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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Chaine d’oignons

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 84).

CHAINE D’OIGNONS. — La folie, heureusement inoffensive, des grammairiens est allée jusqu’à proscrire cette expression si naturelle. Le sévère Molard prétend qu’il faut dire glane d’oignons. Cependant l’Académie dit : « chaîne, suite non interrompue d’objets semblables, » tandis que les grammairiens se sont imaginés qu’une chaine était nécessairement composée d’anneaux.

Aller en chaine d’oignons, Aller à la suite les uns des autres, comme les canes qui vont en champ. Pour deux à deux, on dit : Aller comme le pensionnat Champavert, pensionnat bien connu, qui était à la Croix-Rousse, sur les Tapis, où s’élève aujourd’hui une école normale.