Enlevé ! (traduction Savine)/18

La bibliothèque libre.
Traduction par Albert Savine.
P.-V. Stock (p. 172-183).


CHAPITRE XVIII

MON ENTRETIEN AVEC ALAN DANS LE BOIS DE LETTERMORE


Alan fut le premier à se remettre.

Il se leva, alla vers la lisière du bois, regarda quelques minutes attentivement, et enfin revint vers moi et s’assit.

— Eh bien, me dit-il, David, ça été une chaude alerte.

Je ne dis rien. Je ne relevai pas même la tête.

J’avais vu s’accomplir un assassinat ; j’avais vu un grand gentilhomme, hâlé, jovial, anéanti en un instant.

La pitié, que m’avait causée ce spectacle, était encore toute fraîche en moi, et pourtant ce n’était là qu’une partie de ce que j’éprouvais.

L’assassinat avait été commis sur la personne de l’homme haï d’Alan, et Alan était là, rampant parmi les arbres et courant devant les troupes.

Que le coup de feu eût été tiré de sa main, ou commandé par lui, cela n’importait guère.

Dans ma façon de considérer la chose, mon seul ami, dans cette contrée sauvage, était coupable de meurtre au premier chef. Je le prenais en horreur. Il m’était impossible de le regarder en face et j’eusse mieux aimé être couché sous la pluie, dans mon île glacée, que dans cette chaleur du bois à côté d’un meurtrier.

— Éprouvez-vous encore de la fatigue ? me demanda-t-il de nouveau.

— Non, répondis-je sans relever ma tête enfouie dans la bruyère, non, je ne suis plus fatigué et je peux parler. Vous et moi, Alan, nous devons nous séparer. Je vous aimais pourtant bien, mais vos façons ne sont pas les miennes, elles ne viennent pas de Dieu. Bref, en deux mots comme en cent, il faut que nous nous quittions.

— Je ne vous quitterai pas, répondit Alan avec une parfaite gravité, sans une bonne raison. Si vous connaissez quelque chose contre ma réputation, c’est bien le moins que vous me le fassiez savoir, à titre de vieille connaissance ; et si vous êtes simplement dégoûté de ma société, ce sera à moi de juger si je ne suis pas insulté.

— Alan ! dis-je, qu’est-ce que cela signifie ? Vous savez bien qu’il y a là-bas, sur la route, du sang de ce Campbell.

Il resta un instant silencieux, puis il reprit :

— Avez-vous jamais entendu conter l’histoire de l’homme et des bonnes gens.

Par ces mots il désignait les fées.

— Non, répondis-je, et je ne tiens pas à en entendre parler.

— Avec votre permission, dit Alan, monsieur Balfour, je vous en parlerai quand même.

« Vous saurez donc que cet homme avait été jeté sur un rocher de la mer, où, paraît-il, les bonnes gens avaient l’habitude de s’arrêter et de prendre quelque repos pendant la traversée en Irlande. Ce rocher s’appelle Skeryvore, et il n’est pas loin de l’endroit où nous avons fait naufrage.

« Bon ! à ce qu’il paraît, l’homme pleura si pitoyablement, gémissant qu’il voudrait bien voir son petit enfant avant de mourir, qu’enfin le roi des bonnes gens eut compassion de lui, et envoya quelqu’un qui vola par-dessus la mer, rapporta l’enfant dans un panier et le mit à côté de l’endroit où l’homme dormait.

Or, notre homme était de cette sorte de gentilshommes qui voient toujours les choses du mauvais côté, et, par mesure de précaution, il planta son poignard dans le panier, et y trouva son petit enfant, qui était mort !

Je me figure, monsieur Balfour, que vous et cet homme-là vous vous ressemblez beaucoup.

— Voulez-vous dire que vous n’y avez pas mis la main ? m’écriai-je en me mettant sur mon séant ?

