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Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5243

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 434).
5243. — À M. DEBRUS[1].

Mes yeux et ma personne vont fort mal, mon cher monsieur. Mme Denis est malade, nous sommes tous dans la souffrance. La mienne redouble quand je vois ce rapport si attendu se différer tous les jours ; et j’avoue que j’aurais de vives alarmes si je n’étais rassuré par la lettre de M. de Crosne.

Si vous faites venir la servante à Lyon, je vous prie, monsieur, de vouloir bien lui faire toucher quatre louis d’or à Lyon pour l’aider dans son voyage. M. Cathala vous les remboursera à votre ordre.

Je me suis chargé, comme vous savez, d’un petit honoraire pour M. Mariette ; les deux autres avocats ne veulent rien ; je leur ferai présent de quelques livres à leur usage.

Il sera bien difficile de placer Louis ; il me parait qu’il n’a pas joué un beau rôle dans toute cette affaire. Il devait venir à Paris à pied, au secours de sa mère.

Je voudrais que vous eussiez la bonté de demander à M. Dumas s’il connaît M. le marquis de Gouvernet. Vous savez peut-être qu’il a le malheur d’être huguenot, mais il pourrait nous être fort utile ; il y a de fort honnêtes gens dans cette secte diabolique.

  1. Éditeur, A Coquerel.