent la sensibilité.

Mais, si Antigone est grecque par ses actes et son langage, elle est chrétienne par ses sentiments. C’est surtout au moment de la mort qu’on la voit, toute pleine de la paix et de l’espérance chrétiennes, courir à l’immortalité. « Antigone, dit Ch. Nodier, expirant de faim dans une grotte impénétrable, où ses derniers soupirs s’exhalent presque sans être entendus, présente à l’imagination une scène d’angoisse qui brise le cœur ; mais placez sur sa bouche le sourire de l’innocence, l’espoir de la vertu dans ses regards, et ouvrez le ciel, vous soutiendrez alors le spectacle sans douleur, ou plutôt il fera couler de vos yeux les pleurs les plus doux que vous ayez versés, car Antigone a cessé d’être malheureuse, et toutes ses souffrances sont déjà réparées pour toujours. « Suivant la belle expression du même critique, Ballanche, écrivant Antigone, attacha à la lyre d’Homère une des cordes de la harpe de David et d’Isaïe.

Ballanche a non moins heureusement modifié le sphinx. Le monstre est debout sur la colline, à demi voilé par les nuages. Quand il parle, nous pensons malgré nous à ce souffle qui faisait frémir Job pendant la nuit. Le sphinx, c’est l’idéat montrant à l’homme le malheur de sa destinée c’est l’idéal avec son obscurité, son vague et toute la solennelle majesté de l’infini.

Ce poëme, narration touchante des malheurs d’une jeune fille, transporte un sujet païen dans les croyances modernes. Grecque par l’attitude et le langage, l’héroïne est chrétienne par la pensée. C’est une sœur de Cymodocée. « Pour moi, dit M. de Loménie, cette évocation simultanée de deux époques dans ce qu’elles ont de plus beau, ces grands tableaux de bataille tracés avec un pinceau homérique, ces chants, ces festins, ces pompes funèbres, cette reproduction parfaite de toute la partie plastique d’une civilisation éteinte, tout cela, présidé et conduit par une pensée morale d’un autre âge, me plait infiniment. Figurez-vous une Vénus de Milo avec la physionomie d’une madone de Raphaël : il y a un peu de cela dans l’Antigone de M. Ballanche. Du reste, il y a dans l’ensemble beaucoup plus d’art que de passion, dans le sens au moins où on l’entend aujourd’hui. Chez M. Ballanche, la corde du cœur ne rend guère qu’un son ; il est pur, harmonieux, mélancolique et doux, mais c’est toujours à peu près le même. »

Mais la plus belle conception de Ballanche, celle qui a le plus influé sur le caractère général de l’ouvrage, c’est l’idée d’une providence, d’une divinité vengeresse et rémunératrice, la juste Némésis, remplaçant un destin aveugle et inexorable. De là un horizon plus large et tout nouveau, une teinte grave et pieuse inconnue à la Grèce antique. L’Olympe semble agrandi et un rayon d’espérance glissant a travers la nuit, perce le sombre nuage qui couvre cette race de Labdacus tout entière vouée au malheur.

Il nous serait maintenant facile de nous rendre compte de la pensée qui a présidé à la conception d’Antigone, quand même l’auteur n’aurait pas lui-même pris soin de nous l’apprendre. Il s’exprime ainsi dans l’épilogue de cet ouvrage : « L’antique énigme du sphinx dénonce un être qui n’a qu’une voix et qui n’est debout qu’un instant. N’est-ce pas là tout l’homme ? … Tel fut Œdipe. Mais cet homme du malheur, cet homme que l’antiquité regardait comme l’emblème des destinées humaines, ce roi de l’énigme eut des enfants qui vinrent en quelque sorte compléter une telle vie. Antigone est, au milieu d’une famille si funeste et parmi les calamités de la patrie tantôt comme une divinité secourable, qui encourage et console, tantôt comme une victime pure, qui expie les fautes des autres. Nous ne sommes donc point isolés sur cette terre de deuil ; non, Dieu jamais n’abandonne sa noble créature ; à côté des erreurs, de l’infortune, même de l’opprobre, il place l’innocence, la vertu, le dévouement, et l’homme, ce roi détrôné, traverse son exil toujours accompagné de l’Antigone que le ciel lui envoya. »

C’est là, on le voit, la pensée qui a inspiré

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l’œuvre de Ballanche. Il nous montre l’homme déchu, environné de fléaux, dévoré de désirs, en proie à l’infortune à chaque moment de sa vie, ne trouvant asile qu’au sein de la divinité. La Providence ne l’oublie pas, en effet, elle veille sur lui, et quand le fardeau des douleurs est trop lourd, elle lui donne un aide et un soutien. Certes, on ne peut pas nier que cette haute et sublime pensée morale ne soit autrement capable d’animer le sujet, que cette sombre image de la nécessité, adoptée par la poésie grecque. Nous dirons volontiers que, si cette manière de rajeunir des tableaux usés n’appartient pas au génie, elle est du moins d’un talent de très-grand mérite.