— Je vous dirai tout d’abord, monsieur Balfour de Shaws, dans le langage d’un ami qui parle à son ami, dit Alan, que si j’avais eu l’intention de tuer un gentleman, je ne l’aurais pas fait dans mon pays, pour attirer des misères à mon clan, et je n’irais pas sans épée ni fusil, avec une simple canne à pêche sur le dos.

— Ah ! fis-je, cela est vrai.

— Et maintenant, reprit Alan, tirant son poignard et plaçant sa main dessus, d’une certaine manière, je jure sur le saint fer que je n’y ai nullement contribué soit par le fait, soit par la pensée.

— J’en remercie Dieu ! m’écriai-je,

Et je lui tendis la main.

Il ne parut pas s’en apercevoir.

— Et il y a de la besogne avec un Campbell. Ils ne sont pas rares, que je sache, dit Alan.

— Du moins, dis-je, vous n’avez pas le droit de me blâmer, car vous vous rappelez bien ce que vous m’avez dit dans le brick. Mais la tentation et l’acte sont deux choses bien différentes, Dieu merci. Nous sommes tous sujets à la tentation, mais supprimer de sang-froid une existence, Alan !

Je ne pus en dire davantage à ce moment.

— Savez-vous qui l’a fait ? ajoutai-je ensuite. Connaissez-vous l’homme à l’habit noir ?

— Je n’ai pas d’idée bien nette au sujet de son habit, dit malicieusement Alan, mais je crois plutôt qu’il était bleu.

— Bleu ou noir, le connaissez-vous ? demandai-je.

— En conscience, je ne pourrais pas en jurer, dit Alan. Il a passé bien près de moi, mais, chose étrange, j’étais justement occupé à rattacher mes chaussures.

— Pouvez-vous jurer que vous ne le connaissez pas, Alan ? m’écriai-je, irrité et en même temps prêt à rire de ses réponses évasives.

— Non, pas davantage, dit-il. D’ailleurs j’ai la mémoire trop bonne pour oublier.

— En tout cas, il est une chose que j’ai vue parfaitement, dis-je, c’est que vous vous êtes exposé, et que vous m’avez exposé aussi, pour attirer les soldats.

— Cela est très vraisemblable, fit Alan, et tout gentleman en eût fait autant. Vous et moi, nous sommes innocents de ce qui s’est passé.

— C’est une bonne raison de plus, si nous sommes soupçonnés à tort, de nous disculper entièrement, m’écriai-je. L’innocent doit assurément passer avant le coupable.

— Comment ! David, dit-il, mais l’innocent a toujours une chance d’être acquitté devant un tribunal. Quant au gaillard qui a tiré à balle, je crois que la lande est l’endroit le plus sûr pour lui. Ceux qui n’ont jamais mis seulement le bout du doigt dans la plus petite difficulté, doivent être bien prudents quand il s’agit de ceux qui s’y sont mis. Cela, c’est du vrai christianisme. Car si les choses étaient tout autrement, et que le gaillard, celui que je n’ai pu voir, se trouvât dans nos souliers, et nous dans les siens, chose parfaitement possible, je crois que nous lui aurions de grandes obligations, s’il se chargeait d’attirer de son côté les soldats.

Puisqu’on en venait là, je renonçai à convaincre Alan.

Mais pendant tous ces propos, il avait l’air si innocent, il était si évidemment de bonne foi dans son langage, si prêt à se sacrifier pour ce qu’il regardait comme son devoir, que cela me ferma la bouche.

Les paroles de M. Henderland me revinrent à l’esprit et me rappelèrent que nous aurions plus d’une leçon à recevoir de ces sauvages Highlanders.

Eh bien ! cette leçon, je l’avais reçue, pour mon compte.

La morale d’Alan se présentait tout à rebours, mais telle qu’elle était, il eût donné sa vie pour elle.

— Alan, dis-je, je ne prétends pas que c’est du vrai Christianisme, comme je l’entends, mais il est assez bon néanmoins. Et maintenant, je vous offre la main pour la seconde fois.

