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Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1273

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Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 432).

1273. — À M. BERGER.

C’est que je suis le plus distrait des hommes, et que j’ai mis probablement 26 février pour 26 avril[1]. Je voudrais ne faire que de ces fautes.

L’opéra était entre les mains de M. d’Argental. Il me l’a renvoyé pour y faire des coupures nécessaires, et pour ajuster ma tragique muse aux usages de l’opéra. J’ai obéi, car j’ai bien de la foi à ses évangiles. Il ne s’agit plus, mon cher monsieur, que d’avoir un moyen de renvoyer Pandore par la poste. Parlez-en à ce même M. d’Argental, qui trouve remède à tout.

Si vous avez bonne opinion de. Mondonville, vous le ferez travailler sous vos yeux ; vous lui donnerez du sentiment et de l’expression : voilà le point, car, pour des doubles croches, il en fait assez.

La pièce dont vous me parlez[2] est d’un de mes amis, que j’ai un peu aidé. Il est bien faux qu’elle soit de moi ; et c’est ce que je vous prie de dire.

J’oubliais une condition pour mon opéra, c’est que vous m’écrirez souvent. Ce sera le meilleur marché que j’aurai fait de ma vie.

  1. Voyez plus haut la lettre 1268.
  2. Zulime, qui fut jouée le 8 juin.