Dans l’économie du poème, l’histoire d’Antigone est racontée par le devin Tirésias, vieillard aveugle comme Œdipe, que conduit dans son exil, comme une autre Antigone, sa fille Daphné, prêtresse d’Apollon. Ils sont à la cour du roi Priam, tous deux s’asseyent à la table du puissant monarque, au milieu de sa nombreuse famille. « Là étaient le vaillant Hector et sa jeune compagne la belle Andromaque, tout étonnée encore d’avoir échangé le modeste vêtement des vierges contre la parure des nouvelles épouses ; Cassandre, qui avait reçu d’Apollon la vaine prérogative de lire dans l’avenir ; Polyxène, ornée de mille grâces, et dont le trépas cruel coûtera tant de larmes à sa mère ; Polite, destiné à être immolé par Pyrrhus aux pieds des autels domestiques, et sous les yeux mêmes de ses parents ; Laodice qui, à l’aurore de la vie, passait pour la plus belle des filles de Pergame ; Polydore, le dernier des enfants du roi, et qu’une horrible trahison devait ravir de si bonne heure à la lumière du jour. Là était le berger de l’Ida juge entre trois déesses, Pâris, que la faveur de Vénus ne pourra garantir des hasards de la guerre. Là était aussi cette femme de Sparte, Hélène, transfuge du lit conjugal : elle était timide comme une jeune fille ; son visage se colorait d’une aimable rougeur lorsque sa beauté attirait les regards des hommes ; elle ne quittait point les côtés de son nouvel époux, et semblait toujours craindre quelque sentiment secret d’aversion, à cause de la pudeur trahie. Quelquefois elle pensait en soupirant à cette patrie qu’elle ne pouvait plus espérer de revoir, aux rives fleuries de l’Eurotas, aux verdoyants sommets du Taygete, à tous les lieux enchantés ou, dans ses jours d’innocence, elle menait des danses légères avec les compagnes de sa jeunesse. Ce cadre, d’une poésie élevée, convient éminemment au sujet. Les longs et lugubres récits de Tirésias sont entrecoupés par Daphné, qui chante, en s’accompagnant de la lyre, les charmes de la terre natale, les destinées glorieuses de Castor et de Pollux, l’hymne aux tombeaux, les amours et les malheurs d’Orphée et d’Eurydice. L’intervention de ces deux personnages, dont l’idée appartient en propre à Ballanche, est un des ressorts les plus dramatiques qui aient été mis en usage dans l’épopée. Qu’on ajoute aux traits déjà esquissés l’admirable épisode de Parthénopée, et l’on aura une idée des jouissances nobles et tendres que procure la lecture du poème d’Antigone.

Antigone, grand opéra en trois actes, paroles de Marmontel, musique de Zingarelli, représenté à l’Académie royale de musique en 1789. Deux ans avant, on avait donné au Théâtre-Français une pièce imitée de l’Antigone de Sophocle. C’est probablement la raison qui fit appeler Zingarelli à Paris pour écrire un opéra sur le même sujet. Mais ce sentiment antique de piété fraternelle pour un corps privé de sépulture se prêtait mal à une composition musicale ; aussi l’opéra de Zingarelli n’eut-il qu’un succès d’estime.

ANTIGONE, surnommé le Cyclope, parce qu’il avait perdu un œil dans un combat, l’un des capitaines d’Alexandre, reçut, à la mort de ce prince (323 av. J.-C.), le gouvernement de la Lydie, de la Phrygie et de la Pamphylie. Peu satisfait de ce partage, il s’empara de l’Asie Mineure et de la Syrie après avoir vaincu et mis à mort Eumène, qui défendait les intérêts de la famille d’Alexandre. Il défit ensuite Cassandre, Ptolémée, Séleucus et Lysimaque, et prit le titre de roi. Ses ennemis se liguèrent de nouveau pour l’accabler à Ipsus, où il perdit la bataille et la vie (301 av. J.-C.)