Alors il me tendit ses deux mains, en disant que sûrement je lui avais jeté un sort, car il pouvait me pardonner n’importe quoi.

Puis il prit un air très grave, et me dit que nous n’avions pas beaucoup de temps à gaspiller, et que nous devions fuir de ce pays l’un et l’autre, lui parce qu’il était un déserteur, et que tout Appin serait fouillé comme une simple chambre, et que chacun serait obligé de s’expliquer d’une manière satisfaisante ; et moi parce que j’étais certainement impliqué dans le meurtre.

— Oh ! dis-je, pour lui donner une petite leçon, je n’ai rien à craindre de la justice de mon pays.

— Comme si c’était votre pays ! me répliqua-t-il, ou comme si on devait vous juger ici, dans un pays des Stewarts !

— C’est toujours l’Écosse, dis-je.

— Mon garçon, il y a des moments où vous me rendez rêveur ! fit Alan. C’est un Campbell qui a été tué. Bon, le procès aura lieu à Inverara, qui est la principale place des Campbells. Il y aura quinze Campbells au banc des jurés, et le plus gros des Campbells, c’est-à-dire le duc, perché fièrement au siège de la présidence. De la justice, David ? La même justice après tout, que celle qu’a trouvée Glenure tout à l’heure au bord de la route.

Cela m’effraya quelque peu, je l’avoue, et m’eût effrayé bien davantage si j’avais su combien les prédictions d’Alan étaient près de la réalité, mais en somme il exagéra sur un seul point : il y avait parmi les jurés onze Campbells seulement ; mais comme les quatre autres étaient aussi dépendants du duc, cela importait moins qu’on n’eût pu le croire.

Je lui criai quand même qu’il était injuste envers le duc d’Argyle, qui, tout Whig qu’il fût, n’en était pas moins un gentilhomme sage et honnête.

— Peuh ! fit Alan, c’est un Whig, il n’y a pas de doute, mais je ne peux pas nier qu’il a été un bon chef pour son clan. Et qu’est-ce que penserait le clan, s’il y avait eu un Campbell tué d’une balle, et qu’il n’y ait personne de pendu, alors que leur propre chef rend la justice. Mais j’ai remarqué plus d’une fois que vous autres, gens de Basses-Terres, vous n’aviez pas une idée claire de ce qui est juste ou injuste.

À ces mots j’éclatai de rire, et je fus fort surpris de voir Alan en faire autant, et rire aussi gaîment que moi.

— Non, non, David, reprit-il, nous sommes dans les Hautes-Terres et quand je vous dis de courir, croyez-moi sur parole, et prenez votre course. Sans doute, c’est dur de ramper et de crever de faim dans la bruyère, mais c’est encore plus dur d’avoir les fers aux mains dans une prison des habits rouges.

Je lui demandai dans quelle direction nous fuirions, et comme il me répondit : « Vers les Basses-Terres », je me sentis un peu mieux disposé à le suivre, car j’étais vraiment impatient de revenir et de reprendre le dessus sur mon oncle.

En outre, Alan affirmait si nettement que dans l’affaire on n’aurait aucun égard à la justice, que je commençais à craindre qu’il n’eût raison.

De toutes les façons de mourir, celle que je goûterais le moins serait de mourir par la potence. L’image de cet instrument déplaisant se présentait à mon esprit avec une extraordinaire netteté, comme je l’avais vue gravée en tête d’une ballade de colporteur, et cela me coupait toute envie de lier connaissance avec les tribunaux.

— Je risquerai cela, Alan, dis-je, j’irai avec vous.

— Mais songez-y, dit Alan, ce n’est pas une petite affaire. Vous aurez à dormir sur la terre nue et dure, et à vous serrer le ventre plus d’une fois. Vous ne serez pas couché autrement que le coq de bruyère ; votre vie sera semblable à celle du daim pourchassé, et vous dormirez avec une main sur vos armes. Oui, mon ami, nous traînerons le pied plus d’une fois, avant de nous en tirer. Je vous en préviens dès le début, car c’est une existence que je connais bien. Mais si vous me demandez quelle autre chance vous avez, je réponds : aucune. Ou prendre la bruyère avec moi ou être pendu.

