Voyage à mon bureau, aller et retour/Chapitre VI

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LE PAUVRE

Cher lecteur, jusqu'ici nous avons marché côte à côte, et je serais vraiment désolé de vous abandonner, ou que ce fût vous qui prissiez cette décision. Elle serait tout à fait défavorable pour moi. Cependant, je viens de recevoir le salut d'un de mes amis. Il est bon d'en avoir partout, dit le proverbe, et vous me permettrez de rendre à cet ami le salut qu'il m'a si obligeamment donné.

J'ai besoin de causer avec lui. Je vous prierai à cet effet de faire quelques pas en avant, et je vous rejoindrai dans un instant...

A présent que je suis seul, je puis m'approcher discrètement de l'infortune et contribuer à son soulagement. - Recevez cette faible aumône, ô vous qui la sollicitez du passant. - Merci mille fois de vos bontés, répondit le pauvre, je reconnais celui qui, chaque jour, glisse une pièce de monnaie dans la main du malheureux aveugle. Que Dieu répande ses bénédictions sur lui et sa famille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Maintenant, cher lecteur, je suis entièrement à votre dévotion, et si vous avez vu ou deviné mon action, ne m'en voulez pas. Je n'ai point voulu déroger à mes habitudes, mais j'ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour n'être pas aperçu.


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