ANTIGONE GONATAS, petit-fils du précédent et fils de Démétrius Poliorcète, se fit proclamer roi de Macédoine l’an 278 av. J.-C., et délivra ce pays d’une invasion de Gaulois. Chassé de ses Etats par Pyrrhus, roi d’Epire, il n’y rentra qu’après la mort de ce prince, s’empara par surprise de la citadelle de Corinthe, position importante qui lui fut enlevée par Aratus, et mourut vers 242 av. J.-C.

ANTIGONE DOSON, roi de Macédoine, monta sur le trône l’an 232 av. J.-C., au préjudice de Philippe, son neveu, trop jeune alors pour gouverner. Les Achéens, en guerre avec Sparte, l’ayant appelé à leur secours, il battit Cléoméne, roi de Sparte, à la bataille de Sellasie, et s’empara de sa capitale. Il mourut l’an 221.

ANTIGONE, roi des juifs et fils d’Aristobule II, fut fait prisonnier et emmené à Rome par Pompée, l’an 61 av. J.-C. Les Parthes le ramenèrent à Jérusalem, l’an 38, mais Marc Antoine, qui appuyait son compétiteur Hérode, lui fit trancher la tête (35 av. J.-C.).

ANTIGONIDE, nom d’une tribu d’Athènes,

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créée en l’honneur d’Antigone, et ajoutée aux dix anciennes avec celle qu’on nomma Démétriade pour honorer Démétrius, fils d’Antigone. Dans la suite, l’Antigonide prit le nom d’Attalide.

ANTIGONIE ou ANTIGONIA, ville de l’ancienne Syrie, bâtie par Antigone sur l’Oronte, et ruinée par Séleucus, qui en transporta les habitants à Séleucie. || Ville de Macédoine, sur le golfe Thermaïque, fondée par Antigone Gonatas. || Nom de plusieurs autres villes situées en Epire, en Troade, etc.

ANTIGONIES s. f. pl. (an-ti-go-ni). Antiq. gr. Fêtes instituées en l’honneur d’Antigone, célèbre par sa piété filiale.

ANTIGORIUM s. m. (an-ti-go-ri-omm). Techn. Sorte d’émail grossier dont on recouvre la faïence.

ANTIGOUTTEUX, EUSE adj. et s. m. (anti-gou-teu, eu-ze – de anti, et goutteux). Méd. Propre à combattre la goutte ; syn. de antiarthritique, beaucoup plus usité.

ANTIGOUVERNEMENTAL, ALE adj. (anti-gou-vèr-ne-man-tal de anti, et gouvernemental). Polit. Opposé au gouvernement en généra), ou à tel ou tel gouvernement en particulier contraire aux véritables intérêts d’un gouvernement : Parti ANTIGOUVERNEMENTAL. Principes ANTIGOUVERNEMENTAUX. Un grand nombre de personnes ont, dans le dernier mouvement, ont joué un rôle ANTIGOUVERNEMENTAL ont été arrêtées. (Journ.) Croit-on que Mazzini, qui, en 1851, au nom de je ne sais quelle religiosité, protesta contre le socialisme et ses tendances antithéistes et ANTIGOUVERNEMENTALES eût favorisé la révolution ? (Proudh.

ANTIGOUVERNEMENTALISME s. m. (anti-gou-vèr-ne-man-ta-li-sme rad. antigouvernemental). Polit. Système, ensemble d’actes, de faits, de maximes contraires au gouvernement.

ANTIGRAMMATICAL ALE adj. (an-tigramm-ma-ti-kal de anti, et grammatical). Qui déroge aux lois, aux règles de la grammaire : Tournure ANTIGRAMMATICALE. Termes ANTIGRAMMATICAUX.

ANTIGRAMME s. f. (an-ti-gra-me - de anti, et du gr. grammê, ligne). Bot. Genre de fougères du Brésil.

ANTIGRAPHE s. m. (an-ti-gra-fe de anti, et du gr. grapho, j’écris). Antiq. gr. Nom que l’on donnait, à Athènes, à certains magistrats chargés de la rédaction ou de la vérification des comptes.

Paléogr. Copie d’un manuscrit original. Au moyen âge, Chancelier, notaire.