— Voilà un choix facile à faire, dis-je.

Et nous échangeâmes une poignée de main.

— Maintenant, allons jeter un nouveau coup d’œil sur les habits rouges, dit Alan en me conduisant à la lisière nord-est du bois.

En regardant entre les arbres, nous pûmes voir une grande étendue des flancs de la montagne, qui descendaient par une pente extrêmement raide vers les eaux du Loch.

C’était une partie très accidentée, toute faite de rochers en surplomb de bruyère, avec quelques petites plaques de bouleaux.

Bien loin, vers l’extrémité qui regardait Balachulish, on voyait de minuscules soldats rouges qui montaient et disparaissaient pour reparaître encore par-dessus collines et hauteurs, et diminuant de grandeur à chaque instant.

Ils ne criaient plus maintenant, car je crois qu’ils n’avaient pas trop de tout leur souffle, mais ils tenaient toujours bon sur la piste, et sans nul doute, ils nous croyaient en avant d’eux.

Alan les suivit du regard, en s’applaudissant d’un sourire

— Oui, dit-il, ils se lasseront avant d’être au bout de ce qu’ils ont entrepris. De sorte que vous et moi, David, nous pouvons nous asseoir et manger un morceau, respirer plus librement et boire une gorgée à ma bouteille. Puis nous nous mettrons en route pour Aucharn, où demeure mon parent, James des Vaux, où je trouverai mes habits et mes armes, et de l’argent pour nous permettre de voyager : Alors, David, nous pourrons crier : « En avant, fortune ! » et prendre l’air de la lande.

Nous nous rassîmes donc, pour manger et boire, dans un endroit d’où nous pûmes voir le soleil se coucher dans un vaste panorama de montagnes sauvages et inhabitées, comme la contrée où j’étais condamné à errer avec mon compagnon.

Pendant ce repos, pris pendant notre marche vers Aucharn, nous nous contâmes l’un à l’autre nos aventures et je vais redire celles d’Alan qu’il me semble curieux ou nécessaire de faire connaître.

Il paraît qu’il courut aux bordages dès que la lame fut passée, me vit, me perdit de vue, me revit de nouveau, quand je tombai à la mer, et enfin me revit encore cramponné à la vergue.

Ce fut là ce qui lui fit espérer que je réussirais, en somme, à gagner la terre, et le décida à laisser derrière lui ses renseignements et ses messages qui, pour mes péchés, m’avaient amené dans ce malchanceux pays d’Appin.

Pendant ce temps, les gens de l’équipage étaient parvenus à mettre le canot à la mer, un ou deux d’entre eux étaient déjà embarqués quand arriva une seconde lame encore plus haute que la première.

Elle souleva le brick et l’eût certainement fait couler à pic, s’il n’avait donné contre une pointe de rocher qui le retint.

La première fois, il avait reçu la lame à l’avant, de sorte que la poupe se trouvait jusqu’alors en bas ; cette fois, ce fut l’arrière qui fut lancé en l’air et fut plongé dans la mer.

Alors l’eau entra à grands flots par l’écoutille d’avant, comme par l’écluse d’un moulin.

Rien qu’à en parler, Alan pâlissait de nouveau, quand il raconta ce qui s’ensuivit. Car il restait deux hommes hors d’état de remuer, étendus dans leurs cadres. Ceux-ci, en voyant l’eau tomber à grands flots, crurent que le vaisseau avait coulé et se mirent à crier de toute leur force, et leurs cris étaient si lamentables que tous ceux qui se trouvaient sur le pont se précipitèrent dans le canot, en tombant les uns sur les autres, et saisirent aussitôt les rames.

