Vrai Dieu, qui m’y confortera

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La Chanson française du XVe au XXe siècle, Texte établi par Jean GillequinLa Renaissance du livre (p. 19).


VRAI DIEU, QUI M’Y CONFORTERA


Vrai Dieu, qui m’y confortera
Quand ce faux jaloux me tiendra
En sa chambre seule enfermée ?

Mon père m’a donné un vieillard
Qui tout le jour crie : « Hélas ! »
Et dort au long de la nuitée.

Il me faut un vert gallant
Qui fût de l’âge de trente ans
Et qui dormît la matinée.

Rossignolet du bois plaisant,
Pourquoi me vas ainsi chantant,
Puisqu’au vieillard suis mariée ?

Ami, tu sois le bienvenu :
Longtemps a que t’ai attendu
Au joli bois sous la ramée.