ANTIGUA ou ANTIGOA, île des Antilles anglaises, dans le groupe des petites Antilles, entre la Barboude au N. et la Guadeloupe au S., par 17°2’ lat. N. et 64°2’ long. O., mesure 33 kil. de long sur 30 de large. Pop. 36,178 hab., dont 29,537 nègres affranchis en 1834. Ch.-lieu John’s town ou Saint-Jean, résidence du gouverneur, avec un bon port sur la côte occidentale. Outre ce port, l’île en possède plusieurs autres excellents, notamment l’English-Harbour, arsenal et chantier de l’Etat. Sécheresses fréquentes ; sol montagneux, en partie très-fertile ; cannes à sucre, coton très-estimé, gingembre, tabac évéché institué en 1842, nombreuses écoles populaires. Découverte en 1493 par Christophe Colomb, et colonisée par les Anglais en 1632.

ANTIHECTIQUE adj. et s. m. (an-ti-èk-tike – de anti, et hectique). Méd. Se dit des remèdes employés contre la fièvre hectique.

ANTIHÉMORRAGIQUE adj. et s. m. (anti-é-morr-ra-ji-ke – de anti, et hémorragique). Méd. Se dit des substances, des remèdes propres à arrêter l’hémorragie, l’écoulement du Sang : Lotion ANTIHÈMORRAGIQUE. Les ANTIHÉMORRAGIQUES sont presque tous tirés de la classe des astringents et des styptiques. (H. Cloquet.)

ANTIHËMORROÏDAL, ALE adj. et s. m. (an-ti-é-morr-ro-i-dal de anti, et hémorroïdal). Méd. Se dit des remèdes propres à combattre les hémorroïdes.

ANTIHERPÉTIQUE adj. et s. m. (an-ti-èrpé-ti-ke – de anti, et herpétique). Méd. Se dit des remèdes contre les dartres : Remède ANTIHERPÉTIQUE. Un ANTIHERPÉTIQUE.


ANTIHONNÊTE adj. (an-ti-o-nè-te - de anti, et honnête). Contraire aux règles de l’honnêteté, de la décence Personne n’a voulu acheter mon livre ; ceux à qui je l’ai présenté l’ont jeté dans le feu en me disant qu’il n’était pas antiraisonnable, mais antichrétien et très-ANTIHONNÊTE. (Volt.) || Peu usité.

ANTIHUMAIN, AINE adj. (an-ti-u-main, è-ne de anti, et humain). Qui déroge aux lois de l’humanité, aux sentiments de bienveillance que les hommes doivent avoir les uns pour les autres. Un être ANTIHUMAIN. (Proudh.) Répudiez ces principes ANTIHUMAINS (Lacép.) Qui parait impossible à l’homme, au-dessus de son pouvoir, de ses forces : La pensée de faire deux lieues à l’heure sur les ondes parut si ANTIHUMAINE au riverain, qu’il se contenta de regarder passer le bateau fumant. (M. Athoy.) Le propre du surnaturel, c’est d’être ANTIHUMAIN. (E. Scherer.)

ANTIHYDRAULIQUE adj, (an-ti-i-dro-like de anti, et hydraulique). Contraire aux règles de la science hydraulique.

ANTIHYDROPHOBIQUE adj. et s. m. (anti- i-dro-fo-bi-ke – de anti, et hydrophobique). Med. Se dit des remèdes, des moyens qu’on oppose à l’hydrophobie.

ANTIHYDROPIQUE adj. ot s. m. (anti- i-dro-fo-bi-ke – de anti, et hydrophobique). Med. Se dit des remèdes, des moyens qu’on oppose à l’hydrophobie.

ANTIHYGIÉNIQUE adj. (an-ti-i-ji-e-ni-ke - de anti, et hygiénique). Méd. Contraire aux règles, aux principes de l’hygiène. Régime ANTIHYGIÉNIQUE. Habitudes ANTIHYGIÉNIQUES.

ANTIHYPNOTIQUE adj. et s. m. (an-ti-ipno-ti-ke-du gr. anti, contre ; upnos, sommeil). Thérap. Se dit des remèdes contre l’assoupissement persistant, contre l’excès de sommeil. || On dit aussi ANTHYPNOTIQUE.

ANTIHYPOCONDRIAQUE adj. et s. m. (an-ti-i-po-kon-dri-a-ke de anti, et hypocondriaque). Méd. Se dit des remèdes opposés à l’hypocondrie. || On dit aussi ANTHYPOCHONDRIAQUE.

ANTIHYSTÉRIQUE adj. et s. m. (an-ti-isté- ri-ke do anti, et hystérique). Med. Se dit des remèdes propres à calmer les symptômes hystériques. Le camphre, la tisane de nénufar, un régime chaud et rafraichissant, sont des moyens ANTIHYSTÉRIQUES. || On dit aussi ANTHYSTÉRIQUE.

