Vie de Mohammed/Voyage du prophète à Taïef

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Traduction par Adolphe-Noël Desvergers.
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Voyage du prophète à Taïef.

Au milieu des persécutions des Koreïschites, le prophète, après ls mort de son oncle, entreprit un voyage à Taïef (39) pour demander du secours aux Benou-Thakif et dans l’espoir qu’ils accueilleraient ce qu’il leur apportait de la part de Dieu. Parvenu à la ville, il se rendit 4 une assemblée des principaux personnages d’entre les Benou-Thakif, tels que Maçoud et Habib, fils d’Amrou, puis il s’assit près d’eux et les appela Aa connaissance du vrai Dien. L’un d’entre eux jui dit alors : « Dieu n’a-t-il donc point trouvé d’autre envoyé que Loi ? et un autre ajouta : « Certes, je ne veux jamais discourir avec toi : car si tu es l’envoyé de Dieu, tu es un trop grand personnage pour que je réplique à tes discours ; si tu ments contre Dieu, il ne me convient pas de l’adresser la parole. » À ces mots de prophète se leva pour s’éloigner, désespérant de la conversion des Benou-Thakif ; mois ils ameutèrent contre lui les jeunes turbulents et les esclaves qui le poursuivirent d’injures et de cris, au point que les rassemblements l’obligèrent à entrer dans un enclos. Alors tous ces insensés le quittèrent, et il s’écria : « O mon Dieu, c’est à toi que je me plains de ma faiblesse, de mon manque de ressources et du mépris où je suis tombé parmi les hommes. O toi, le plus miséricordieux des miséricordieux, toi le maître des faibles, tu es mon seigneurs à quel autre que toi pourrais-tu vouloir que je m’adressasse (40) ? si tu n’es pas irrité contre moi, peu m’importe le reste. » Il revint ensuite, à la Mecque où il trouva les Koreïschites plus hostiles que jamais.


(39) Taïef, ville du Hedjaz, située environ à soixante-donse milles de la Mecque vers lorient, hors du Bcledel-Haram. C'est, d'après Abou‘. ide, une petite vile jouissent d'un air salubre el d'un sol fertile, an nord de quelle s'élève le mont Ghazouan , la plus froide de toutes les montagnes du Hedjaz. Maintenant encore la ville de Taïef fournit à Ja Mecque une grande partie des provisions nécessaires aux nombreux . pélerins qu s'y rencontrent, (Voyez les Voyages de Bankhard, LL, p. ga et sir.) On it dans le Meraçid-el File, p. 419: e Cetle ville s'appelait autre Rois Ouch, on Ja nomma Faiof après qu'elle eut dé entourée de murs. »

(40) Le tente de Reiske ainsi que celui de Gagnier sont évidomment fantifs en ent endroit. Le rat er-rçout, 1 68 v. porte : «À ga dt dat db 66 À gl gl RS 3 di ph me due di QU 35 le « A qui ponrraistu vouleir que je m'adressnase? Sera-ce à 1 des étrangers qui me feront manvais visage, ou à des ennemis auxqnels

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  1. que m'importe Le reste!