Ils étaient à moins de deux cents yards, quand survint une troisième lame.

Alors le brick fut entièrement détaché de l’écueil. Ses voiles se tendirent, et il parut partir à leur poursuite, mais il revint en arrière et commença à s’enfoncer graduellement, comme si une main le tirait par-dessous. Enfin la mer se referma sur le Covenant de Dysart.

On n’échangea pas un mot, tant qu’on rama vers la terre. Tous étaient sous l’impression stupéfiante de ces cris affreux, mais à peine eurent-ils mis pied à terre, qu’Hoseason, paraissant sortir d’un rêve, commanda à ses hommes de se jeter sur Alan. Ils reculèrent d’abord, peu disposés à ce genre de besogne, mais Hoseason était comme un démon. Il criait qu’Alan était seul, qu’il portait sur lui une grosse somme, qu’il avait causé la perte du brick et la mort de leurs camarades, et que d’un seul coup ils pouvaient en même temps se venger et s’enrichir.

Ils étaient sept contre un sur cette partie de la côte ; il n’y avait pas un rocher auquel on pût s’adosser.

Les marins commencèrent donc à s’espacer et à venir derrière lui.

— Et alors, dit Alan, le petit homme aux cheveux rouges… je ne sais pas son nom…

— Riach, répondis-je.

— Riach, dit Alan, Riach ! Bon, ce fut lui qui se mit de mon côté, qui demanda aux hommes s’ils n’avaient aucune peur d’un jugement. Il leur dit : « Vous savez, je vais me mettre dos à dos avec le Highlander ! » Il n’était pas absolument mauvais, ce petit homme de rousseau, fit Alan. Il avait quelque idée honnête.

— Oui, répliquai-je, il s’est montré bon envers moi, à sa manière.

— Et il s’est montré de même envers Alan, reprit-il, et par ma foi, je vous réponds que sa manière était la bonne. Mais après tout, David, la perte du vaisseau et les cris de ces pauvres gars agissaient très défavorablement sur l’individu, et je crois que telle a été la cause de tout cela.

— Ah ! je le croirais aussi, dis-je, car il était d’abord aussi alerte que pas un des autres. Mais comment Hoseason a-t-il trouvé cela ?

— J’ai l’idée qu’il le trouvait très mauvais, dit Alan, mais le petit homme me cria de prendre ma course, et vraiment je trouvai son avis bon à suivre, et j’ai couru. La dernière fois que je les ai aperçus, ils étaient en tas sur la grève, et ils avaient l’air de ne pas être tout à fait d’accord.

— Que voulez-vous dire par là ? demandai-je.

— Parbleu, ils jouaient des poings, répondit Alan. J’en ai même vu un tomber comme une paire de culottes, mais j’ai pensé qu’il valait mieux ne pas attendre. Vous voyez, il y a une bande de terrain qui est pleine de Campbells dans cette partie de Mull, et ce n’est point une compagnie convenable pour un gentleman comme moi. Sans cela, je serais resté et j’aurais regardé, et même prêté la main au petit homme.

Il était plaisant d’entendre Alan faire sans cesse allusion à la petite taille de M. Riach, car à dire vrai, il n’y avait pas grande différence entre eux.

— Alors, reprit-il, je partis de mon meilleur pas, et à tous les gens que je rencontrai, je criai qu’il y avait une épave sur la côte.

Et je vous réponds qu’ils ne s’attardèrent pas à bavarder avec moi. J’aurais voulu vous les faire voir détalant à la file vers la grève.

Et quand ils y arrivèrent, ils s’aperçurent qu’ils n’avaient eu que le plaisir de courir, ce qui est toujours une excellente chose pour un Campbell.

Je pense que c’était par une malédiction que le brick a coulé à pic d’un seul coup, au lieu de se briser.

Mais ce fut aussi une malchance pour vous, car si quelque épave était venue atterrir, on aurait cherché et fouillé de tous côtés et on vous aurait aperçu.