ANTIICTÉRIQUE adj. et s. m. (an-ti-ik-teri-ke de anti, et ictérique). Méd. Propre à combattre l’ictère, ou jaunisse. L’oxyde ferreux est ANTIICTÉRIQUE. Dans la chlorose, les ANTIICTÉRIQUES sont quelquefois très-utiles.

ANTIINDUSTRIEL, ELLE adj. (an-ti-aindu-stri-èl - de anti, et industriel). Néol. Contraire à l’industrie, aux progrès, aux intérêts de l’industrie.

ANTILAITEUX, EUSE adj. (an-ti-lè-teu, eu-ze do at~ï, et laiteux). Med. Propre a diminuer et à faire disparaître la sécrétion du lait C’est une erreur de croire qu’il existe des médicaments ANTILAITEUX. (Boismont.) || On dit aussi ANTIGALACTIQUE.

– Encycl. La sécrétion du lait tend naturellement à diminuer et à se supprimer, lorsque l’enfant cesse de teter. Pour accélérer cette suppression, on a recours à divers moyens constituant un traitement antilaiteux ; tels sont un régime débilitant, méme un peu de diète, des boissons diurétiques, sudorifiques, des bains de pieds, des purgatifs. On ne connaît, du reste, aucune substance qui ait une action spéciale, directe, sur la fonction des glandes mammaires. Les propriétés antilaiteuses attribuées à la menthe, à la pervenche, à la racine de canne de Provence, n’existent que dans l’imagination de ceux qui les vantent. Le remède antilaiteux de Weiss est un apozème purgatif et légèrement diaphorétique dans lequel entrent diverses plantes sudorifiques, des follicules de séné et du sulfate de soude ou de magnésie.

ANTILAMBANE adj. (an-ti-lan-ba-ne–du gr. antilambanô, je saisis). Ornith. Se dit des oiseaux qui se servent de leurs doigts pour saisir leurs aliments et les porter à leur bec.

— s. m. pl. Famille d’oiseaux de l’ordre des grimpeurs.

ANTILAMBDA s. m.(an-ti-lan-bda – de anti, et lambda, lettre de l’alphab. grec). Diplom. Signe usité dans les anciens manuscrits pour distinguer les citations, et qui était ainsi nommé, parce qu’il avait la forme de la lettre grecque lambda (/\) renversée horizontalement, avec l’ouverture à droite (<).

ANTILÉGAL, ALE adj. (an-ti-lé-gal de anti et légal). Contraire aux lois. Syn. d’illégal.

ANTILÉGALITÉ s. f. (an-ti-lé-ga-Ii-té – rad. antilégal). Etat qualité de ce qui est contraire à la légalité.

ANTILÉGOMÈNE s. m, (an-ti-le-go-më-ne de anti, et du gr. legomenos qui se lit). Hist. ecclés. Dans la primitive Eglise, Nom donné à des livres d’une authenticité suspecte, qu’on ne lisait pas dans les assemblées des fidèles, mais qu’on permettait à chacun de lire en particulier.

ANTILÉON, fils qu’Hercule eut de Procris, une des cinquante Thespiades.

ANTILEPSE s. f. (an-ti-le-pse du gr. antilepsis, action de saisir). Anc. chir. Manière de fixer un bandage en l’attachant sur les parties voisines de la plaie ou de la blessure.

ANTILEPTIQUE adj. (an-ti-lè-pti-ke – du gr. antiléptikos, propre à saisir). Med. S’est dit pour révulsif et pour dérivatif.

ANTILÉTHARGIQUE adj. (an-ti-lé-tar-jike de anti, et léthargique). Méd. Se dit de remèdes propres à combattre la léthargie.

ANTILEVEUR s. m. (an-ti-le-veur de anti et leveur). Hist. relig. Membre d’une congrégation écossaise, opposée à celle des leveurs.

ANTILEXIE s. f. (an-ti-lé-ksi - du gr. antilexis, contradiction). Log. Contradiction dans les termes, par opposition à antilogie, qui implique contradiction dans les idées.

ANTI-LIBAN, une des chaines du Liban, dans la Turquie d’Asie. La vallée qui sépare le Liban de l’Anti-Liban, et habitée par les Druses, portait autrefois le nom de Cɶlésyrie (Syrie creuse) et s’appelle aujourd’hui El-Bekah. 160 kil. de longueur.